/// INCLUS LES SU GRANDES TRAVERSÉES : “HOW DO es champs urbains en Gironde / n°55 / Nov. 09 / Gratuit THERE GOES THE NEIGHB FESTIVAL CINÉM utations à l’horizon régional délégué à la Culture et à l’Économie Créative, président du GIA (Groupe Inter Assemblée) Culture, Frédé arge de l’ensemble de la politique culturelle de la Région Aquitaine. Élu de terrain dans le Lot-et-Garonne, co-fon arorock en 1997, l’homme est bien connu pour son franc-parler ainsi que pour son engagement en faveur des de la Culture. Ainsi, participe-t-il, dès décembre 2004, à la Concertation Nationale pour les Musiques Actuelles (CN mmé en janvier 2006 vice-président du Conseil Supérieur des Musiques Actuelles (CSMA) au titre des collectivit istre de la Culture. Et si cela n’était pas suffisant, l’Association des Régions de France l’a mandaté pour siéger tration et au comité des programmes du Centre National des Variétés. Vice-président du FRAC-Collection Aquitaine d’administration de l’IRMA - Centre de ressources nationales des musiques actuelles -, il englobe aussi bien les s que les cultures dites « émergentes ». À la veille d’une réforme d’ampleur sur le statut des collectivités local n d’être acquis pour l’actuelle majorité, bilan et prospective pour temps de crise d’ores et déjà durable. lladur concernant la moins, si tant est que nous puissions Justement, au sujet llectivités et de la fis- être en mesure de poursuivre cette diale, que reste-t-il ose semble acquise : dynamique, nous ne ferons à terme Aquitaine du projet d tiques régionaux sont que combler le désengagement des Bordeaux 2013 au ti sparaître... départements, des villes et de l’État. européenne de la cultu encore à cette heure Le danger principal porte sur le D’une part, un lien e loi hypothèque sé- spectacle vivant. Si vote de la loi il y les acteurs culturels venir de la culture. a, nous ne pourrons qu’en assumer Ces derniers ont bie e la fin de la clause de le volet consacré à la formation pro- tre stratégie : réussi nérale - tant pour le fessionnelle, or le spectacle vivant que l’on pouvait trava ue pour la Région - si- est déjà en très grave danger avec sur une longue pério ntervention des collec- des modèles de production en bout potentielle est reconn hamp culturel et la fin de course. Il a de sérieuses difficul- mise en harmonie com nts croisés intelligents tés à penser son avenir. Et qu’est- la Région est prête. les régions. Or, si ces ce qui se dessine in fine ? La fin du quelques chantiers o ent cette compétence monde de la création. En tant qu’élu le site des Abattoir financement -, c’est la culturel, je m’inscris en faux : c’est créative, l’amplificatio modèle culturel fran- la déshérence de la démocratie. Les ration internationale xemple, le budget de la villes et les intercommunalités ne industries culturelles égion Aquitaine est de pourront prendre le relais. C’est un beaucoup de choses elui des cinq départe- leurre. Il faut désormais dépasser 2013. La nouvelle mi d’euros. Les collectivi- l’historique des politiques culturel- Richard Coconier en mme les municipalités les qui existent depuis la création Toutefois, le princip subvenir à ce man- du Ministère de la culture. Le pré- truction nécessite de ème volet du rapport sident Rousset souhaite un rapport d’égalité : une voix, sur la réforme de la nouveau à la création, pour lui la Ré- qui requiert un peu uppression de la taxe gion doit dès demain revendiquer sa comme opérateur . Pour les régions, cela maturité et organiser la cohérence deaux 2013 a permis u levier fiscal. Actuel- des politiques publiques en matière tion de la place de cha ions ont une autono- culturelle. Nous pouvons porter cet- de bienfaits, au bout d 3%, si le projet passe à te réflexion sur le territoire. Dès lors, onale, leur volant sera comment transformer la région sur Alain Rousset a officie ce domaine ? C’est une inquiétude té le projet des Abatto mais aussi une revendication forte. l’été, sait-on revenir de oins d’une dotation de Cela remonte à troi compensation. Quelle est votre position sur la « fu- Rigaud était encore le discours se veut sion » des entités géographiques et FRAC-Aquitaine et se r la première année, du passage de 22 régions à 14 ? titre, à l’étroit alors 010, quelles sont les Il y a d’abord le sens. Les régions logues anticipaient d ctuel niveau de finan- sont des espaces stratégiques, c’est « deuxième génération s que périlleux pour le modèle européen. Or, comparée à et valorisation du fon s les politiques publi- l’Allemagne ou l’Espagne, la France de la « troisième géné e péril menace les dé- est un pays de « nains » avec des ré- s’inscrire plus encore r leur niveau d’auto- gions trop petites. Entre l’Aquitaine culturel. Il faut aussi a à 15% ! Certains, et le land de Hesse ou l’Euskadi, les Région finance le RF Landes, ont déjà an- capacités d’intervention économi- « On ne peut pas tout inclure de 60% - le reste parv uction de 10% de leur que sont sans commune mesure… dans l’économie créative. Le champ culturel car c’est un outil desti l pour l’an prochain Donc, oui au remodelage. Puis, vient aménager le territoir risque d’être entre -5 le contresens : le retrait des compé- est un modèle économique particulier. » Rousset a décidé d’ que les acteurs cultu- tences. C’est un élargissement de la réflexion au simple ca afin de se mobiliser et décentralisation en trompe-l’œil. l’on ne peut que constater la montée harmonisé sinon, on va au-devant y incluant toutes les at, sinon demain tou- En outre, pour l’Aquitaine tout du en puissance des agglomérations en d’échecs humains. La Région sou- relles régionales (O vités seront saignées à moins, il y a plus de travail trans- matière culturelle ? haite ardemment un lien puissant FRAC). Et, au-delà du exte fait l’unanimité à frontalier avec l’Espagne qu’avec nos C’est une nécessité pour elles de ré- avec la CUB. Nous devons mener un des filières, il souhait à gauche. Quant on y voisins limitrophes. Le redécoupage cupérer cette compétence car il y a travail commun sur le champ cultu- institut du design i secondes la suppres- ne semble plus franchement à l’or- un manque flagrant de cohérence rel « classique » comme sur l’écono ailleurs ce projet de P era jamais un musée, Cet automne, trois galeries aquitai- pluriannuelle, sécurisant les acteurs, présenter ces œuvres nes ont représenté les couleurs loca- mais n’excluant ni l’augmentation ni À ce sujet, le travail les à l’occasion de la FIAC et la Région la révision à la baisse, afin d’être au Claire Jaquet, l’actuelle a apporté son soutien. plus près les besoins de ces derniers. louer : les expositions Concrètement, deux galeries étaient De toute façon, si nous ne changeons ont supérieures à cel- présentes à la Foire Internationale pas de modèle économique, nous n’y au G2 et, grâce à son d’Art Contemporain de Paris, Cor- arriverons pas et nous ne serons plus s œuvres qui n’avaient tex Athletico et ACDC, et une troi- en mesure de participer à l’émer- trées l’ont été. sième, Tinbox, à SLICK, le « off » de gence artistique. Les acteurs cultu- te est symbolique, un la FIAC. La Région soutient Cortex rels seront associés à la réflexion et ncré dans le nouveau et ACDC avec une enveloppe de 15 la Région s’adaptera à leurs modes de lantique. De la gare 000euros et 4000 pour Tinbox. Au- fonctionnement pour une réactivité partements, des agen- delà de ce soutien, comment mettre optimale. rs leur territoire mal- en place une filière en Aquitaine ? Au sujet des grands festivals aqui- ntation bordelaise. Un Comment aider un réseau de ga- tains, il faut penser au-delà des sub- comme une nouvelle leries ? Subvenir à ces besoins ? Il ventions. Il faut de nouveaux outils ur la ville avec la mise faut co-écrire un dispositif public, comme un fonds de garantie par la LGV. Et le premier établir une politique de soutien au Région en cas de déficit. On a l’ha- cet ensemble est un marché de l’art. Idem avec la fédé- bitude avec l’industrie de ces fonds lturel, impulsé par la ration POLA : si le lien avec Darwin alimentés par les banques et la Ré- e assure à 95% le por- n’aboutit pas, on pourrait accueillir gion. La relation peut changer : avec au FRAC aura en outre POLA aux Abattoirs. En l’absence leur accord, « bousculer » les acteurs e résidence : les artis- de visibilité économique, l’accueil culturels. Ils sont tous prêts à ces mu- réaliser des prototy- des entreprises est souvent frileux. tations. Sur un budget de fonctionne- uction des expositions ment annuel de 1,2 milliard d’euros, erritoire aquitain se Finalement, la Région s’est engagé le poste de la culture pèse 22M Enfin, nous songeons dans le montage financier d’evento. d’euros et 26M d’euros en consolidé. dévolu aux sorties pu- Pour la Région, il était hors de ques- On instruit près de 1000 dossiers par age du Molière-Scène tion de signer un chèque sans le an, et on en soutient près de 800, alors ui soit polyvalent sans moindre retour sur le territoire. Il que nos homologues de la formation ffusion. Juste un lieu fallait une logique, tout du moins, professionnelle en instruisent moins pourvu de billetterie.