Mali Bamako S/C Usaid Bp 34 M Mali Rapport Mensuel Sur

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FAMINE EARLY WARNING SYSTEM NETWORK RESEAU DE SYSTEME D’ALERTE PRECOCE CONTRE LA FAMINE MALI BAMAKO S/C USAID BP 34 MALI MALI RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE 18 Décembre 2002 RESUME L’évaluation quantitative des récoltes faite par la mission conjointe CILSS/FAO et la Composante Nationale des Services Techniques en octobre 2002, donne une production céréalière prévisionnelle de 2 527 001 tonnes contre 2 582 842 tonnes l’année dernière soit une baisse de 2,2%. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années (1997/2001), elle enregistre une légère hausse de 1,7%. Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a procédé à la correction des données issues de l’enquête agricole en prenant en compte les effets d’assèchement ou de flétrissement de certaines cultures survenus après le 20 septembre, l’effet néfaste des dernières pluies et de certains ennemis des cultures. Cette correction donne une production céréalière 2002/03 de 2 288 336 tonnes contre 2 582 842 tonnes l’année dernière, soit une baisse de 11,4%. Comparativement à la production moyenne des cinq dernières années, elle enregistre également une baisse de 7,9%. Selon l’évaluation CILSS/FAO, avec une production céréalière moyenne de près de 2.5 millions de tonnes, les perspectives alimentaires se caractérisent par des pénuries localisées et plus aiguës courant 2003. En tenant compte des disponibilités prévisionnelles de céréales de 2 millions de tonnes, des besoins évalués à 2.2 millions de tonnes et du programme d’importations/exportations qui prévoit une entrée de 229 400 tonnes de céréales, le bilan céréalier net dégage un déficit de 24 700 tonnes de céréales. Le Système d’Alerte Précoce (SAP), lors de sa réunion extraordinaire de pronostic provisoire sur la situation alimentaire 2002/03, a identifié à travers les 349 communes qu’il surveille en permanence, 350 000 personnes durement frappées par une insécurité alimentaire conjoncturelle dans les régions de Kayes et Koulikoro. Le SAP recommande pour ces populations, la distribution alimentaire gratuite immédiate de 9 513 tonnes de céréales. Des investigations sont encore nécessaires pour mieux préciser le risque alimentaire de certaines populations déjà identifiées à risque dans d’autres régions couvertes par le SAP, notamment celles de Mopti et Tombouctou. Les conséquences de la crise sociopolitique ivoirienne sont très importantes et multiples sur la sécurité alimentaire notamment les perturbations sinon l’arrêt du commerce de bétail, de poisson, de céréales et l’exode rural des jeunes maliens. Un Projet de l’USAID géré par Chemonics International Inc. USAID/FEWS NET B.P.34 Bamako, Mali Tel: (223) 229-94-60 Fax: (223) 229-94-60 [email protected] 2 I. PERSPECTIVES ALIMENTAIRES 2002/03 L’évaluation quantitative des récoltes faite par la mission conjointe CILSS/FAO et la Composante Nationale des Services Techniques en octobre 2002, donne une production céréalière de 2 527 001 tonnes contre 2 582 842 tonnes l’année dernière. Cette production céréalière est en baisse de 2,2% par rapport à celle de l’année dernière et légèrement en hausse de 1,7% par rapport à la moyenne (1997/2001) des cinq dernières années. Selon le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, les données issues de l’enquête agricole ont été toutefois corrigées des événements survenus après le 20 septembre tels l’assèchement ou le flétrissement de certaines cultures, l’effet néfaste des dernières pluies et de certains ennemis des cultures. Cette correction donne une production céréalière 2002/03 de 2 288 336 tonnes contre 2 582 842 tonnes l’année dernière, soit une baisse de 11,4%. Comparativement à la production moyenne des cinq dernières années, elle enregistre également une baisse de 7,9%. Selon l’évaluation CILSS/FAO, avec une production céréalière moyenne de près de 2.5 millions de tonnes, les perspectives alimentaires se caractérisent par des pénuries localisées et plus aiguës courant 2003. En effet, les disponibilités prévisionnelles de céréales avant importation s’élèvent à 2 millions de tonnes. Pour une norme de consommation officielle de 203,81 kg/habitant/an, les besoins sont évalués à 2.2 millions de tonnes. Les normes de consommation sont calculées à partir des moyennes des consommations apparentes des cinq dernières années soit 48,03 kg/habitant/an pour le riz, 5,26 kg/habitant/an pour le blé et 150,52 kg/habitant/an pour les céréales sèches. Sur cette base le bilan céréalier prévisionnel brut (avant importation et exportation) dégage un déficit brut de 254 100 tonnes. Le programme d’importation et d’exportation prévoit une entrée de 229 400 tonnes de blé et de riz, une sortie de 40 000 tonnes de riz et 10 000 tonnes de céréales sèches. Ceci donne une entrée nette prévisionnelle de 229 400 tonnes de céréales. En tenant compte des exportations et des importations, le bilan céréalier net dégage un déficit net de 24 700 tonnes de céréales (Tableau 1). Un Projet de l’USAID géré par Chemonics International Inc. USAID/FEWS NET BP 34 Bamako, Mali Tel: (223) 229-94-60 Fax: (223) 229-94-60 [email protected] 3 Tableau 1. Bilan céréalier prévisionnel 2002/03 POSTES TOTAL Population au 30/04/2003 10 938 000 I. DISPONIBILITE 2 000 200 Production Production brute 2 527 000 Production disponible 1 961 100 Stocks initiaux 39 100 Paysans 0 Autres 39 100 II. BESOINS 2 254 300 Norme de consommation (kg/habitant/an) 204 Consommation humaine totale 2 229 300 Stocks finaux 25 000 Paysans 0 Autres 25 000 III. EXCEDENT (+) DEFICIT (-) BRUT - 254 100 IV. SOLDE IMPORT/EXPORT 229 400 Importations commerciales prévus 261 000 Aides prévues 18 400 Exportations prévues 50 000 V. EXCEDENT/DEFICIT NET - 24 700 VI. DISPONIBLE APPARENT/HABITANT (KG) 179,3 Source: CILSS/FAO, Octobre 2002. Le disponible apparent par habitant de 179,3 Kg connaît une baisse de 3% par rapport à 2001/02 (185 kg) et 6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années (191,8 kg). Il est même inférieur à la norme de consommation officielle de 204 Kg/habitant/an. En perspective, la situation alimentaire courant 2003 s’annonce localement difficile. Le Système d’Alerte Précoce (SAP), lors de sa réunion extraordinaire de pronostic provisoire sur la situation alimentaire 2002/03 tenue en octobre 2002, a identifié à travers les 349 communes qu’il surveille en permanence, 350 000 personnes durement frappées par une insécurité alimentaire conjoncturelle dans les régions de Kayes et Koulikoro. Ce ciblage repose sur tout ce qui a prévalu durant la saison agricole, et singulièrement du fait que les prix de manière générale sont à un niveau très élevé en cette période de récoltes, tant dans les zones de production que dans celles de consommation. Un Projet de l’USAID géré par Chemonics International Inc. USAID/FEWS NET BP 34 Bamako, Mali Tel: (223) 229-94-60 Fax: (223) 229-94-60 [email protected] 4 Dans les autres régions couvertes par le SAP, notamment celles de Mopti et Tombouctou, des populations à risques sont déjà identifiées dans certaines communes, mais des investigations sont encore nécessaires pour mieux préciser leur risque alimentaire et cela en raison : • de l’extrême interdépendance des systèmes de productions des zones inondables et des communes exondées et, • de l’incertitude quand aux perspectives de récoltes de riz dans les exploitations où la maîtrise de l’eau n’est pas totale. En plus des déficits locaux de productions céréalières et des tensions prévisibles au niveau des marchés céréaliers, d’autres facteurs détermineront les perspectives alimentaires. On peut citer entre autres : • les effets de la crise politique en Côte d’Ivoire. Cette crise pourrait davantage perturber l’approvisionnement du Mali non seulement en maïs mais également en tubercules et bananes occupant une place de choix dans l’alimentation des populations, • la baisse du revenu du coton qui a connu des réductions d’emblavures cette campagne, • la baisse du revenu de l’exportation de bétail du Mali en Côte d’ivoire en raison des perturbations déjà enregistrées. Les prochaines évaluations définitives de la situation alimentaire des populations aboutiront à la formulation de recommandations d’actions appropriées en direction des populations vulnérables qui seront ciblées. II. CONSEQUENCES DE LA CRISE SOCIOPOLITIQUE DE LA COTE D’IVOIRE Au plan de la sécurité alimentaire, les conséquences de la crise sociopolitique ivoirienne sont très importantes et multiples selon le SAP. • Sur le commerce de bétail et de poisson En effet, pour l’instant, la Côte d’Ivoire est le principal débouché pour le bétail malien principalement celui des régions de Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou. Les évènements en Côte d’Ivoire sont de nature à perturber ce flux d’échange voire même le stopper. Ce faisant, il faut s’attendre à une diminution de la demande de bétail ce qui conduirait à terme à une baisse des prix des animaux. Cette baisse des prix des animaux, si elle advenait, réduirait le pouvoir d’achat des acteurs de la filière pour leur accès aux denrées alimentaires. A l’instar du bétail, les perturbations ou l’arrêt des exportations de poisson singulièrement de la région de Mopti en direction de la Côte d’Ivoire pourrait réduire le Un Projet de l’USAID géré par Chemonics International Inc. USAID/FEWS NET BP 34 Bamako, Mali Tel: (223) 229-94-60 Fax: (223) 229-94-60 [email protected] 5 prix du poisson et du coup affaiblir la capacité financière des acteurs de la filière à accéder aux denrées de premières nécessités. • Sur le commerce de céréales Dans le domaine de la sécurité alimentaire, en année de paix, d’importants échanges commerciaux de céréales sont effectués par les opérateurs économiques maliens et ivoiriens.

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