Principauté de Montbéliard : dossiers relatifs aux localités (880- 1795) Inventaire sommaire des articles K//2057 à K//2365 établi par Sébastien Nadiras, conservateur du patrimoine, d'après les analyses de Charles Duvernoy Première édition électronique Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2018 1 Mention de note éventuelle https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_050882 Cet instrument de recherche a été rédigé avec un logiciel de traitement de texte. Ce document est écrit en français. Conforme à la norme ISAD(G) et aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) aux Archives nationales. 2 Archives nationales (France) Préface Présentation générale Le présent inventaire est consacré à la partie locale du fonds Montbéliard des Archives nationales ; autrement dit, à une partie de la fraction "parisienne" de ce fonds, aujourd'hui éclaté entre les Archives nationales, trois services d'archives départementales et un service d'archives municipales. Le fonds de la principauté de Montbéliard, dans sa totalité, a reçu sa physionomie définitive et sa description complète à l'occasion du travail de classement et d'inventaire effectué de 1826 à 1834 par l'historien Charles Duvernoy. De ce travail, annihilé par le démembrement de 1839-1840, nous restent l'organisation générale du fonds depuis ses grandes parties (ou "classes") jusqu'à ses moindres subdivisions, et la description minutieuse, à la pièce ou au groupe de pièces, de cet ensemble - description beaucoup plus riche que les répertoires dressés par la suite. C'est ce travail considérable qu'il est apparu opportun de mettre en lumière et en valeur, en commençant par la partie locale du fonds, soit celle qui a été la plus mutilée en 1839-1840, et se trouve la plus liée aux portions du fonds actuellement conservées dans les dépôts d'archives départementales. Contrairement à la première partie, relative à l'histoire générale de la principauté (première "classe" de documents selon le plan de Duvernoy, qui fut transférée en bloc, telle quelle, aux Archives du Royaume), les parties locales du fonds (deuxième, troisième et quatrième "classes" de documents) subirent en effet, lors de l'opération de partage de l'été 1839, de graves démembrements : si les sections consacrées à la souveraineté, à la haute justice et aux matières féodales furent transférées intactes à Paris, et le tabellioné (minutes de notaires) intégralement laissé sur place, les sections domaniale et ecclésiastique et les "affaires de communautés et de particuliers" firent l'objet d'une sélection arbitraire au dossier, parfois à la pièce, visant à conserver pour les Archives du Royaume les documents considérés comme ayant un intérêt historique en raison de leur ancienneté ou de leur objet, et à abandonner aux départements les documents d'intérêt purement local. La partie locale du fonds Montbéliard des Archives nationales constitue à ce titre le noeud unissant intimement, en dépit de l'éclatement de 1839, ce fonds et les portions du fonds originel de la principauté aujourd'hui conservés aux Archives du Doubs, de la Haute-Saône et du Haut-Rhin. Traitement archivistique La "reprise" du travail de Charles Duvernoy a consisté tout d'abord dans la remise en ordre du contenu des liasses, parfois déclassées à l'occasion de leur consultation. On s'est ainsi efforcé de rétablir la structuration initialement opérée par ce dernier, qui avait muni chaque sous-dossier ou groupe de pièces d'une numérotation en chiffre romain. On s'est par ailleurs attaché à reprendre la substance des analyses de Duvernoy. Ces analyses existent sous deux formes : elles figurent tout d'abord sur les chemises enveloppant les liasses ; elles furent ensuite compilées pour donner naissance à l'inventaire général du fonds de la principauté de Montbéliard, dont les Archives nationales, les Archives du Doubs et la bibliothèque de Besançon conservent une version manuscrite. Le présent inventaire se fonde sur les analyses figurant sur les chemises enveloppant les liasses : ces analyses reflètent en effet fidèlement la structure interne de ces dernières, tandis que la compilation qui en fut effectuée dans un second temps s'en écarte quelque peu. Les analyses de Duvernoy n'ont pas été reproduites in extenso, mais synthétisées (et le cas échéant ponctuellement adaptées, précisées ou corrigées au vu des pièces originales) : on s'est borné le plus souvent à reprendre l'intitulé de chaque sous-dossier ou groupe de pièces, et non la liste des pièces le composant, que donne parfois Duvernoy. Le vocabulaire et les catégories de Duvernoy ont pour l'essentiel été conservés en dépit de leur caractère parfois daté ("statistique"). On n'oubliera pas que ce dernier était un juriste ; dès lors, un terme tel qu'"immeuble" doit s'entendre dans son sens juridique (bien-fonds, par opposition à "bien meuble"), plutôt que dans son sens actuel et courant de bâtiment de plusieurs étages. Enfin, l'orthographe des noms propres a été modernisée. Les typologies documentaires Les typologies documentaires rencontrées dans le fonds peuvent être de simples notes, de la correspondance (avec une puissance étrangère telle que la cour de France), des pièces de procédure (enquêtes ou "informations", exploits 3 Archives nationales (France) d'huissier, sentences, mémoires juridiques...). Citons les trois typologies particulières suivantes : - les relations sont les rapports adressés par le conseil de Régence (établi à Montbéliard) au duc de Wurtemberg (résidant le plus souvent à Stuttgart). Elles comportent généralement la mention dorsale "Très humble relation à S.A.S. [son altesse sérénissime] touchant...". Leur adresse peut parfois se trouver abrégée sous la forme "S.D.T.G.P et S.", pour "Sérénissime duc, très gracieux prince et seigneur" - les rescrits sont les lettres adressées par les ducs au conseil de Régence. Rédigés en allemand, signés par le duc et cachetés, ils comportent généralement la date du jour de leur présentation et publication au conseil. - les requêtes sont les demandes adressées au conseil par des personnes extérieures au gouvernement. Afin de ne pas alourdir l'instrument de recherche, les typologies documentaires citées ci-dessus, relativement récurrentes, n'ont pas été indiquées pour chaque dossier ou sous-dossier. Les typologies n'ont, de manière générale, été mentionnées que lorsqu'elles sont peu courantes, ou lorsque le dossier ou sous-dossier se compose d'une seule ou de plusieurs pièces de même nature. 4 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence K//2057-K//2365 Niveau de description sous-fonds Intitulé Principauté de Montbéliard : dossiers relatifs aux localités Date(s) extrême(s) 880-1795 Importance matérielle et support 95 mètres linéaires (309 cartons, conservés à plat) Localisation physique Paris Conditions d'accès Librement communicable et reproductible selon les dispositions du règlement de la salle de lecture. Conditions d'utilisation Librement communicable et reproductible selon les dispositions du règlement de la salle de lecture. DESCRIPTION Présentation du contenu Ce répertoire décrit les dossiers d'intérêt local du fonds de Montbéliard, i.e. relatifs aux localités comprises dans les actuels départements du Doubs, de la Haute-Saône, du Haut-Rhin et du Territoire-de-Belfort, par opposition aux "Généralités", dossiers intéressant l'histoire générale de la principauté et constituant sous les cotes K 1724-2056 la première partie du fonds Montbéliard des Archives nationales. Type de classement Le plan de classement du fonds Montbéliard des Archives nationales est celui de l'inventaire de l'érudit Charles Duvernoy, archiviste et premier historien du pays de Montbéliard qui, de 1826 à 1834, ordonna et décrivit l'ensemble du fonds de la principauté - qui devait se trouver éclaté peu de temps après. Après une première partie de Généralités (non décrites dans le présent répertoire), suivent trois parties correspondant aux trois départements (dans leur configuration des années 1830) sur le territoire desquels s'étendait la principauté de Montbéliard sous l'Ancien Régime : ceux du Doubs, de la Haute-Saône et du Haut-Rhin (qui englobait donc l'actuel département du Territoire-de-Belfort). Le plan de ces trois parties territoriales est à peu de choses près identique : • "Souveraineté, seigneurie et haute justice" (procédures ouvertes par suite d'atteintes aux droits de souveraineté et de haute justice des ducs) ; • "Domaine" (états et gestion des biens, notamment immeubles, et des revenus) ; • "Matières féodales" (reprises de fiefs et dénombrements) ; • "Matières ecclésiastiques" (domaine et revenus des églises, personnel des ministres mais aussi questions de dogme et de discipline) ; • "Statistique" (catégorie fourre-tout regroupant la démographie, les productions et cultures, les échanges ou encore les voies de communication) ; 5 Archives nationales (France) • "Affaires de communautés et de particuliers" (droits et franchises des communautés, affranchissements de particuliers). À l'intérieur de ces subdivisions, les dossiers sont classés selon un ordre topographique (par seigneurie ou groupe de seigneurie), les sous-dossiers et pièces l'étant généralement par ordre alphabétique ou chronologique, témoignage de la rigueur et du soin mis par Charles Duvernoy dans son travail. On remarque par ailleurs la fréquente distinction, effectuée par ce dernier, entre les dossiers généraux ("Généralités") et particuliers ("Spécialités" ou "Localités"), distinction qui devait faciliter grandement le prélèvement opéré par Natalis de