ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE L’INDRE Série G Chapitre de Sainte-Marie-Madeleine à Mézières en Brenne (1339-1788) Inventaire sommaire par Théodore Hubert Châteauroux 1893 [corrections et compléments M. du Pouget, 2007-2015] [restructuré en 2020] Introduction LA SÉRIE G L’actuel département de l’Indre, qui correspond au Bas-Berry de l’Ancien Régime, n’a jamais comporté sur son territoire de siège épiscopal. La quasi-totalité des paroisses relevait du diocèse de Bourges ; quelques paroisses situées dans les marges du département actuel ressortissaient des diocèses de Limoges, Tours et Poitiers. La série G comprend les archives des églises collégiales et des paroisses de l'actuel département de l'Indre, des origines à la Révolution. À l'exception de quelques paroisses, Lurais, Mérigny, Ingrandes, Saint-Hilaire-sur-Benaize, Jauvard (qui dépendaient du diocèse de Poitiers), Beaulieu, Bonneuil, Bonnu, Lourdoueix-Saint-Michel et Tilly (diocèse de Limoges) et Écueillé (diocèse de Tours), toutes les paroisses de l'Indre dépendaient du diocèse de Bourges. Celui-ci était divisé en neuf archidiaconés et vingt archiprêtrés, dans lesquels se répartissaient les paroisses. Les archives de l'archevêché de Bourges sont conservées aux Archives départementales du Cher (série G) ; de nombreux documents concernant le département de l'Indre s'y trouvent. La série G constitue une source fondamentale pour l'histoire religieuse du département. On observera que les documents relatifs à la gestion des revenus des abbayes y sont majoritaires. Les documents spirituels furent davantage exposés aux destructions révolutionnaires, car ils n'avaient pas valeur juridique. Les archives composant la série G (clergé séculier catholique non soumis à une règle monastique ou conventuelle) proviennent des 9 collégiales et 226 cures, dont les titres, confisqués à la Révolution, furent réunis aux chefs-lieux de district, puis, à la suppression de ceux-ci, au Château-Raoul à Châteauroux. Conservés comme « titres des domaines nationaux », ils firent l'objet d'un tri par église, sans grand ordre logique à l'intérieur. Théodore Hubert, continué par son fils Eugène, rédigea l'inventaire sommaire, publié en 1893. Comme toutes les publications de ce type, cet instrument de recherche a le grave défaut de n'indiquer que les dates extrêmes de l'article analysé, de ne donner aucune synthèse des dossiers et de faire porter l'analyse sur quelques documents choisis arbitrairement, dont les particularités de langage sont parfois soulignées à l'excès ; sans compter les erreurs de transcription de noms propres, ou au contraire les transcriptions trop dociles des orthographes fantaisistes des greffiers. Mais tel quel, c'est le seul instrument disponible et il rend des services signalés à la recherche, surtout si on le complète par les publications d'Eugène Hubert (Cartulaire des seigneurs de Châteauroux, 1931, et ses nombreux articles dans les revues savantes de l'Indre) et ses notes conservées dans la série F. La cotation de 1 à 990 a été augmentée d'un supplément (actuellement jusqu'à G 1127). En effet, la série G comprend un certain nombre de titres non inventoriés en 1893 provenant de cures, arrivés aux Archives départementales soit par les saisies révolutionnaires, soit par des dons d'ecclésiastiques, soit par des dons de notaires, dont les prédécesseurs étaient les hommes d'affaires des rentiers ecclésiastiques, soit encore par des versements des domaines postérieurs à l'inventaire. De nombreuses corrections et précisions ont été apportées au texte de 1893 (notamment concernant le chapitre de Levroux, dont les registres comptables avaient été laissés en paquets à la fin de la série). En 2020, l’inventaire de la série G a fait l’objet de la présente reprise, essentiellement formelle, destinée à permettre la consultation en ligne du répertoire. Dans l’attente du classement définitif de la série, qui demandera une complète refonte des articles existants, le répertoire a été subdivisé afin d’établir un instrument de recherche propre à chaque fonds. LE CHAPITRE DE SAINTE-MARIE-MADELEINE Alix de Brabant, épouse de Jean III d'Harcourt, vicomte de Châtellerault, devint propriétaire de la terre de Mézières à la mort de son frère Jean de Brabant. Elle fonda à Mézières une église collégiale et séculière qui fut mise sous le patronage de sainte Madeleine et des apôtres saint Pierre et saint Paul. L'église fut consacrée par l'archevêque de Bourges Foucaut de Rochechouart en juillet 1339. Ce fonds peu important comprend essentiellement des documents de nature économique. Sources complémentaires ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE L’INDRE Archives privées FONDS D’ÉRUDITS (SÉRIE F) F 177 Mézières-en-Brenne. : Eglise. Chapitre. Lieux-dits. Familles. Registres paroissiaux. – [S.l.] : [s.n.], s.d. – Notes dactyl. rédigées. F 182 Mézières-en-Brenne. : Notes sur la seigneurie de Mézières-en-Brenne. Procédure entre le chapitre de Mézières et le prieur de Notz. Chapitre. Description de la Brenne, copiée par Eugène Hubert. « Une excursion en Brenne ». Louis Touraine : « Flore de la Brenne ». – [S.l.] : [s.n.], s.d. F 521 Copie du Pouillé du diocèse de Bourges par le Ch. Barbier, du chapitre de Mézières- en-Brenne, en 1766 : (l’original le plus complet qui existe se trouvait dans la bibliothèque du grand Séminaire de Bourges). – [S.l.] : [s.n.], s.d. F 1137 Canton de Mézières en Brenne : Iconographie : croquis Jean Hubert vers 1920 ; cliché : le porche de l’église, plan de Mézières, tableau de Paul Rue. - le pays de Brenne vers 1660 - généalogie des seigneurs de Brenne - Mézières : le château, vicairie du château, chapelle de Saint-Léonard, domaine 1704, fiefs, la justice, la Quintaine, capitaines du château, Jeanne de Loup, Alix de Brabant, dédicace de l'église en 1339, fondation du chapitre 1339, Louis d'Harcourt, 1347, 1425, Jeanne d'Harcourt 1426 : Hôtel-Dieu 1429, transaction de l’Isle-Savary 1456, érection de l’Isle-Savary en châtellenie, 1482, Louis, batard du Maine, René d’Anjou, 1522, Nicolas d’Anjou. – [S.l.] : [s.n.], XXe. – 1 registre. F 1140 Canton de Mézières en Brenne : Au sujet de la famille d’Anjou-Mézières - église de Mézières - visites épiscopales - cure de Subtray - chapitre de Mézières en Brenne : chanoines, maisons du chapitre - topographie de Mézières en Brenne : maison d’école ; Hôtel-Dieu- actes de l’étude Charon ; famille Bonneau-Charon ; famille Godeau ; famille Bujon, famille Poitelon Beauregard - forges de Corbançon - lieux- dits : Doué, l’Ebeaupin, la Roche, Rochematault, la Roulette, la Salle, Seleine, Tarde; - registres paroissiaux de la paroisse de Subtray-Mézières - Azay-le-Ferron - Obterre : lieux-dits - Paulnay : lieux-dits - Saint-Michel en Brenne: lieux-dits - Sainte-Gemme : lieux-dits - Villiers en Brenne : Fromenteau. – [S.l.] : [s.n.], XXe. – 1 registre. ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU CHER Archives anciennes CLERGÉ SÉCULIER (SÉRIE G) Sous-série 1 G : Archevêché de Bourges. ARCHIVES DÉPARTEMENTALES D’INDRE-ET-LOIRE Archives anciennes CLERGÉ SÉCULIER (SÉRIE G) G 1-36, 1078, 1122-1130 : Archevêché de Tours. ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA HAUTE-VIENNE Archives anciennes CLERGÉ SÉCULIER (SÉRIE G) Sous-série 1 G : Évêché de Limoges. Orientation bibliographique Les références entre crochets renvoient à la cotation des ouvrages aux Archives départementales de l’Indre. CHEVALIER (R. P. Jules), « Apostolicité de l’église de Bourges et des principales églises de France », dans Société académique du Centre, 1986, p. 1-31, 95-113, 178-194. [PR 24] DESPLANQUES (A.), « L’Église et la féodalité dans le Bas-Berry au Moyen Âge », dans Société du Berry, 1861-1862, p. 80-117. [PR 22] LAMY (abbé Eustache), « Inventaire général de l’ancien diocèse de Bourges », dans Revue du Centre de Châteauroux, 1886 à 1894. [PR 23] LA VÉRONNE (Chantal de), La Brenne : histoire et traditions, Tours, 1967. [BIB D 1037] MONTIGNY (Arnaud de), dir., À la découverte des églises de l’Indre, [Prahecq], 2004. [BIB D 3274] Corps du répertoire G 161 1339-1767 Fondation du chapitre de Mézières en Brenne (1339) par Alice de Brabant, dame d'Arscot, d'Harcourt et de Mézières. Ladite fondation comprend une trésorerie, six prébendes et quatre vicairies. Le premier trésorier se nommait Gaultier et avait le grade de licencié en lois. - Extraits (XVIIe siècle) des papiers de l'abbaye de Longefont concernant des rentes dues à ladite abbaye par les seigneurs de Mézières. - Vente (1348) d'une maison et courtil situés devant l'église collégiale, consentie par « Jaquete de ousche, demoiselle, » au profit du chapitre, à charge d'un anniversaire. - Arrentement (1399) du moulin de Tournesac consenti par le chapitre de Mézières, moyennant 4 setiers de froment, 8 setiers de mouture payables à la Chasse-Mars (fête de l'Annonciation, 25 mars). - Donation (1402) de 5 sous de rente faite au chapitre, à charge d'un anniversaire, par messire Jean Rogier, prêtre. - Délaissement (1475) fait au chapitre de l'étang Penault, faute par le posseseur de pouvoir payer la rente dont ledit étang était grevé. - Baux consentis par le chapitre : du moulin de Narsay (1670), moyennant 30 boisseaux de mouture, 27 boisseaux de froment, 2 oies grasses et 2 chapons ; - de l'étang de la Loge (1731), moyennant 36 livres, par an. G 162 1355-1786 Donation (1355), faite par Loys de Harcourt, seigneur de « Mazeres en Brene » (Mézières), pour le salut de son âme et de celles de ses parents, d'une rente de 12 livres de cire, au profit du chapitre de ladite ville, à la charge par les chanoines de dire, à l'intention du donateur, quatre messes par an. - Transaction (1458) par laquelle les seigneurs de Mézières et de Bauché reconnaissent que les étangs de Montmaillet et Boismartin dépendent du chapitre. - Reconnaissance (1518) de, plusieurs rentes dues au chapitre par le seigneur de l'Isle-Savary sur le moulin de Tapy, ainsi que sur les moulin, étang et pré de Tournesac. - Déclaration (1560) rendue au Roi de tous les biens du chapitre de Mézières.