Document généré le 30 sept. 2021 08:37 Séquences La revue de cinéma Les vidéofiches Séquences Numéro 197, juillet–août 1998 URI : https://id.erudit.org/iderudit/49208ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (imprimé) 1923-5100 (numérique) Découvrir la revue Citer ce document (1998). Les vidéofiches Séquences. Séquences, (197), 31–34. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1998 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ D E 0 F I C H E S SEQUENCES C H E S SÉQUENCES NETTOYAGE A SEC THE BIG LEBOWSKI Fr. 1997, 97 min. - Réal.: Anne Fontaine - Le Grand Lebowski - ÉU 1997,117 min. - Scén.: Gilles Taurand, Anne Fontaine - Int: Réal.: Joel Coen - Scén.: Joel Coen, Ethan Miou-Miou, Charles Berling, Stanislas Coen - Int: Jeff Bridges, John Goodman, Merhar, Mathilde Seigner, Nanou Meister - Julianne Moore, Steve Buscemi, Sam Elliott, Dist.: Behaviour. Voir critique No 195, p. 47. John Turturro - Dist: Cineplex Odéon Le sujet: Jean-Marie et Nicole, pro­ Films. Voir critique No 196, p. 46. priétaires d'un pressing, installent Le sujet: Attaqué chez lui par des chez eux Loïc, un jeune homme bo­ truands, le Dude, un paumé qui hème qui travaille comme travesti passe la plupart de ses nonchalantes dans une boîte de nuit et auquel ils journées à jouer aux quilles en com­ s'attachent, chacun à sa manière. pagnie de ses deux meilleurs amis, Bientôt, les rituels quotidiens du se rend compte qu'on le prend pour couple commencent à se transfor­ un autre et essaie d'obtenir un dé­ mer. dommagement auprès de l'homme riche doté du même patronyme que .H lui. ES SÉQUENCES SEQUENCES THE OGRE LE CŒUR AU POING Le Roi des aulnes — AII./Fr./EU 1996,117 min. Can (Que.) 1998, 101 min. - Réal.: Charles — Rial.: Volker Schlôndorff — Scén.: Volker Binamé - Scén.: Charles Binamé, Monique Schlôndorff, Jean-Claude Carrière, d'après le ro­ Proulx - Int: Pascale Montpetit, Anne-Ma­ man de Michel Tournier — Int.: John Malkovich, rie Cadieux, Guy Nadon, Guylaine Gottfried John, Volker Spengler, Armin Mueller- Tremblay, Luc Proulx, Luc Picard - Dist: Stahl, Marianne Sâgerbrecht — Dist.: Allegro. Voir France Film. Voir critique No 196, p. 32. critique No (87, p. 44. Le sujet: Pendant la Deuxième Le sujet: Dans un mouvement Guerre mondiale, un simple d'esprit, autant physique que spirituel, et qui a perdu tout contact avec le réel dans le but de délivrer les gens de et avec sa famille, et qui se lie spon­ leur isolement, Louise décide d'ac­ tanément d'amitié avec des enfants, corder une heure de sa vie à ceux est employé par des officiers nazis de qu'elle rencontre. Sans le vouloir, haut rang pour recruter de jeunes elle deviendra victime de sa propre garçons destinés aux écoles de ca­ machination, piégée malgré elle. dets du llle Reich. -i D E O F I C H E S SEQUENCES ILES VIDÉOFICHES SEQUENCES AFTERGLOW CITY OF ANGELS J5.-. JJIfiv ^^ïa»' ^^5^LV' ÉU 1997,114 min. - Réal.: Alan Rudolph - La Cité des anges - ÉU 1998, 114 min. - Scén.: Alan Rudolph - Int: Nick Nolte, Réal.: Brad Silberling - Scén.: Dana Ste­ ^ T|E Julie Christie, Lara Flynn Boyle, Johnny Lee vens - Int: Nicolas Cage, Meg Ryan, t *" ^ *" ^SlaW*^ Miller - Dist.: Behaviour. Dennis Franz, Andre Braugher - Dist: Warner. Le sujet: Marianne engage Lucky, bricoleur et homme à tout faire, Le sujet: Un ange qui veille sur Los pour monter de toutes pièces une Angeles tombe amoureux d'une sé­ \ j chambre d'enfants. Mais Marianne duisante chirurgienne et doit choisir n'est pas enceinte, son mari ne s'in- entre ses devoirs célestes et cet J^ amour terrestre tout nouveau pour téressant que de loin aux choses du Lte ^+- sexe. Pour sa part, Lucky a des pro­ lui. Il optera pour ce dernier, mais «* blèmes d'un tout autre ordre avec devra composer avec les hauts et les ^ ^ bas qu'entraîne sa décision. sa propre femme. • 1 THE BIG LEBOWSKI NETTOYAGE À SEC LES DERNIERS LONGS MÉTRAGES DU REALISATEUR: Raising Arizona LES DERNIERS LONGS MÉTRAGES DE LA RÉALISATRICE: Les histoires (1987), Miller's Crossing (1990), Barton Fink (1991), The Hudsucker Proxy d'amour finissent mal en général (1993), Augustin (1995). (1994), Fargo (1996). Séquences: C'est la fascination de l'interdit qui incite le couple Jean-Marie/ Séquences: Dans ce film, on sent que les scénaristes ont la nostalgie d'une Nicole à transgresser les codes rigides de la société dans laquelle ils tra­ certaine époque; non pas celle des années 60 à laquelle est accroché le Dude vaillent et vivent. Alors que dans leur routine quotidienne, ils s'affairent à (ils n'étaient que des enfants à l'époque), mais plutôt d'un temps et d'un lieu épurer le linge sale des autres (leur âme peut-être?), ils vont prendre dans leur propre vie où les pressions de créer à chaque fois un film mémo­ l'énorme risque de souiller le leur. En installant Loïc chez eux, ils sont prêts rable ne les accablaient pas. Le personnage du Dude sert peut-être à exorciser à essuyer les foudres de leur entourage, mais le sont-ils autant à désobéir leur besoin d'insouciance, leur refus de la performance à tout prix. The Big aux lois qui régissent la vie de couple? Car en fait, il s'agit d'un engagement Lebowski devient alors un hommage à la vie sans problème aucun, où la tacite entre mari et femme, une sorte de combat qu'ils livrent contre leur seule préoccupation est de ne pas en avoir. Somme toute, Joel et Ethan Coen rituel quotidien, peut-être aussi une façon de sauver leur mariage, seule­ sont en partie restés fidèles à leur originalité, leur humour noir et leur défi des ment en apparence, heureux. Sur le plan de la direction d'acteurs, on ne conventions narratives et esthétiques. Toutefois, le film n'occupera pas une peut que louer la réalisatrice d'avoir accordé la même importance aux trois place de choix dans l'histoire de leur cinéma. Non qu'il faille songer à s'in­ principaux comédiens: un premier rôle casse-gueule, peu commode et quiéter de l'avenir de leurs œuvres en gestation. Il ne s'agit là que d'un petit magnifiquement soutenu par le jeune Stanislas Merhar, adroitement se­ creux, inévitable, sain et peut-être récupérateur, dans la carrière de deux condé par une Miou-Miou de plus en plus mûre et un Charles Berling dont créateurs d'envergure. (GR) la variété des registres ne cesse d'étonner. (EC) + LE CŒUR AU POING THE OGRE LES DERNIERS LONGS MÉTRAGES DU RÉALISATEUR: Un autre homme LES DERNIERS LONGS MÉTRAGES DU RÉALISATEUR: A Gathering of (tv, 1992), C'était le 12 du 12 et Chili avait les blues (1995), Eldorado Old Men (tv, 1987), Odds and Ends (coréal., 1987), The Handmaid's Tale (1995). (1990), Voyager (1991), Palmetto (1998). Séquences: Dans cette mission de Louise, il y a à la fois l'imposition du soi Séquences: L'affiche de ce film annonçait de grandes choses. L'équipe scé­ et sa négation absolue. Il y a l'impulsion de vie que Louise insuffle aux êtres nariste/réalisateur du Tambour, Palme d'or à Cannes 1979, réunie dans qu'elle rencontre, mais aussi et simultanément, le germe de son autodestruc­ l'adaptation du Roi des aulnes, Prix Goncourt 1970 à l'unanimité, roman tion (d'ailleurs annoncée par l'écrivaine rencontrée sur un traversier). Idem français s'attaquant à certains mythes fondateurs de l'Allemagne et portant pour le rapport plus ambigu que Louise entretient avec son amant, rapport le titre d'une ballade de Goethe mise en musique par Schubert. Hélas, il faut qui est en fait l'élément matriciel du film puisque la jouissance de Louise est déchanter à la vue du produit final. Est-ce la volonté de faire encore une fois à la fois physique (l'enlacement des corps) et spirituelle (l'effet psychologique un film sur un classique européen tourné en anglais qui en est la cause? de la poésie). Enfin, il y a ce rapport entre Louise et sa sœur Paulette, qui Peut-être. Pourtant Les Liaisons dangereuses, avec le même Malkovich, permet de souligner l'altruisme extrême de la première et l'attitude froide et avait fonctionné en gardant le caractère sulfureux de l'œuvre littéraire d'ori­ hautaine de la seconde (agent immobilier de métier, elle s'occupe donc des gine. Ici, Abel Tiffauges perd son nom de famille et l'ambiguïté de sa relation choses - immobiles - et non des gens), qui juge indigne le mode de vie choisi avec les enfants (si bien décrite dans le roman) est rapidement escamotée. par sa sœur. Et c'est par ce jugement que Paulette peut évaluer son propre De plus, le personnage simplet d'Abel ne permet pas de comprendre la succès dans le monde des affaires. Le Cœur au poing s'élance à vive allure fascination du nazisme si bien décrite dans le Mephisto d'Istvan Szabo ou dans cet ensemble complexe et protéiforme, à l'image des contradictions de même dans Le Tambour.
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