L’Algérie profonde / Est Alors que les barrages sont diversement remplis À Jijel Le spectre de la pénurie d’eau écarté Les constr uction s illicite s érigée s au grand jour. © D.R Bénéficiant d’une pluviosité favorable, faisant d’elle l’une des plus arrosées à l’échelle du pays avec une moyenne annuelle de presque un millier de millimètres, la wilaya de Jijel ne semble pas se préoccuper de la sécheresse qui inquiète d’autres régions. Même s’ils sont diversement remplis, ses ouvrages hydrauliques peuvent lui assurer une bonne ressource. “On peut avoir une autonomie en eau de deux ans, on ne court aucun risque”, soutient-on avec assurance à la direction des ressources en eau. Le taux de remplissage de ces barrages est pourtant variable d’un bassin à l’autre. Les barrages les moins remplis sont ceux d’Erraguène Souici, dont le bassin est rempli à 50% de ses capacités, quant à celui d’El-Agram, il est à 70% de son volume total. Les trois autres ouvrages hydrauliques de Tabellout, Boussiaba et Kissir affichent, eux, des taux de 100%, selon les mêmes sources. Et ces trois derniers barrages sont les plus importants de par leur taille à l’échelle de la wilaya de Jijel. Celle-ci cumule un total de volume d’eau de l’ordre de 700 millions m3 dans l’ensemble des barrages qu’elle compte. C’est ce qui permet d’assurer de la ressource pour les besoins de l’AEP et de l’irrigation. Avec la réalisation de nombreux projets, plusieurs communes ont été raccordées à ces barrages. Les dernières en date sont celles d’El-Milia, Settara, Ouled Yahia, Ouled Rabah, Sidi Marouf et Ghebala, à l’est de la wilaya, qui ont bénéficié d’un dispositif d’AEP récemment inauguré à partir du barrage de Boussiaba. Sept autres communes sont programmées pour être raccordées à l’avenir au barrage de Tabellout. D’un volume de 294 millions m3, ce barrage est le dernier à être inauguré à Jijel. Il servira non seulement à alimenter en eau potable ces communes, mais également à renforcer l’apport en eau du barrage de Draâ Eddis (wilaya de Sétif), dans le cadre du dispositif des grands transferts qui, à terme, vont servir à l’irrigation des hautes plaines de l’est du pays. Avant la mise en service de cet ouvrage, c’est le barrage de Boussiaba (120 millions m3), à El-Milia, qui a été réalisé pour alimenter en eau les communes susmentionnées et renforcer les capacités du barrage de Beni Haroune, à Mila, dans le cadre du même dispositif des grands transferts. D’une moindre capacité, le barrage de Kissir, totalisant un volume d’eau de 68 millions m3, implanté à une dizaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Jijel, a pour vocation d’assurer l’AEP du chef-lieu de wilaya, de la commune d’El-Aouana et récemment celle de Taher, qui a bénéficié d’un important projet à partir de son bassin. Il convient de signaler que le projet d’un sixième barrage prévu pour être réalisé sur oued Irdjana, à El-Ancer, est frappé d’une mesure de gel depuis 2013. Sa réalisation permettra d’alimenter en eau potable les communes d’El-Ancer, Bouraoui Belahadef, Ouled Askeur, Bordj T’har, Chahna, Djemaâ Beni H’bibi, Kheiri Oued Adjoul, ainsi que Sidi Abdelaziz, en plus de l’irrigation des basses plaines d’oued El-Kebir. Ce projet semble cependant être “tombé à l’eau”. Pour preuve, l’AEP de certaines de ces communes est désormais envisagée à partir des barrages de Boussiaba et Tabellout. Amor Z..
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