BANDE DESSINÉE VENTES 6 & 13 DÉCEMBRE 2015 DUPLEX PARIS / BRUXELLES Paris/Bruxelles : Après la prestigieuse vente du 14 décembre 2014, couronnée de records mondiaux dont ceux enregistrés pour la couverture du Sceptre d'Ottokar d’Hergé pour Le Petit Vingtième acquise à 539.880 euros ou encore la couverture des Dingodossiers de Gotlib, adjugée 51 968€, Alexandre Millon et les experts du département Bande Dessinée Alain Huberty et Marc Breyne, créent une nouvelle fois l’événement dans le monde du 9ème art. Ainsi les 6 et 13 décembre prochains, MILLON organisera en duplex, entre Paris et Bruxelles, deux vacations consacrées aux icônes de la Bande Dessinée Franco-Belge. Au programme de ces deux vacations les collectionneurs pourront découvrir la collection personnelle de Marcel Gotlib ainsi que l’univers d’Hergé. L’œuvre de Willy Vandesteen sera particulièrement mise à l’honneur le dimanche 13 décembre à travers la dispersion page à page de l’intégralité de l’album, La Kermesse Aux Singes de Bob et Bobette, réalisé en 1967. L’occasion pour les collectionneurs et amoureux de la série de retrouver à travers cette vente, le souvenir de leurs lectures d’enfance. DIMANCHE 13 DÉCEMBRE 2015 WILLY VANDERSTEEN BOB ET BOBETTE – LA KERMESSE AUX SINGES LA RÉVOLUTION DES SIXTIES SELON WILLY VANDERSTEEN C’est Hergé qui, le premier, a appelé Willy Vandersteen « le Bruegel de la Bande Dessinée ». Il se peut que le dessinateur de Tintin ait voulu faire référence au talent incontestable de son confrère flamand au sein de l’équipe du Journal Tintin, tout en soulignant la préférence de celui-ci pour des récits se passant au 16éme siècle dans les Pays-Bas espagnols. Hergé n’avait-il pas accueilli ces merveilleuses histoires, telles que « Le Fantôme espagnol » et « La Révolte des gueux », dans les pages de la revue dont il était le responsable artistique? Mais peut-être qu’Hergé, amateur d’art bien connu, avait pressenti un lien encore plus dense entre le peintre du « Repas de noce » et le créateur de Bob et Bobette? Peut-être s’était-il souvenu que Pieter Bruegel l’Ancien était connu pour son attachement aux gens du peuple et pour son humour, souvent caché dans ses tableaux ? Ce qui lui valut d’ailleurs le surnom de « Pierre le Drôle ». Voilà bien deux traits de caractère que le directeur de Tintin n’aurait eu aucun mal à retrouver chez son collaborateur. Cela ne lui avait d’ailleurs pas toujours plu. Au début de leur collaboration, Hergé s’était montré assez agacé par l’imagination débridée et les gags pas toujours très fins de Vandersteen. À tel point que le Maître de la Ligne Claire avait exigé en 1948 que ce trop joyeux nouveau venu fasse de sérieux efforts au niveau du style et du réalisme des dessins destinés au Journal Tintin. C’est ainsi que Lambique se métamorphosa d’ouvrier plombier un peu rustre en élégant maître d’armes et que Bobette dut échanger sa coiffure à ruban rouge pour une somptueuse chevelure blonde et, surtout, une plus noble allure. Bref, on demanda au « Bruegel de la BD » de se comporter davantage comme un digne peintre de cour. Cela ne lui réussit qu’à moitié. Certes, Willy Vandersteen adapta très rapidement et avec grand succès son style de dessin aux désirs et recommandations du grand patron, mais sa fantaisie ne se laissa pas dompter aussi aisément. Cette étrange combinaison de sérieux imposé et d’imagination libre et sans contrainte donna naissance à plusieurs chefs d’œuvre, édités en album par les éditions du Lombard dans les années 1950 et que l’on connaît aujourd’hui comme « la série bleue ». Vandersteen dessina en tout neuf histoires pour le Journal Tintin, du « Fantôme espagnol » en 1948 à « La Cavale d’or » en 1959. C’est par ces titres qu’il est le mieux connu des amateurs francophones de Bande Dessinée, alors qu’avant et durant cette même période il réalisa plusieurs dizaines d’autres aventures de Bob et Bobette pour la presse quotidienne. Les albums tirés de ces histoires, créées en premier lieu pour le marché flamand et néerlandais, constituent sa « série rouge ». Mais cette production ne connut jamais un franc succès sur le marché francophone, entre autre parce que les traducteurs ne parvinrent jamais à rendre justice à la fantaisie galopante de l’auteur. Planche 2 de l’album la Kermesse Au Singes – Planche 3 de l’album la Kermesse Au Singes Planche 3 de l’album la Kermesse Au Singes Encre de Chine et crayon bleu – 30x42 cm – Encre de Chine et crayon bleu – 30x42 cm – Encre de Chine et crayon bleu – 30x42 cm – 1965 – Estimation : 1500 /1800€ 1965 – Estimation : 1500 /1800€ 1965 – Estimation : 1500 /1800€ Le dessinateur de Bob et Bobette quitta Tintin en 1959 pour se consacrer entièrement à ses autres engagements éditoriaux. Cette même année, le Studio Vandersteen vit je jour, un peu à l’instar des Studios Hergé, mais avec une toute autre mission, la production de masse pour la grande presse de nombreuses séries BD, telles que Bessy, Le Chevalier Rouge, Jérôme, Biggles… Les années 1960 furent très chargées, mais Willy Vandersteen n’abandonna pas pour autant Bob et Bobette (il ne le fera qu’au début de la décennie suivante). Bien au contraire, il connut une période de créativité exubérante, stimulée par les grands bouleversements de l’époque. Vandersteen produisit alors toute une suite de scénarios trépidants et d’histoires esquissées de main de maître pour des albums très inspirés par l’actualité. C’était une ère de grand progrès social et la société de loisirs et de consommation s’installait. Toujours en phase avec son public, Vandersteen découvre un nouveau monde grâce aux voyages, au cinéma et, surtout, à la télévision. Pour la nouvelle génération de jeunes lecteurs, l’univers de Bob et Bobette est tout à fait reconnaissable. Des albums comme « Le Sampan mystérieux », « Les Nerviens nerveux », « L’Œuf bourdonnant », « Jéromba le Grec », « Wattman » ou encore « Le Fada mercenaire » sont imprégnés de l’esprit du temps. Ces histoires témoignent comment Willy Vandersteen, lui-même bouleversé par tous les changements de cette décennie en délire, apprend petit à petit à comprendre et à accepter la révolution des mœurs et des idées de ces années là. L’album « La Kermesse Aux Singes » est tout à fait caractéristique de cette période dans l’œuvre de Vandersteen. James Bond, monopolisant alors le box- office, inspire un Monsieur Lambique fort huppé en couverture. Par ailleurs, et bien que le sensationnel roman de Science-Fiction de Pierre Boule, « La Planète des singes » (1963), n’ait pas encore été adapté pour le cinéma par Hollywood, le créateur de Bob et Bobette n’hésite pas pour autant à faire intervenir en vedettes des singes doués d’une intelligence peu commune dans son récit. Le trait est fort mais souple, le récit nerveux et pétillant. Willy Vandersteen se jette corps et âme dans les sixties. La contestation et l’imagination au pouvoir, la révolte contre ce qui a été et l’angoisse de ce qui pourrait advenir, tout est là, dans ces planches originales des années 1960. Marcel Wilmet BOB ET BOBETTE- La Kermesse Aux Singes La série Bob et Bobette met en scène Bobette qui vit chez sa tante Sidonie et un jeune naufragé qu’elles ont recueilli, Bob. Les trois protagonistes parcourent le monde et le temps grâce au Télétemps, une machine à voyager dans le temps créée par le Professeur Barabas. Le trio est vite rejoint par Lambique, le brave voisin lourdaud de Bob et Bobette puis Jérôme un personnage à la force herculéenne. 200/1 700 € 200/1 : 1 La Kermesse Aux Singes, 50ème album de la série publié en 1967, est tout à fait caractéristique du contexte des années 60 cher à Vandersteen. L’histoire se déroule au zoo d’Anvers. On découvre un Estimation - singe qui parle. La radio de Bobette est dérobée par un voleur de la même espèce. Ces phénomènes sont-ils dus à une chaleur anormale? Le Professeur Barabas a une autre explication. La température élevée « La Kermesse Aux Singes» Singes» Kermesse Aux La « serait provoquée par l'approche d'un météore qui apporte la parole aux singes et affaiblit les hommes. Go Rilla, le leader des singes, tente de prendre le pouvoir sur notre planète. Heureusement, nos amis sont là et ils mettent fin à l'ambition de ce leader des singes dans un style que James Bond n'aurait pas renié! Planche 21 de l’album 21 de l’album Planche bleu Encre de Chine et crayon Willy Vandersteen en quelques mots Né à Anvers en 1913, Will Vandersteen est considéré comme le père fondateur de la Bande Dessinée flamande. En 50 ans de carrière, il a publié plus de 1 000 albums de Bande Dessinée répartis en 25 séries et vendus à plus de 200 millions d’exemplaires à travers le monde. Il a également créé le Studio Vandersteen qui lui vaudra d’être qualifié de « Walt Disney des Pays-Bas » ; Studio qui continue encore aujourd’hui d’éditer certaines séries dont Bob et Bobette. Le succès majeur de cet auteur est incontestablement la série Bob et Bobette. Créée en 1945, elle est constituée de plus de 300 aventures et demeure un classique en Bande Dessinée, dont les ventes atteignent 5 millions d’exemplaires par an encore aujourd’hui. Vandersteen connaîtra l’approbation du public francophone, notamment grâce à sa collaboration avec le Journal Tintin. De 1948 à 1959, il publiera 9 histoires pour l’hebdomadaire, dont les fameuses histoires du Fantôme espagnol en 1948 et de La Cavale d’or en 1959.
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