Camp de concentration de Dachau Le camp de Dachau est le premier camp de concentration mis en place par le régime nazi. Il est créé sur le site d'une ancienne fabrique Camp de Dachau 1 de munitions à 17 km au nord-ouest de Munich . Son ouverture est annoncée par Heinrich Himmler le 20 mars 1933 et des prisonniers y sont amenés dès le lendemain. Le camp reste en service jusqu'à l'arrivée des soldats américains, en avril 1945. Sommaire Contexte Prisonniers chrétiens Libération Camp principal Vue aérienne du camp de Dachau (pour la Camps annexes légende cliquer sur l'image). Principaux Außenkommandos Meurtres des gardes du camp Présentation Le baraquement X de Dachau Type Camp de concentration Un crématorium Possibilité d'une chambre à gaz Gestion Date de Liste du personnel 20 mars 1933 Commandants création Autre personnel Date de Avril 1945 Médecins civils et SS fermeture Prisonniers célèbres Victimes Clergé Morts 31 951 Écrivains Hommes politiques Géographie Juifs Pays Allemagne Noblesse Résistants Région Bavière Scientifiques Coordonnées 48° 16′ 13″ nord, 11° 28′ 05″ est Après la Libération Jugement Géolocalisation sur la carte : Allemagne Le site de mémoire Vol du portail Galerie Livres sur Dachau Notes et références Liens externes Contexte C'est le premier camp de concentration important construit en Allemagne, et l'un des rares construits avant la mort du président von Hindenburg en 1934. Il est tout d'abord le lieu d'internement des opposants politiques,essentiellement communistes , puis par la suite des Juifs de Bavière, des prisonniers de guerre soviétiques et des 2 femmes ainsi que des homosexuels et Tsiganes. Chacun y connaît la souffrance, la faim et y côtoie la mort. Dachau compte plus de 100 kommandos qui, avec le camp central, regroupent 75 000 détenus. Son existence est connue en dehors des frontières dès 1933 (le magazine VU lui consacre son numéro du 3 mai 1933, de même qu'au camp d'Orianenburg). Les plans sont dus au commandant Theodor Eicke qui devient inspecteur en chef de l'ensemble des camps. De l'extérieur, le camp semble être un banal poste militaire entouré d'un haut mur de briques. Des tours de garde bordent l'ensemble. Le portail d'entrée (cf. image ci-dessous) porte l'inscription Arbeit Macht Frei (le travail rend libre). Dans le camp se trouvent en garnison un corps de SS ainsi que des agents de la Gestapo. Les prisonniers sont entassés dans 34 baraques, chacune devant en principe contenir 208 prisonniers ; au moment de l'arrivée des soldats américains, certains baraquements contenaient cependant 1 600 détenus dont la plupart dans un état squelettique. Le camp reçoit plus de 200 000 prisonniers venus de plus de 30 pays. Ceux-ci sont confrontés à des conditions de vie extrêmement dures : travaux forcés, froid, chaleur, sévices, manque de nourriture, manque d'hygiène, maladies (typhus), vols entre détenus etc. La porte principale du camp (en 1947). En juin 1944, un premier convoi de plusieurs centaines de Français arrive à Dachau. Le 2 juillet 1944, un convoi part de Compiègne avec plus de 2 000 note 1, 3 détenus : plusieurs centaines sont morts à son arrivée, le 5 juillet . Selon les enregistrements répertoriés, plus de 30 000 personnes périssent dans le camp même. À l'automne 1944, une épidémie de typhus se déclare, entraînant 4 environ 15 000 décès . Les malades et les inaptes au travail sont transférés au château de Hartheim, où des milliers sont assassinés au gaz. À l'intérieur du camp se trouve une station expérimentale dirigée par le docteur Sigmund Rascher où des médicaments sont expérimentés sur les prisonniers, notamment pour tester leur résistance à la maladie. De nombreux prisonniers [Combien ?] sont Les premiers gardiens SS de Dachau en 1933. transférés vers d'autres camps afin d'éviter la trop forte densité, génératrice de l'extension de l'épidémie. Les prisonniers dorment dans des lits superposés et se disputent les lits supérieurs, afin de ne pas recevoir les excréments qui suintent vers le bas. Ceux qui tentent de s'échapper et qui sont repris subissent un traitement spécial de punition dans un cantonnement tenu par les SS et la Gestapo avec pratique de la torture. Ces traitements aboutissent souvent à la mort. Lors de l'épidémie de typhus, de nombreux corps sont jetés dans les fosses communes. Les nazis pénètrent peu dans les lieux et l'état-major reste cantonné à la Kommandantur. La discipline est assurée par des Kapos, eux-mêmes détenus et choisis par les nazis pour leur absence d'empathie envers les prisonniers. Prisonniers chrétiens Courant 1940, les évêques allemands et l'Église catholique obtiennent des autorités du Reich que les membres du clergé en détention soient regroupés à Dachau, ce qui est entériné en décembre 1940. Les prêtres sont alors placés dans le bloc 26 en bordure du camp, séparés des autres détenus. L'autorisation de construire une chapelle dans le camp est accordée. Près de 900 prêtres arrivent 5 au camp en décembre 1940, répartis dans deux blocs supplémentaires . L'accès à la chapelle est dès le départ réservé aux membres du clergé. Les conditions de Heinrich Himmler en visite au camp vie des prêtres s'améliorent rapidement. Ils disposent de lits individuels et de de Dachau (1936). rations supplémentaires, et à partir du 15 mars 1941 ils sont exemptés de 5 travail . Cette différence de traitement crée des tensions avec les autres détenus 6 qui persistent bien après la libération . En octobre 1941, certains privilèges des religieux sont supprimés, ou réservés aux prêtres allemands qui sont seuls autorisés à dire la messe. Le bloc 26 est réservé aux religieux allemands. Les conditions sont par la suite variables, par exemple avec des périodes où toute célébration religieuse est interdite. À partir 7 de la fin 1942, les prêtres peuvent recevoir des colis de nourriture . En mars 1943, les prêtres étrangers, notamment polonais, sont à nouveau autorisés à 5 Les prisonniers à leur repas, en officier . Quelques religieux disposent toutefois d'un régime dérogatoire, avec 1933. pour principal avantage une cellule individuelle, mais aussi la possibilité de lire et écrire, et l'absence de violence physique, comme en témoigne J. Neuhäusler, 8 évêque auxiliaire de Munich . Dachau est le camp central où sont envoyés les prisonniers chrétiens, essentiellement des catholiques bavarois et polonais, mais aussi des protestants, essentiellement en raison de leur résistance spirituelle ou active. Dans ce "Bloc des prêtres" se trouvent 2 720 prêtres (dont 2 579 catholiques). La majorité est 9 polonaise (1 780) ; 1 034 sont morts au camp . Selon les archives de l'Église catholique romaine, plus de 3 000 de ceux-ci périssent dans le camp, surtout pendant l'année 1942 qui est la plus dure, dont Camp de Dachau. Albert Eise et le bienheureux Gerhard Hirschfelder. Parmi ceux-ci, Karl Leisner, ordonné prêtre, clandestinement, derrière les barbelés par l'évêque de Clermont Mgr Gabriel Piguet, et béatifié par Jean-Paul II en 1996. Le théologien protestant Martin Niemöller et l'écrivain franciscain Eloi Leclerc sont également internés à Dachau. Josef Kentenich, fondateur du Mouvement de Schönstatt, est interné de 1942 à 1945. Il y fonde deux nouvelles branches de ce mouvement. Himmler avait demandé d’y regrouper les prêtres dispersés jusque-là dans différents camps, afin de diminuer leur influence “nuisible” sur les autres 10 prisonniers . Il y a donc des baraques pour les prêtres, les méconnus Priesterblock 26, 28 et 30, où ont été rassemblés de nombreux prêtres et L'entrée principale de Dachau en religieux de toutes nationalités, surtout allemands et polonais. D'abord mélangés, 1945 les Allemands sont regroupés exclusivement dans le Block 26 et sont les seuls autorisés à accéder à la chapelle. À la suite d'un ordre de Berlin, le commandant du camp doit tolérer un coin chapelle dans la première des quatre sections du baraquement no 26, où est célébrée quotidiennement la messe, à partir du 22 janvier 1941. Seul l’aumônier polonais Pawel Prabucki (pl) (auparavant aumônier du camp de Sachsenhausen) est autorisé à célébrer. Après sa mort en 1942, son successeur enfreint le règlement et laisse célébrer par d'autres prêtres. En septembre 1944 s'ouvre un camp réservé aux femmes. Certaines viennent d'Auschwitz et de Birkenau. Libération Camp principal Dès janvier 1945, les prisonniers s'organisent en créant le Comité international clandestin qui rassemble un représentant de chacune des 16 nationalités présentes dans le camp. Ce comité désigne pour président Patrick O'Leary, un officier de la Royal Navy (en réalité Albert Guérisse, un officier médecin de 11 l'armée belge ) qui a dirigé une filière d'évasion en France occupée ayant permis le rapatriement de plus de 600 aviateurs anglais et américains. Il a pour Mémorial à tous ceux morts en vice-présidents le général soviétique Michailovitch et le belge Arthur Haulot. tentant de s'enfuir du camp (Sto za jednog). Une sculpture semblable est Lorsque les Américains approchent du camp, l'État-major allemand donne exposée au Mémorial de Yad l'ordre par représailles de tuer tous les prisonniers. Mais le politicien communiste Vashem à Jérusalem. Oskar Müller (en), alors membre du comité de résistance du camp, décide de libérer en cachette au nom de la Croix-Rouge internationale quelques prisonniers afin d'avertir les soldats américains de l'endroit exact du camp et de l'urgence qu'il y a à intervenir. Le 29 avril 1945, la 45e division d'infanterie de la septième Armée américaine libère le camp. Elle en confie la direction à Pat O'Leary et à son Comité pour l'organisation interne du camp, tant pour assurer la discipline interne que pour garantir un ravitaillement équitable.
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