
Aalbeke – Bondues – Bousbecque – Halluin Linselles – Menin – Mouvaux – Neuville en Ferrain Reckem – Roncq – Tourcoing HISTOIRE DE HALLUIN Abbé Alphonse-Marie Coulon (augmentée de la table des patronymes) http://www.lillechatellenie.fr Ce livre a été édité en 1904 par l'abbé Alphonse-Marie Coulon (1847-1927). Ce prêtre originaire de Mouscron occupa deux postes, l'un comme vicaire à Reckem, l'autre comme curé au Mont d'Halluin où il termina sa vie. Il écrivit plusieurs livres d'histoire et de religion dont des histoires locales : Reckem, Dadizeele, Wevelghem, Mouscron, Roncq et Halluin. J'ai numérisé le livre et, par un procédé de reconnaissance de caractères, retranscrit la totalité sur traitement de texte. Diffusé ensuite au format PDF qui permet de conserver la mise en pages telle qu'à l'origine. Malgré l'automatisation de la tache et la relecture de l'ouvrage il est possible que des fautes de "frappe" subsistent. Si vous en rencontrez faites-le moi savoir : [email protected]. Je vous enverrai le fichier corrigé en retour. Sachez aussi que tout livre d'histoire est susceptible de comporter des erreurs d'interprétation, de lecture ou de prises de notes par l'auteur. Juin 2004 mon site Le but de cette publication est la diffusion au plus grand nombre de livres anciens et rares concernant l'histoire locale. Ces ouvrages sont aujourd'hui libres de droits puisque leur auteur est décédé depuis plus de 70 ans. Vous pouvez donc rediffuser ce document sans limite. Christophe Yernaux HISTOIRE DE HALLUIN d'après les documents authentiques PAR L'ABBE ALPHONSE – MARIE COULON EUGENE BEYAERT IMPRIMEUR – EDITEUR, RUE PALFYN, 18, COURTRAI 1904 PREFACE _________ Le nom de la ville d'Halluin apparaît pour la première fois dans l'histoire dans le célèbre diplôme par lequel le comte de Flandre Baudouin V en 1066 assigne une dotation à la collégiale de Saint-Pierre de Lille. Halluin devint un bourg important: le commerce florissant de la draperie lui procura une ère de prospérité et de splendeur; malheureusement les guerres du seizième siècle anéantirent cette brillante industrie. Diverses calamités vinrent affliger alors les habitants d'Halluin; elles avaient leur cause dans le voisinage de la ville fortifiée de Menin, tantôt attaquée, tantôt occupée par des troupes ennemies. Nous avons recherché et examiné avec soin les archives qui pouvaient nous apporter des renseignements sur le Passé d'Halluin. Il y a d'abord les archives conservées à l'hôtel-de-ville. Elles contiennent principalement des comptes de l'église, de la table des pauvres et de la commune. Une grande Partie des comptes de la seigneurie repose aux archives de l'Etat à Gand, et quelques-uns à celles du royaume, à Bruxelles. Des documents de différente nature se trouvent dans les archives départementales à Lille et quelques-uns dans celles de la ville de Lille. Ceux qui concernent la seigneurie de Péruwez sont dans les archives des hospices de Lille. D'autres documents, de caractère religieux, se trouvent, les uns, dans le fonds de l'ancienne abbaye de Saint-Vaast à Arras aux archives départementales à Arras, les autres dans celui de l'ancien évêché de Tournai aux archives de l'Etat à Mons. Nous avons divisé cette monographie en quatre parties : la première contient tout ce qui a un rapport civil; la seconde comprend ce qui a un caractère religieux,, la troisième relate les faits et les évènements, et la quatrième reproduit les noms des seigneurs, des curés, etc. Nous avons orné cette monographie de quatre Planches : 1° Le Plan d'Halluin fait par Jacques de Deventer entre les années 1558 et 1575. Le dessin fait à la plume par cet éminent géographe, comprend les plans de Menin et d'Halluin. Notre planche ne reproduit que quelques constructions de Menin : on y voit l'église de Saint- Vaast, la chapelle de Saint-Jean-Baptiste et la chapelle du couvent de Saint-Georges. Nous avons fait graver sur cette planche les armoiries du seigneur d'Halluin et le sceau aux causes de la seigneurie d'Halluin. 2° Le Plan d'Halluin en 1590. Il est composé à l'aide des Plans recueillis dans le registre des biens de Charles de Croy, aux archives de l'Etat à Gand. 3° Le plan d'Halluin gravé à côté de celui de Menin dans l'ouvrage de Sanderus, intitulé Flandria illustrata et imprimé en 1644. 4° La carte d'Halluin avant le démembrement de 1779. On y voit les Parties démembrées : l'une en 1686, l'autre en 1779. Nous avons fait graver, en bas de cette planche, une vue de l'église bâtie en 1687, telle qu'elle se trouve dans le registre des biens de la seigneurie de Péruwez en 1751, reposant dans les archives des hospices de Lille. Nous n'avons épargné aucune fatigue, aucun labeur, aucune recherche pour rendre l'histoire d'Halluin aussi complète et aussi intéressante que possible. Nous espérons que les habitants d'Halluin accueilleront avec faveur cette histoire de leur localité, qu'ils goûteront un véritable plaisir à la lire et qu'ils se feront un titre de gloire à marcher sur les traces de leurs ancêtres. Oui, puissent les habitants d'Halluin conserver toujours intacte la foi de leurs pères et produire des fruits abondants de piété et de charité. ALPHONSE- MARIE COULON. Halluin, 8 décembre 1903. __________ Vidi Brugis, 22 Decembris I9o3. E. REMBRY, Vic. Gen. __________ IMPRIMATUR Cameraci, 31 Decembris I9o3. J.-B. CARLIER, Vic. Gen. PREMIÈRE PARTIE __________ CHAPITRE I Topographie A Ville d'Halluin est située à l'extrême frontière septentrionale du département du Nord. Elle est bornée au nord par la Lys et la ville de L Menin, à l'est par la commune de Reckem,, au sud par celles de Neuville et de Roncq, et à l'ouest par celle de Bousbecque. Elle est distante de 9 kilomètres de Tourcoing, 17 de Lille et 252 de Paris. La contenance territoriale d'Halluin est de 1248 hectares. Elle était autrefois plus considérable. Elle comprenait 894 bonniers 2 cents et demi ou 1455 hectares 9 ares. Halluin subit deux fois un démembrement de son territoire. Par un décret du 3 mars 1686, le roi Louis XIV incorpora dans les nouvelles fortifications de Menin 19 bonniers 4 cents et demi ou 27 hectares 16 ares ; le territoire d'Halluin fut alors réduit à 874 bonniers 14 cents ou 1427 hectares 83 ares. Un traité d'échange, conclu le 18 novembre 1779 entre Louis XV et l'impératrice-reine Marie-Thérèse, céda aux Pays-Bas autrichiens le hameau du Cornet qui comprenait 127 bonniers ou 179 hectares 93 ares. Il ne restait plus à Halluin que 747 bonniers 14 cents ou 1248 hectares. Les bornes frontières, établies en 1779, existent encore - 2 - à droite du pavé de Menin à Mouscron. A partir de cette époque, le territoire enlevé à Halluin fit partie de la verge de Menin, fut désigné sous le nom d'Halluin-nord et eut son bailli particulier et ses deux échevins. La verge ayant été supprimée en 1794, Halluin-nord fut annexé à la ville de Menin dont il fit depuis lors partie intégrante et prit le nom de hameau du Cornet. La ligne de démarcation entre la France et la Belgique, établie en vertu du traité de Vienne de 1815, suit de l'est à l'ouest l'angle rentrant du territoire français de la ville d'Halluin et rejoint la Lys à peu de distance au-dessus de l'ancienne écluse supérieure, vulgairement nommée l'arche des Capucins. En amont de ce point, cette rivière reste mitoyenne entre les deux pays jusqu'en aval d'Armentières. Les plus anciennes mentions d'Halluin se trouvent dans le cartulaire de l'église collégiale de Saint-Pierre de Lille. La première fois qu'il apparaît, c'est en 1066; il est écrit Haluin. On voit Haluwin en 1144, Halewin en 1194, Haleuwin en 1245; mais les formes les plus fréquentes à cette époque sont Haluin et Halewin. Au XVe et XVIe siècles, la forme la plus communément employée, surtout à Halluin même, est Hallewin. Quelle est l'étymologie de ce nom? A notre avis, Halluin vient de Halu et in. Halu est le nom de quelque chef de famille saxon ou franc, et in a la même portée que ghem, hem, gnies, court, zeele, radicaux signifiant anciennement habitation, demeure. Dans cette supposition, Halluin désigne la demeure ou le siège d'un chef de famille nommé Halu, autour duquel sont venus se grouper ses familiers ou sujets. Il n'est pas étonnant de voir un nombre considérable de noms de lieux se terminer par ville, court, hem, hof, in ou gnies. Ces localités sont des parties intégrantes des villa devenues nos villages et n'avaient communément à l'origine pas d'autre nom distinctif que celui du propriétaire de la villa ou de sa situation, nom sous lequel on a continué de les désigner. L'annuaire statistique du département du Nord donne pour la première fois en 1884 le nom de ville à toutes les - 3 - communes dont la population atteint 5,000 âmes. C'est le cas pour Halluin. Nous indiquerons ici la population d'Halluin à différentes époques : En 1469 il y avait 56 feux ou maisons, soit 300 habitants. En 1485 » 112 » 560 » En 1491 » 132 » 660 » En 1498 » 200 » 1000 » En 1505 » 250 » 1250 » En 1543 » 300 » 1500 » En 1549 » 325 » 1625 » Le 29 août 1795 il y avait 2250 habitants. Le 16 juin 1800 » 2459 » Le 21 nov.1804 » 2796 » 470 mais. 570 ménages 1806 » 2831 » 492 » 570 » 1821 » 3242 » Le 31 déc.
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