27 au 29 mars hors les murs / au CENTQUATRE-PARIS FATIMA SOUALHIA MANET TOO MUCH TIME, WOMEN IN PRISON libre parole Compagnie / collectif drao BILLETTERIE RESPONSABLE mardi 27 mars 20h / mercredi 28 mars 15h-20H DE 5€ À 30€ jeudi 29 mars 15h-20H m o c . t r a t e n k i p : n g i s e D Tapez pour saisir le texte TOO MUCH TIME WOMEN IN PRISON de Jane Evelyn Atwood Adaptation théâtrale et conception : Fatima Soualhia Manet © photos et textes : Jane Evelyn Atwood Ecriture et montage vidéo : Fatima Soualhia Manet, Yan Duffas et Boris van Overtveldt Création sonore : François Duguest et Thomas Matalou Création lumière : Flore Marvaud Scénographie, Costumes : en cours Avec : Mara Bijeljac- Danica Bijeljac - Anne Sophie Robin - Fatima Soualhia Manet - Alice Varenne - Gilles Nicolas - Christophe Casamance… distribution en cours Durée : 1h Adultes / Ados Projet en cours de production Une création de Libre Parole Cie Producteur : Collectif DRAO Avec l’aide D’Anis Gras, des Plateaux Sauvages et de la Loge Et avec le soutien d’Arcal, la Générale, du Théâtre des Bergeries, Théâtre 13 et du Hublot. Libre Parole Cie & Collectif Drao Libre Parole Cie Fatima Soualhia-Manet est comédienne et metteur en scène. Membre cofondateur du Collectif Drao avec lequel elle met en scène et joue depuis 2002 six créations Elle crée en 2012 avec Christophe Casamance , Marguerite et moi (Duras, libre parole) spectacle essentiellement construit autour d’interviews radiophoniques et télévisées de Marguerite Duras. Ils fondent la compagnie la Libre Parole Cie en 2015 Le collectif Drao (www.drao.fr ) Ce qui n’était au départ qu’une proposition instinctive est devenue une recherche patiente et de longue haleine, à travers le théâtre contemporain. Collectivement nous avons monté les pièces de Jean Luc Lagarce, Roland Schimmpfenning, Petr Zelenka, Fausto Paravidino et Lukas Barfüss. Puis, nous avons eu besoin de silence . Aujourd’hui, nous témoignons toujours d’une même croyance en la mutualisation des visions, des enjeux artistiques, des moyens, c’est même une tentative de réponse politique aux difficultés que rencontre la création dans le spectacle vivant. Mais nous souhaitons faire évoluer notre démarche. Faire que le collectif Drao soit un outil qui permette à chacun d’entre nous de mettre en scène ses projets propres. C’est ainsi que le collectif DRAO accompagnera le prochain projet de Fatima Soualhia Manet « Too much time » d’après le travaille de la photographe Jane Evelyn Atwood. “On a parfois l’impression que les photos ne servent à rien. Il faut les faire quand même.” Jane Evelyn Atwood Photo©Jane Evelyn Atwood Avec ses photos provocantes, accompagnées de textes largement constitués de témoignages directs de détenues, Too Much Time offre une vue frappante de l’intérieur des prisons de femmes aux U.S.A et en Europe, révélant des vies et amplifiant des voix qui passent généralement inaperçues. Le travail de Jane Evelyn Atwood présente un portrait complexe des conditions physiques et émotionnelle dans lesquelles vivent les femmes derrière les barreaux. ANGELA DAVIS Activiste, auteur, éducatrice Ce livre est foudroyant. Il donne un visage humain aux statistiques et balaie toute idée fausse sur les femmes en prison. Il nous apprend, avec une clarté terrifiante,que lorsque ces femmes sombrent - avec leurs enfants et leurs familles - c’est notre société qui sombre. Il serait criminel de se détourner de leurs visages et de leurs histoires. Il ne faut pas les ignorer. GLENN CLOSE Actrice engagée pour la cause des femmes en prison. Ce panorama-réquisitoire frappe par sa force, sa sèche brutalité, mais aussi, par une sensibilité constamment en éveil et une esthétique somptueuse. Libération Neuf années de reportage pour révéler ces femmes de peines, ces peines de femmes…Tous ces regards, toutes ces blessures, et jamais un seul dérapage vers le pathos. La grande photographe américaine Jane Evelyn Atwood a fixé le milieu carcéral féminin. Son travail défie les lois du genre. Le Point Avec une très grande pudeur, très loin des dérives du spectaculaire et des effets spéciaux, ses images n’ajoutent rien aux faits mais tirent leur beauté et leur force de la qualité des relations que la photographe a le don d’instaurer avec les personnages qu’elle rencontre. La Croix Photo©Jane Evelyn Atwood De 1989 à 1998, pendant près de dix ans, Jane Evelyn Atwood a photographié des femmes en prison, dans une quarantaine d’établissements pénitentiaires en Europe de l’Ouest et de l’Est et aux Etats Unis : une étude photographique bouleversante qui mettait en perspective l’accroissement très sensible de la population de femmes incarcérées dans le monde et l’inégalité du sort des femmes par rapport à celui des hommes. Plus qu’un constat, Jane Evelyn Atwood invitait à une prise de conscience, espérant par son témoignage et son engagement alerter l’opinion sur le sort de ces femmes. Le livre Too Much time, Women in prison rassemble 150 photos ainsi qu’une série de témoignages de détenues et des entretiens avec les représentants des institutions pénitentiaires. En engageant le dialogue avec les détenues et recueillant leurs témoignages, Jane Evelyn Atwood a tenté de comprendre les raisons qui ont poussé ces femmes à commettre des délits mineurs, comme les crimes les plus graves. Il me paraît évident que les voix de ces femmes brisées «auxquelles nous avons tourné le dos» devraient trouver leur aboutissement naturel sur une scène de théâtre. Et aussi d’une certaine manière rendre hommage à une certaine photographie engagée et au travail d’une photographe au combat généreux et sans concession. La « promenade » des prisonnières en isolement: une demi-heure par jour dans des cages en plein air. Colonie pénale pour femmes de Perm(Russie,Ex Urrss) ,photo©Jane Evelyn Atwood LE LIVRE ET MOI Le livre Too much time (Women in prison) a été tout d’abord un choc visuel et émotionnel. C’était en 1999 à la Maison de la Villette. Des photos étonnantes y étaient exposées. Comme beaucoup de gens, je n’avais aucune idée de ce qu’est une prison. La puissance du regard de Jane Evelyn Atwood sur le milieu carcéral féminin est un fulgurant témoignage, tant par son engagement, son extrême acuité et l’étonnante intimité qui s’y dégage. Jamais les photos ne sont illustratrices. Ce sont des photos qui fascinent et mobilisent. Il n’y a pas de dérive spectaculaire. Pas d’effets spéciaux, et pourtant, la sensibilité est constamment en éveil et l’esthétique toujours somptueuse. Et aussi, il y avait là dans ce livre, l’histoire retranscrite du destin de certaines femmes, qui ont accepté de se raconter. Au-delà du fait divers, ce choeur de femmes privées de liberté, oubliées par la société, est un portrait complexe des conditions physiques et émotionnelles dans lesquelles les femmes vivent derrière les barreaux. Des femmes qui ont le courage d’assumer leur culpabilité, de nous parler avec leurs mots et leurs images. J’y ai découvert un territoire féminin extrêmement sensible et terrifiant. Destinées qui ont basculé...Voix de femmes qui ont franchi la limite interdite... Beaucoup d’entre elles écrasées par des années d’abus physiques, de pauvreté, d’ignorance. Prisonnières d’une détresse depuis tant de temps. Des femmes qui se disent en liberté en prison tant leur quotidien était devenu l’enfer. «Ici, je n’ai pas peur, mais dehors j’ai peur. Je n’ai aucun désir de franchir cette clôture; ce qui m’est arrivé fait que le monde libre me terrorise. De toute ma vie, jamais je n’ai été aussi libre. » Johanna Témoignage extrait du livre Too Much Time (Women in Prison) Prisonnière vue à travers l’oeilleton de sa cellule. Maison d’arrêt de femmes de Montluc, Lyon (France) 1990 Photo© Jane Evelyn Atwood EXTRAITS DE TEXTES Jane Evelyn Atwood «Il m’a fallu beaucoup de temps «pour sortir de prison». Quand ce reportage a été achevé et publié, j’avais les cheveux gris et tout le monde utilisait un téléphone portable .» Gwen Quand je suis arrivée j’ai cru entrer dans un zoo. Tous les gardiens accrochés aux barreaux me dévisageaient, on aurait dit une bande de singes. Le bruit courait que je mesurais deux mètres pour cent vingt kilos et que j’étais une véritable brute. Et voilà que je débarquais avec mon petit mètre cinquante et à peu cinquante kilos. Linda C’était la première fois que j’avais des ennuis. Je n’avais même jamais eu de contravention de ma vie. Je n’avais jamais été derrière les barreaux, je n’avais jamais eu de mauvaises fréquentations ni quoi que ce soit. Alors La prison ça été un choc. Brenda Les flics n’arrêtaient pas de me demander « Mais comment est-ce que tu t’es trouvée mêler à ça ? » Et je n’avais pas d’autre réponse que l’argent. Je voulais de l’argent pour me payer une nouvelle bagnole. Mais je ne voulais vraiment faire de mal à personne…Ce qui me poussait c’était le fric, l’appât du gain. Lynn Ok ma participation n’est pas très claire, ce matin là je m’étais à boire vers huit et demie mais je n’ai jamais volé personne, je n’ai jamais blessé personne, je n’ai pas ce genre de casier. C’est vrai que j’ai fait du vol à l’étalage et que je me suis prostitué, mais je n’ai jamais commis de délit grave. Karen La compagnie des hommes me manque, c’est sûr. Il n’y a pas de visites conjugales, ni rien de ce genre.Après plusieurs années j’ai été voir le médecin, et je lui ai dit que je devenais dingue qu’il fallait qu’il fasse quelque chose.
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