Questions Sociales M. Philippe Henriot a Présidé Les Obsèques Des Victimes

Questions Sociales M. Philippe Henriot a Présidé Les Obsèques Des Victimes

1 FRANC 48« ANNÉE. - No 18.503 Questions sociales LUNDI 24 AVRIL 1944 M. Déat, ministre du Traval et d’école et aux matirlalisTfics é^o- 9 de la Solidarité sociale, vient de nomiques qui, dans le passé, les résumer dans une circulaire les ont dominées et faussées. « Le mi­ projets gouvernementaux pour nistère du Travail . dit M. Itlche- améliorer les conditions des tra­ lonne, est ie ministère de VHom­ vailleurs et de leurs familles me, dans la plénitude de ses fa­ qu'opprime durement la situation, cultés, de ses droits, de ses aspi­ Les mesures prises et envisagées rations et de ses devoirs. » ne sont pas infinies, car la liberté On voit que c’est la notion m i­ M. A- DUMOèft M - A. DUMONT ie « « .«üV e * J DU PLATEAU CENTRAL d'action qu’elles supposeraient, me de la production qu'il faut re­ " f rétfdiat-Oinctair aérai : H. SJUM3APT » Rédacteur ci M : IL VALUT «•«•.1044 tant dans les entreprises que dans dresser, et insérer désormais dans la législation n'est pas entière. les réalités vivantes du travail hu­ Mais tout le possible doit être fait, main. t e raid anfjlo-américcsin sur JParis et sa be i t 7 I e u e et le sera. Il est indispensable que patrons Une aide efficace serait appor­ et ouvriers se préparent ù cette tée aux travailleurs par la limite rectification ‘de pensée et de fait. du coût des choses. Nous retrou­ L'ère du libéralisme économique vons là les méfaits du marché parait close. Lui substituer un M. Philippe Henriot a présidé les obsèques des victimes noir et de ses transactions immo­ paternalisme bien intentionné, rales. Mais la loi ne peut pas tout. mais retirant aux Ouvriers des “Pendant trop longtemps peut-être, a dit le secrétaire cfEtat à T Information, La conscience individuelle garde initiatives et des libertés qu'il ne un nUe essentiel, et beaucoup de sépare pas de sa dignité, serait un égoïsme tenace a, devant ces horreurs, laissé trop de cœurs secs et insensibles” misères accableront les pauvres, une erreur nouvelle on parte Paris, 23 avril: — Les cérémonies des Anglo-atnéncatne. au début de 1942. sur tant que tes notions du juste prix beaucoup de socialisme construc­ ohsuques des victime« du bombardement ALLOCUTION DE M. HENRIOT la région de Paris. et du bénéfice raisonnable ne se­ tif. Mais il ne s'agit pis seule­ du lé avril se sont déroulées, samedi ma­ M. Philippe Henriot. secrétaire d’Etat « Pendant trop longtemps, ajoute-tdl, ront pas rétablies dans les mœurs ment de transformer un vocabu­ lin. dans les différentes localités sinis­ A l’Information et à la Propagande, a peut-être, un égoïsme tenace a, devant et sur les’marchés. ' laire. trée«. prononcé hier matin, aux obsèques des ces horreu-x. Lusse trop de cœurs secs Dans l'une d'elles, on notait, outre la victimes d'une des communes les plus et Insensibles. Après une superficielle M. Déat confie à un mutuel ef­ t.es formules de demain se cher­ présence du cardinal Suhard. «elle du éprouvées du département de la Seine émotion, on abandonnait les victimes A fort de bonne volonté entre em­ chent encore On pressent, déjà, général Biérard, grand chancelier de la une allocution dans laquelle il a déclaré bur sort, on cherchait des excuses aux ployeurs et employés le climat pa­ qu'elles devront accorder des inté­ Légion d'honneur représentant le chef notamment : assassins et on se persuadait qu’on était de l’Etat et le chef du gouvernement ; « Hier soir, le Maréchal et le Prési­ soi-mème un munis*. cifié qui permettra aux réformes rêts qui pendant longtemps ont de MM. Gabolde, ministre sécréta ira dent vous ont dit en quelques mots leur c Les illusions tombent. H n'est plus utiles de naître et de durer. Il est nourri des querelles implacables ; d'Etat A la Justice ; Philippe Henriot. indignation et leur douleur, Poarqu’oi un coin ae terre ou quelqu’un puisse se eertain que l'esprit de lutte est et spiritualiser des tâxhes qui secrétaire d’Elat A l’Information et A la faut-il hélas, qu’en vous l’exprimant de dire en sécurité. A cette sinistre loterie prirent souvent l'aspect d'escla­ Propagande, et des représentants des mi­ nouveau en leur nom. nous soyons tous ! de la mort, les perdants d’aujourd’hui contradictoire d'une économie nistres de l'Economie nationale et des étreints par la pensée que dans les Jours seront les gagnants de demain. Est-ce jprospère, condition préalable d une vages industrialisés* Finances, de la Production industrielle et qui viennent d ’autres ruines s'ajouteront cette certitude confuse qui est en train vie sociale heureuse. Il est non Dans ce domatne, d’ailleurs, tout des communications; du Préfet de la Sei­ A ces ruines, d’autres cercueils A ces de recréer entre tous les França.s une n'est pas â découvrir. De$ doctri­ ne ; d uPréfet de police-, de M. P>rse cercueils ? » union si compromise ? Et pourquoi faut- moins certain que cette situation Taitttnger. président du conseil mnuiclpal M. Philippe Henriot évoque la tragique il que nous ne nous szrnocu la uns au­ moralement transformée ne s'éta­ nes, hier combattues au nom d'i­ de Paris, et de nombreuse« autres per­ fréquence des raids meurtriers sur le sol tour des antres qu’à la faveur des dé­ blira que si l'accord se fait entre déologies politiques agressives, sonnalités. (O.FJ.-Ha vas). français, depuis la première agression tressas et des catastrophes et que la mi­ mais riches de certitudes aujour­ sère seule nous enseigne ee que la sagesse les droits et les devoirs mutuels a été impuissante A neue faire admettre? qui composent le rythme foncier d'hui revalorisées, ont déjà mon­ N'apprendrons-nous pas â nous récon­ des entreprises. tré la route. Le catholicisme so­ cilier avant que l'odieuse sauvagerie de cial, appuyé *x«r les encycliques, nos ennemis ne nous ait réunis dans le C'est là l'aspect profond d'un 1.800 morts, 2.200 blessés sUrace ? problème qui ne sera complète­ offre des perspectives sans mira­ Le secrétaire d'Etat A l’Information et ment résolu qu'après la guerre ; ge et des vérités qui n’ont jamais Tel est Je tragique bilan <fune semaine A la Propagande décrit alors « le magni­ alors que les hommes, cessant de menti. fique élan » de la fraternité française, de bombardements sur le territoire français qui pousse vers les sinistrés c tous les trembler pour leur vie et dans Une réforme sociale ne sort ja­ dévouements organisés et spontanés aux­ mais du néant. Voici des bases de leur liberté restituée, pourront dé­ Vichy. S3 avril. — Fondant la semaine du 1S sut tt a«Htf de nam quels le Ooavernemcnt tient A rendre finir et fixer les lois de leur tra­ départ et des cadres de discussion. bveueea tonalités, des ville« impartantes du Herd, du Nord-Oueet d« la hommage vail. Comme il convient, dès lors qu'il Après avoir dénoncé c la conjuration France, ainsi que Parie et sa banlieue, ent été bombardée« par ravi» du matérialisme anglo-saxon et de la Une règle générale de raisonne­ s'agit (Vassnrer la vie personnelle tion anglo-amérioaine. barbarie asmsique » qui voue A la des­ ment et d'action émerge cepen­ et collective des hommes, les va­ Ce« raids ont oeûté la vie * plu« d« UN Français et l’on compta, truction systématique « le pins beau «I* «**«• *.200 blessée environ parmi lesquels ovrtaine «ont mite«née royaume sous le ciel ». l’orateur rappelle dant du remous des idées et des leurs fondamentales à restaurer grièvement. sont celles de V&me et de l'esprit. les déclarations du Maréchal et du Pré­ Jaits. Cest que les questions so­ Indiquons qu’au cours de ta semaine précédente, un «eut raid sur sident Laval, et conclut : ciales échappent aux doctrines Maurice VALLET. une grands viU• du Nord a v ait tué 334 personnes et «a avait blessé 435. « Que cette double voix des chefs qui (O.FJ .-Hama). ont la charge de nos destinées nous rap pelle les cooditons de notre survivance et derrière eux, une France unie dans sa fol et dans son espérance invincible dé­ A 17 h. 30 on dénombrait, dans l'agglomération parisienne fiera et déjouera les calculs de ceux qui L’améfioration îles conditions de fie des trarailteurs avaient compté, pour la perdre, snr des 546 morts et 461 blessés d irisions et des querelles, dont la leçon UNE CIRCULAIRE DE des morts vient d’enseigner tragiquement aux vivants la mortelle malfaisance. » P aris. 23 Avril. — Le ministère réglementations en vigueur, les em­ PaxiA. 28 a v ril. — Le bit a« du bom­ Aubervllliers-La Cou meuve : 11 morts ployeurs se doivent de faire l'impossible bardement aérien du 20 avril e’sJè*«, et 9. blessés. du Travail communique : «et sfrle-nléi, à 17 b. 39, à 646 morte ■Dana une récente circulaire adressée pour adoucir la condition matérielle des Poteaux : 4 morts et 3 blessés. travailleurs qu'l't occupent. On ne sau­ et 401 blessée. 8e bilan ee décompose Un janrice à la mémoire au* dictèrent« services compétents, is ainsi : 19* arrondisssment : 4 merts ot 8 ministre secrétaire d'Stat au Travail et rait trop encourager par exemple 1s blessés. fourniture de repas ou de déniées alimen­ 16* arrondissement : 309 morts et des victimes da bombardement 4 la BoMdarité nationale a précisé l'ac­ taires à prix réduits. 351 blessés. Dam de«« autres localités a* un tion entreprise par le gouvernement pour Salnt-Onen : 130 merts et 96 blessés.

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