Ecole Supérieure des UNIVERSITE ESSA- Département des Sciences Agronomiques D’ANTANANARIVO Eaux et Forêts (ESSA) Thèse de Doctorat Ingénieur en Sciences Agronomiques VERS UNE DEMARCHE DE GESTION DURABLE DES RESSOURCES DE LA FORET SCLEROPHYLLE DE MOYENNE ALTITUDE D’ARIVONIMAMO II - MADAGASCAR- Présentée par RAKOTONIAINA RANAIVOSON Naritiana Le 14 Janvier 2010 Membres du Jury : Président : RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène Encadreur : RAJOELISON Gabrielle Membres : RAMANANKASINA Estelle SORG Jean-Pïerre HAUBRUGE Eric RAZANAKA Samuel RESUME L’objectif de la présente étude est de contribuer à la conservation et à la gestion durable des ressources de la biodiversité grâce à la valorisation des produits issus des forêts sclérophylles de moyenne altitude à Uapaca bojeri en particulier le ver à soie sauvage qu’est l’espèce Borocera cajani Vinson afin de promouvoir le succès des modes de gestion instaurés pour les forêts sclérophylle de moyenne altitude à Uapaca bojeri d’Arivonimamo et celui du Borocera cajani. Les suivis de l’évolution du Borocera cajani en milieu naturel et dans les conditions d’essais expérimentales ont mis en exergue un taux de survie apparent faible permettant d’identifier les périodes vulnérables du cycle de développement. Ce ver à soie sauvage représente une manne pour les riverains de la forêt, justifiant la menace de disparition de cette espèce endémique. Cependant, les caractéristiques biologiques résultant de cette étude telle que son adaptation dans toutes les régions écologiques du pays, sa polyphagie lui permettant de se nourrir de 20 espèces de plantes différentes malgré sa préférence pour Uapaca bojeri , la modestie de ses besoins en quantité de feuilles pour assurer son cycle larvaire et une croissance de fois 291 son poids initial, le faible taux de survie à différents stades de développement qui conduit à une production faible de cocons à la base. L’étude de la forêt sclérophylle de moyenne altitude apporte une meilleure connaissance écologique de cet écosystème particulier hôte du Borocera cajani ; C’est une forêt vestige, dernier rempart de verdure entre la savanisation de toute la région. Elle forme un écosystème fragile pauvre en essence ligneuse, presque monospécifique ; Cette forêt se caractérise par une sempervirence du aux feuilles coriaces du Uapaca bojeri et à une structure à 3 strates : la strate formés par des petits arbres tortueux bas et branchus ne dépassant pas 10 à 12 m de hauteur, la strate inférieure composées d’arbustes et de plantes suffrutescentes et d’herbacées associés à des Uapaca bojeri de petite taille de 1 à 2,5 m et la strate herbacée avec un sous-bois et la régénération naturelle des Uapaca inférieur à 1 m de hauteur. La faible proportion de tiges de gros diamètre et sa dominance des petites tiges augure cependant une régénération de cette forêt. On note aussi un pseudo steppe avec un peuplement clairsemé de ligneux d’apparence homogène, une faible représentation de synusie composée d’arbres et d’herbacées, une biomasse foliaire faible entre 0,622t/ha et 1,312t/ha où dominent les tiges de 1 à 5 cm de diamètre. Enfin, l’analyse des usages locaux des espaces forestiers, de l’importance accordée à la forêt, des résultats des modes de gestion en place, autorise à reconnaître la participation indispensable des communautés locales dans la gestion de la forêt sclérophylle à Uapaca bojeri . Cette analyse des différents aspects de l’interface homme-forêt donne des élements sur les caractères socio-economiques de la zone et permet la mise en place d’une stratégie de gestion écosystémique de la forêt de « Tapia ». « Mots-clés : Forêt sclérophylle, soie de Borocera , gestion communautaire, Arivonimamo, Madagascar » ABSTRACT The goal of this study is to contribute to the conservation and the sustainable management of the biodiversity resources thanks to the product beneficiation resulting from the sclerophyllous forests of average altitude with Uapaca bojeri especially the wild silkworm which is the species Borocera cajani Vinson in order to promote the success of management activities. Follow-ups of the evolution of Borocera cajani in natural environment and under the experimental conditions of tests put forward a low rate of survival apparent. These results allow identifying the vulnerable periods of the development cycle. This wild silkworm represents a basket for the residents of the forest, justifying the threat of disappearance of this endemic species. However, biological characteristics resulting from this study such as adaptation in all the ecological areas of the country, its polyphagia allowing him to nourish itself of 20 species of different plants in spite of its preference for Uapaca bojeri , the modesty of its requirements in quantity for leaves to ensure its larval cycle and a growth of 291 times its initial weights, the low rate of survival at various stages of development which gives small production of cocoons at the base. The study of the sclerophyllous forest of average altitude brings better ecological knowledge of this particular ecosystem, host of Borocera cajani . It is last rampart forest of greenery between the savanisation of all the area. It forms a fragile ecosystem low in woody species, almost monospecific; This forest is characterized by a sempervirence of the tough leaves of Uapaca bojeri and with a structure with 3 layers: the layer formed by small tortuous low and branchy trees not exceeding 10 to 12 m height, the lower layer made up of shrubs and suffrutescent plants and herbaceous associated Uapaca bojeri of small size from 1 to 2,5 m, and the herbaceous layer with an underwood and the natural regeneration of Uapaca lower than 1 m height. The small proportion of stems of large diameter and its predominance of the small stems however forecasts a regeneration of this forest. We note also a pseudo steppe with a sparse settlement of homogeneous ligneous family , a low representation of synusy made up of trees and the herbaceous,and a low leaves biomass between 0,622t/ha and 1,312t/ha. Finally, the analysis of the local practice of forest spaces, of the importance attached to the forest, the results of the modes of management in place, authorizes to recognize the essential participation of the local communities in the management of the sclerophyllous forest in Uapaca bojeri . This analysis of the various aspects of the interface man-forest allows the proposal and the implementation of a strategy of ecosystemic management of the forest of “Tapia” and its various elements to ensure a sustainable management and livelihood. Key-words : sclerophyllous forest, Borocera ’s silk, community base management, Arivonimamo, Madagascar A la mémoire de ma mère et de mon beau-père A mon mari, à mes fils Noasy et Aivo, Qui, seuls, savent les sacrifices que je leur ai imposés pour mener à bien ce travail A mon père A Mamie A tous les miens Remerciements Au terme de cette thèse, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidé à son élaboration. Plus particulièrement : A mon Président du jury A Monsieur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène, Professeur à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques d’Antananarivo, qui malgré ses nombreuses occupations nous a fait le grand honneur d’accepter de présider cette soutenance. Qu’il veuille trouver ici l’expression de toute notre déférente reconnaissance. Aux membres du jury A Madame RAMANANKASINA Estelle, Professeur à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, qui a accepté d’être rapporteur et de siéger parmi les membres du jury. Qu’elle trouve ici l’expression de nos sincères remerciements. A Monsieur SORG Jean- Pierre, Professeur à l’Ecole Polytechnique fédérale de Zürich – Suisse-, qui malgré ses nombreuses occupations nous a fait l’honneur d’être parmi les rapporteurs et de faire partie des membres du jury. Qu’il soit assuré de notre profonde gratitude pour son soutien et ses conseils. A Monsieur HAUBRUGE Eric, Professeur à la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux- Belgique- qui nous a soutenu et conseillé tout au long de ce travail et qui malgré ses multiples obligations a accepté de faire partie des membres du jury. Qu’il sache que j’ai été particulièrement sensible à l’extrême obligeance qu’il nous a manifestée en toutes occasions. A Monsieur RAZANAKA Samuel, Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo, chercheur au sein du Centre National de Recherche sur l’Environnement, qui n’a pas hésité à faire partie du jury de cette soutenance. Qu’il trouve ici l’expression de nos sincères remerciements. A mon encadreur, Madame RAJOELISON Gabrielle, Professeur à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques d’Antananarivo, qui a bien voulu diriger cette thèse. Je lui dois beaucoup et lui exprime notre profonde reconnaissance et tous nos remerciements, pour la confiance qu’elle nous a accordée pour pouvoir mener à terme ce travail, ensuite pour ses conseils, ses encouragements, ses critiques bienveillantes et pour tous les efforts qu’elle a déployé à maintes reprises. Qu’elle soit assurée de notre vive reconnaissance et de notre admiration. A Monsieur RASOARAHONA Jean, Professeur et Directeur l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, qui n’a pas ménagé ses efforts pour que cette soutenance puisse avoir lieu. Qu’il soit remercié pour sa franche collaboration. Monsieur RAMAMONJISOA Bruno, Professeur à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, pour ses appuis. Qu’il trouve ici l’expression de notre profonde reconnaissance . A Monsieur MALAISSE François, Professeur à la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux- Belgique-, qui nous a guidé, conseillé et appuyé tout au long de ce travail. Qu’il puisse apprécier l’immensité de notre gratitude et de notre reconnaissance . Je suis très redevable : - A Monsieur RABEARIVELO Armand, Maire de la Commune d’Arivonimamo II, - A Monsieur RAJAONARIVELO d’Arivonimamo pour leur aide inestimable dans la réalisation des travaux de terrain Au Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement (SAGE) pour les différentes appuis prodigués à mon endroit.