vmv. OF TORONTO LIBKARY ŒUVRES COMPLÈTES D'ALEXANDRE DUMAS LE COMTE DE MONTE-CRISTO III ŒUVRES COMPF.ÈTES D'ALEXANOUE DUMAS PUBLIÉES DANS LA COLLECTION MICHEL LBVr Ac'é 1 La Femme an collier La Maison de glace, f An)aary 1 (le velours. , . Le Maître d'armes., l Ange l'itoo 3 Fernande Les Mariages du père Ascaiiio 2 Une Fille du réf;eni Olifu< I Une A>eniure d'a- Filles, Loreiies ei Les Médicis. , . t nioiir 1 Courtisanes. Mes Monoires. lO GarilMliii Aveiiiures de Jolin Le Fils du lorçat . Mémoires de i Davys 2 Les Frères corses. Mcm. d'une aveugle. 3 Sal.riel iiic- le? baleiniers. 2 Lauibert. Mémoiies d'un LeBâiarddeiMiiuléon 3 Les Garilialiliens . (leciii : Basa no, . 5 Blark < Gaule ei France. • . Le Meneur de loups, i LesBIanrsetlesUleus 3 Georj;es Les Mille et un Fan- (In Gil Blas Ga- (ôiiies 1 La Bouillied ' lacuiit- en lirtiniie Les Moliicausde Paris 4 tessc De ri lie . < Les Grands Hommes Les Morts vont vile. * La Boule <ie neige . 1 cliauibre: Napoléon 1 Bric-à-llrac .... 1 enroiede Une Nuit à Florence. < X}u Cadet lie famille. 3 César — Henri IV, Louis Olympe (le Clèves. 3 Le('ai>ii»inel';4ni|<tiile -I Xlll, Uiclielieu. Le l'ai<e du duc de LeCapituiiie i aul. 1 La Guerre des femmes Savoie 2 Le C;i|iilaiiie lUiino. { Hisi. (le iiies i êtes. Parisiens et Prov'm* Le Caiiiuiiie Kicliard 1 Histiiiie d'un casse- ciaux Catiitrine 1 luin. 1 Lel'asteunl'Astiliouro Gauseii.s 2 noiseite L'Hi>nime auxconies. Pauline Cécile. i et Fascal Les Honiiiies de fer. Hriino Charges le Téméraire. 2 LeCliaNseunleSauva- L'Horoscope .... Un l'ays inconnu. L'Ile de Fea. Le l'ère GiiiO;:iie giiie 1 . liiipressionsdevoyage: Le l'ère la lluine. LeCiiâioaiKl'Kppsieiii 2 . Kn Suisse. I>e l'riiici'. des Voleurs Le ChevaLei- d'[lar« — Une A:inée à l'rincesse de Monaco. ne-tal 2 Florenci' La friiiC('sse Flora., Le Chrvilier de Mai- — L'Arabie Heu- l'ropos d'Art et de on-Ri)U\je. 2 ... reuse Cui>iiie LesG 'ilienielareiiie. 3 — LfsBordsduRliiii Les Qnaiante-Cini|. , La CoioM be. — lilire ^- Le ("a|>il. Arena. La Re;;eiice. .... âc:Di ur^iaiiDit. 1 — Le Caucase . , La Reine Mar;,'ot . Les Conifiagiioiis de — Le Cdiricolo . Itolnii ilooille l'roscrit Jéliu 3 — Le Midi de la La KdiitedeVarenues. Le Coni e de Monie- France Le Saltéador. Griâin 6 De J'ai is à Cadix. Saivator (suite iu ithi- La Coiiiiesse de — Quinze jours au cias il< l'iris) .... Chan V 6 Sinaï La Sdil-Fclice. • La Comtesse de Sa- — En Russie. , Souvenirs d'Anlony . lisliuiy 2 — Le Speionare. SoMve'iisdraiiaMiiues Les ContessiOiisiJeia — Le Véloce,. Souvenirs dune Fa- Diar(|iiibe S — La Villa Palmier!. vorite. Conscience l'Inno- Inpénue Les Siuaris fiiii 2 l.-aac Laquidem. Siiiiaiietu ..... Créaiioii et Réilcmp- ls;liel de ilavière. Sylvaiidire Le tjon. — biicieur Italiens ei Flaiiiamls. l'erreur prussienne. my-térieux. ... 2 Ivanlioe <lu Ualter Le Testa ment de M. — la Filleilu Marquis 2 Scott (iriJufiiia). , ('.iiaiivcliii LaDanir(ie.\i()ii uieau 3 Jacipies Ortis. TlieAiie C'inplet. Labanieiie Volu|ilè. 2 Jai quoi sans Oreilles. Trois Maîtres. Les Deux l'i^ne. , , 3 Jane Les l'rois Alousque- Les Leux Keines. 2 Jetiaiiiie la Tucelle. taircs Lien di.M ose. ... 2 I,(iiiis XI V »t5«u Siècle Le Trou de l'enfer . Le Drame de 93 , . 3 Louis X V ei si (iO ir. La Tulijie noire. Les iMaiiiesde la iHCr 1 Louis XVI et la Ré- Le V icoinie de lirage- LesDiamogalMiis.— voluiiun lonne La Marquise d'Es- Les Louves de Ma- La Vie au Désert. comn 2 ciiecoul Une Vie d'artiste . LjOQDa ... 5 AJadauiede Cliambiay. Viugt Aas après* • ÉAllLE COI.IN. — nîPIUWERIE DE LAGNT. LE COMTE DB MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS III NOUVELLE EDITION PARIS CALMANN LÉVY ÉDITEUR ANCIENNE MAISON MICHPX LÉVY FRÈRES 3, RUB AUBER, 3 1890 Droits de r«produc4ioa et de traduction réservé». w / Ç ^ /; LE COMTE DE MONTE-CRISTO LES COiWIVES. Dans cette maison de la rue Gu Helder, où Albert ùf. Morcerf avait donné rendez^Yous, à Rome, au comte de Monte-Cristo, tout se préparait dans la matinée du %\ mai pour faire honneur à la parole du jeune homme. Albert de Morcerf habitait un pavillon situé à l'angle d'une grande cour et faisant face à un autre bâtiment destiné aux communs. Deux fenêtres de ce pavillon seu- lement donnaient sur la rue, les autres étaient percées, trois sur la cour et deux autres en retour sur le jardin. Entre cette cour et ce jardin s'élevait, bâtie avec le mauvais goût de Tarchitecture impériale, l'habitation fasbionable et vaste du comte et de la comtesse de Mor- cerf. Sur toute la largeur de la propriété régnait, donnant sur la rue, un mur surmonté, de distance en distance, de TOME m. 1 s LE COMTE DE MONTE-CRISTO. yases de fleurs, et coupé au milieu pai une grande grilU aux lances dorées, qui servait aux enlréesr d'apparat; une petite porte presque accolée à la loge du concierge dounait passage aux gens de service ou aux maities en- Uant ou sortant à pied. On devinait, dans ce choix du pavillon destiné à l'ha- bitation d'Albert, la délicate prévoyance d'une mère, qui, ne voulant pas se séparer de son tils, avait cependant compris qu'un jeune homme de l'âge du vicomte avait besoin de sa liberté tout entière. On y reconnaissait aussi, d'un autre côté, nous devons le dire, l'intelligent égoïsme du jeune homme, épris de cette vie libre et oi- sive, qui est celle des fils de famille, et qu'on lui dorait comme à l'oiseau sa cage. Par ces deux fenêtres donnant sur la rue, Albert de Morcerf pouvait faire ses explorations au dehors. La vue du dehors est si nécessaire aux jeunes gens qui veulent toujours voir le monde traverser leur horizon, cet hori- zon ne fût-il que celui de la rue 1 Puis, son exploration faite, si cette exploration paraissait mériter un examen plus approfondi, Albert de Morcerf pouvait, pour se livrer à ses recherches, sortir par une petite porte faisant pen- dant à celle que nous avons indiquée près de la loge du portier, et qui mérite une mention particulière. C'était une petite porte qu'on eût dit oubliée de tout lo monde depuis le jour où la maison avait été bâtie, et qu'on eût cru condamnée à tout jamais, tant elle sem- blait discrète et poudreuse, mais dont la serrure et les j?onds, soigneusement huilés, annonçaient une pratique iiiystéri*^use et suivie. Cette petite porte sournoise faisait concurrence aux deux autres et se moquait au coni^erge, a la vigilance et à la juridiction duquel elle échappait, 8'ouvrant comme la fameuse porte d« la caverne dea LE COMTE DE MONTE-CRIS'TO. 3 Mille et une Nuiis^ comme la Sésame encliaiitée d'Ali- Baba, au moyen de quelques mots cabalistiques, ou de quelques grattements convenus, prononcés par les plus douces voix ou opérés par les doigts les plus effilés du monde. Au bout d'un corridor vaste et calme, auquel commu- niquait cette petite porte et qui faisait antichambre, s'ouvraient, à droite, la salle à manger d'Albert donnant sur la cour, et, à gauche, son petit salon donnant sur le Jardin. Des massifs, des plantes grimpantes s'élargissant en éventail devant les fenêtres, cachaient à la cour et au jardin rintérieur de ces deux pièces, les seules, placées au rez-de-chaussée comme elles l'étaient, où pussent péuétier les regards indiscrets. Au premier, ces deux pièces se répétaient, enrichies d'une troisième prise sur l'antichambre. Ces trois pièces étaient un salon, une chambre à coucher et un boudoir. Le salon d'en bas n'était qu'une espèce de divan algérien destiné aux fumeurs. Le boudoir du premier donnait dans la chambre à iîoucher, et, par une porte invibsile, communiquait avec l'escalier. On voit que toutes les mesures de précaution étaient prises. Au-dessus de ce premier étage régnait un vaste ate- lier, que l'on avait agrandi en jetant bas murailles et cloisons, pandémonium que l'artiste disputait au dandy Là se réfugiaient et s'entassaient tous les caprices suc cessifs d'Albert, les cors de chasse, les basses, les flûtes, un orchestre complet , car Albert avait eu n instant, non pas le goût, mais la fantaisie de la musique; les chevalets, les palettes, les pastels, car à \d fantaisie de la cuisique avait succédé la fatuité de la pemiure ; enfiu les fleurets, les gant-i àe boxe, les espadons et les cannes 4 LE COMTE DE xMONTE-CRISTO. de tous genres ; car enfin, suivant les traditions des jeunes gens à la mode de l'époque où nous sommes ar- rivés. Albert de Morcerf cultivait, avec infiniment plus de persévérance qu'il n'avait fait de la musique et de la peinture, ces trois arts qui complètent l'éducation léo- nine, c'est-à-dire l'escrime, la boxe et le bâton, et il re- cevait successivement dans cette pièce, destinée à tous les exercices du corps, Grisier, Cooks et Charles Lebou- cher. Le reste des meubles de celte pièce privilégiée étaient de vieux bahuts du temps de François P', bahuts pleins de porcelaines de Chine, de vases du Japon, dd faïences de Lucca de la Robbia et de plats de Bernard de Palissy; d'antiques fauteuils où s'étaient peut-être assis Henri IV ou Sully, Louis XIII ou RicheHeu, car deux de ces fau- teuils, ornés d'un écusson sculpté où brillaient sur l'azur les trois fleurs de lis de France surmontées d'une cou- ronne royale, sortaient visiblement des garde-meubles du Louvre, ou tout au moins de celui de quelque châ- teau royal.
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