ARG – Carrière alluvionnaire de Balan (01) Dossier de demande de renouvellement et d’extension d’autorisation de carrière Étude d’Impact 2.1.9. Paysage et visibilité La composition paysagère d’un site résulte de la combinaison d’éléments structurants, mais aussi d’éléments de « remplissage » parfois ponctuels (constructions, arbres isolés…). Sa discussion doit prendre en compte les possibilités de perception du site, que ce soit en vision lointaine ou rapprochée. Tous ces éléments sont complétés et discutés à partir de quelques prises de vue. 2.1.9.1. Données paysagères régionales À l’intersection de trois grandes zones biogéographiques, la région Rhône-Alpes offre des paysages naturels de type alpin (moyenne et haute montagne des Alpes du Nord), continental (rebords du Massif central) ou méditerranéen (Drôme provençale, Ardèche méridionale). L’occupation humaine y est partout prégnante, fruit d’une situation au carrefour de voies de passage et de migrations ancestrales. La diversité des paysages naturels se double ainsi d’une grande variété d’occupation des sols, d’architecture, de modes d’exploitation agricole, de patrimoines culturels... Chaque département dispose ainsi d’un profil paysager qui lui est propre. Différents outils peuvent être utilisés pour étudier et mieux connaître les paysages : atlas départementaux mis en oeuvre dans les départements de l’Isère, de la Loire et de la Haute-Savoie, plans paysages des parcs naturels régionaux... À l’échelle de la région, la DREAL a réalisé un inventaire typologique basé sur la notion de dominante paysagère. Cette approche, qui va au-delà des sites protégés ou remarquables, s’intéresse à l’ensemble du territoire régional. Les paysages rhônalpins sont ainsi regroupés en sept familles, chacune répondant à des problématiques distinctes du point de vue de la demande sociale (tourisme, cadre de vie...), de la gestion de l’espace et des politiques publiques (orientations, moyens). Le secteur d’étude est situé en limite de deux unités paysagères (Cf. Figure 25), à l’est, un « paysage à dominante agraire », à l’ouest, un « paysage urbain à périurbain », plus précisément, en limite de l’unité paysagère dite de la « Plaine de l’Ain et plaine du Rhône en amont de Loyettes » et de l’unité paysagère dite de la « Agglomération Lyonnaise et Viennoise». La plaine de l’Ain et la plaine du Rhône en amont de Loyettes sont de grandes plaines agricoles marquées géographiquement par le Rhône, au Sud-Ouest, et l’Ain, au Nord-Est. L’agriculture intensive est facilitée par la platitude du relief et l’accès à l’eau. Encouragée également par la morphologie du terrain, l’industrie bénéficie des grandes infrastructures de transport qui bordent et traversent la région, faisant le lien avec l’agglomération voisine de Lyon. Ces voies de communication induisent un attrait résidentiel manifesté par des lotissements épars plus ou moins récents. 2.1.9.2. Données paysagères locales Le projet est situé à une altitude moyenne de 200 m NGF, en contrebas du Plateau de la Dombes dans un secteur plus fortement urbanisé et anthropisé. Le paysage des communes de Dagneux et de Balan Nord présente une forte dominante agricole et industrielle (société Arkéma, parc d’activité de la Boisse-Montluel-Dagneux, parc d’activité des Cèdres Bleus, zone d’activité Béligneux-Bessolles) et est surtout marqué par la présence des principaux axes de transport de la région Est-lyonnaise et de leurs installations annexes (voie ferrée, autoroute A42, départementale D 1084, aire de service Lyon- Dagneux, échangeur de Balan). Plus au sud, la commune de Balan a aussi été marquée par la présence du Rhône et son lacis de lônes, témoins des déplacements successifs de son lit depuis le centre du village jusqu’à son lit actuel. Le paysage laissé par ces différentes évolutions est marqué par la présence du contre-canal de Miribel, de lônes et des forêts qui les bordent. Les terrains visés par le projet sont principalement occupés par la carrière et des champs cultivés. GéoPlusEnvironnement R14032802 – T3 79 Régions naturelles du département de l’Ain La Dombes : Région au mille étang Zone d’étude ARG – Carrière alluvionnaire de Balan (01) Dossier de demande de renouvellement et d'extension d'autorisation de carrière Étude d'Impact + Figure 25 GéoPlusEnvironnement Typologie des paysages de la région Rhône-Alpes Source : DREAL Rhône-Alpes, GéoPlusEnvironnement ARG – Carrière alluvionnaire de Balan (01) Dossier de demande de renouvellement et d’extension d’autorisation de carrière Étude d’Impact 2.1.9.3. La détermination du périmètre de l’étude paysagère Compte tenu de la topographie peu accidentée du secteur, le périmètre de l’analyse paysagère sera cantonné à un périmètre relativement restreint autour du site d’étude (maximum 3 km). Il est représenté sur la Figure 26. On note la présence de quelques éléments structurants du paysage autour du projet : des barrières visuelles comprenant des boisements (végétation ripisylve du Rhône et de ses lônes), des activités (Arkéma / Kem One), des habitations, ainsi que des terrains militaires à l’Est. Le périmètre d’étude pourra donc se limiter (Cf. Figure 26) : • L’autoroute A 42 et la voie ferrée au nord ; • La commune de Nievroz et l’autoroute A 432 à l’ouest ; • Le Rhône, la lône du Content, et le bois de Chambarin au sud ; • La lône du grand Gravier au sud-est ; • La société Arkema, le camp militaire de la Valbonne et le bois du Mont Genêt à L’est ; • Le chemin de fer au nord-est. Il en ressort un périmètre d’étude paysagère d’environ 4 km en nord-sud sur environ 8 km en ouest- est. 2.1.9.4. Visibilité sur le projet Sur le secteur du projet, on peut noter l’existence de deux grands types de vision, offrant une perception totalement différente : • Les visions rapprochées du site permettent une représentation en détail de certains éléments, mais empêchent d’en appréhender l’aspect global par manque de recul, de hauteur ou par la présence d’obstacles visuels partiels sur la périphérie du site ; • Les visions éloignées du site révèlent d’avantage son emprise globale et sa place dans le paysage, mais empêchent le discernement du détail. Elles n’offrent donc qu’une vue incomplète du site. La carrière de Balan et les terrains visés par le projet d’extension sont légèrement visibles en vision statique et en vision dynamique (Cf. Figures 26 et 27). 2.1.9.4.1 Visions rapprochées du site Plusieurs routes et chemins offrent des points de vue dynamiques sur la carrière ARG et le projet d’extension : • depuis l’A42, essentiellement en provenance de Lyon, et juste avant d’arriver au niveau de l’échangeur de Balan ; • depuis la D 1084 ; • depuis le chemin des Bichoux, situé au nord de la carrière, longeant la voie ferrée puis l’autoroute A42 ; • depuis la 84b, dans sa portion longeant l’ouest du projet ; • depuis le chemin des écoles, longeant l’extrémité nord du Parc des Chênes ; • depuis la 84b, entre Balan et La Valbonne, 200 m avant de pénétrer dans Balan ; • depuis la 84c. GéoPlusEnvironnement R14032802 – T3 81 A42 2 1 Voie ferrée 3 Parc d’activité Arkéma Camp de la Valbonne la Boisse - Montluel - Dagneux 9 7 8 6 4 5 Balan Parc d’activité des Cèdres Bleus Bois du Mont Genêt 10 Bois de Chambarin Niévroz Légende: Demande d’autorisation ICPE Barrières visuelles Points de vue Périmètre de renouvellement partiel Habitations 5 Points de vue statique et n° du point de vue 0 m 250 m 1km Périmètre d’extension Zones activités Echelle au 1 / 25 000 Déclaration de cessation d’activité partielle Zones boisées Points de vue dynamiques ARG – Carrière alluvionnaire de Balan (01) Dossier de demande de renouvellement partiel et d'extension d'autorisation de carrière Etude d’impact + Figure 26 Périmètre de l’étude paysagère Axes de transports GéoPlusEnvironnement Périmètre de l’étude paysagère et localisation des points de vue sur le projet Sources : IGN, GéoPlusEnvironnement ARG – Carrière alluvionnaire de Balan (01) Dossier de demande de renouvellement et d’extension d’autorisation de carrière Étude d’Impact L’exploitation de la carrière ARG se déroulant sous le niveau du terrain naturel, seuls les éléments les plus hauts du site (convoyeurs principalement) sont visibles depuis les plus proches points de vue (excepté au point de vue n° 8 où l’on peut apercevoir les fronts d’exploitation actuel). La carrière actuelle est peu visible depuis les habitations du parc des Chênes, lotissement bordé en limite nord par un mur en pierre. Par ailleurs, depuis le sud la visibilité sur le site est limitée par la présence d'un premier merlon paysager d’une hauteur de 6 m environ, bordant la limite sud-ouest du périmètre actuel, et d'un second qui sera mis en place le long de la seconde voie de sortie du site. Ce nouveau merlon sera également végétalisé. Les fermes du Terray et propriété de Bramafan n'ont pas une bonne visibilité sur le site, limitée par les aménagements paysagers présents sur ces parcelles. L'habitation la plus proche du projet d'extension (80 m) aura une visibilité sur le site limitée par quelques arbres situés en limite sud de la propriété et modérée en considérant l'impact visuel de la voie ferrée située en bordure de ce terrain. Rappelons que la visibilité sera limitée par la situation « en creux » de l’exploitation. 2.1.9.4.2 Visions éloignées du site Le site est visible au nord depuis l’autoroute A42 mais ne l’est pas depuis les habitations de Dagneux situées au nord de l’autoroute, le tracé de cette voie rapide étant surélevé et équipé d’un talus pour barrière visuelle.
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