L’Algérie profonde / Ouest Naâma Les filières agricoles et l’élevage en plein essor L’abon dance en eau, un atout majeu r pour la wilaya de Naâm a. © D.R La wilaya occupe une position privilégiée dans le sud-ouest des hauts-plateaux et renferme de grandes potentialités. À vocation foncièrement agro-pastorale, la wilaya de Naâma, qui occupe une position privilégiée dans le sud- ouest des hauts-plateaux, renferme de grandes potentialités naturelles et agricoles, notamment une superficie agricole d’un total de 2 203 460 ha, dont 28 283 ha de surface agricole utile (SAU), 14 692 ha irrigués et des pacages et parcours pour une étendue de 2 176 117 ha, ainsi qu’une eau abondante susceptibles de lui conférer un statut de pôle agricole dans le sud du pays. Selon la direction des services agricoles, la wilaya réalise une production végétale annuelle estimée à 222 245 q de céréales hiver sur une superficie de 1741 ha, des cultures maraîchères qui atteignent 361 020 q sur une aire de 2369 ha et un rendement de 597 478 q de fourrages artificiels sur une superficie de 3450 ha. S'agissant de l’arboriculture, la wilaya dispose de 3733 ha, notamment dans les communes de Sfissifa, Aïn Sefra, Tiout et El- Biodh, qui ont donné en 2018 une production de 34 690 q, soit 9,29 q/ha. Les résultats encourageants sont perceptibles également dans le domaine de phœniciculture qui est en plein essor : la wilaya renferme un effectif phœnicicole de plus de 43 900 palmiers, dont 1333 palmiers en rapport à Tiout, 5168 à Moghrar et 2266 à Djenien Bourezg et ayant produit un total de 4060 q lors de la saison écoulée. À ce propos, la direction des services agricole signale que tous les efforts déployés pour le développement des filières agricoles concourent à la consolidation des différentes actions inscrites dans le cadre du FNRDA (Fonds national de régulation et de développement agricole) et la mise à niveau de l’ensemble des exploitations agricoles d’une part, et d’autre part l’augmentation de la SAU par la mise en valeur de nouvelles terres dans le cadre de l’accession à la propriété foncière agricole (APFA). “L’objectif principal est l’intensification des poches agricoles par la plantation arboricole comme moyen de lutte contre la désertification et la promotion des cultures fourragères pour répondre aux besoins du cheptel”, indique-t-on. En ce sens, dans cette région où prédomine l’activité pastorale, notamment l’élevage ovin, le cheptel est estimé à 1 682 950 têtes, notamment 1 547 520 ovins (92,13%), 36 300 bovins, 93 505 caprins, 1340 équins, 1100 camelins, 768 espèces mulassières et 2417 espèces asines réparties entre 6700 éleveurs implantés dans 12 communes, dont les plus importantes, à savoir Kasdir avec 263 753 têtes, 258 728 têtes à Aïn Ben Khelil, 215 014 têtes à Mekmen Ben Amar, 148 508 têtes à Sfissifa et 134 233 à Nâama. Pour ce qui est de la production animale, celle-ci a atteint 195 775 q de viandes rouges en 2018, 12 111 q de viandes, 77 890 l de lait, 401 000 œufs, 14 206 q de laine, 2765 q de peau et 233 q de miel. S’agissant de la santé animale, le bilan de la direction de wilaya des services agricoles fait état d’un total de 1 028 091 cas de zoonoses enregistrés en 2018, dont 15 470 de gale, 5 de brucellose et 4 de tuberculose. Dans ce cadre, le service vétérinaire de la wilaya signale que 1 028 091 têtes ont été vaccinées en 2018, dont 987 282 anti- clavelée, 25 330 anti-aphteux et 2493 antirabiques. A. BOUSMAHA .