RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ANNEXE AU PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2016 RAPPORT RELATIF À L’ÉTAT ACTIONNAIRE Les faits marquants intervenus depuis la publication du rapport de l’État actionnaire en juillet 2015 7 octobre 2015 Renault : arrivée à échéance des premières options souscrites par l'État dans le cadre de sa montée au capital Depuis sa montée au capital de Renault annoncée le 8 avril 2015, l’État détient des options de vente à prix fixe sur 14 millions de titres Renault et a cédé des options d’achat à prix fixe sur 14 millions de titres Renault. Les échéances de celles-ci sont échelonnées linéairement entre le 7 octobre et le 28 décembre 2015. Les modalités de dénouement à échéance de ces options, en titres ou en numéraire, sont déterminées par l’État. Celui-ci a décidé de procéder à un dénouement des premières échéances de ces options en numéraire. L’ État confirme son intention de revenir à terme au niveau de participation antérieur à son acquisition de 4,73 % du capital de Renault en avril 2015. 5 et 6 octobre 2015 Organisation du troisième State holding dialogue à Paris L’Agence des participations de l’État a organisé une rencontre internationale de professionnels de l’actionnariat public : les dirigeants de plus de dix organisations de gestion de participations publiques, européennes, ont échangé autour de leurs expériences nationales et des bonnes pratiques en termes de gouvernance et de dialogue stratégique avec les entreprises. 16 septembre 2015 Clôture de l’opération de cession de titres ENGIE Conformément à l’arrêté en date du 12 juin 2015 fixant le prix et les modalités de cession d’actions de la société GDF Suez (ENGIE), l’État, via l’Agence des participations de l’État, a engagé le 16 juin 2015 une cession au fil de l’eau de titres GDF Suez (Engie). Au terme de l’opération, 11 632 897 actions ENGIE, soit 0,48 % du capital de la société, ont été cédées sur le marché dans des conditions qui ont permis à l’État de dégager des recettes de cession aux conditions du marché et sans décote, par des banques à qui l’État avait confié un mandat irrévocable de cession, sous une contrainte de prix minimum de vente fixé par la Commission des Participations et des Transferts. Cette opération a rapporté à l’État 206 M€. L’État détient 32,76 % du capital d’ENGIE et reste l’actionnaire de référence de la société dont il détiendra, au terme prévu par l’article 7 de la loi n°2014-384 du 29 mars 2014, plus du tiers des droits de vote. 8 septembre Décision de la Commission européenne sur le rapprochement des activités de General Electric et d’Alstom dans le domaine de l’énergie La Commission Européenne a autorisé le 8 septembre sous certaines conditions le rapprochement des activités de General Electric et d’Alstom dans le domaine de l’énergie. Cette étape importante ouvre la voie à une mise en œuvre effective de ce rapprochement, à l’issue de la finalisation des opérations de clôture de la transaction. Le rapprochement des activités de General Electric et d’Alstom permettra de créer un leader mondial dans le domaine de l’énergie, avec un ancrage majeur en France. Alstom restera associé à cette activité à travers sa participation aux trois sociétés communes regroupant des activités dans les domain es des énergies renouvelables, du nucléaire et des réseaux électriques. Conformément aux accords signés le 4 novembre 2014, le dispositif garantissant la préservation des intérêts de la filière nucléaire française, impliquant l’État, EDF et AREVA sera activé dès la finalisation de l’opération. Par ailleurs, les dispositifs de l’accord conclu entre l’État et le groupe Bouygues entreront en vigueur dès l’approbation définitive de l’opération par les organes sociaux du groupe Alstom. Ils portent en particulier sur la représentation de l’État au sein de la gouvernance d’Alstom, sur un prêt de titres et sur une série de promesses de vente de Bouygues au bénéfice de l’État, permettant à l’État d’acquérir jusqu’à 20 % du capital d’Alstom. 24 août 2015 Nomination de Martin Vial au poste de Commissaire aux participations de l’État Martin Vial a été nommé, le 24 août, Commissaire aux participations de l'État et succède à Régis Turrini. Ancien PDG de l’Aéropostale, ancien Directeur Général puis Président du Groupe La Poste, Martin Vial a été également pendant 11 ans directeur général du Groupe Europ Assistance et administrateur-directeur général de Europ Assistance Holding. L’ÉTAT ACTIONNAIRE ÉNERGIE INDUSTRIES SERVICES ET FINANCE TRANSPORTS MINISTÈRE DES FINANCES ET DES COMPTES PUBLICS APE MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE, DE L’INDUSTRIE ET DU NUMÉRIQUE AGENCE DES PARTICIPATIONS DE L’ÉTAT 2014-15 PRÉFACE © A. Salesse - SG © SG Michel Sapin Emmanuel Macron ministre des Finances ministre de l’Économie, et des Comptes publics de l’Industrie et du Numérique ous pouvons être fiers : le travail abattu au service de l’État actionnaire en 2014 et au cours des derniers mois a été considérable. Désormais, l’État assume pleinement son rôle et sa responsabilité en la matière. Il n’est plus un actionnaire qui ne dit pas son N nom ; un actionnaire de connivence, honteux ou imprévisible. Au contraire, il est devenu un actionnaire entier et de long terme, se revendiquant comme tel. Dorénavant, son action est guidée par une stratégie, clarifiée autour de nouvelles lignes directrices et à travers un cadre législatif et réglementaire rénové. Par ailleurs, pour que cette stratégie ne reste pas lettre morte, nous nous sommes dotés d’outils à la hauteur de nos ambitions. En premier lieu, l’État actionnaire doit défendre une vision de long terme. Pour cela, il doit être actif et faire entendre sa voix : c’est primordial, pour garantir le développement de nos entreprises et pour défendre nos intérêts stratégiques, par exemple dans le champ de la défense nationale, de l’énergie ou de l’automobile. C’est nécessaire pour renforcer la cohérence entre la stratégie que l’État met en œuvre pour le pays et celle mise en œuvre par chaque entreprise à participation publique après avoir été arrêtée par sa gouvernance. C’est pourquoi, nous avons veillé à maintenir et à renforcer l’influence de l’État au sein des conseils et des assemblées générales d’entreprise. Dans le même temps, nous avons modernisé les règles de gouvernance des sociétés à participation publique : l’État y dispose aujourd’hui d’une influence équivalente à celle d’un actionnaire privé. Autre exemple : la mise en place dans nos entreprises de droits de vote doubles, ainsi que la montée au capital de Renault et d’Air France qui l’a accompagnée pour pouvoir assurer leur utilisation effective relèvent de la même logique. En second lieu, l’État actionnaire doit être exemplaire. Là encore, nous avons avancé à grands pas : la défense de l’intérêt social de l’entreprise se conjugue ainsi avec le renforcement de sa responsabilité sociale et environnementale. Concrètement, l’État actionnaire fait preuve d’une vigilance particulière quant aux rémunérations de ses dirigeants. Ses salariés sont mieux représentés au sein des organes de gouvernance. Il veille à assurer une représentation équilibrée entre les femmes et les hommes au sein des organes de gouvernance, promeut la transparence dans le domaine fiscal et accorde une attention particulière aux sous-traitants. Le travail qui a été mené tout au long des derniers mois est capital du fait de l’ampleur et de l’utilité de l’État actionnaire. Son ampleur d’abord : à travers la valorisation de son portefeuille, qui atteint aujourd’hui près de 110 Md€ – ce patrimoine est celui des Français. Son utilité, ensuite. L’État actionnaire nous aide en effet à atteindre nombre d’objectifs que nous nous sommes fixés : celui du co-financement de nos politiques publiques, celui de l’investissement stratégique ; celui du désendettement de l’État ; celui du développement du logement intermédiaire, grâce à la mise en place d’un fonds dédié. Cette volonté d’agir et d’être actif passe, nous en sommes convaincus, par la capacité de l’Agence des participations de l’État (APE) de proposer et de mettre en œuvre concrètement ces orientations. La qualité de son travail quotidien n’est plus à démontrer : elle est reconnue par tous. Les chantiers lancés par l’agence illustrent d’ailleurs son dynamisme : dialogue stratégique avec les entreprises, modélisation des modèles économiques des principales sociétés, systématisation de lettres d’actionnaires adressées aux dirigeants pour leur indiquer les priorités de l’État, etc. Nous comptons sur toutes ses équipes, dotées au plus haut degré du sens de l’intérêt général, pour que la stratégie de l’État actionnaire devienne réalité sur le long cours. AVANT-PROPOS Régis Turrini Commissaire © B. Sidler © B. aux participations de l’État n 10 ans, l’Agence des participations de l’État a indéniablement économiques porteurs de projets innovants et structurants pour conforté son rôle et assume désormais ses missions avec force le pays. La participation active de l’APE à la constitution puis à E et conviction. Dix ans à incarner l’État actionnaire au service la gouvernance de Bpifrance contribue à faire émerger et à d’une gouvernance vigilante et soucieuse des équilibres de long accompagner de nouveaux champions économiques au service terme ; dix ans à accompagner les managements dans l’adaptation de la France d’aujourd’hui et de demain. de leurs entreprises, avec des dossiers parfois complexes et toujours Outil privilégié de la modernisation de l’actionnariat public, exigeants comme Dexia en 2012, PSA Peugeot Citroën en 2014, ou l’ordonnance du 20 août 2014 a permis de simplifier et de clarifier encore la filière nucléaire française aujourd’hui ; dix ans à valoriser les règles de gouvernance, les règles relatives à nos opérations en le patrimoine de l’État au service des Français.
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