INTRAMUROS #256/12p 2/05/05 18:24 Page 1 H E B D O www.intramuroshebdo.com INTRAMUROS EFFETS ET GESTES TOULOUSAINS / N°256 / DU 4 MAI AU 11 MAI 2005 / GRATUIT INTRAMUROS #256/12p 2/05/05 18:24 Page 2 G E S T E S 2 SOLIDARIDÉE > Décolonisons les esprits! Scolarité, logement, discrimination positive, quotas, représentativité, CV anonyme… Les différentes politiques d’intégration des immigrés dans la société fran- çaise, depuis la fin de l’époque coloniale, sont en panne et amènent à des pratiques discriminantes, conscientes ou pas : les étrangers en France et les Français issus de l’immigration continuent à avoir les mêmes devoirs que les Français, sans avoir les mêmes droits. l faut aujourd’hui décoloniser les esprits et panser les plaies de la “fracture coloniale”. Exclure une partie de la communauté nationale, c’est menacer la démocratie elle-même. Car la participation à droits égaux de millions Ide français issus de l’immigration, et immigrés vivant parmi nous, est décisive pour l’avenir de la société. L’asso- ciation Karavan et le Tactikollectif vous proposent plusieurs rendez-vous de mai à décembre afin de débattre, réflé- chir et combattre ces différentes formes de discriminations. Première étape à Empalot à partir de la semaine pro- chaine. u programme : rencontre avec Magyd Cherfi (écrivain, auteur de “Livret de famille”), le lundi 9 mai, sous chapiteau, sur le terrain de sports André Daste à 14h00. “Minorité visible et majorité silencieuse” avec AGaston Kelman (écrivain), Mayar Monshipour (boxeur, champion du monde) et Stéphane Pocrain (ancien porte-parole des Verts) à 18h30 au même endroit. “Les pièges de la mémoire coloniale”, rencontre avec Pascal Blanchard (Achac), le mardi 10 mai sous le chapiteau dressé sur le terrain de sports André Daste à 14h00. “Figures Libres”, film documentaire de Marc Oriol suivi d’un débat, toujours sous le chapiteau à 18h00 ; concert de musique avec Momar au Bijou (123, avenue de Muret, 05 61 42 95 07) à 21h00 (payant). “Foot, racismes et discrimina- tions”, rencontre/débat avec Gérard Blancan (Président de la Ligue Midi-Pyrénées de Football), des joueurs du TFC et les responsables du club de foot d’Empalot (TEFC), le mercredi 11 mai sous le chapiteau à 15h00. Film “L’Esqui- ve” d’Abdellatif Kechiche, avec Osman Elkharraz et Sara Forestier, le mercredi 11 mai au cinéma Le Cratère (95, grande rue Saint-Michel, 05 61 53 50 53) à 20h30. “Pratiques des travailleurs sociaux face aux discriminations liées à l’emploi”, rencontre débat avec Yamina Selmani (chargée des questions de discriminations et d’intégration au sein de la Mission Locale du Nord-Mosellan), le jeudi 12 mai au chapiteau à 14h00. “Représentation politique, immigrés et enfants d’immigrés : le compte n’y est pas”, débat avec la présence de Salah Amokrane (Conseiller Municipal à Toulouse/Motivé-e-s), Kader Arif (Député Européen/P.S.), Alima Thierry Boumedienne (Sénatrice/Les Verts), et Sli- mane Dib (Conseiller Municipal à Aubervilliers/U.M.P.), le jeudi 12 mai, toujours sous le même chapiteau à partir de 18h00. “Rencontre avec Mouloud Akkouche” (écrivain), le vendredi 13 mai, 14h00, au même endroit. “Les Oranges”, conte mis en scène par Francis Azéma, avec Hocine Boudjemaa, même jour, même lieu à partir de 21h00. Rencontre avec Safia Otokore (élue à la Région Bourgogne et à la Mairie d’Auxerre), samedi 14 mai sous le même chapiteau à 15h00 ; “Métis’style”, spectacle de danses métissées, influences contemporaines, mémoire fami- liale et ouverture sur les autres expressions culturelles (costumes, arts visuels…), même endroit même jour à 18h00 ; Chapiteau – terrain de sports André Daste à partir de 18h00 ; et enfin, pour clore la manifestation, “J’amène, tu amènes, on partage”, un repas de quartier sous le décidément rassembleur chapiteau planté sur le terrain de sports André Daste à partir de 21h00. • “Les discriminations, c’est aussi une affaire d’état”, du 9 au 14 mai. Renseignements complémentaires au 05 62 26 56 33 INTRAMUROS #256/12p 2/05/05 18:24 Page 3 3 C I N E M A Le réalisateur TUBE SADIQUE britannique CREEP de Christopher Smith (USA/2004/1h25min) Christopher Smith avec Franka Potente, Vas Blackwood alimente un Kézako ? : Londres, par une froide et triste nuit la fin du film furent tournées. Pour des raisons pra- d’hiver… À minuit, au sortir d’une soirée chic copieu- tiques, le reste du tournage se déroula, à Cologne, efficace survival sement arrosée, Kate guette vainement un taxi avant dans une ancienne sucrerie où fut créé un gigantesque suburbain en de se résoudre à prendre le dernier métro. Sous décor labyrinthique ressemblant à s’y méprendre au l’effet de l’alcool, la jeune femme ne tarde pas à dédale d’un métro. compagnie de s’assoupir. À son réveil, la rame est déserte… Affo- lée, Kate se dirige vers la sortie, mais les grilles sont Et alors ? : L’idée est simple : suivre une femme l’actrice allemande déjà fermées. Un train s’arrête alors, elle y monte, perdue dans le métro londonien durant une nuit Franka Potente. quelque peu inquiète d’en être la seule occupante. Au d’horreur où elle se voit confrontée à une créature beau milieu du tunnel, le convoi s’arrête brutalement, sanguinaire et sacrément retorse. Un concept clair toutes les lumières s’éteignent… Et le cauchemar qui permet au réalisateur britannique Christopher commence… Smith de manier crescendo ce jeu vidéo filmique en débutant par une tension minimale pour s’achever Le détail qui tue : Le tournage de “Creep”, dans l’horreur viscérale. Franka Potente porte sur ses d’une durée de sept semaines, s’arrêta dans l’une des épaules cette pression exponentielle mais manque de plus profondes stations du métro londonien : l’arrêt conviction sur la longueur. L’important est ailleurs : Strand de la ligne Picadilly. Fermé depuis 1994, cet dans cette mécanique bien huilée sans surprises mais arrêt possède un quai désaffecté depuis… 1917! C’est sévèrement oppressante. précisément sur ce quai abandonné et à l’ambiance forcément inquiétante que des scènes du début et de Jean Zeid Des yeux ré- MONSTRE ET COMPAGNIE vulsés, des “Extrême cinéma”, retour sur l'édition 2005 appétits cou- TREMBLEMENT DE TAIRE. Parce que le nain attire l’œil, vole la vedet- Quand le voisin de gauche esquisse un te et déstabilise la caméra, il est souvent L’aventure pés, des mouvement craintif et s’enfonce au plus cantonné à des rôles étroits et ciblés : le CRISE DE FOI boyaux qui se profond de son siège, celui de droite a la farfadet, le nain sadique ou débauché, le d’un homme respiration haletante. Puis on retient un fidèle acolyte ou l’enfant damné. Alors il KINGDOM OF HEAVEN de Ridley Scott tordent et dernier souffle. Ça y est, la scène est pas- part à la recherche d’expériences nou- ordinaire pré- (USA/2004/2h25) sée. Mais la jeune fille, devant, se lève bru- velles, du rôle qui changera le regard des des jambes talement et quitte la salle. Puis on attend. gens. De “Ce nain que je ne saurais voir” cipité dans le avec Orlando Bloom, Liam Neeso Jusqu’à la prochaine séquence, qui fera de Christophe Bier et Jean- Yves Thual conflit des Quelle est la part de réalité historique un sens contemporain par rapport au qui bougent peut-être pire que la précédente. Et là, mieux vaut encore rigoler que s’apitoyer. dans “Kingdom of Heaven” ? conflit en Israël. avec frénésie, Croisades… À Ridley Scott : Tous les personnages du film ont existé mais l’histoire est totale- Est-ce que le film a justement été la septième l’instar de ment fictive jusqu’à la troisième partie du influencé par les conflits qui agitent la film où il est devenu gouverneur de Jéru- région actuellement ? édition “Gladiator”, salem et où il lui a fallu défendre la ville. À Absolument. Le premier script débutait sur le réalisateur partir de là, tout est exact car Balian un hélicoptère US qui volait dessus d’une d’“Extrême d’Ibelin (Orlando Bloom) a effectivement petite chapelle de Jérusalem où Godefroy Cinéma”, qui RIDLEY été le défenseur de cette ville… d’Ibelin est enterré. Et sur la crypte, il y a son épée refaçonnée à l’identique. Je pen- s’est déroulée SCOTT actua- Vous développez ici les thèmes de la sais mettre deux journalistes prisonniers lise le film de tolérance, de l’honneur… Était-ce déjà de cette chapelle pendant que la bataille se du 22 au 30 présent au scénario ? déroulait à l’extérieur. L’idée était, par ces avril à la Ci- capes et Je pense que la chevalerie et le sens de scènes, de monter que le conflit reste à l’honneur semblent avoir disparu à notre peu près le même. En définitif, on a pensé némathèque d’épées au- de Toulouse, tour de la n’a pas man- question sulfu- qué son ren- reuse de Jéru- dez-vous du salem et des cinéma qui Croisades chrétiennes. fait aïe. c’est la bonne surprise, “Et il voulut être Surtout si c’est “L’invincible kid du Kung- une femme” de Michel Ricaud ou com- fu”, Agent 00 d’interpole qui pourchasse Un divertisse- Revue d’une ment un chirurgien opère un changement des terroristes acharnés sur sa mini-moto programma- de sexe sous les yeux du spectateur. Et débridée. Comme quoi, un physique petit ment US aux “Session 9” ? Le film de Brad Anderson et ingrat cache souvent la grandeur de tion éclatée projeté en clôture, soit cinq désamien- l’âme et vice versa. forts relents teurs dans l’enfer d’un ancien asile où se époque.
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