EXPERT : THIERRY BODIN MARDI 23 juIN 2009 - Drouot RIcHElIEu uN servicE excEPTIONNEl POuR nos VENDEuRS L’avance sur vente Piasa peut avancer jusqu’à 50 % du prix estimé de votre bien, sans attendre la réalisation de la vente. Les conditions et les modalités de ces services peuvent vous être communiquées par vos contacts chez Piasa. SPEcIAl SERVIcE FOR OuR SEllERS advance on saLe Piasa can advance up to 50 % of the estimated value of property before the sale. For full details about these services call Piasa. Pierre Emmanuel AuDAP Alexis VEllIET Henri-Pierre TEISSEDRE Delphine de cOuRTRY 5 rue Drouot 75009 Paris - Tél. : 33 (0) 1 53 34 10 10 - Fax : 33 (0) 1 53 34 10 11 - [email protected] - www.piasa.fr Piasa sa - Ventes volontaires aux enchères publiques - agrément n° 2001-020 2 lETTRES ET MANuScRITS AuTOGRAPHES DOcuMENTS HISTORIQuES Mardi 23 juin 2009 - 14 h 00 Drouot Richelieu - salle 8 9, rue Drouot, 75009 Paris + 33 (0) 1 48 00 20 08 Exposition privée : Chez l'expert, uniquement sur rendez vous Expositions publiques : DrouoT riCheLieu - salle 8 Lundi 22 juin de 11 h à 18 h et le matin de la vente de 11 h à midi Expert : Thierry BODIN Syndicat français des experts professionnels en œuvres d’art 45, rue de l’abbé Grégoire - 75006 Paris Tél. : 33 (0)1 45 48 25 31 - Fax : 33 (0)1 45 48 92 67 [email protected] Renseignements : stéphanie Trifaud Tél. : + 33 (0) 1 53 34 10 13 [email protected] Pierre Emmanuel AuDAP Alexis VEllIET Henri-Pierre TEISSEDRE Delphine de cOuRTRY www. piasa.fr 5 rue Drouot 75009 Paris - Tél. : 33 (0) 1 53 34 10 10 - Fax : 33 (0) 1 53 34 10 11 - [email protected] - www.piasa.fr Piasa sa - Ventes volontaires aux enchères publiques - agrément n° 2001-020 Il ne sera pas accepté d’enchère téléphonique pour les lots d’une estimation inférieure à 300 €. 7 9 Abréviations : l.A.S. ou P.A.S. lettre ou pièce autographe signée l.S. ou P.S. lettre ou pièce signée (texte d’une autre main ou dactylographié) l.A. ou P.A. lettre ou pièce autographe non signée 1. Paul ADAM (1862-1920). L.a.s., château de Chaiges, athis-Mons janvier 1900 ; 7 pages in-8. 100/150 Be l l e l e t t r e l i t t é r a i r e , véritable apologie du roman en particulier à travers l’œuvre de Fl a u b e r t : « On est encore trop près de ce prodigieux génie pour comprendre nettement l’immense portée de son esprit et ce qu’il enseigne. C’est un parent intellectuel d’eschyle, de shakespeare, de Goethe »… Paul adam célèbre aussi le roman de to l s t o ï , « roman synthétique, idéaliste et réaliste à la fois », type vers lequel « se dirigeront les efforts des écrivains futurs »… 2. Paul ADAM. Ma n u s c r i t autographe signé, Le Tic-tac de la vertu, [vers 1903] ; 5 pages et quart in-fol. 200/300 Commentaire satirique sur le train-train français, obstacle immuable aux grandes réussites, grandes créations et grandes entreprises. il cite l’exemple de Jacques le b a u D y et de son empire du sahara : « il souhaite faire surgir la vie d’une cité aux lieux où la nature paresse, où les hommes sommeillent, où tout dort et meurt. Cela fait rire les Parisiens. [...] à New York M. Lebaudy serait un héros, et à Londres, un grand citoyen qu’un croiseur protègerait déjà de toute son artillerie »... Dissiper une fortune sur une danseuse ou des chevaux paraît respectable, fonder une ville, « rigolo »... adam évoque quelques autres exemples de la médiocrité ou du vice qui fleurit tranquillement en France, et dénonce la « frivolité de l’esprit cocotte » qui corrompt notre virilité. « Et l’on ne réagit point. La lâcheté des honnêtes gens continue de les faire sommeiller, paisibles et lointains, au tic-tac de leur inutile vertu »... aLeXandre II Tsar de russie (1818-1881) Le t t r e s d’a m o u r à Ka t i a Cet ensemble regroupe huit lettres de la correspondance amoureuse du Tsar al e x a n D r e ii à Catherine Do l g o r o u k i (ka t i a , 1847-1922), témoins de cette extraordinaire histoire d’amour. Leur liaison débuta en 1866. elle avait dix-huit ans, lui quarante-sept. en 1870, l’installation de Katia dans une chambre 7 du Palais d’hiver, au-dessus des appartements impériaux où résidait la Tsarine Marie Alexandrovna fit un énorme scandale à la Cour. en 1872, elle lui donnait un fils, Georges, puis deux filles, olga et Catherine. La Tsarine, depuis longtemps souffrante, mourut le 3 juin 1880, et quarante jours seulement après sa disparition, alexandre fit de Catherine son épouse morganatique, lui conférant le titre de Princesse Yurievskaya. La vie légitime du couple fut de courte durée, car le Tsar fut victime d’un attentat à la bombe le 13 mars 1881. ramené mortellement blessé au palais, il agonisait quelques heures plus tard dans les bras de Katia. Devenue veuve, la princesse Yurievskaya s’exila en France à Nice, où elle mourut en 1922, emportant avec elle sa précieuse correspondance que le nouveau Tsar alexandre iii avait tenté de récupérer pour la détruire. Ces lettres sont inédites. une grande partie de la correspondance (vendue à Londres en 1990 et achetée par la famille rothschild pour échange avec la russie) se trouve depuis environ 2000 aux archives d’État à Moscou. Les lettres sont numérotées, et portent la date et l’heure, comme un journal de conversation. elles sont rédigées principalement en français, avec quelques phrases en russe généralement dans l’alphabet latin, et un vocabulaire secret (comme les bingerles désignant leurs ébats érotiques). Par mesure de sécurité, elles ne comportent pas le nom de Catherine et ne sont pas signées. La formule finale en russe : Mbou na bcerda (à toi pour toujours), tient lieu de signature. 3. aLeXandre II. L.a., [saint-Pétersbourg] Mardi 31 décembre 1868/12 janvier 1869 à 2 h. après-midi (N° 1.), à Catherine Do l g o r o u k i , « ka t i a » ; 6 pages in-8 à son chiffre couronné (qqs mouillures). 2.500/3.000 lo n g u e l e t t r e a M o u r e u s e . il a bien reçu sa lettre, « mais ce n’est que maintenant que je puis me remettre à mon ocupation favorite 9 et te dire, chère dysia de mon âme, que tes bonnes paroles m’ont redonné du soleil, dont j’avais besoin après tout ce que tu m’avais dise hier, sans l’impression de la désagréable confidence que je t’avais faite. oui, nous n’osons pas douter l’un de l’autre et oublier que nous sommes le bien sacré l’un de l’autre devant Dieu, aussi nous sommes responsables de toute nos actions devant Lui et notre conscience. C’est ce trésor que nous portons en nous, qui nous soutient et nous relève à nos propres yeux. J’ai bien senti que ma chère petite femme avait joui hier, comme son mari, de nos bingerles délirants [...] Tu as vu combien j’ai été content de voir Punch se caresser à toi, comme s’il avait nous prouver qu’il comprenait notre adoration mutuelle, aussi je l’en aime encore plus pour cela ». il reprend sa lettre à « 11 3/4 h du soir. Je tiens à te dire, cher ange de mon âme, encore quelques mots dans cette année qui va finir et où Dieu nous a accordé tant de bons jours de soleil, pour les quels notre cœur ne fut que Lui être reconnaissant. Puisse-t-il ne pas nous abandonner dans l’avenir et nous accorder sa bénédiction pour compléter le seul bonheur qui nous manque et dont l’espoir nous rattache à la vie ». il a été content d’avoir pu la voir à sa fenêtre, mais « il m’en a couté de ne pas oser entrer chez toi pour finir et commencer l’année comme nous l’aurions voulu ensemble. Tu sauras aumoins où seront les pensées de ton mari et quelles seront 5 ses prières pour son adorable petite femme devant Dieu »... il reprend plus longuement sa lettre à minuit 5 après avoir prié pour eux... « Je ne puis rien ajouter à tout ce que je t’ai dit tantôt, en te tenant dans mes bras et comment veux-tu que je ne me fasse pas de reproches, quand je sens que malgré toute ma bonne volonté je n’ai pas les moyens de te rendre l’existence calme et heureuse et que grâce à moi tu n’as que des privations et des désagréments à supporter. [...] Dans cette année, qui vient de finir, Dieu nous a accordé 7 mois de bonheur, comme je n’avais jamais osé le rêver et les 5 mois de séparation n’ont fait que nous attacher encore plus l’un à l’autre, en nous prouvant une fois de plus, que ni la distance, ni le temps ne peuvent altérer un culte sacré comme le notre. Nous nous regardons plus que jamais comme mari et femme devant Dieu »... il ajoute quelques mots au réveil... 4. aLeXandre II. L.a., [saint-Pétersbourg] Mercredi 1er/13 janvier 1869 à 10 h. 1/2 du matin (N° 2.), à Catherine Do l g o r o u k i , « ka t i a » ; 4 pages in-8 à son chiffre couronné.
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