La voix de l'Opposition de gauche - Causeries et infos en bref novembre 2016 Causeries novembre 2016 janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 Le 3 novembre 2016 CAUSERIE Quelle solution nous reste-t-il ? La révolution. Je souhaite le succès de la Conférence nationale de délégués pour la rupture avec Ve République et avec l'UE initiée par le POID, qui doit se tenir dans deux jours. C'est à l'ordre du jour. CONFÉRENCE LE SAMEDI 19 NOVEMBRE À 14h30 AU CERMTRI 28 rue des Petites Ecuries - 75010 PARIS Liliane Fraysse qui a coécrit avec Marika Kovács L'OCTOBRE HONGROIS DE 1956 – La révolution des Conseils présentera 1956 : la révolution hongroise des conseils ouvriers S’il est un anniversaire peu commémoré, c’est bien celui de la Révolution hongroise des conseils ouvriers. Et Pourtant les évènements qui se déroulent du 23 octobre 1956 au mois de janvier 1957 constituent le point le plus élevé de la vague révolutionnaire qui secoue l’Europe, l’URSS et les autres parties du monde dans les années 50. Cette montée révolutionnaire commence par la grève des travailleurs d’Allemagne de l’Est, puis par la grève générale en France d’août 1953, et se poursuit par les révoltes de détenus dans les camps staliniens, par la défaite de Dien Bien Phu infligée à l’impérialisme français, suivie de peu par le début de la révolution algérienne. Impérialisme et bureaucratie en effet subissent une crise conjointe qui provoquent ces mouvements révolutionnaires. C’est en Pologne et en Hongrie que ces mouvements trouvent leur plein épanouissement après qu’en mars 1956, au XX° congrès du PCUS, la bureaucratie stalinienne a dénoncé les crimes de Staline. Cette dénonciation, même partielle, libère la parole et aggrave les fissures de l’appareil bureaucratique stalinien. Cette Révolution met au centre de son combat la révolution politique : chasser la bureaucratie stalinienne pour en revenir à un socialisme véritable «à visage humain» selon l’expression d’Imre Nagy. Révolution qui s’organise dans les conseils ouvriers dont le prolétariat a conservé le souvenir depuis 1919. Conseils ouvriers qui établissent la vraie démocratie, celle de la classe ouvrière et créent de fait une situation de double pouvoir. file:///E|/document/aaa-site/causeries1116.htm (1 of 117) [03/12/2016 14:35:22] La voix de l'Opposition de gauche - Causeries et infos en bref novembre 2016 Révolution isolée du mouvement ouvrier international par la collusion entre l’impérialisme et la bureaucratie stalinienne, et qui sera écrasée par les chars de la seconde intervention russe. La révolution des conseils ouvriers, avec ses traits spécifiques liés à l’histoire de la Hongrie et de sa classe ouvrière reste une leçon universelle dans le combat pour l’émancipation des travailleurs. CERMTRI Une brève analyse politique - Etats-Unis. La bataille fait rage au sein de l'oligarchie financière entre les clans favorables à Clinton ou à Trump... - France. La crise politique s'est amplifiée ces dernières semaines, Hollande cristalisant dorénavant la crise du régime fragilisant les institutions. Paradoxalement, cette tournure de la situation politique, dont Hollande a pris l'initiative, pourrait être destinée à les protéger, dans la mesure où ses mentors savent qu'il est condamné à être évincé de l'élection présidentielle dans le pire des cas ou du second tour de cette élection au mieux au profit de Juppé ou Sarkozy, comme si sa disparition annoncée de la scène politique pouvait soulager ceux qui l'ont porté à la présidence ainsi que la menace qui pèse sur les institutions ou leur redonner un semblant de légitimité. Quoi qu'il dise ou fasse Hollande ne peut qu'attiser la crise du régime sans que personne ne puisse prévoir quel pourrait en être le dénouement. Les conditions sont en train de se réunir pour que la crise politique se transforme en crise révolutionnaire à la moindre étincelle mettant à l'ordre du jour la nécessité d'abolir la Constitution et les institutions de la Ve République, à ceci près qu'il n'existe aucun parti ouvrier susceptible d'en profiter pour prendre la direction du mouvement ouvrier et assigner cette tâche aux masses révolutionnaires, à défaut la situation favorable à une révolution prolétarienne pourrait prendre au contraire la tournure dramatique d'une révolution nationale-socialiste, fasciste, on ne peut pas écarter ce scénario qui ouvrirait la voie à une guerre civile dont l'issue serait incertaine... Fabrication du consentement. John Pilger, journaliste et écrivain américain. Aujourd’hui, le gouvernement invisible n’a jamais été aussi puissant et aussi peu compris. Dans toute ma carrière de journaliste et de cinéaste, je n’ai jamais connu de propagande aussi influente sur nos vies que celle qui sévit aujourd’hui, et qui soit aussi peu contestée. Imaginez deux villes. Les deux sont en état de siège par les forces gouvernementales de ces pays. Les deux villes sont occupées par des fanatiques, qui commettent des atrocités, comme la décapitation. Mais il y a une différence essentielle. Dans une des deux villes, les journalistes occidentaux embarqués avec les soldats gouvernementaux décrivent ces derniers comme des libérateurs et annoncent avec enthousiasme leurs batailles et leurs frappes aériennes. Il y a des photos en première page de ces soldats héroïques faisant le V de la victoire. Il est très peu fait mention des victimes civiles. Dans la deuxième ville – dans un pays voisin – il se passe presque exactement la même chose. Les forces gouvernementales assiègent une ville contrôlée par la même trempe de fanatiques. La différence est que ces fanatiques sont soutenus, équipés et armés par « nous » – par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Ils ont même un centre de médias financé par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Une autre différence est que les soldats gouvernementaux qui assiègent cette ville sont les méchants, condamnés pour avoir agressé et bombardé la ville – ce qui est exactement ce que les bons soldats font dans la première ville. Déroutant ? Pas vraiment. Tel est le double standard de base qui est l’essence même de la propagande. Je parle, bien sûr, du siège actuel de la ville de Mossoul par les forces gouvernementales irakiennes, soutenues par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne et le siège d’Alep par les forces gouvernementales de la Syrie, soutenues par la Russie. L’un est bon ; l’autre est mauvais. Ce qui est rarement signalé est que les deux villes ne seraient pas occupées par des fanatiques et ravagées par la guerre si la Grande-Bretagne et les États-Unis n’avaient pas envahi l’Irak en 2003. Cette entreprise criminelle fut lancée sur la base de mensonges étonnamment semblables à la propagande qui déforme maintenant notre compréhension de la guerre en Syrie. Sans ce battement de tambour de propagande déguisé en informations, les monstrueux Daesh, Al-Qaida, al-Nusra et tout le reste de ces bandes de djihadistes pourraient ne pas exister, et le peuple syrien ne serait pas en train de se battre pour sa survie. file:///E|/document/aaa-site/causeries1116.htm (2 of 117) [03/12/2016 14:35:22] La voix de l'Opposition de gauche - Causeries et infos en bref novembre 2016 Certains se souviendront peut-être de tous ces journalistes de la BBC qui en 2003 défilaient devant les caméras pour nous expliquer que l’initiative de Blair était « justifiée » pour ce qui allait devenir le crime du siècle. Les chaînes de télévision US fournissaient les mêmes justifications pour George W. Bush. Fox Newsinvita Henry Kissinger pour disserter sur les mensonges de Colin Powell. La même année, peu après l’invasion, j’ai filmé une interview à Washington de Charles Lewis, le célèbre journaliste d’investigation. Je lui ai demandé, « Qu’est-ce qui se serait passé si les médias les plus libres du monde avaient sérieusement remis en question ce qui s’est avéré être une propagande grossière ? » Il a répondu que si les journalistes avaient fait leur travail, « il y a de très fortes chances qui nous ne serions pas entrés en guerre contre Irak. » Ce fut une déclaration choquante, et confirmée par d’autres journalistes célèbres à qui j’ai posé la même question – Dan Rather de CBS, David Rose du Observer et des journalistes et producteurs de la BBC, qui souhaitaient rester anonymes. (...) La propagande est plus efficace lorsque notre consentement est fabriqué par l’élite éduquée – Oxford, Cambridge, Harvard, Columbia – qui fait carrière à la BBC, au Guardian, New York Times, Washington Post. Ces médias sont réputés pour être progressistes. Ils se présentent comme des gens éclairés, des tribuns progressistes de la morale ambiante. Ils sont anti-racistes, pro-féministes et pro-LGBT. Et ils adorent la guerre. En même temps qu’ils défendent le féminisme, ils soutiennent les guerres rapaces qui nient les droits d’innombrables femmes, dont le droit à la vie. (...) La destruction de la Libye fut un triomphe médiatique. (...) L’Ukraine est un autre triomphe médiatique. Des journaux libéraux respectables tels que le New York Times, le Washington Post et le Guardian, et les diffuseurs traditionnels tels que la BBC, NBC, CBS et CNN ont joué un rôle crucial dans le conditionnement de leurs téléspectateurs pour accepter une nouvelle et dangereuse guerre froide. Tous ont déformé les événements en Ukraine pour en faire un acte maléfique de la Russie, alors qu’en réalité, le coup d’Etat en Ukraine en 2014 fut le travail des États-Unis, aidés par l’Allemagne et de l’OTAN.
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