YVES DROLET et ROBERT LARIN LA NOBLESSE CANADIENNE REGARDS D’HISTOIRE SUR DEUX CONTINENTS ÉDITIONS DE LA SARRACÉNIE Ce livre est protégé par un droit d’auteur. Il ne doit pas être vendu ni être publié en totalité ou en partie sur papier, dans Internet, sur support informatique ni d’aucune autre façon sans une autorisation explicite des auteurs et des éditions de la Sarracénie. En couverture : Portrait de Luc de Lacorne Saint-Luc (env.1712-1784) Huile sur toile (30,8 cm sur 26 cm) par Henry Richard S. Bunnett © Musée McCord, M729 © Éditions de la Sarracénie Montréal [email protected] Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec 4e trimestre 2019 ISBN 978-2-921177-15-3 Notamment par les mêmes auteurs Yves Drolet : (Avec Réjean Bergeron) « Les questions internationales dans les premiers inédits de Lionel Groulx (1895-1909) », Revue d’histoire de l’Amérique française, 34 (1980), p. 245-255. « Les archives des centres de pèlerinage du Québec », dans Pierre Boglioni et Benoît Lacroix (dir.), Les pèlerinages au Québec, Québec, Presses de l’Université Laval, 1981, p. 97-110. (Avec Robert Larin) « Les listes de Carleton et de Haldimand : états de la noblesse canadienne en 1767 et 1778 », Histoire sociale/ Social History, 41 (2008), p. 563-603. The Aryan Order of America and the College of Arms of Canada (1880–1937), Montréal, 2015, 105 p. « Les derniers Aubert de Gaspé », Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, 66 (2015), p. 318. (Avec Bernadette et Philippe Rossignol) « de Gannes de la Chancellerie, du Canada à la Grenade, la Martinique, Trinidad », [en ligne] Généalogie et histoire de la Caraïbe, article 42, 2016. Notice historique sur les philatélistes du Québec à l’époque victorienne, Montréal, 2018, 35 p. Notice historique sur l’Union philatélique de Montréal (1933-1978), Montréal, 2018, 35 p. The Montreal Philatelist: Anatomy of a Philatelic Journal, 1898-1902, Montréal, 2019, 88 p. Dictionnaire généalogique de la noblesse de la Nouvelle-France, 3e édition, Éditions de la Sarracénie, Montréal, 2019, 894 p. (mis en ligne par le Centre Roland-Mousnier de l’Université de Paris Sorbonne). « Qui était Arthur Noyelle de Fleurimont ? », Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, 70 (2019), p. 73-74. Robert Larin : « Essai de psychocritique d’Agaguk d’Yves Thériault », dans Voix et Images du Pays VII, Montréal, Les Presses de l’Université du Québec, 1973, p. 13-49. « De la psychocritique ou Confession d’un enfant du siècle », dans Voix et Images du Pays VIII, Montréal, Les Presses de l’Université du Québec, 1974, p. 209-215. « L’univers schizoïde de Saint-Denys Garneau », dans Écrits du Canada français, no 64, Montréal, 1988, p.154- 182. Brève Histoire des protestants en Nouvelle-France et au Québec (XVIe-XIXe siècles), Éditions de la Paix, 1999, 206 p. Brève histoire du peuplement européen en Nouvelle-France, Septentrion, 2000, 226 p. Canadiens en Guyane, 1754-1805, Septentrion et Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2006, 387 p. « Les Canadiens passés en France à la Conquête (1754-1770) », dans Philippe Joutard et Thomas Wien (dir.), avec la collaboration de Didier Poton, Mémoires de Nouvelle-France, De France en Nouvelle-France, Presses universitaires de Rennes, 2005, p. 145-151. L’exode de Canadiens à la Conquête, le Petit-Canada de la Touraine, 1760-1840, Société généalogique canadienne-française, 2008, 40 p. « La monarchie française et l’immigration protestante au Canada avant 1760. Un contexte social, politique et religieux », dans Nicole Lemaître (dir.), La mission et le sauvage. Huguenots et catholiques d’une rive atlantique à l’autre. XVIe-XIXe siècle, 2009, Éditions du CTHS, p. 55-73. (Avec Marie-Joëlle Larin-Lampron) Le Manoir Rioux-Belzile à Trois-Pistoles, Histoire d’une maison, d’une famille, d’une société et d’un village, essai de microhistoire, Éditions du Septentrion, 2013, 256 p. « L’exode de la Conquête, histoire et mémoire », dans Laurent Veyssièere (dir.), La Nouvelle-France en héritage, Armand Colin et ministère de la Défense, 2013, p. 103-118. « L’intégration sociale des Canadiens passés en France à la Conquête », dans Sophie Imbault, Denis Vaugeois et Laurent Veyssière (dir.), 1763, Le traité de Paris bouleverse l’Amérique, Septentrion, 2013, p. 220-229. (Avec Mario Mimeault) « Jean Barré, capitaine (France, 1694 - France, 1776) », dans Gaston Deschênes et Denis Vaugeois (dir.), Vivre la Conquête, à travers plus de 25 parcours individuels, tome 1, Septentrion, 2013, p. 42-52. « François Jean Chenard de La Giraudais, capitaine du Machault », dans Ibid., tome 2, Septentrion, 2014, p. 58-64. « Le huguenot de la Nouvelle-France : entre l’histoire méconnue et la mémoire réinventée », à paraître dans Mickaël Augeron (dir.), Figures huguenotes dans les Amériques : de l’histoire à la mémoire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2019. TABLE DES MATIÈRES PRÉFACE 5 INTRODUCTION 7 PARTIE I : La noblesse canadienne en Nouvelle-France (1636-1760) 9 La noblesse de la Nouvelle-France : un fait social accaparé par le pouvoir royal 10 Les écuyers de la Nouvelle-France, nobles ou roturiers 20 L’ascendance des frères Antoine et Thomas de Crisafy 39 Pierre Philippe d’Aubrespy de la Farelle : Qui donc était la mère de cet agrégé à la noblesse ? 45 PARTIE II : La noblesse canadienne émigrée en France (1760-1815) 49 Louis Le Gardeur chevalier de Repentigny : les ambiguïtés et appropriations d’un système de pensée nobiliaire 50 Jean Baptiste Philippe Testard de Montigny : privilégié et compensé pour la dévaluation de ses papiers du Canada 54 La veuve et les enfants orphelins de Charles François Borromée Mézière de Lépervanche : un exemple de charité publique et de solidarité nobiliaire 58 Christophe de Sabrevois de Sermonville : des papiers du Canada et une rhétorique du pathétique et du non-dit 62 Thérèse Hertel de Cournoyer veuve Saint-Ours : une itinérante sur les routes de France ou une dame de la noblesse ? 68 Jean François Marie de Vassan de Mutigny, condamné, mais puni injustement dans l’affaire du Canada 80 Michel Chartier marquis de Lotbinière : exactitude et histoire maquillée 85 La noblesse française des Lotbinière : le vrai, le maquillage et l’archifaux 94 Fausse généalogie et secret de famille : les origines mystérieuses de Catherine Drouet 104 PARTIE III : La noblesse canadienne sous la couronne britannique (1760-1940) 115 Les officiers du bataillon de volontaires canadiens de 1764 116 L’énigme Thibaudière : Louis Denys de la Ronde et sa famille 120 Les armoiries des Liénard de Beaujeu 130 La brunante des gentilshommes : La noblesse canadienne à l’ère de la démocratie bourgeoise 135 Les derniers d’Ailleboust : Le notaire Nicolas de Manthet et sa famille 155 Les Denys et le vicomte Forsyth de Fronsac : Analyse d’une mystification généalogique 162 L’Ordre aryen et seigneurial et le Collège des armes de la noblesse au Canada français 172 PARTIE IV : Parcours familiaux 184 Parcours historique de la famille Denys 185 Parcours historique de la famille de Lorimier 198 Parcours historique de la famille Fleury 207 CONCLUSION 214 BIBLIOGRAPHIE 216 Préface C’est avec grand plaisir que j’ai accepté l’invitation d’Yves Drolet et de Robert Larin à rédiger la préface de ce nouvel ouvrage sur l’histoire de la noblesse canadienne. Depuis plusieurs années déjà, les noms de Larin et Drolet sont étroitement associés à la recherche et à la connaissance du groupe nobiliaire canadien. Les travaux qu’ils ont réalisés, individuellement ou en commun, ont largement contribué au dynamisme renouvelé de cet objet d’histoire, auquel nous assistons depuis quelques années. Comme le soulignent à juste titre les auteurs dans leur introduction, si la noblesse a suscité de longue date la curiosité des historiens et érudits, en particulier au tournant du XXe siècle, les travaux d’histoire sur ce groupe ont dû attendre la fin de ce siècle et la thèse (puis le livre) de Lorraine Gadoury, La noblesse de Nouvelle-France (Hurtubise 1991), est longtemps demeurée comme un ilot isolé et une référence incontournable en la matière. Sans doute que la querelle historienne relative à l’impact socio-économique de la Conquête ne fut pas sans influence sur l’abandon relatif de cette question par les historiens de la fin du XXe siècle. Il faut sans doute aussi imputer cette léthargie de l’histoire de la noblesse à la velléité bien légitime de l’histoire sociale à faire l’histoire des masses et des anonymes et non plus seulement l’histoire des élites et des dominants. Au commencement du nouveau millénaire, deux événements ont contribué à redonner une place de choix à l’histoire du fait nobiliaire canadien. Au premier chef, il faut saluer l’œuvre monumentale que représente le Dictionnaire généalogique de la noblesse de la Nouvelle-France réalisé de manière autonome et désintéressée par le généalogiste Yves Drolet. En effet, Drolet a réalisé diverses moutures d’un outil généalogique de première importance afin de répertorier l’ensemble des familles de la noblesse canadienne d’ascendance française et leur postérité jusqu’à l’aube du XXe siècle. Cet outil a été rapidement mis à la disposition des chercheurs, notamment par l’intermédiaire du Centre Roland-Mousnier à Paris-Sorbonne, mais aussi au Québec par le biais de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. À la publication de cette somme de travail, il faut ajouter les commémorations, entre 2009 et 2013, du 250e anniversaire de la fin du régime français (notamment celle du Traité de Paris). De nombreux colloques et publications collectives sont venus raviver les études sur la période de la Conquête, au point mort ou presque depuis plusieurs décennies. Cette combinaison, conjuguée à l’intérêt d’un certain nombre de chercheuses et chercheurs émergents (mentionnons Sophie Imbeault, Isabelle Tanguay ou Karine Pépin) a eu pour effet de redonner à la noblesse sinon la première place, à tout le moins une place au sein de l’historiographie.
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