La Schola Cantorum dans la vie symphonique à Nantes de 1913 à 1947 Michelle Bourhis To cite this version: Michelle Bourhis. La Schola Cantorum dans la vie symphonique à Nantes de 1913 à 1947. Art et histoire de l’art. Normandie Université, 2017. Français. NNT : 2017NORMR127. tel-01778946 HAL Id: tel-01778946 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01778946 Submitted on 26 Apr 2018 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. THESE Pour obtenir le diplôme de doctorat Préparée au sein de l’université de Rouen Normandie SPÉCIALITÉ MUSIQUE La Schola Cantorum dans la vie symphonique à Nantes de 1913 à 1947 Présentée et soutenue par Michelle BOURHIS Thèse soutenue publiquement le 20 décembre 2017 devant le jury composé de Professeur des universités, Université de Jean-Christophe BRANGER Rapporteur Lorraine Maître de conférences, Université de Reims Florence DOÉ de MAINDREVILLE Examinateur Champagne Professeur agrégé HDR, École des hautes Laure SCHNAPPER études en sciences sociales-centre Georg Rapporteur Simmel Professeur des universités, Université de Yannick SIMON Directeur de thèse Rouen Normandie Thèse dirigée par Yannick SIMON, laboratoire CÉRÉdI REMERCIEMENTS Pour sa bienveillance et sa disponibilité, ses conseils précieux, pour la qualité des échanges que nous avons eus, je remercie vivement M. Yannick Simon. Au cours de ces quatre années de travail, il m’a guidée avec une infinie patience dans mes recherches, m’a communiqué nombre de documents des Archives nationales de France, m’a permis d’appréhender une méthode de travail et de réaliser cette thèse. Je remercie également monsieur Jean-Christophe Branger, madame Florence Doé de Maindreville, monsieur Guy Gosselin, madame Laure Schnapper, monsieur Yannick Simon d’avoir accepté d’être membres du jury. Je remercie chaleureusement Françoise Prochasson archiviste de la Schola, toujours prête à me laisser consulter librement les riches documents réunis dans les locaux de la société, ainsi que tout le personnel des diverses archives nantaises et les particuliers qui m’ont prêté nombre de pièces originales. Je ne saurais oublier ma famille qui m’a soutenue et encouragée ; un remerciement tout spécial à mon fils Claude. INTRODUCTION De 1913 à 1947, entre la première prestation de ses chœurs jusqu'au décès de sa fondatrice, Marguerite Le Meignen, la Schola Cantorum de Nantes connaît une activité ininterrompue malgré deux guerres mondiales et un contexte politique agité. Cette société de concerts est l'objet de cette thèse qui se veut aussi une contribution à l'histoire de la vie musicale à Nantes, et, plus généralement, en France dans la première moitié du XXe siècle. De ce fait, notre étude s'inscrit dans un ensemble de travaux sur la vie musicale en France tout autant contrasté qu'erratique, mais surtout dépourvu d'une synthèse qui permettrait d'en dresser un panorama général. La vie musicale en France aux XIXe et XXe siècles a déjà fait l'objet de nombreuses études le plus souvent consacrées uniquement à une ville ou à une région. De ce point de vue, le Dictionnaire musical des villes de province fait exception1. Dans son introduction, l'auteur, après avoir évoqué l'activité des maîtrises ecclésiastiques, décrit celle des académies et des concerts au XVIIIe siècle ainsi que celle des sociétés philharmoniques sans oublier le théâtre lyrique. La dernière partie de l'introduction souligne l'opposition entre la vie musicale provinciale et celle de la capitale avant de consacrer environ deux cents articles à un choix de villes françaises. L'existence même 1 François Lesure, Dictionnaire musical des villes de province, Paris, Éditions Klincksieck, 1999. 1 de ce dictionnaire sans limites chronologiques suffit à démontrer l'ampleur de l'activité musicale en France en dehors de Paris mais aussi, à mesurer celle du travail restant à accomplir par les musicologues. Le plus récent Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, même s'il s'intéresse à la période la plus étudiée de l'histoire de la vie musicale en France, ne modifie que partiellement cette perspective2. La bibliographie de la vie musicale en France est, certes, étendue, mais elle est inégale et contrastée 3. Encore faut-il distinguer le XXe siècle, pour lequel les lacunes sont importantes, des cent années qui l'ont précédé. Dans un domaine proche de notre sujet de recherche, il convient de mentionner un ouvrage qui traite de la Schola Cantorum sans, pour autant, en parler directement. The Schola Cantorum, Early Music and French Political Culture, from 1894 to 1914 évoque le répertoire ancien de la Schola parisienne, les rôles de Charles Bordes et de Vincent d'Indy4. Malgré l'intérêt des trois-cent-quarante programmes cités, ce travail ne concerne pas directement notre recherche5. Plusieurs publications s'appliquent à décrire la vie musicale dans les villes de province au XIXe siècle, parmi lesquelles Angers, Rennes, Lyon, Lille, Montpellier. Le XXe siècle est beaucoup moins étudié. L'ouvrage d'Yves Ferraton y fait allusion6. Le troisième chapitre de Cinquante ans de vie musicale à Lyon est consacré à l'étude de la création de la Schola Cantorum dans la ville. Après avoir souligné le rôle de Charles Bordes, venu avec les solistes de la Schola Cantorum de Paris, l'auteur détaille l'origine de la Schola Cantorum de Lyon, ses premiers concerts, son essor et la participation de cette phalange aux concerts organisés par les Witkowski. Cette publication nous servira à plusieurs reprises dans le cours de notre mémoire à titre de comparaison, permettant de savoir s'il y a des points communs entre la Schola de Nantes et celle de Lyon. Cependant il n'existe pas de synthèse à l'échelle nationale. Ceci justifie d'entreprendre des recherches concernant l'organisation 2 Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2003. 3 Voir Yannick Simon, « Le concert en France des origines à 1914. Orientations bibliographiques » [en ligne], avec la collaboration de Joann Élart, Étienne Jardin et Patrick Taïeb, 1 ère éd. 2011, Publications numériques du CÉRÉdI, mise à jour en 2015, consulté le 17 juin 2017. 4 Catrena M. Flint, The Schola Cantorum, Early Music and French Political Culture, from 1894 to 1914, Montreal, 2006, Mc Gill University, vol. 1. 5 Nous n'avons pas pu consulter la thèse d'Andrea Musk, Aspects of regionalism in French Music during the Third Republic : the Schola Cantorum, d'Indy, Severac et Canteloube, Ph D University of Oxford, 1999. 6 Yves Ferraton, Cinquante ans de vie musicale à Lyon, les Witkowski et l'orchestre philharmonique de Lyon, 1903-1953, Trévoux, Éditions de Trévoux, 1984. 2 institutionnelle et le répertoire des programmes à Nantes, afin de compléter le panorama de la vie symphonique en province. En ce qui concerne Nantes, quelques rares écrits permettent de prendre connaissance de l'activité musicale de la Cité des Ducs. Un siècle de musique à Nantes et dans la région nantaise rend compte modestement de l'activité lyrique et de la musique instrumentale de 1850 à 19507. Marcel Courtonne consacre de brefs chapitres à la musique religieuse, aux compositeurs nantais, à l'enseignement, aux lieux de concerts comme les salons, la Schola Cantorum, effleure le théâtre lyrique, puis, pêle-mêle, parle de la musique estivale, des musiques militaires, des facteurs d'instruments. L'opuscule de cent-quarante-cinq pages édité par le conservatoire pour fêter ses cent-cinquante ans, 1848-1996 conservatoire de Nantes nous fournit quelques réflexions sur la vie symphonique, tout comme la plaquette Les concerts éducatifs des écoles publiques de Nantes ont cinquante ans8. Certaines revues contiennent des renseignements fragmentaires mais elles concernent surtout les compositeurs locaux et les lieux de concerts. C'est le cas des Annales de Nantes et du pays nantais dont plusieurs numéros évoquent les diverses activités musicales, les musiciens et les salles de spectacles. Les Cahiers de l'Académie littéraire de Bretagne réunissent une trentaine de textes sur des sujets musicaux variés, une grande partie d'entre eux étant consacrés à des compositeurs. Patrick Barbier détaille dans cette publication l'activité de Paul Ladmirault en tant que chroniqueur des concerts nantais et tout spécialement ceux de la Schola9. Le Dictionnaire des compositeurs de musique en Bretagne ajoute quelques précisions sur diverses personnalités musicales10. L'un de ces musiciens nantais, Claude- Guillon-Verne, a été étudié dans un mémoire de maîtrise soutenu à Rennes 11. Ce même compositeur fait l'objet d'une courte monographie due à un organiste nantais, Maurice Pôté12. L'association Les amis de Paul Ladmirault doit à son président, petit-fils du 7 Marcel Courtonne, Un siècle de musique à Nantes et dans la région nantaise, 1850-1950, Nantes, imprimerie Beaufreton (année d'édition inconnue.) 8 Caroline Lého et Georgina Moscovitch, Conservatoire de Nantes 1846-1996, danse et musique, conservatoire de Nantes, Nantes, CNR, Intégrales, 1996. Les concerts éducatifs des écoles publiques de Nantes ont 50 ans, Nantes, SNEP, 1979. 9 Musiques, Cahiers de l'Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, Nantes, 2015. 10 Vefa de Bellaing, Dictionnaire des compositeurs de musique en Bretagne, Nantes, Ouest-Éditions, 1992. 11 Gabriel Biau, Claude Guillon-Verne (1879-1956) compositeur nantais, Mémoire de Master 2 rédigé et soutenu le 4 septembre 2006, Université de Rennes 2, sous la direction de Hervé Lacombe.
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