Balavoine Du même auteur Johnny Hallyday, Secrets de Chansons, Vol 1, 2, 3 et 4, Editions Ipanema, 2015. Stars des années 80, Éditions Ipanema, 2015. Le Petit Lecœuvre Illustré, Dictionnaire des chansons, Éditions du Rocher, 2012/2015. Mike Brant, Dans la lumière, Marque-Pages, 2009. Petites histoires des grandes chansons, vol. 1, 2 et 3 Éditions du Rocher, 2009/2010. Pascal Sevran, adieu l’ami…, City Éditions, 2008. Le Grand Guide conseil aux futures stars, Pascal Petiot éditions, 2007. Âge tendre et têtes de bois, TF1 Publishing, 2007. Claude François, je soussigné…, Albin Michel, 2007. Dalida, le temps d’aimer, City Éditions, 2007. Polnareff, la véritable histoire d’une légende, City Éditions, 2007. Édith Piaf, Éditions Vade Retro, 2006. Il était une fois Marc Lavoine, Éditions de la Lagune, 2006. Il était une fois Daniel Balavoine, Éditions de la Lagune, 2006. Il était une fois Patrick Bruel, Éditions de la Lagune, 2005. Les Années Podium, histoire d’une génération, Éditions de la Lagune, 2005. Renaud, Éditions Vade Retro, 2005. Claude François, Le Moulin de Dannemois, Éditions de la Lagune, 2005. Mylène Farmer, destin de légende, Éditions Ramsay, 2005. Lorie, destin de légende, Éditions Ramsay/Vade Retro, 2005. Les Potins d’abord, Éditions Jean Attias, 2003. Ces pages ne sont pas disponibles à la pré- visualisation. celui des groupes anglais du moment. C’étaient les années héroïques de la pop française et Présence était un des six ou sept groupes qui, à l’époque, marchaient bien. Il y avait Triangle, Martin Circus, Zoo, Alice, Variations… C’était une bonne période. On m’avait d’abord appelé à Pau en me disant : « On a appris que vous chantez et que c’est bien. Le chanteur de notre groupe est parti. Est-ce que vous voulez venir ? » J’ai débarqué à Paris et quinze jours après j’étais en studio d’enregistrement. C’était assez bizarre ! avoua-t-il plus tard. Je me mariais pour avoir une femme, un foyer, des enfants… La pop music, c’était une musique difficile pour les maisons de disques, dans une époque où la variété triomphait. Mais il y avait un marché parallèle qui fonctionnait bien en province avec des concerts organisés dans toutes les petites salles des fêtes. Tous les musiciens qui faisaient partie de ce circuit se connaissaient, et Balavoine était un des rares chanteurs à voix dans cette catégorie. En gala, il chantait du hard rock et interprétait des morceaux de Deep Purple ou Uriah Heep. Le premier 45 tours du groupe Présence nouvelle version sort en 1971 chez Vogue. C’est Daniel Balavoine et Dany Darras qui ont signé les paroles et musiques de ces deux titres entre rock progressif et slow, Le jour s’est levé et La lumière et la folie. Hélas, les chansons n’intéressent pas les radios ni les discothèques. Une tournée est organisée dans plus de trente salles en France, et à Paris au Gibus Club et au Golf Drouot. Le groupe se déplace en camion J7 équipé de neuf sièges d’avion avec la sono à l’arrière. Roulant à une vitesse moyenne de 80 km/heure, les voyages sont interminables. Pour l’anecdote, seulement deux cent quarante-sept exemplaires du vinyle seront vendus à la fin des concerts. Côté cœur, Daniel Balavoine se marie avec une jeune femme d’origine polonaise prénommée Dominique. Il avoue : À cette époque, je faisais partie d’un groupe de rock. On s’est rencontré au Gibus. Bien entendu, comme tout le monde m’a dit de ne pas me marier, je me suis marié ! Parce que ça m’a conforté dans mon grand sentiment d’amour. Je voulais que la fille que je fréquente porte mon nom ou que moi je porte le sien. Je ne voulais qu’un nom pour tous les deux. C’était extrêmement sérieux. Je me mariais pour avoir une femme, un foyer, des enfants. Devant le manque d’argent, sa jeune épouse l’oblige à travailler chez un disquaire à Paris. Daniel Balavoine en souffre beaucoup car il n’a plus le temps de composer et de se consacrer à son art. Il en tirera les enseignements nécessaires. Ces pages ne sont pas disponibles à la pré- visualisation. Michel Berger représente tout ce que j’aime… C’est un être rare. Quelque temps après, Michel Berger contacte les Disques Barclay pour rencontrer Daniel Balavoine. Berger, qui travaille avec le parolier Luc Plamondon sur Starmania, souhaite rencontrer rapidement Daniel Balavoine. Michel et Luc cherchent un chanteur pour tenir le rôle de Johnny Rockfort dans leur comédie musicale. Lors des essais en studio, en entendant Balavoine, Michel Berger est ébloui par son incroyable voix. Du coup, c’est Daniel Balavoine qui est choisi pour interpréter ce chef d’une bande de loubards de la banlieue nord. C’est le début d’une grande aventure. Et Balavoine confiera : Michel Berger est un artiste que j’admire profondément. Il représente tout ce que j’aime musicalement et humainement. Il a la grâce et la douceur de ces grands compositeurs, le talent et le génie d’un grand musicien. C’est un être rare. Le fait de l’avoir connu est un événement dans ma vie. Pour la petite histoire, Daniel Balavoine a tellement apporté une couleur particulière au rôle de Johnny Rockfort, que Michel Berger composa SOS d’un terrien en détresse spécifiquement pour la voix de Balavoine. Et selon les confidences de Luc Plamondon, de toutes les musiques qu’il a composées, ce titre restait celui que préférait Berger. Et Daniel confiera : Au début je n’étais pas très à l’aise, c’est une aventure étonnante et des rencontres fantastiques avec les autres artistes durant la préparation de l’album. Le personnage de Johnny Rockfort m’a beaucoup servi, en m’obligeant à chanter des chansons écrites par un autre. Et en avril 1978, le double album studio de Starmania arrive dans les bacs. Les chansons de cet opéra rock deviennent en quelques mois des hits. Fabienne Thibeault chante Les uns contre les autres, tandis que Daniel Balavoine interprète Quand on arrive en ville. Ces deux titres sont les plus diffusés en radio durant l’année 1978. La personnalité de Balavoine s’impose très vite dans le petit et impitoyable monde de la musique. Certains lui reprochent sa franchise, sa forte tête et ses idées nouvelles. Attaqué de toutes parts, Michel Berger prend régulièrement la défense de son protégé, comme au micro de Didier Lecat sur France Inter : « La raison pour laquelle il y a plein de gens qui ne peuvent pas le supporter, c’est qu’il sait ce qu’il veut. Il sait ce qu’il veut faire dans ses disques, dire dans ses chansons, comment il a envie de faire de la scène. Ça paraît très simple, mais c’est plus difficile qu’on ne pense. Parce que ça veut dire que tous les gens qui travaillent autour de lui sont obligés de réviser leur idée du confort. Je crois qu’il réussit à imposer ce qu’il a vraiment envie de faire et ça, c’est une nouvelle race de chanteurs ! Ça vient de sortir, comme dirait Coluche. Évidemment, ça veut dire aussi beaucoup d’angoisse, quand quelqu’un a envie d’écrire quelque chose de fort plutôt que devenir riche ou alors qu’il aime mieux faire un beau spectacle que d’être simplement connu. Moi, c’est ce qui me plaît chez Balavoine. À part ça, c’est mon copain, mais ça n’a absolument rien à voir. » J’voudrais bien réussir ma vie… Parallèlement, et grâce à la persévérance et la détermination de Léo Missir, Daniel Balavoine sort un troisième album. Il retourne donc en studio et enregistre de nouvelles chansons dans les conditions du direct avec tous les musiciens dans la cabine. Balavoine confie alors à ses proches : Si je ne vends pas au moins trente mille disques, je m’arrête ! Après plusieurs semaines de travail, son directeur artistique passe au studio, situé dans le sous-sol d’un pavillon à Boulogne-Billancourt, pour écouter les premières chansons. Bien sûr, il y a déjà de très bons titres comme Les oiseaux, Si je suis fou ou cette magnifique ballade intitulée Lucie, mais Léo Missir ne trouve pas, dans tout ce que lui fait écouter Daniel, un titre suffisamment fort qui tirera l’album. Il lui demande donc de se remettre au travail. C’est alors que Daniel Balavoine retrouve une mélodie qu’il avait composée et sur laquelle il avait enregistré un texte en yaourt, ne parvenant pas à trouver des paroles. Ce jour-là, il la repasse en boucle dans le studio, conscient que ce titre n’est pas abouti. Un de ses musiciens joue alors une petite harmonie sur son clavier qui est enregistrée par erreur. Ces quelques notes inspirent Balavoine pour créer une nouvelle introduction à sa chanson, qui va donner à celle-ci toute sa force et son intensité. Ne reste plus alors qu’à trouver des paroles tout aussi puissantes. Tandis que les musiciens s’en vont dîner chez Kaboul, le restaurant de couscous qui se trouve à côté du studio d’enregistrement, Balavoine reste seul et se met à écrire un texte décrivant de façon stupéfiante et lucide le métier de chanteur, Ces pages ne sont pas disponibles à la pré- visualisation. droit ! Et pourquoi pas ? Je suis pour que tout soit dit et pour que tout homme politique puisse être mis en question. » Après l’émission, le premier secrétaire du parti socialiste invita Daniel Balavoine à déjeuner dans une brasserie du quartier.
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