Saison 2009-2010 Grand chambardement au niveau de la Pro-League : après la pantalonnade des matchs d’appui de la saison passée, on a décidé de modifier radicalement le championnat avec une idée bien ancrée dans la tête de chacun : plus jamais ça ! Bien aidée par les problèmes administratifs rencontrés par Dender1, la D1 est passée à 16 clubs, qui disputeront une saison régulière de 30 matchs, suivie par des play-offs, en fonction d’un système auquel la plupart peinent à tout comprendre. Si pour les six premiers, le cas est clair – on redémarre un championnat de 10 matchs en adoptant comme base de départ, la moitié des points acquis durant la saison régulière – pour les autres, en revanche, on a du mal. Passe encore pour les huit équipes classées de la 7ème à la 14ème place : partagées en deux groupes, elles repartiront à zéro dans un mini-championnat de 6 matchs, couronné entre les 1 Tubize fut relégué sportivement. Mons aussi, mais de plus, le club rencontra des problèmes de licence, tout comme Dender. Saint-Trond fut la seule équipe promue en D1. deux premiers, d’une finale qui décidera du « vainqueur des play-offs 2 ». Cette équipe affrontera ensuite, le club classé 4ème des play-offs 1 en vue de l’attribution de la dernière place européenne. Ou le 5ème si le 4ème est déjà qualifié pour l’Europe… Par contre, pour les deux derniers, ce sera le voyage au bout de l’enfer, sous la forme des infamants « play-offs 3 » : ils s’affronteront un maximum de cinq fois et le perdant descendra en D2. Innovatrice de fond en comble, la formule ne manque pas de causer l’incrédulité auprès de pas mal de monde, y compris à l’étranger. Toutefois, on comprend qu’en vérité, la Pro-League a décidé de s’attaquer à une série de problèmes, et pas seulement celui rencontré en fin de saison précédente : il aurait été simple de le corriger au moyen d’une modification règlementaire. Parmi ces soucis : Les droits de télévision perçus par les clubs belges comptent parmi les plus faibles en Europe. Il y a plusieurs raisons à cela, dont les coûts générés par l’obligation de bilinguisme au niveau de la diffusion des matchs, mais la principale est bien le manque de pouvoir de séduction de la D1. Avec des play-offs opposant les six meilleures équipes de la saison, on espère rendre le championnat belge – du moins sa phase finale – plus sexy. Les faibles résultats obtenus au plan des compétitions européennes tracassent beaucoup de dirigeants aussi : en rendant moins dommageable, une défaite durant la saison régulière, la Pro League espère voir nos clubs consacrer plus facilement de l’énergie dans les compétitions internationales. Le trop grand nombre de clubs en D1, et les problèmes de licence qu’engendre la mégalomanie de certains dirigeants. Près de dix ans plus tard, on n’a guère le sentiment qu’une marche arrière soit encore imaginable : si les clubs mirent du temps à comprendre que la saison régulière présente toujours un intérêt indéniable, on peut dire désormais que c’est le cas. Depuis 2014 en effet, le sprint en vue de se positionner en ordre utile pour figurer dans le top 6, se lance de plus en plus tôt. À un point tel que durant la saison actuelle (2018-19), plus personne ne compte encore en demi-points comme ce fut souvent le cas précédemment, bien qu’au moment où j’écris ces lignes, le tiers de la saison régulière ne soit pas encore atteint. Sur le plan européen, en revanche, les résultats enregistrés sont définitivement à géométrie variable : si la Champions League représente le rêve avoué de chacun, le côté sportif de cette compétition n’y est pas pour grand-chose. Bien rares furent en effet les clubs belges qui parvinrent à dépasser le stade de la phase de groupe. Par contre, la Coupe de l’UEFA et l’Europa League qui lui succéda, est nettement plus abordable pour nos compatriotes, et le Sporting, entre autres, y brilla à plusieurs reprises. Cette première saison dans un championnat ayant subi un profond lifting, sera marquée d’un incident majeur : alors que l’arbitrage tendancieux des matchs d’appuis de mai 2009 a laissé pas mal de rancœur chez les supporters Mauves, le 30 août, Axel Witsel cause une double fracture ouverte à la jambe droite de Marcin Wasilewski. Ainsi que le montrent les images de la télévision, le geste est volontaire et réellement scandaleux. Il transformera la rancœur en une haine et un mépris qui ne sont toujours pas éteints actuellement ; il modifiera aussi, et radicalement, le statut de Wasyl, jusque là peu apprécié chez les Mauves en raison du caractère fruste de son football. D’abord héros malheureux bénéficiant de la Saison 2009-2010 3 sympathie navrée de tous, il forcera le respect unanime quand on apprendra son retour dans le noyau, à force de volonté et d’abnégation, avant de devenir une véritable icône du club – en partie grâce à sa victoire finale en Premier League avec Leicester City en 2015-16. On notera encore que la hargne du Standard ne lui portera pas bonheur : en terminant la saison régulière à la 8ème place, les Liégeois se virent condamnés à inaugurer les peu glorieux play-offs 2 qu’ils ne remporteront même pas. Vaincu en matchs de barrage de la Champions League par l’Olympique Lyonnais, le Sporting sera versé automatiquement dans les poules de l’Europa League, où il réalisera un parcours honorable jusqu’en ¼ de finale – élimination par Hambourg. En Coupe de Belgique, ce sera moins enthousiasmant, puisque là aussi, les Mauves se feront évacuer en ¼ de finale, mais par le Cercle de Bruges, ce qui était moins glorieux. En championnat, toutefois, les Mauves remporteront la saison régulière avec 12 points d’avance sur le Club de Bruges. Ils termineront les play-offs 1 en tête devant La Gantoise, 2ème à 8 points. Sur un plan personnel, j’écris beaucoup. Tous les textes ci- après furent publiés sur le blog que j’avais créé à cet effet et dans la foulée, j’ai enfin trouvé les idées qui me permettront de finaliser le plan de Luxembourg Express. Eendracht Alost – RSC Anderlecht 3-4 (Amical) 30/06/2009 L’Oignon bricolé. Samedi, on fêtera le réveillon de Nouvel-An et demi, on ne va donc pas s’éterniser sur l’entraînement alostois d’hier soir. Mais franchement, il y a eu de quoi en chier un pendule. Et de le laisser se balancer jusqu’à ce que merde s’ensuive, quitte à se faire bricoler l’oignon après. Je m’explique : on a vécu une chouette première mi-temps. Avec des buts, avec des occasions, avec un Sporting qui en voulait, qui mettait son adversaire sous pression, qui alternait vraiment bien jeu long et jeu court entre Polak et Losada, etc. Bref un Sporting comme on aime voir. Enfin presque : comme rien n’est jamais parfait, Deschacht entachait l’aile défensive gauche. Avec ses usuelles imprécisions et inattentions – le premier but d’Alost (et leur seul en première mi-temps), pouvant être inscrit à son passif sans autre forme de procès –, avec aussi ses habituels et déplaisants gestes d’engueulade à l’adresse de ses coéquipiers quand il rate une passe. Mais le reste était vraiment bien : bon d’accord, Iakovenko continue de se montrer irrégulier dans ses actions, mais justement, il en entreprend beaucoup. Legear semble avoir bien digéré son changement de voiture et m’est apparu bien affûté, alors que du côté de Losada et surtout de Polak, on est déjà très au point. Et le tout nous faisait vachement plaisir, dans la continuité de que l’on avait vu aux entraînements : un Sporting enfin revanchard. Et puis vint la seconde mi-temps… Avec en principe, une équipe au moins aussi valable que l’autre, puisque l’on comptait dans ses rangs des De Sutter, des Van Damme, des Bernardez, des Wasilewski, … Mouais… Wasyl ? En mode touristique. Bernardez ? En mode jet-lag. De Sutter ? En mode pas envie. Bulykin ? En mode transfert P4, d’autant plus qu’aucun centre valable ne lui sera adressé. Chatelle ? En mode je veux bien mais je peux point. Van Damme ? En mode laisse-moi jouer au keeper, courir m’emmerde… Et si tu en veux d’autres, j’en ai ! Très chers Roger, Herman et Ariel, Je pense que permettre à des clowns comme ceux que j’ai vus à l’œuvre en seconde mi-temps, d’aller faire du teambuilding à Marche les Dames, c’est un peu comme donner de la confiture à des cochons. Recevez, très chers Roger, Herman et Ariel, toute l’expression de mon entier dévouement. Je te le dis juste en passant : en seconde mi-temps, le meilleur homme sur le terrain fut Sacha Iakovenko, que l’on a dû faire revenir au jeu, tandis que Reynaldo montrait lui aussi 6 Saison 2009-2010 de bonnes dispositions. Le reste ? Qu’ils aillent un peu jouer aux billes dans les rails du trolleybus : une saison à se taper une telle bande d’arrogants losers, c’est déjà deux de trop ! Je n’irai pas à Tournai, la soirée « Les Gens sans Foot » oblige. Mais j’ai les noms de ceux qui se sont montrés indignes de leurs maillots en seconde mi-temps à Alost. Et j’ai des yeux qui seront à Tournai : ces petits matches amicaux ne veulent peut-être pas dire grand-chose, mais ils signifient en tout état de cause, autant que des entraînements.
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