N° 210 Édito

N° 210 Édito

TToutesoutes vvosos ssorties,orties, ttousous lleses mmercredisercredis ccinéiné mmusiqueusique eexpoxpo tthéatrehéatre ddanseanse dduu 1122 aauu 1188 ddécembreécembre ggratuitratuit N° 210 édito A en croire les « informations » qui l’occultent, les objectifs de production et de transmission de la DGSE (notre CIA) qui mettaient en évi- le mouvement de la jeunesse étudiante et ly- des connaissances. Quelles sont les réponses dence qu’elle avait prévenu à plusieurs repri- céenne contre la loi « libertés et responsabilités des autorités à ces initiatives citoyennes ? En ses les Etats-Unis de l’imminence d’un attentat des universités » (LRU) s’est éteint doucement. premier lieu, la répression. Les chefs d’établis- par les airs, longtemps avant la date fatidique Et la ministre de l’enseignement supérieur peut sement suivent souvent les consignes de leur du 11 septembre 2001. Qu’avait-il fait là ? Nous se voir décerner par le quotidien Libération le hiérarchie. Ils font appel à la police pour déga- informer, répondrons-nous candidement. L’ad- titre de « bonne élève du gouvernement qui a ger les accès aux établissements. Et celle-ci ne ministration française ne l’a pas entendu de tenu bon ». Pourtant, la réalité est tout autre. Du s’en prive pas. Agents de la paix et brigade an- cette oreille. Elle a l’habitude de distiller les in- nord au sud, de nombreux lycées marseillais ti-criminalité viennent en force pour dissoudre formations sensibles qu’elle veut voir publiées. restent en grève, à l’initiative des élèves, suite la contestation, rarement la fl eur au fl ashball. En Mais dans ce cas, ce journaliste avait trop bien à des scrutins en assemblée générale, à main deuxième lieu, la désinformation. La grève est fait son boulot. Il n’avait pas attendu l’autorisa- levée ou à bulletin secret. Ceux-là n’ont pas fi nie, circulez y a rien à voir. La perception de tion. Mis en garde à vue dans les locaux de la encore acquis le droit de vote que leur donne la fi n du mouvement vaut plus que la réalité de DST (notre FBI), il a été sommé de dénoncer la l’âge de la majorité qu’ils s’expriment démo- la contestation. Les étudiants ne s’y trompent source de ses infos. Sûr de son bon droit, il leur cratiquement, confrontent des points de vue et pas. Ils ont envahi mardi dernier la rédaction du a rétorqué que la loi le laissait libre, en tant que les mettent en action. De l’élitiste lycée Thiers journal Le Monde « dans le but d’alerter l’opinion journaliste, de ne pas la révéler. Il fut alors me- au populaire lycée Victor Hugo, les profi ls et les publique sur la désinformation voire la non-infor- nacé par un juge d’être placé en détention. Au aspirations divergent parfois, les revendications mation des médias à propos de la mobilisation bout de quarante heures de pression psycholo- cette fois convergent. Ils s’organisent contre des étudiante et lycéenne. » Les journalistes sont-ils gique par des experts, il a craqué. Il fallait voir décisions gouvernementales qu’ils réprouvent, derrière le gouvernement et ne relayent pas les dimanche sur France 5 l’émotion de cet homme, craignant légitimement pour l’avenir de leurs mots d’ordre de grève ? Plus grave, est-ce qu’ils dégoûté de son métier et de son pays, ne rete- études. Ils ne sont pas seuls, relayés par les ne sont pas informés que la contestation ne s’est nant plus ses larmes face à la caméra (1). Emou- étudiants et leurs professeurs pour s’opposer pas tue ? Encore pire, prennent-ils le parti de vant, et éprouvant, son témoignage répond à nos à cette loi qui impose de mauvaises solutions à taire ces informations au grand public ? Une fois interrogations. L’information est une chose trop de véritables diffi cultés. Le texte de la pétition encore, la responsabilité des médias est mise importante pour être laissée au seul bon vouloir du collectif Sauvons la recherche avance l’enjeu en cause. Mais c’est plus généralement au sujet des journalistes. Mais si « le pays des droits de du débat : « L’enseignement et la connaissance du pouvoir de l’information à l’ère de l’Internet l’homme » s’assoit dessus pour empêcher l’in- sont importants parce qu’ils défi nissent ce qui, à et de la « guerre au terrorisme » qu’il convient formation non autorisée, nous serons tous écra- travers les siècles, a fait de nous des humains, et de s’interroger. Qui plus est après la terrible sés. non parce qu’ils peuvent améliorer notre compé- aventure que vient de vivre un journaliste du TEXTE : LP titivité mondiale. » La jeunesse manifeste ainsi Monde la semaine dernière. Spécialiste du mi- ILLUSTRATION : dB que l’organisation de l’université et de la re- lieu du renseignement, Guillaume Dasquié avait cherche françaises ne doit pas nécessairement révélé dans le quotidien du soir le 17 avril 2007 (1) Plus de renseignements sur http://www.france5.fr/revuetcorrige/ Voir la vidéo sur http://www.dailymotion.com/video/x3ph2f_journa- suivre les règles de l’entreprise pour satisfaire la teneur de documents classés secret-défense liste-menace-de-prison-dasqui_news Ventilo, hebdo gratuit culturel et citoyen. www.journalventilo.net www.myspace.com/journal_ventilo Editeur : Association Aspiro Les ateliers du 28 28, rue Arago Direction Laurent Centofanti • Rédaction et agenda Cynthia Cucchi, PLX, Henri Seard • Direction artistique, production, webmaster Damien Bœuf • Responsable commercial Michel Rostain • Ont 13005 Marseille collaboré à ce numéro Julien Bretta, Romain Carlioz, Leslie Compan, Boris Henri, Bénédicte Jouve, Pascal Luongo, Nas/im, Lionel Vicari, Emmanuel Vigne • Couverture Didier Illouz > www.didie- Rédaction : 04 91 58 28 39 rillouz.com • Conception site Kada • Impression et fl ashage Panorama Offset, 169, chemin de Gibbes, 13014 Marseille • Dépôt légal : 21 mars 2003 ISSN-1632-708-X Commercial : 04 91 58 16 84 Fax : 04 91 58 07 43 [email protected] LES INFORMATIONS POUR L’AGENDA DOIVENT NOUS PARVENIR LE LUNDI MATIN AU PLUS TARD ! MERCI [email protected] CCUltureUlture 3 iidentitésdentités rremarquablesemarquables CCourantsourants dd’air’air Plus qu’une radio, Gazelle Alt Attitude (98.0) est devenue, en vingt- sept ans de bons et loyaux Altitude, le dernier livre d’Alfons Alt, rassemble portraits de famille, animaux et bâtiments pho- services, une véritable institu- tion locale, de par sa diversité tographiés à travers le monde. Un opus « métabiographique » où les textes d’Emmanuel Loi sont culturelle et son action en couplés aux images. faveur des différentes commu- nautés représentées à Mar- seille, auxquelles elle permet Attention, ici c’est un endroit sale », pré- pigmentype » qu’il a simplifi ée. La matière et la chair de s’exprimer et de s’écouter, vient-il en secouant à grands gestes un sont évoquées dans leur crudité, au travers de rouges, de se connaître et de se pinceau plein de colle. Nous sommes dans de bleus, de noirs. Des nébuleuses, des moutonne- comprendre. C’est donc avec stupeur et tristesse que l’on «l’atelier d’Alfons Alt, à la Friche, où il offi cie depuis ments apparaissent dans des images jamais nettes : a appris la récente décision 1996. « Le lieu de tous les crimes », précise t-il dans portraits de famille, tauromachie, jungle urbaine ou du CSA de ne pas renouveler son autorisation d’émettre un rire. Un antre qui tient du laboratoire de Frankens- forêts. Fasciné par les animaux, Alt produit des bes- dès février prochain. Du côté TAPAGE NOCTURNE tein. Partout, des toiles qui sèchent, des pinceaux, des tiaires qui le font connaître. Des taureaux, les chevaux de l’association, la résistance étagères surchargées de livres, de papiers, de bouteilles de Zingaro sur qui il a fait plusieurs livres, mais aussi s’organise (meeting, péti- tions…). Gageons que le CSA ou de pots mystérieux. Il faut enjamber, contourner, léopards, lapins ou animaux marins. « Je ne peux pas saura entendre les voix qui faire attention où l’on s’assied. Punaisées sur une porte m’extraire de cette attraction qu’exercent les animaux commencent à s’élever pour défendre une radio porteuse de de placard, des photos de pêcheurs de Karachi et de sur moi. » Alt emprunte à la mythologie nord-améri- valeurs communes essen- soldats afghans accroupis voisinent avec une photo caine, amérindienne ou celtique, « dont je suis issu. Je ©Mir Grabe tielles pour la république et de groupe, « un portrait de la famille de mon restau- suis allemand, mais je revendique un héritage celte. En Die farben & Pigmente garante de la liberté d’expres- sion et du pluralisme. A sui- rateur ». Un corbeau empaillé grimace au-dessus de Bavière d’où je viens, 500 ans avant Jésus-Christ, c’est y a beaucoup d’ocre. Je le mélange avec cette résine », vre… Plus de renseignements l’établi où il maroufl e une œuvre. Allemand descen- la grande époque celte. On ne peut pas s’extraire de dit-il en secouant une petite bouteille, un regard en sur www.radiogazelle.net dant d’une famille d’ébénistes, Alfons Alt, installé dans toute cette culture. Nous sommes des acteurs venus de coin. Méfi ance. Il y a de l’alchimiste et du chaman chez Depuis quatre ans, l’associa- le Sud de la France depuis plus de vingt ans, a beau- nos pères. Altitude comme Alt, oui, ce nom me vient cet homme-là. tion Débrouill’Art récupère des coup voyagé. Il photographie en explorant des thèmes de mes pères », martèle t-il. La transmission est une jouets en bon état, les nettoie Bénédicte Jouve et les reconditionne pour les qui ramènent inexorablement à faire des allers et re- idée récurrente chez Alt.

View Full Text

Details

  • File Type
    pdf
  • Upload Time
    -
  • Content Languages
    English
  • Upload User
    Anonymous/Not logged-in
  • File Pages
    12 Page
  • File Size
    -

Download

Channel Download Status
Express Download Enable

Copyright

We respect the copyrights and intellectual property rights of all users. All uploaded documents are either original works of the uploader or authorized works of the rightful owners.

  • Not to be reproduced or distributed without explicit permission.
  • Not used for commercial purposes outside of approved use cases.
  • Not used to infringe on the rights of the original creators.
  • If you believe any content infringes your copyright, please contact us immediately.

Support

For help with questions, suggestions, or problems, please contact us