1 JOSEPH ALLAMANO VOICI MON ESPRIT Spiritualité et pédagogie missionnaire 2 Par : p. Francesco Pavese IMC et sr. Angeles Mantineo MC 3 PRÉSENTATION P. Aquiléo Fiorentini IMC Supérieur Général Sr Gabriella Bono MC Supérieure Générale 4 Avec joie et gratitude, nous présentons ce nouveau volume qui contient la Spiritualité et la Pédagogie missionnaire de notre Fondateur, le Bienheureux Joseph Allamano. Nous les Missionnaires et Sœurs Missionnaires de la Consolata nous avons le privilège de posséder en abondance la parole de notre Père. Les sources d’où nous pouvons puiser sont riches et authentiques. Nous les avons reçues de ceux qui ont été éduqués par lui et nous les conservons avec grand soin, comme un précieux trésor. Nous nous référons surtout à ses Conférences ou conversations dominicales, qui contiennent sa vraie pensée. Nos premiers confrères et consœurs qui ont eu la chance de les écouter de sa propre voix, ont été diligents pour les recueillir et pour nous les transmettre. Ainsi nous, en les relisant aujourd'hui, nous pouvons imaginer que c'est encore lui qui nous parle. Ces Conférences sont publiées en six volumes, trois pour les Conférences aux missionnaires et trois pour les Conférences aux sœurs missionnaires. Elles contiennent autant les notes manuscrites, que Joseph Allamano préparait chaque semaine, que les textes annotés par ceux qui l'écoutaient. Il faut ajouter la grande œuvre provenant de l'esprit et du cœur du P. Lorenzo Sales, intitulée "La Vie Spirituelle", qui recueille de manière organique toute la pensée du Fondateur tirée des Conférences dominicales tenues aux missionnaires et aux sœurs missionnaires, durant vingt-quatre ans. De ce patrimoine, qui nous appartient, nous, Missionnaires et Sœurs Missionnaires de la Consolata, nous voulons continuer à nous inspirer, dans une fidélité dynamique, pour être de vrais fils et filles de Joseph Allamano, et pouvoir le transmettre aux nouvelles générations non seulement écrit sur papier, mais incarné dans nos vies et exprimé à travers nos choix. Pour ce faire, l'attitude fondamentale que nous voulons adopter est celle d'être unis au Fondateur. N'oublions jamais ses fameuses paroles, qui résonnent comme un avertissement, prononcées vers la fin de sa vie: «Je donnerai mon esprit à ceux qui me seront unis». Ces derniers temps, dans nos Instituts, on a senti l'exigence d’actualiser les sources qui nous transmettent la pensée du Père, pour enlever ce qui a été diversement proposé ou dépassé par le renouvellement de l'Église, surtout à partir du Concile Vatican II. Nous nous rendons compte qu'il s'agit d'une opération très délicate, parce que pour nous tout ce que le Père nous a dit ou écrit est important et que nous ne voulons pas le perdre. Cependant, après mûre réflexion, nous sommes arrivés à la décision de confier à un missionnaire et à une missionnaire, avec la collaboration d'autres confrères et consœurs, la charge de puiser dans "La Vie Spirituelle", et éventuellement aussi des volumes des Conférences, l'essentiel de la pensée de Joseph Allamano, en tenant compte du renouvellement de l'Église. Il en est sorti ce volume, où est conservé tout l'esprit de Joseph Allamano. En le lisant nous avons l'impression que c'est toujours lui qui nous parle paternellement, avec le style qui lui était propre, et qui nous propose les arguments qui lui étaient les plus chers. Nous confions surtout ce volume aux jeunes gens et jeunes filles de nos Instituts, afin qu'ils puissent pénétrer avec plus de facilité dans l'enseignement du Fondateur. Nous le confions aussi à tous les fils et à toutes les filles de Joseph Allamano, aux laïcs missionnaires et à tous ceux qui désirent s'approcher de l'esprit de ce grand homme de Dieu, éducateur de prêtres et père de deux Familles missionnaires. Évidemment les sources, d'où 5 nous avons puisé, ne sont pas dépassées, mais elles demeurent le point de référence privilégié pour ceux qui désirent avoir une compréhension plus complète de la pensée de Joseph Allamano. Nous remercions le P. Francesco Pavese et la Sr. Angeles Mantineo qui avec un cœur filial et une capacité de travail en commun ont réalisé cette initiative, et nous exprimons aussi notre reconnaissance à ceux qui y ont coopéré. Nous souhaitons que ceux qui liront ces pages puissent vivre la même expérience qu'un des premiers missionnaires qui en témoigne ainsi: «Après chaque conférence, il nous venait spontanément de répéter avec les disciples d'Emmaüs: notre cœur n'était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin et qu'il nous expliquait les Écritures?». Que Notre Dame de la Consolata et le bienheureux Joseph Allamano illuminent nos esprits et nous bénissent. P. Aquiléo Fiorentini IMC Sr Gabriela Bono MC Supérieur Général Supérieure Générale 6 PROFIL IO!RAPHI#$E %E &OSEP" ALLAMANO Joseph Allamano, le quatrième de cinq garçons, naquit le 21 janvier 1851 à Castelnuovo d’Asti, village natal de St Joseph Cafasso et de St Jean Bosco. Il reste orphelin de père avant d’avoir trois ans. Sa mère, Maria Anna Cafasso, sœur du saint, eut une influence déterminante sur lui. Joseph continuera l’œuvre de Joseph Cafasso dans la formation du clergé et reproduira sa sainteté, de telle manière qu’on l’appellera : « un Cafasso vivant » et « une assez parfaite copie de son grand prédécesseur et oncle ». A'e( l)a**é &ean Bos(o+ Ayant terminé l’école primaire, il entre à l’automne 1862 au collège salésien de Valdocco, ayant l’abbé Jean Bosco lui-même comme confesseur habituel. Il y resta quatre ans pour ses premières années d’études secondaires. Se sentant appelé au sacerdoce diocésain, sans même faire ses adieux, il quitta Valdocco, pour entrer au séminaire de Turin. L’abbé Jean Bosco, qui voyait peut-être en lui un futur membre de son Institut, lui en fit un doux reproche : « Tu m’en as faite une belle. Tu es parti sans me saluer ». La timide réponse fut : « Je n’osais pas… », parce que Joseph Allamano avait de l’affection pour Don Bosco, il lui en gardera toute sa vie, et il ne voulait pas lui faire de peine. Au séminaire dio(ésain+ Sa décision d’entrer au séminaire diocésain rencontra un obstacle inattendu de la part de la famille. Ce furent ses frères, et non sa mère, qui s’y opposèrent. Ils n’étaient pas contre sa vocation sacerdotale, mais ils voulaient que Joseph termine d’abord son école secondaire au collège public. Le jeune garçon, bien convaincu, n’eut qu’une seule réponse pour ses frères : « Le Seigneur m’appelle aujourd’hui… je ne sais pas s’il m’appellera dans deux ou trois ans ». Ainsi il entra au séminaire en 1866. Dès la première année se manifesta sa fragilité physique, qui lui restera toute sa vie, la mettant même plusieurs fois en danger. La période de préparation au sacerdoce fut très positive. Mgr G.B. Ressia, son compagnon de séminaire et ensuite évêque de Mondoví, dit même de lui : « Il était le premier parmi nous, non seulement par ordre alphabétique, mais pour son mérite d’étude et de vertu, pour sa douceur d’esprit et sa bonté de cœur. Tous savaient que Joseph Allamano était le plus près du cœur de Jésus, son plus grand ami, et personne n’aurait osé s’y comparer ». Edu(ateur des séminaristes+ Ordonné prêtre le 20 septembre 1873, il aurait désiré se donner au ministère pastoral, mais il fut destiné à la formation des séminaristes, d’abord comme assistant (1873-1876), puis comme directeur spirituel du grand séminaire (1876–1880). En réalité, les projets de Joseph Allamano étaient bien différents. Quand l’archevêque Mgr Lorenzo Gastaldi lui communiqua sa destination, Joseph Allamano exprima respectueusement une objection : « Mon intention était d’être vicaire et peut-être ensuite curé d’un petit village… ». Et voici la bienveillante réponse : « Tu voulais être curé ? Si c’est seulement cela, voici, je te donne la paroisse la plus importante du diocèse : le séminaire ! » Comme éducateur des candidats au sacerdoce, il se distingua par la fermeté sur les principes et la douceur dans l’exécution. Dans cette responsabilité on lui reconnut unanimement de très grandes qualités qui le firent un 7 vrai « maître dans la formation du clergé ». Il continua en même temps ses études, en obtenant le diplôme en théologie à la faculté de théologie de Turin (30 juillet 1876), et l’habilitation à l’enseignement universitaire (12 juin 1877). Ensuite il fut nommé membre adjoint de la faculté de droit canonique et civil, et assuma aussi la charge de président des deux facultés. Re(teur au san(tuaire de la Consolata+ En octobre 1880 il fut nommé recteur du sanctuaire de la Consolata de Turin. Depuis lors jusqu’à sa mort, son activité se déroula toujours à l’ombre du sanctuaire marial de l’archidiocèse. Cette nouvelle destination fut très exigeante pour Joseph Allamano, jeune prêtre âgé de 29 ans. Plus tard il nous rapporte lui-même la conversation avec l’archevêque : « Mais Monseigneur, je suis trop jeune » dit-il avec une filiale confiance, et recevant cette paternelle et encourageante réponse : « Tu verras qu’ils t’aimeront quand même. C’est mieux d’être jeune, si tu fais des erreurs tu auras le temps de les corriger ». Comme premier collaborateur il s’associa l’abbé Jacques Camisassa, qu’il avait connu et apprécié au séminaire quand il était directeur spirituel. Il l’invita en lui écrivant des mots qui laissent entrevoir son projet pastoral : «Tu vois, mon cher, nous ferons ensemble un peu de bien, et nous essaierons d’honorer par le Saint Culte notre chère mère Marie Consolatrice ».
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