Camp D'extermination De Sobibor

Camp D'extermination De Sobibor

Camp d'extermination de Sobibor Le camp d'extermination de Sobibór était un camp d'extermination Camp nazi situé dans le Gouvernement général de Pologne. L'emplacement d'extermination de de cet ancien camp se trouve aujourd’hui dans le quart sud-est de la Sobibór Pologne, à proximité des frontières actuelles avec l'Ukraine et la Biélorussie, à environ 250 km à l'est-sud-est de Varsovie. De même que les camps d'extermination de Bełżec et de Treblinka, Sobibor entra en fonction dans le cadre de l'opération Reinhard. De mai 1942 à l'été 1943, les autorités allemandes y firent assassiner environ 250 000 Juifs. Sobibor fut ensuite transformé en camp de concentration, puis liquidé Mémorial du camp d'extermination de fin 1943 après une révolte au cours de laquelle une cinquantaine de Sobibór. La pyramide est un mélange de détenus s'échappèrent. sable et de cendres humaines. Présentation Type Camp d'extermination nazi Gestion Date de mars à mai 1942 création Créé par Richard Thomalla (camp) Erwin Lambert (chambres à gaz) Dirigé par Franz Stangl puis Franz Reichleitner Date de 14 octobre 1943 fermeture Victimes Type de Juifs, essentiellement détenus polonais, mais également de toute l'Europe Morts Entre 200 000 et 250 000 Géographie Pays Pologne Gmina Sobibór Coordonnées 51° 26′ 50″ nord, 23° 35′ 37″ est Géolocalisation sur la carte : Biélorussie Sommaire Création et organisation Origine Choix du lieu et construction Organisation et topographie Les exécuteurs Les Arbeitsjuden Les opérations de tuerie L'arrivée des convois L'extermination Le sort des cadavres La révolte du 14 octobre 1943 Géolocalisation sur la carte : Ukraine Démantèlement du camp et dissimulation des traces Bilan Aspects mémoriels Le sort des bourreaux Notes et références Notes Références Annexes Bibliographie Ouvrages généraux et monographies Romans Géolocalisation sur la carte : Pologne Liens externes Liens externes utilisés comme références Filmographie Articles connexes Création et organisation Origine Avec Belzec et Treblinka, Sobibor constitue l'un des maillons de la mise en œuvre de l'opération Reinhard, qui vise à éliminer tous les Juifs du gouvernement général de Pologne, puis connaît une notable extension en y intégrant la région de Bialystok et des Juifs originaires 1 des pays d'Europe de l'Ouest . Choix du lieu et construction 2 Le site est choisi en raison de son isolement et de sa proximité avec une voie ferrée : le camp est situé loin d'un village, mais près d'une petite gare ferroviaire. Le Boug, fleuve qui marque la frontière entre le gouvernement général de Pologne et le 3 Reichskommissariat d'Ukraine, est à 5 km . Le camp est entouré de forêts et de marécages. La construction du camp commence en mars 1942 et se 4 prolonge sur plusieurs mois , sous l'autorité du SS- Obersturmführer Richard Thomalla, directeur de 5 l'administration centrale de construction SS à Lublin . Les travaux sont confiés à des entreprises locales qui emploient 6 une main d'œuvre juive raflée dans les cités environnantes . Au moment de l'arrivée de Franz Stangl comme commandant du camp en avril 1942 et de celle du premier convoi de déportés, le 7 ou 8 mai 1942, seul le gros-œuvre, 4 dont les chambres à gaz, est terminé . Organisation et topographie Tous les bâtiments, y compris le quartier général des SS et 6 les entrepôts, sont construits à l'intérieur du camp . Celui-ci Localisation des camps d'extermination nazis. mesure 400 m sur 600 m. Il est entouré d'une double rangée de fil barbelé en partie cachée par des branches de pin. Le 3 camp est divisé en quatre secteurs eux-mêmes entourés de barbelés . Le Vorlager (« avant-camp ») est situé près des quais d'arrivée. On y trouve les logements des SS et des auxiliaires ukrainiens et baltes, ainsi que les entrepôts où sont stockés les effets 8 personnel des victimes . À la différence de Bełżec, tous les SS logent dans l'enceinte du 9 camp . Le camp I est composé de baraquements où s'entassent les déportés juifs réquisitionnés pour le travail. Ils sont maintenus en vie temporairement et régulièrement tués pour être 3 remplacés par des nouveaux déportés . Les déportés arrivent dans le camp II, qui contient les baraques dans lesquelles les victimes doivent se dévêtir et déposer leurs objets de valeur. Dans le camp III se déroule l'extermination. Il se situe au nord-est dans un endroit très éloigné, totalement isolé du reste du camp. Odilo Globocnik. Le camp III est relié au camp II par un chemin large de trois mètres, long de 150 mètres, clôturé par des barbelés avec des branches d'arbres entrelacées, le « boyau » (Schlauch), qui mène directement aux chambres à gaz ; à mi-chemin se trouve la « boutique du coiffeur », baraque dans laquelle des détenus juifs coupent les cheveux des 10 femmes . Au cœur du processus d'extermination, le camp III contient les chambres à gaz, les fosses communes, un baraquement pour les membres du Sonderkommando et un autre pour des gardes ukrainiens. Les 7 Plan du camp d'après Erich Bauer fosses communes, longues de cinquante à soixante mètres, larges de dix à quinze mètres et profondes de six mètres, avec des parois pentues, sont directement reliées à la gare du camp par une voie ferrée étroite pour y amener les cadavres des déportés morts pendant le transport. Il est ceinturé par des tours de garde et une double barrière de barbelés. Les premières chambres à gaz se trouvent dans un bâtiment en briques, divisé en trois salles identiques, de quatre mètres sur quatre, qui peuvent chacune contenir de 150 à 200 personnes. Elles sont camouflées en douches avec une installation sanitaire fictive. Les six portes (trois pour faire entrer les victimes, trois pour retirer les cadavres) sont dotées d'une forte garniture de caoutchouc et s'ouvrent toutes vers l'extérieur. Accolé au bâtiment se trouve un appentis où est installé un moteur de char russe T-34 destiné à produire les gaz asphyxiants à travers une conduite spéciale traversant les salles de part en 11 part . Les exécuteurs 12, a 14 Le personnel du camp se compose d'une trentaine de SS et d'une centaine de gardes ukrainiens , dont John Demjanjuk , ces derniers étant placés sous l'autorité d'Erich Lachmann. 15 Début avril, Franz Stangl est nommé commandant du camp , après une entrevue avec Odilo Globocnik au début du 16 printemps ; avant sa prise de fonction, il est d'abord envoyé au camp d'extermination de Bełżec pour prendre connaissance des 15 étapes du processus d'extermination mis en place par son commandant, Christian Wirth, et les transposer à Sobibor . Il a comme suppléant l'Oberscharführer Hermann Michel, puis Gustav Wagner. 17 En août 1942, Stangl, nommé commandant du camp d'extermination de Treblinka, est remplacé par Franz Reichleitner . Comme 18 Stangl , Reichleitner a fait partie du personnel chargé de l'euthanasie forcée des malades mentaux menée dans le cadre de 17, 19 l'Aktion T4, au cours de laquelle ils ont tous deux travaillé avec Christian Wirth . 20 Le camp I est dirigé par l'Oberscharführer Otto Weiss, auquel succède Karl Frenzel . Le camp III est sous l'autorité de Kurt 21 Bolender, d'avril à août 1942, puis de Erich Bauer . L'administration du camp est gérée par Alfred Ittner. Les Arbeitsjuden Les opérations de tuerie L'arrivée des convois L'Oberscharführer SS Kurt Bolender décrit le processus : « Quand le train s'arrête, on fermait le portail et la garde ukrainienne entourait le train ; je crois que les Juifs descendaient d'eux-mêmes ; ils étaient menés sur la place ; sur cette place, ils devaient se déshabiller, hommes 22 et femmes séparément . » Eda Lichtman, survivante de Sobibor, raconte l'arrivée au camp : « Nous avons entendu le SS Michel debout sur une table rassurer les gens ; il leur promettait qu'après le bain ils retrouveraient leurs affaires ; il ajoutait qu'il était temps que les Juifs deviennent des membres productifs de la société ; qu'on allait les envoyer en Ukraine vivre et travailler ; son discours inspira confiance ; certains 23 applaudirent, d'autres se mirent à chanter et danser . » Les gardiens expliquaient aux vieillards et aux invalides qu'on les menait à l'hôpital pour les soigner, mais, dans les faits, on les 23 transportait dans une carriole au camp III où ils étaient abattus . Dans les premiers temps, les victimes devaient se déshabiller en plein air, puis on construisit des baraques prévues à cet effet, il y avait dessus un écriteau « caisse » où on remettait argent et objets de valeur par une fenêtre ; parfois, pour rassurer les victimes, le 23 caissier Alfred Ittner leur remettait un reçu ; il y avait aussi un autre écriteau avec la mention « bains » . L'extermination Erich Bauer, responsable du camp III à partir d'août 1942, raconte : « L'entrée dans le boyau se passait ainsi ; un SS ouvrait la marche, cinq à six auxiliaires poussaient les Juifs par derrière ; [...] dès qu'un groupe de Juifs avait pénétré dans le boyau, les vêtements laissés par eux étaient enlevés de la place du camp II par une corvée juive de douze hommes et mis dans des baraques de tri ; ils ne 24 pouvaient pas les voir car elles étaient cachées par des palissades . » Si des convois arrivaient de nuit, on faisait descendre les occupants des trains et on les gardait jusqu'au matin au camp II. Ils se déshabillaient et étaient conduits directement aux chambres à gaz. Dès l'entrée des victimes dans le camp II, le processus s'accompagnait de la part des SS et des Ukrainiens d'une grande violence ; des chiens avaient été dressés pour mordre les victimes une fois nues, sans compter les coups de fouet et les tirs de revolver pour les terroriser et les faire courir plus vite jusqu'au bout du chemin de mort.

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