Lettres & Manuscrits Autographes

Lettres & Manuscrits Autographes

ALDE ALDE Lettres & Manuscrits autographes Lettres & Manuscrits autographes www.alde.fr mardi 20 octobre 2009 42 Expert Thierry Bodin Syndicat français des experts professionnels en œuvres d’art Les Autographes 45, rue de l’Abbé Grégoire 75006 Paris Tél. 01 45 48 25 31 - Facs 01 45 48 92 67 [email protected] Exposition partielle à la librairie Les Autographes Sur rendez-vous préalable uniquement Exposition publique Salle Rossini le dimanche 18 octobre de 11 h à 18 h et le mardi 20 octobre de 10 h à 12 h MaisonALDE de ventes spécialisée Livres & Autographes Lettres & manuscrits autographes Vente aux enchères publiques Le mardi 20 octobre 2009 à 14 h 00 Salle Rossini 7, rue Rossini 75009 Paris Tél. : 01 53 34 55 01 Commissaire-priseur Jérôme Delcamp 7, rue Drouot - 75009 Paris Tél. 01 53 34 55 00 - Fax 01 42 47 10 26 [email protected] - www. rossini.fr présentera les nos 4 à 21, 32, 105, 174, 223, 226, 229, 271, 355 à 357, 390. Ceux-ci sont signalés par un astérisque dans le catalogue. ALDE Maison de ventes aux enchères 1, rue de Fleurus 75006 Paris Tél. 01 45 49 09 24 - Facs. 01 45 49 09 30 - www.alde.fr Agrément n°-2006-583 5 12 2 3 1. AGRICULTURE. Manuscrit, vers 1771-1782 ; cahier d’environ 25 pages in-fol. (plus ff. vierges), plus 15 pages formats divers intercalées (étui-chemise). 80/100 Recettes de métairies du domaine d’Auchard, ventes et achats de bestiaux, état détaillé des « biens d’Antoine Meisonnier dit Bernard » (maisons, granges, prés, terres), production de seigle, d’avoine et de blé, quittance fiscale de l’élection de Clermont- Ferrand au nom de M. Saulmur. 2. Pierre ALBERT-BIROT (1876-1967). Grabinoulor (Denoël et Steele, 1933); in-12, 277 p., broché (petite déchir. au dos). 150/200 Édition originale, exemplaire de l’auteur (H.C. sur alfa), portant deux cachets encre à son nom, avec additions autographes. En tête de chacun des 57 chapitres, est inscrit de la main de l’auteur un titre ; ces titres sont recopiés en fin de volume sous forme d’une table des matières s’étendant sur quatre pages, et une seconde fois sur un feuillet dactylographié séparé. Le tout premier titre manuscrit est biffé et corrigé : « Grabinoulor s’éveille » au lieu de « Grabinoulor se promène avant le déjeuner ». 3. François, duc d’ALENÇON (1554-1584) quatrième fils d’Henri II et Catherine de Médicis, il devint en 1576 duc d’Anjou par la « paix de Monsieur » ; il intrigua avec les protestants, et tenta de prendre le pouvoir en Flandre. L.S. avec compliment autographe « Vostre amy Francoys », Château-Landon 27 avril 1576, à M. de La Graffinière, Colonel des Suisses ; demi-page in-fol., adresse. 200/250 « Jay sceu par Beaujeu comme vos Suysses avoient fourragé la maison de Javersy et celle de Fessart appartenans a aucuns de ses parents lesquelz tiennent mon party. Je pense quil ma faict entendre quilz veullent achever de saccager et mettre le feu ». Il l’engage à tenir ses Suisses et à conserver ces maisons... *4. ALEXANDRE Ier (1777-1825) Tsar de Russie. L.S., Francfort sur le Mein 12 novembre 1813, [au général Jomini] ; 1 page in-4. 500/600 « Vous savés combien j’ai toujours apprécié vos talens et vos services, vous ne pouvés douter ni des regrets que j’éprouve d’en être momentanément privé, ni de mon désir de vous voir promptement rétabli. J’ai parcouru l’imprimé que vous m’avés soumis. Tout en applaudissant en général aux principes dans lesquels il est redigé, il m’a paru cependant utile de désirer que quelques passages et particulièrement celui qui est rélatif à la Prusse, fussent mitigés, afin de ne pas citer des erreurs que la marche actuelle de cette puissance fait si bien oublier »... ALEXANDRE II Tsar de Russie (1818-1881) Lettres d’amour à Katia Cet ensemble regroupe neuf lettres inédites de la correspondance amoureuse du Tsar Alexandre II à Catherine Dolgorouki (Katia, 1847-1922), et huit lettres (inédites aussi) de Katia, témoins de cette extraordinaire histoire d’amour. Leur liaison débuta en 1866. Elle avait dix-huit ans, lui quarante-sept. En 1870, l’installation de Katia dans une chambre du Palais d’Hiver, au-dessus des appartements impériaux où résidait la Tsarine Marie Alexandrovna fit un énorme scandale à la Cour. En 1872, elle lui donnait un fils, Georges, puis deux filles, Olga et Catherine. La Tsarine, depuis longtemps souffrante, mourut le 3 juin 1880, et quarante jours seulement après sa disparition, Alexandre fit de Catherine son épouse morganatique, lui conférant le titre de Princesse Yurievskaya. La vie légitime du couple fut de courte durée, car le Tsar fut victime d’un attentat à la bombe le 13 mars 1881. Ramené mortellement blessé au palais, il agonisait quelques heures plus tard dans les bras de Katia. Devenue veuve, la princesse Yurievskaya s’exila en France à Nice, où elle mourut en 1922, emportant avec elle sa précieuse correspondance que le nouveau Tsar Alexandre III avait tenté de récupérer pour la détruire. Une grande partie de la correspondance (vendue à Londres en 1990 et achetée par la famille Rothschild pour échange avec la Russie) se trouve depuis environ 2000 aux Archives d’État à Moscou. Les lettres sont numérotées, et portent la date et l’heure, comme un journal de conversation, tenu avant et après les moments d’intimité, pour les prolonger et pour calmer l’attente. Elles sont rédigées principalement en français, avec quelques phrases en russe généralement dans l’alphabet latin, et un vocabulaire secret (comme les bingerles désignant leurs ébats érotiques). Par mesure de sécurité, elles ne comportent pas le nom de Catherine et ne sont pas signées. La formule finale en russe : « Mbou na bcerda » (à toi pour toujours), tient lieu de signature. 2 3 *5. A LEXANDRE II. L.A., S.P. [Saint-Pétersbourg] Mercredi 14/26 février 1868 à 9 h. 1/2 du matin (N° 42), à Catherine Dolgorouki, « Katia » ; 6 pages in-8 au chiffre N couronné. 3.000/4.000 Longue lettre écrite alors que katia était enceinte. « Bonjour, mon Ange, tout mon être, qui est ton bien, déborde plus que jamais d’amour et de tendresse pour toi et ta chère lettre d’hier soir, que je viens de recevoir, me prouve que c’est le même cas avec toi. Oui – nous sentons également que nous sommes devenus la vie l’un de l’autre et que toutes nos pensées, désirs et prières sont les mêmes […] Mais je t’avoue que je ne puis pas ne pas être inquiet des douleurs intérieures que tu avais prises tout-à-coup hier matin. Oh ! pourquoi ne puis-je pas être constament auprès de toi, ma vie, pour te soigner et te soulager en tout. Oui certes rien ne m’aurait dégouté, car tout ce qui est à toi est à moi »... A 1 h. 1/2. Il a été à la messe « dont j’aime tant les chants », où il a prié pour eux. [...] Oui certes c’est le plus grand bonheur dans ce monde de s’aimer comme nous nous aimons et d’être devenus la conscience l’un de l’autre. Voila pourquoi j’ai une confiance illimitée en toi, mon tout et j’espère me rendre toujours digne de celle que tu as en moi. Je vais maintenant m’habiller pour voler vers toi »... A 3 h. 1/2. « Je rentre tout rempli de notre bon soleil grâce à nos rencontres et tu as pu le lire toi même dans mes yeux, pendant que nous causions et nous serrions la main […] Rends moi la justice que j’ai été sage [...] je voudrais rester sage aujourd’hui, malgré la râge que nous éprouvons tous les deux de ne pas l’être [...] je ne me regarde pas même en droit de ne pas me donner à toi, si tu le désires, car je suis ton bien et plus rien ». A 11 h. du soir. « Il faut avouer que nous sommes deux fous [...] qui ne pensent qu’à jouir de toutes les façons de notre adoration mutuelle. Oh ! mon Ange, tu as vu que j’éprouvais comme toi le délire du bonheur pendant nos bingerles et j’espère que Dieu nous le pardonnera […] Que veux-tu, je me sens complètement fou de tout ton être et heureux, heureux, heureux, qu’il soit mon bien, comme je suis le tien. Dieu donne que nos bingerles ne t’aient pas fait de mal et que tu ne reprennes pas tes douleurs d’hier […] Je me sens plus que jamais ensorcellé par toi, mon adorable lutin et je ne puis plus penser à rien d’autre qu’à notre amour, qui est devenu notre vie et tout le reste n’existe plus pour moi. Mon existence actuelle me devient de plus en plus à charge et je ne sais pas ce que je serais devenu si je ne t’avais pas toi, mon Ange, mon tout pour me soutenir […] Oh ! ce que j’aurais donné pour que nous puissions nous coucher toujours, ensemble ». Il reprend sa lettre le lendemain matin : « Bonjour, mon Ange adoré, j’ai admirablement dormi en rêvant tout le temps à toi […] Je veux que tu saches que je me sens heureux, heureux, heureux de t’aimer et d’être aimé par l’Ange que Dieu m’a rendu »… *6. ALEXANDRE II. L.A., S.P. [Saint-Pétersbourg] Jeudi 15/27 février 1868 à 3 h. 1/2 après midi (N° 43), à Catherine Dolgorouki, « Katia » ; 6 pages in-8 au chiffre N couronné.

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