FANTASSINS NUMERO 35 > SOMMAIRE CONTENTS < Mot du Commandant de l’Ecole de l’infanterie - Foreword by Brigadier Emmanuel Maurin, Commander of the School of Infantry .......Général de brigade Emmanuel MAURIN 3 Editorial du Commandant des Forces Terrestres Editorial by Lieutenant-General Arnaud SAINTE CLAIRE DEVILLE, Commander of the Land Forces .................Général de corps d’armée Arnaud SAINTE-CLAIRE DEVILLE 5 DOSSIER SPÉCIAL : Le combat interarmes Formation et entraînement au combat interarmes, la vision de la DEP de l’École d’état-major Combined arms combat instruction and training: the vision of the force development directorate of the Staff School ..............................Colonel Christophe DE LAJUDIE 6 L’intégration des fonctions opérationnelles dans le combat interarmes, la vision de la DEPI Arms integration for combined arms operations as seen by the ITDU ............................................................................................................ Colonel Marc ESPITALIER 10 La mise en œuvre de l’entrainement interarmes dans les centres de préparation des forces Combined arms training at the forces preparation centers ..........................................................................................................Chef d’escadron Christophe PECCLET 14 La place de la cavalerie dans le combat interarmes - The role of cavalry in combined arms operations .......................................................... Capitaine Thibault FRIZAC 18 La formation et l’entraînement au combat interarmes, la vision de l’artillerie - Fire support integration ..............................................Lieutenant-colonel Olivier BERBAIN 22 La formation et l’entraînement au combat interarmes, la vision du génie - The Corps of Engineers and combined arms training .............. Chef de bataillon Jérémie GAVALDA 24 La formation et l’entraînement au combat interarmes, la vision de la DFI Combined arms (CA) training as perceived by the ITD (Infantry Training Directorate) ......................................................................Lieutenant-colonel David POPLINEAU 29 L’intégration interarmes aux plus petits échelons, réflexions sur le détachement interarmes Combined arms integration at the smallest echelons: some considerations on the combined arms detachment ..........................Lieutenant-colonel Christophe RICHARD 34 Le 5ème régiment interarmes d’outre-mer ou l’interarmes au quotidien The 5e Regiment InterArmes d’Outre-Mer - combined arms on a daily basis ............................................................................. Chef de bataillon Sébastien BOTHERON 38 L’intégration interarmes jusqu’aux plus petits échelons - Combined arms integration at the smallest echelons: a historical perspective .......Lieutenant-colonel Pascal LECRIVAIN 40 La formation et l’entraînement au combat interarmes, la vision de l’infanterie américaine Education and operational training for combined arms combat in the American infantry ...............................................................Lieutenant-colonel Frédéric AUBANEL 43 La formation et l’entraînement au combat interarmes, la vision de l’infanterie italienne Education and operational training for combined arms combat in the Italian infantry ........................................................... Lieutenant-colonel Louis-Marie VALLANÇON 48 RETEX Réflexions relatives à l’emploi de l’infanterie sur le territoire national General considerations about the employment of infantry on the national territory (NT) ..............................................................Lieutenant-colonel Christophe RICHARD 52 La lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane - Struggling against illegal gold washing in French Guyana.......................................Lieutenant-colonel Emmanuel DUBOIS 56 EQUIPEMENTS Quelle morale pour l’emploi des robots ? - What ethics for the use of robots? ................................................................................... Général de brigade Benoit ROYAL 62 Les robots du combat débarqué, un vrai défi technologique -Robots for dismounted combat, a real technological challenge ..................Capitaine Guillaume DE MASSIA 65 HISTOIRE Histoire du combat interarmes en France - History of combined arms operations in France ..................................................................Lieutenant-colonel Paul RASCLE 70 ANNUAIRE DES CORPS DE L’INFANTERIE 2015-2016 ................................................................................................................................................................... 73 Directeur de la publication Général de brigade Emmanuel MAURIN - Rédacteur en chef Lieutenant-colonel Pascal LECRIVAIN Photographies Bundesarchiv, EMA, ECPAD, Ecoles Militaires de Draguignan, Régiments, SHD, SIRPA Terre, U.S. Department of Defense Traductions Lieutenant-colonel (ER) Dominique MANGE, Lieutenant-colonel (ER) Marc ALLORANT, Lieutenant-colonel (ER) Hervé BORG Coordination Guillaume Laly - Création Estelle Courteille - Diffusion Cornerstone Media - Impression Tanghe Printing - Dépôt légal Novembre 2015 - ISSN en cours Communication France [email protected] - Communication International [email protected] Site internet www.emd.terre.defense.gouv.fr - École de l’infanterie Quartier Bonaparte, BP 400, 83007 DRAGUIGNAN Cedex > Mot du COMEI < Mot du Commandant de l’Ecole de l’infanterie Général de brigade Emmanuel MAURIN Le combat interarmes est, en France, un peu comme la prose de monsieur Jourdain (voire DIA) à la division, tout en intégrant les contraintes propres à leur fonction opérationnelle. : on en fait sans le savoir ou plutôt trop souvent sans le faire savoir. A la lumière des Dans ce cadre et vu de l’école d’infanterie, un grand domaine de compétence s’ouvre pour quinze dernières années d’opérations extérieures, il est clair que nous devons désor- l’ECIA. Il s’agit tout d’abord de mieux coordonner les planifications des activités des différentes mais franchir un cap en ce domaine. Telle est l’ambition de l’école d’infanterie et telle écoles pour optimiser toutes les opportunités interarmes et, en liaison avec le CCPF, développer est l’ambition de la future école du combat interarmes (ECIA) et du commandement des solutions innovantes en termes de partenariat, vital pour la crédibilité de notre formation. des forces terrestres, sa future autorité de tutelle. Il s’agit aussi de définir le niveau de subsidiarité laissé aux écoles et le socle de compétences d’officier d’état-major qui pourrait être enseigné plus tôt, d’ajuster la formation des officiers Ces préliminaires posés, qu’est-ce que le combat interarmes ? Je le définirais comme l’art d’état-major et de faire effort sur la formation tactique interarmes des chefs de corps. de la combinatoire des fonctions opérationnelles. Cet « emploi synchronisé ou simultané de Mais dans une vision plus ambitieuse, l’ECIA pourrait également être en charge de l’ensei- plusieurs armes permet d’obtenir un effet supérieur à celui qui aurait été obtenu par la mise gnement militaire supérieur de 1ier et 2ième niveau incluant la préparation Terre à l’école de en œuvre indépendante de chacune des armes ». Il suppose à l’évidence et avant tout une guerre voire de la doctrine, en liaison avec le CICDE. Elle aurait dès lors des attributions assez maitrise parfaite de son arme. Mais nous devons aller au-delà de cette définition car il y a à semblables à celles d’une école d’arme aujourd’hui : formation avec l’interarmes et études mon sens deux niveaux dans l’interarmes. et prospective avec le Retex et la doctrine. Mais il ne s’agit en l’état actuel du dossier que Au premier niveau, l’interarmes se conçoit en appui d’une arme intégrante d’appuis (infanterie, de simples propositions de l’école pour aiguiser la réflexion, provoquer la discussion, voire la cavalerie et ALAT, pour faire simple) et pour une manœuvre à dominante combat débarqué, contradiction, et préparer les décisions qui incomberont in fine au CEMAT. embarqué ou aéromobile. C’est le niveau de l’interarmes que nous pratiquons à l’école d’infan- terie même si nous conservons encore une bonne marge de progression. Il vise à former des Pour conclure et si l’on veut élargir le débat, ne perdons pas de vue que l’interarmes chefs opérationnels aptes à comprendre, assumer et traduire en ordres le dialogue interarmes tel que nous le décrivons ici n’épuise pas le champ d’engagement de l’infanterie qu’ils conduisent avec leurs subordonnés. Il couvre tout le spectre du DIA au GTIA avec un effort en opérations. Le TN par exemple nécessite de penser différemment et une arme marqué, à l’école, au niveau SGTIA. Le deuxième niveau est celui du commandement et de la comme le Génie pourrait naturellement devenir « arme intégrante » notamment en manœuvre des grandes unités nativement interarmes qui commence avec la BIA. Dans ce cas, cas de catastrophe naturelle. Par ailleurs, si les concepts de SGTIA et de GTIA sont il s’agit avant tout de former des officiers d’état-major qui contribuent par leurs compétences à parfaitement adaptés aux crises actuelles (et à l’optimisation de ressources rares…), la rédaction d’ordres de niveaux supérieurs dont la responsabilité incombe au commandant de le retour éventuel d’une Grande Guerre induira très vraisemblablement une recentra- la grande unité. Cette formation est de la responsabilité de l’école d’état-major. Elle peut aussi lisation des appuis. Aussi, restons fermes sur nos fondamentaux de fantassins tout devenir la nôtre pour les jeunes capitaines
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