Les Pépinières Dermigny

Les Pépinières Dermigny

Les pépinières Dermigny (1ère partie) le temps du histoire Faubourg d’Amiens Il y a 150 ans était fondée à Noyon une exploitation arboricole qui devint l’une des plus réputées de France : les pépinières Dermigny. Cinq générations se succédèrent à la tête de cette société qui, aujourd’hui, a cessé son activité mais dont le nom se perpétue au travers d’un projet de « pépinière » culturelle. Les bureaux des pépinières Dermigny, rue du Faubourg d’Amiens L’expansion de l’horticulture Cette même année, Albert rique de Noyon mais aussi juge difficile d’en envisager la remise noyonnaise Dermigny prit sa retraite de au tribunal de commerce, en état. La tâche était immense ». En 1860, le jardinier Joseph l’horticulture laissant à son fils ordonnateur des hospices et De retour à Noyon, décoré de la Emile Agathon Dermigny, origi- Fernand Maurice Emile membre du conseil de surveil- croix de guerre 1914-1918, naire de Roye, s’installa peu Dermigny (1888-1955) la direc- lance de la Banque Brière. Fernand Dermigny reprit la tête après son mariage à Noyon où il tion de l’exploitation. de son exploitation fortement fonda une pépinière dans le fau- Les désastres de la guerre endommagée par les bombarde- bourg d’Amiens. Cette pépinière Avec la déclaration de guerre, ments et s’attela à sa reconstruc- connut un certain succès et prit Fernand Dermigny fut mobilisé. tion. Le quart nord-est de la son essor avec son fils et succes- Son père reprit alors la direction France ayant beaucoup souffert seur, Albert Charles Dermigny de l’entreprise mais la longue des quatre années de guerre, (1859-1945), lequel prit la direc- occupation allemande (1914- l’entreprise fut fortement sollici- tion de l’exploitation en 1880. 1917) en paralysa l’activité. Dans tée pour reconstituer le patri- Durant ses trente années de son livre « Autour de Noyon, sur moine arboricole. direction, les pépinières connu- les traces des Barbares », Caix de rent une forte expansion pour Saint-Aymour mentionna l’atti- s’étendre sur huit communes : tude hostile face à l’occupant Beaurains, Crisolles, Genvry, d’Albert Dermigny qui s’opposa Noyon, Pont-l’Evêque, Sempigny, à l’ouverture de la porte de son Porquéricourt et Vauchelles. coffre à la banque de la Société Générale de Noyon en 1915 : « Seul, M. Dermigny, ancien adjoint, refusa : « Vous n’avez Albert Dermigny (1859-1945) déjà volé à maintes reprises chez Chevalier de la Légion d’Honneur, moi, osa-t-il dire en face aux Commandeur du Mérite Agricole, Allemands ; il est inutile que j’y Officier d’Académie transporte mes titres ? Ils sont Albert Dermigny, quant à lui, se aussi en sûreté ici ! ». tourna vers la vie politique. Peu avant le repli allemand de Premier adjoint au maire de mars 1917, Albert Dermigny fut Noyon Ernest Noël de 1908 à déporté en Allemagne avec d’au- 1913 puis de 1919 à 1925, il fut tres personnalités noyonnaises. élu conseiller d’arrondissement Lors des combats du Mont- Fernand Dermigny (1888-1955) Officier du Mérite Agricole en 1919, 1922 et 1925 mais fut Renaud, en 1918, la pépinière fut battu en 1928. Très impliqué fortement affectée par les bom- dans la vie publique noyonnaise, bardements, comme le décrivit Vers 1925, Fernand Dermigny il fut président de la Prévoyance, l’Illustration. « Ces superbes cul- décida de moderniser son acti- Emile Dermigny de la mutualité scolaire, de la tures d’avant-guerre étaient vité en la transférant au lieu-dit (né en 1833) Société des habitations à bon devenues un maquis impénétra- la Croix-Saint-Claude. La ferme Les 200 ha de terres étaient marché, de l’Harmonie, vice- ble d’arbres cassés, parsemé qu’il projetait d’y construire exploités en cultures, vergers et président de la Société histo- d’énormes entonnoirs, et il était devait pouvoir bénéficier d’une pépinières toutes complémen- expérience de plus d’un demi- taires : les pépinières épuisant siècle, de nouveaux principes de les sols imposent une production et des nouvelles rotation des parcelles par des technologies d’alors. Quelques cultures et des pâtures. années plus tard, les nouveaux L’arboriculture étant tributaire bâtiments des pépinières d’un marché fluctuant, cette Dermigny furent considérés diversification de l’activité per- comme un exemple d’exploita- mettait d’assurer la pérennité de tion intégrée. l’affaire. La qualité des arbres fruitiers Jean-Yves Bonnard valut aux pépinières des récom- Président de la Société penses aux expositions univer- Historique de Noyon selles de Paris (1889 et 1900), de http://www.societe-historique- Liège (1095) et de Bruxelles (1910). noyon.fr/ Albert Dermigny et le conseil d'administration de l'hospice en 1935 page 16 Vivre Noyon Janvier 2011.

View Full Text

Details

  • File Type
    pdf
  • Upload Time
    -
  • Content Languages
    English
  • Upload User
    Anonymous/Not logged-in
  • File Pages
    1 Page
  • File Size
    -

Download

Channel Download Status
Express Download Enable

Copyright

We respect the copyrights and intellectual property rights of all users. All uploaded documents are either original works of the uploader or authorized works of the rightful owners.

  • Not to be reproduced or distributed without explicit permission.
  • Not used for commercial purposes outside of approved use cases.
  • Not used to infringe on the rights of the original creators.
  • If you believe any content infringes your copyright, please contact us immediately.

Support

For help with questions, suggestions, or problems, please contact us