DOUBLE MICHEL PORTAL PAUL MEYER ORCHESTRE ROYAL DE CHAMBRE DE WALLONIE MENU › TRACKLIST › FRANÇAIS › ENGLISH › DEUTSCH CARL STAMITZ (1745-1801) CLARINET CONCERTO NO.4 IN B FLAT MAJOR 1 I. ALLEGRO 8’11 2 II. ANDANTE MODERATO 5’41 3 III. TEMPO DI MENUETTO 2’53 GEORG PHILIPP TELEMANN (1681-1767) CONCERTO IN D MINOR FOR 2 CHALUMEAUX, TWV 52:D1 4 I. LARGO 3’33 5 II. ALLEGRO 3’03 6 III. ADAGIO 2’12 7 IV. VIVACE 1’41 SONATA IN E MINOR, TWV 40:102 8 I. LARGO 3’10 9 II. ALLEGRO 2’14 10 III. AFFETTUOSO 2’46 11 IV. VIVACE 2’37 PYOTR ILYICH TCHAIKOVSKY (1840-1893) 12 HERBSTLIED FOR CLARINET & STRING QUARTET ARRANGED BY TORU TAKEMITSU 4’34 FELIX MENDELSSOHN (1809-1847) KONZERTSTÜCK NO.1 IN F MINOR, OP.113 13 I. ALLEGRO CON FUOCO 2’28 14 II. ANDANTE 3’20 15 III. PRESTO 2’28 KONZERTSTÜCK NO.2, OP.114 16 I. PRESTO 1’56 17 II. ANDANTE 2’34 18 III. ALLEGRETTO GRAZIOSO 3’14 CARL PHILIPP EMANUEL BACH (1714-1788) DUET FOR CLARINETS IN C MAJOR, H.636 19 I. ADAGIO E SOSTENUTO 3’39 20 II. ALLEGRO 2’51 TOTAL TIME: 65’16 MICHEL PORTAL CLARINET PAUL MEYER CLARINET & CONDUCTOR ORCHESTRE ROYAL DE CHAMBRE DE WALLONIE JEAN-FRANÇOIS CHAMBERLAN CONCERTMASTER PASCAL SCHMIDT, JEAN-FRÉDÉRIC MOLARD, SYLVIE BAGARA, RED GJECI, LAURENT HOUQUE VIOLIN I PASCAL CRISMER, ISABELLE SCOUBEAU, KATIA KATANOVA, SOPHIE AckERMAN VIOLIN II ANNE PINGEN, KELA CANKA, CLÉMENT HOLVOET VIOLA HANS VAN DAELE, EDITH BAUGNIES, CHARLOTTE DANHIER CELLO PHILIPPE CORMANN DOUBLE BASS SYLVAIN CREMERS, CLÉMENCE GANET OBOE BENJAMIN CHARTRE, CÉDRIC BERGER HORN MARIE-ANNE DACHY HARPSICHORD › MENU AIS NÇ DEUX AMIS, UNE PASSION FRA PaR FRÉDÉRIC LODÉON Mozart a aimé la clarinette et l’a amplement prouvé en composant son trio Les Quilles, son quintette avec cordes et son sublime Concerto en la majeur. Un grand interprète l’a inspiré : son ami et frère en maçonnerie, Anton Stadler. Carl Maria von Weber appréciait beaucoup le talent d’Heinrich Baermann, pour lequel il a écrit entre autres un concertino et deux concertos fameux. Brahms a retrouvé l’envie de composer à la fin de sa carrière par admiration pour le virtuose Richard Mühlfeld, membre de l’orchestre de la cour de Meiningen. Il a écrit pour lui un trio pour clarinette, violoncelle et piano, un quintette avec cordes et deux sonates pour clarinette et piano. L’histoire est riche de ces rencontres fertiles entre compositeurs et interprètes. Elle se poursuit aujourd’hui. Michel Portal est lié à l’interprétation d’œuvres de Kagel, Stockhausen, Berio, Boulez, Donatoni, Rihm et bien d’autres. Paul Meyer a suscité la création d’œuvres de Penderecki, Jarell, Chen, Berio, Canat de Chizy ou Escaich. Michel, le Basque, joue plusieurs sortes de clarinettes et de saxophones, ainsi que du bandonéon. Il connaît une foule d’instruments du monde entier. Son implication dans le domaine du jazz est légendaire, et il a composé de nombreuses musiques de film. Paul, l’Alsacien, mène une brillante carrière de chef d’orchestre en Europe, Asie, Amérique du Sud... En 2018, il a été nommé chef principal de l’Orchestre de chambre de Mannheim, la ville dont Mozart avait tant apprécié les clarinettistes ! Les deux artistes ont enregistré chacun de très nombreux disques, couronnés de prestigieuses récompenses. Une admiration et une affection réciproques les réunissent aujourd’hui. Le AIS NÇ programme met en valeur la complémentarité exceptionnelle de leurs talents dans le répertoire FRA baroque, classique et romantique. Carl Stamitz (1745-1801) est un des fils de Johann, originaire de Bohême, violoniste et compositeur qui a mené l’orchestre de la cour de Mannheim au plus haut niveau. Carl a donc de qui tenir. Après avoir étudié avec son père, il se perfectionne auprès de Cannabich, Holzbauer et Richter. Avec son frère Anton, il se rend à Strasbourg en 1770. À Paris, ils font leur première apparition au Concert Spirituel en 1772. C’est un beau succès. Les deux frères acquièrent une grande réputation dans la capitale. Carl y rencontre un remarquable clarinettiste d’origine bohémienne, Johann Joseph Beer. C’est pour lui qu’il composera des concertos et des ouvrages de musique de chambre qui comptent parmi les plus importants du répertoire de cet instrument au 18e siècle. Le Concerto pour deux clarinettes en si bémol majeur a certainement été créé à Paris par Beer et Stamitz. Celui-ci n’était pas clarinettiste, mais il avait aussi écrit une partie qu’il pouvait jouer au violon. L’allegro initial est joyeux et contrasté. Les deux solistes se rejoignent pour des duos savoureux et échangent des traits pleins de vivacité. L’Andante moderato se déroule dans une charmante atmosphère de sérénade proche du style de Mozart. Le finale est un Tempo di Minuetto rapide, léger, dansant. Georg Philipp Telemann (1681-1767) a connu une renommée exceptionnelle en son temps. Il fut, au cours de sa très longue carrière (66 ans !), plus estimé que ses grands collègues et amis Bach et Haendel. Pétri de dons, en partie autodidacte, il a déployé une activité stupéfiante dans le domaine de la composition, mais aussi de l’édition, de l’organisation musicale et des relations publiques. On lui attribue environ 6000 œuvres. Il a publié trois autobiographies, des essais sur la musique, et il prenait même le temps de cultiver son jardin pour lequel Haendel lui envoyait des bulbes de tulipes et de jacinthes. En 1718, il note : « Parce qu’il est toujours agréable de faire quelque chose de nouveau, je me suis mis à écrire aussi des concertos. Cela dit, je dois avouer qu’ils n’ont pas coulé de source, bien que j’en aie déjà écrit une quantité non négligeable »... On en a conservé une centaine ! Celui que nous proposent Paul Meyer et Michel Portal a été conçu pour deux chalumeaux. Le chalumeau est considéré comme AIS NÇ l’ancêtre de la clarinette, et bien que plus rudimentaire, il permettait d’exprimer de poignantes FRA émotions. La sonate qui suit fait partie d’un recueil publié à Hambourg en 1727. Ces « sonates sans basse » étaient destinées à deux flûtes traversières, ou deux violons ou deux flûtes à bec, de manière à satisfaire de nombreux amateurs friands de partitions nouvelles. Il est certain que Telemann aurait apprécié au plus haut point la présente interprétation sur un instrument qui n’était pas encore répandu à cette époque. Le concerto et la sonate suivent la même découpe proche de la sonate d’église : lent, vif, lent, vif. La transcription du Chant d’automne, Octobre des Saisons de Tchaïkovski (1840-1893) est due au compositeur japonais Takemitsu (1930-1996), qui a toujours puisé son inspiration à la fois dans les cultures orientales et occidentales. C’est Paul Meyer qui interprète ce chant d’une délicieuse nostalgie. Les Morceaux de concert (Konzertstücke) de Mendelssohn (1809-1847) ont été écrits pour le clarinettiste favori de Weber, Heinrich Baermann, que Mendelssohn aimait et admirait lui aussi. Ils ont passé ensemble de merveilleux moments que le compositeur décrivait comme les plus drôles de sa vie. Devant partir en tournée avec son fils Carl, qui jouait du cor de basset (cousin de la clarinette), Baermann demanda à Mendelssohn un premier morceau qui eut tant te succès que les deux virtuoses eurent la joie d’en recevoir un second ! Ces œuvres comportent trois mouvements, selon la forme traditionnelle des concertos : vif, lent, vif. Enfin, le Duo de Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788), composé à Hambourg en 1770, n’aurait pas été conçu pour des interprètes humains, mais pour une horloge musicale, ce qui n’empêche pas que la sensibilité y garde toute sa place. Merci à Michel Portal, à Paul Meyer et aux artistes qui les accompagnent pour ces passionnants moments musicaux. AIS NÇ MICHEL PORTAL CLARINETTE FRA Michel Portal est un musicien aux multiples facettes : clarinettiste classique, il obtient les premiers prix de clarinette du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1959, du Concours International de Genève et du Jubilé Suisse en 1963, de Budapest en 1965 et le Grand Prix National de la Musique en 1983. Michel Portal est un soliste et chambriste hautement inspiré, alliant à une lecture limpide et rigoureuse des œuvres qu’il interprète une expressivité hors norme, le plaçant sans conteste à l’écart des chemins habituels. Il joue régulièrement avec Georges Pludermacher, Maria João Pirès, Bruno Canino, Michel Dalberto, Marie-Josèphe Jude, Jérôme Ducros, Gidon Kremer, Laurent Korcia, Paul Meyer, Youri Bashmet, Gérard Caussé, les Quatuors Sine Nomine, Ysaÿe, Ebène, Melos... Il se passionne également pour la musique contemporaine, qu’il s’attache à défendre depuis le tout début de sa carrière. Il a travaillé avec Kagel, Stockhausen, Berio, Boulez et Globokar et participé à de multiples concerts avec l’Ensemble Musique Vivante de Diego Masson. Improvisateur recherché, il s’est produit régulièrement avec la danseuse américaine Carolyn Carlson (Théâtre de la Ville à Paris, Helsinki en 1992, Hambourg en 1993, Lausanne en 1996). Michel Portal poursuit dans le domaine de l’avant-garde des recherches axées sur les problèmes de la création commune. Passionné par le jazz, il s’entoure des meilleurs musiciens européens : Texier, Humair, Solal, Jenny-Clark… et crée le Portal Unit. Refusant depuis toujours que la musique se fige, il laisse courir son imagination et sa fantaisie dans l’improvisation, où il abandonne parfois la clarinette pour le bandonéon ou le saxophone. Ses partenaires américains sont Jacky Terrasson, Mino Cinelu, Charlie Haden... Michel Portal compose avec succès des musiques de film. Il a obtenu trois Césars pour Le Retour de Martin Guerre, Les Cavaliers de l’Orage et Champ d’Honneur.
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