TRANSFERT Publisher TRANSFERT Editor MARC-OLIVIER WAHLER ART DANS L’ESPACE URBAIN KUNST IM URBANEN RAUM ART IN URBAN SPACE No 10 ESS Biel-Bienne CH 17 06 - 31 08 2000 «I LOOKEDATTHE CITY AND I SAW NOTHING» -F DE 8 INTRODUCTION (F) 28 MARC-OLIVIER WAHLER 176 MARC-OLIVIER WAHLER 320 MARC-OLIVIER WAHLER 14 EINFÜHRUNG (D) “J’AI REGARDÉ VERS LA VILLE “ICH SCHAUTE AUF DIE STADT “I LOOKED AT THE CITY AND ET JE N’AI RIEN VU” UND SAH NICHTS” I SAW NOTHING” 20 INTRODUCTION (E) 36 JOSHUA DECTER 184 JOSHUA DECTER 328 JOSHUA DECTER COMMUNICATION-VILLE KOMMUNIKATION STADT COMMUNICATION CITY 46 JEAN-CHARLES MASSÉRA 194 JEAN-CHARLES MASSÉRA 338 JEAN-CHARLES MASSÉRA PUISSE LE PROCESSUS GLOBAL MÖGE DER GLOBALE AKKUMULATIONS- MAY THE GLOBAL PROCESS OF D’ACCUMULATION TREMBLER PROZESS VOR EINER REVOLUTION DER ACCUMULATION TREMBLE AT THE À L’IDÉE D’UNE RÉVOLUTION DES BENUTZER ERZITTERN (MANIFEST FÜR IDEA OF A USERS’ REVOLUTION USAGERS (MANIFESTE POUR DIE (MANIFESTO FOR CONSCIOUSNESS LA CONSCIENTISATION DE LA BEWUSSTMACHUNG DES DEVELOPMENT ABOUT THE USER CONDITION USAGÈRE) BENUTZERDASEINS) CONDITION) 60 OLIVIER MOSSET 208 OLIVIER MOSSET 350 OLIVIER MOSSET INFORMATION TRANSFER INFORMATION TRANSFER INFORMATION TRANSFER 66 MARTIN CONRADS 214 MARTIN CONRADS 356 MARTIN CONRADS COLORIS GLOCAL “GLOKALKOLORIT” GLOCAL COLOR 74 FRANK PERRIN 222 FRANK PERRIN 364 FRANK PERRIN LE JOGGER, HÉROS DE LA VIE DER JOGGER, HELD DES THE JOGGER, HERO OF POSTMODERNE POSTMODERNEN LEBENS POSTMODERN LIFE 82 LORI HERSBERGER 230 OLIVIER BLANCKART 372 PETER LAND 88 OLIVIER MOSSET 236 JONATHAN MONK 378 ULRIKE GRUBER 94 FABRICE GYGI 242 PHILIPPE RAMETTE 384 PETER GARFIELD 102 THOM MERRICK 248 CHRISTOPH BÜCHEL 390 DANIEL PFLUMM 110 GIANNI MOTTI 254 CHRISTIAN ROBERT-TISSOT 396 DANIEL RUGGIERO 118 ABIGAIL LANE 260 DANA WYSE 402 RENAUD AUGUSTE-DORMEUIL 124 NIKA SPALINGER 266 MATHIEU MERCIER 408 JENS HAANING 130 HENRIK PLENGE JAKOBSEN 272 ROMAN SIGNER 414 RODERICK BUCHANAN 138 LANG / BAUMANN 278 STEFAN BANZ 420 ERIC HATTAN 144 URI TZAIG 284 RELAX 426 OLAF BREUNING 150 JEREMY DELLER 290 PATRICK CORILLON 432 SURASI KUSOLWONG 156 ALEXANDER GYÖRFI 296 JEAN-DAMIEN FLEURY 162 DANIEL FIRMAN 302 SIMONE DECKER 168 ETIENNE BOSSUT 310 ERWIN WURM 438 ANNEXES Le lieu d’art est aujourd’hui devenu une notion quotidien. Un programme d’affiches (carte blanche à quatre indistincte ; on le trouve aussi bien dans un musée ou une artistes) sera visible simultanément dans les rues de Bâle, Kunsthalle classique que dans une cuisine, un bord de Berlin, Berne, Bienne, Dijon, Genève, Hambourg, Londres, plage, un supermarché, un cratère, un wagon de train, une Neuchâtel et Paris. ferme, une caserne, une station spatiale, un répondeur téléphonique, un terrain de golf, Internet, un fond marin… une LA GREFFE ville. Or si le lieu d’art est désormais partout, les références des TRANSFERT privilégie les notions de greffe, d’injection, au-delà artistes, quant à elles, sont résolument urbaines. Elles ne se de l’idée d’ajout, de supplément. L’exposition propose ainsi de puisent plus dans n système de l’art, qui pendant longtemps a considérer en priorité les infrastructures existantes de la ville pu offrir une aimable aire de repos, une plate-forme offshore où (toits, balustrades, lampadaires, bitume, magasins, façades, le bruit du monde se ventile en un frémissement régulé comme affiches, véhicules, bouches d’aération, journaux, TV, etc.) l’air conditionné. Elles se structurent au cœur des villes, dans avec la ferme volonté de pousser les logiques de chaque infra- les flux qui sillonnent les rues, les périphéries, les passages : des structure dans ses limites ultimes, voire même absurdes. zones hybrides, perméables, en état de conversion, d’oscillation Certains artistes proposent par exemple un incendie pro- continue. Il apparaît que les multiples zones urbaines grammé 3 fois par jour, une poubelle qui éternue, des constituent certainement le terrain le plus propice, le plus chorégraphies exécutées par des motards, des conseils pour stimulant à la mise en mouvement de telles structures. faire disparaître des produits ou pour se camoufler chez soi, un arbre de la peur, une zone sécurisée pour le Palais des TRANSFERT constitue la 10ème Exposition suisse de sculpture Congrès, un barrage pour le canal de la Suze, des bouches à Bienne (Suisse). La première édition de cette manifestation d’aération pour un tunnel autoroutier, un automate à lancer pionnière dans sa volonté de montrer l’art dans l’espace public du pain aux oiseaux, des aquariums géants, un espace pour le remonte à 1954, la dernière à 1991. 39 artistes (Europe, USA, futur, un Jazz Band insupportable jouant la plus belle musique Thaïlande) se glissent dans les infrastructures de la ville du monde, des pilules pour devenir blonde, protestant ou et interrogent la capacité de l’art à s’infiltrer dans notre artiste… L’art actuel ne se place plus face au monde pour 8 9 mieux l’étudier ou l’évoquer. Il se glisse à l’intérieur de celui-ci, de mettre celles-ci en jeu dans ce lieu même de l’échange et de sillonnant la multiplicité des réseaux que notre réalité tisse tous l’énergie que constitue la ville. MARC-OLIVIER WAHLER les jours. Il fonctionne plus dans une logique de mouvement, de vitesse que dans une logique de représentation. En faussant les règles de la visibilité, les artistes d’aujourd’hui élaborent une véritable esthétique de la furtivité. LA ZONE Portant une attention particulière à la notion d’exposition, TRANSFERT délimite une zone située entre trois points géographiques majeurs et encourage – par un système dynamique de correspondances – un dialogue entre les œuvres et, partant, entre les œuvres et leur contexte d’inscription. L’œuvre n’est plus seule face à la ville. Le visiteur n’arpente plus les rues à la recherche des œuvres. Il se trouve au cœur d’une zone balayée par des espaces-temps constamment modifiés. La visite d’une exposition s’aborde différemment d’une promenade dans la ville. Inévitablement, une oscillation se crée entre un état d’esprit propre à la REMERCIEMENTS découverte d’une exposition et celui que l’on expérimente Malgré des conditions budgétaires difficiles, la Ville de Bienne et le Canton de Berne ont toujours cru possible la mise sur pied de la 10ème Exposition suisse de sculpture. Leurs contributions se sont révélées déterminantes, tout comme le précieux soutien quotidiennement lorsque l’on se promène en ville. Cette de Pro Helvetia, W. Gassmann AG, l'Office fédéral de la Culture, la Fondation Stanley T. Johnson, l'AFAA, le Pour-cent culturel Migros, constante oscillation est ici essentielle. Elle constitue avant tout l'Ambassade de France en Suisse, le British Council et le CTS. Merci également aux villes qui coproduisent le programme d'affiches: Bâle (Ressort Kultur), Bern (Kultur Stadt), Dijon (FRAC Bourgogne), Genève (Fonds cantonal de décoration), un vecteur d’énergie. Alors que les pratiques artistiques Londres (Window 42) et Neuchâtel (Affaires culturelles). Merci aux entreprises, aux donateurs et à toutes les personnes qui ont s’abordent désormais par leur valeur d’usage, il est primordial contribué à la réalisation de cette exposition. 10 11 L'art de se camoufler chez soi et les codes pour aviateurs en parterres fleuris de RENAUD AUGUSTE- LANG/BAUMANN • Le module multiprise de MATHIEU MERCIER • Le dinosaure gonflable coincé sous DORMEUIL • La balançoire dans une cabine en verre de STEFAN BANZ • La maison en bandes adhésives les escaliers de THOM MERRICK • Le Jazz Band insupportable jouant la plus belle musique du monde d'OLIVIER BLANCKART • Le trou en polyester d'ETIENNE BOSSUT • Le mannequin d'OLAF BREUNING de JONATHAN MONK • Le socle de Maillol "A Paul Cézanne" d'OLIVIER MOSSET • Les 3 mètres de • Le Tour de France vu d'hélicoptère de RODERICK BUCHANAN • La ville entière à louer et à vendre de prolongation du Championnat Européen de Marathon à Bienne de GIANNI MOTTI • Les commentateurs CHRISTOPH BÜCHEL • Les histoires de mobiliers urbains de PATRICK CORILLON • Le requin et le poulpe de CNN et les logos de DANIEL PFLUMM • Le point de vue et l'espace pour le futur de PHILIPPE RAMETTE au milieu de la ville de SIMONE DECKER • Les couvercles de crème de JEREMY DELLER • Les sons du • Le canon à pain pour nourrir les oiseaux de RELAX • Le mot CHANGE sur le toit d'une banque de marteau de DANIEL FIRMAN • L'art de faire disparaître les objets de JEAN-DAMIEN FLEURY • La maison CHRISTIAN ROBERT-TISSOT • Le séparateur de bac à sable de DANIEL RUGGIERO • Le barrage de ROMAN qui s'envole de PETER GARFIELD • Le mur de grimpe d'ULRIKE GRUBER • La zone sécurisée de FABRICE SIGNER • Le projet de tunnel autoroutier de NIKA SPALINGER • Le jeu sans fin d'URI TZAIG • La tête GYGI • L'orchestre sportif d'ALEXANDER GYOERFI • L'entrée gratuite à la piscine pour les étrangers dans une poubelle pendant une minute d'ERWIN WURM • Les pilules pour devenir blonde, protestant de JENS HAANING • La poubelle qui éternue et le lampadaire qui plie d'ERIC HATTAN • Les ou artiste de DANA WYSE. chorégraphies de motards de LORI HERSBERGER • L'incendie trois fois par jour et l'arbre de la peur de HENRIK PLENGE JAKOBSEN • Les 3'000 objets gratuits de SURASI KUSOLWONG • Le voyageur qui débarque de PETER LAND • L'homme-chien qui grogne d'ABIGAIL LANE • La voiture à bascule de 12 13 Der Ort, an dem Kunst stattfindet ist unbestimmt ein und erproben, wie Kunst unseren Alltag infiltrieren kann. geworden, denn er umfaßt genauso gut das Museum oder die Ein Plakatprogramm mit Beiträgen von vier Künstlern wird herkömmliche Kunsthalle wie eine Küche, ein Uferstreifen, ein gleichzeitig in den Strassen von Basel, Berlin, Bern, Biel, Dijon, Supermarkt, ein Krater, ein Eisenbahnwaggon, ein Bauernhof, Genf, Hamburg, London, Neuenburg und Paris zu sehen sein.
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