Baptistère De Pise — Wikipédia

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Baptistère de Pise Le baptistère Saint-Jean de Pise (Battistero di San Giovanni) s’élève face à la façade ouest de la cathédrale de 1 Baptistère de Pise Pise, sur la piazza del Duomo , proche du Camposanto et du campanile. Sa base est de style roman d’influences pisane et lombarde puis gothique à partir du second étage. C’est un exemple du passage du style roman au style gothique. 2 Il présente une acoustique exceptionnelle . Sommaire 1 Histoire 2 Aménagement intérieur 2.1 Fonts baptismaux 2.2 Autel 2.3 Chaire 3 Notes et références 4 Voir aussi 4.1 Articles connexes 4.2 Liens externes Histoire Le baptistère Le but de la construction de cet édifice fut de remplacer un Présentation ancien baptistère octogonal, dont les fondations furent mises à nu au cours de travaux d’excavation au Camposanto, au Nom local Battistero di San Giovanni 3 début de 1960 . Culte Catholique Type Baptistère Retracer l’historique de la construction du baptistère, qui se Début de la e 1152 déroula sur plus d’un siècle à partir du XII siècle, n’est pas construction aisé du fait du manque de source. Ainsi, certaines périodes Fin des Fin du XIV non renseignées à ce jour ont pu être considérées par la travaux critique comme des arrêts de travaux alors qu’elles Style roman - gothique pourraient n’être que des phases de moindre activité pour dominant lesquelles nous manquons d’information. Géographie La date de début des travaux - août 1152 - et le nom de Pays Italie l’architecte qui en fut chargé - Diotisalvi (ou Deotisalvi) - Région Toscane sont attestés par une inscription en deux parties, placée sur Ville Pise les colonnes internes, à gauche et à droite de la porte Coordonnées 43° 43 24 Nord, 10° 23 38 Est principale de l’édifice : « Cette église fut établie au mois ʹ ʺ ʹ ʺ 4 (http://tools.wmflabs.org/geohack/ d’août 1153 » ; « Diotisalvi est l’architecte de cet geohack.php?language=fr&pagen 5 ouvrage » . Les caractères fondamentaux de l’édifice actuel ame=Baptist%C3%A8re_de_Pise résultent en grande part du projet que Diotisalvi envisageait &params=43.723333_N_10.3938 89_E_type:landmark) probablement de réaliser dans son ensemble, mais il ne put en terminer l’exécution. On n’a aucune certitude sur la date Géolocalisation sur la carte : Toscane à laquelle Diotisalvi interrompit ses prestations ni quelles en furent les raisons ; il est possible que ce fut au cours de la décennie de 1180, au moment où les moyens financiers furent concentrés sur la réalisation du campanile. Quoi qu’il en soit, sur la base des informations transmises par 6 Maragone , qui était son contemporain, on doit pouvoir attribuer à Diotisalvi les fondations constituées de deux anneaux concentriques, les colonnes monolithiques et les 7, 8 piliers implantés sur l’anneau intérieur . Comme les chapiteaux qui surmontent les colonnes correspondent au e style de la production sculpturale du début du XIII siècle, lié à l’activité des maîtres lombards reconnus sous le nom collectif de Guidi, on présume que l’intervention de Diotisalvi s’arrête à la zone immédiatement en-dessous de ceux-ci. À l’extérieur, il résulte probablement de son intervention, les élégantes arcades aveugles qui couronnent le parement formant le premier ordre du bâtiment et qui s’achève par une corniche sur laquelle se trouve la galerie. (Voir situation sur carte : Italie) Implantation générale au Arcatures aveugles sol. extérieures. Il s’agit là d’éléments que l’on peut considérer comme étant une interprétation de la façade de la cathédrale, dont au moins le premier ordre des loggias, dans les années 1150, devait être achevé. La décoration extérieure de l’arcature à claire-voie reprend en fait le schéma Buscheto-Rainaldo de la façade de la cathédrale ; de là vient l’hypothèse que le projet de Diotisalvi devait prévoir plusieurs niveaux d’arcatures 3 selon le même schéma que celui réalisé pour le campanile commencé en 1173 . Le plan circulaire, interrompu par quatre portes en correspondance avec les points cardinaux et l’anneau central composé à l’ordre inférieur de quatre piliers alternés avec quatre fois deux colonnes, est une disposition qui s’inspire de divers modèles de l’époque paléochrétienne comme la basilique Saint-Vital à Ravenne ou l’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Plan du Saint-Sépulcre de Plan de coupe du Saint- Jérusalem. Sépulcre de Jérusalem. Cette dernière rappelle en particulier la curieuse couverture tronc-pyramidale de la partie centrale du baptistère, qui laisse supposer que le projet de Diotisalvi prévoyait ce type de couverture ; d’autant plus qu’on lui attribue aussi la réalisation d’une église pisane également dédicacée au Saint-Sépulcre, dont le type de couverture est tout à fait identique. Plan du Saint-Sépulcre de Coupole du Saint- Vue ext. église du Saint- Pise. Sépulcre de Pise. Sépulcre de Pise. Afin de bien comprendre de quoi il s’agit, il convient de noter que le baptistère a la particularité de posséder deux couvertures : une première tronc-pyramidale à base dodécagonale qui n’est visible que de l’intérieur et une seconde semi-sphérique, qui coiffe la première. La maquette du baptistère (photo ci-après) réalisée en tilleul par Giancarlo Geri en 1990 et qui se trouve au museo dell’Opera del Duomo de Pise, met en évidence la conformation originale de cette double couverture. Seule la couverture intérieure correspond certainement au projet de Diotisalvi. Maquette du baptistère de Pise. Passée cette première phase, les travaux subirent un notable ralentissement. Il est toutefois probable que fin e e 9 du XII ou début du XIII siècle fut mise en place une couverture provisoire ; plusieurs sources mentionnent 10, 11 en effet la tenue de cérémonies officielles dans le baptistère . Les analyses stylistiques rendent compte, même si elles ne sont pas appuyées par des documents, de signes e tangibles d’une reprise des travaux au début du XIII siècle. À l’extérieur il est en effet possible d’identifier la présence d’artistes de culture byzantine au niveau des portails nord et est de la construction. Décoration d’une porte du baptistère. Toute la décoration de ces zones, d’une très belle qualité artistique, révèle une unité de style qui trouve sa référence dans la production artistique de Byzance et, à Pise, rappelle les décorations du portail de l’église de San Michele degli Scalzi, datées de 1204. De même à l’intérieur, la construction dut reprendre au cours e de la première décennie du XIII siècle comme cela semble indiqué par la datation des styles ; les chapiteaux des piliers et des colonnes ainsi que les consoles sur le mur périphérique sur lesquelles reposent les voûtes d’arêtes du collatéral annulaire sont imputés à cette époque et attribuables à l’intervention de corporations lombardo-lucquoise. Les consoles en particulier présentent une affinité marquée avec la production de Guidetto et avec les décorations du frontispice de la cathédrale de San Martino à Lucques, signées du sculpteur en 1204, mais également avec le travail des Bigarelli. L’attribution des chapiteaux des colonnes et des piliers du déambulatoire est par contre plus incertaine, ils sont de forme et de qualité plus hétérogènes et font supposer une participation plus large d’intervenants. En dehors de la décoration des chapiteaux et des consoles, l’intervention des guidi n’est pas décelable, peut-être ont-ils participé à l’aménagement intérieur de 3 l’édifice dont un minimum devait être nécessaire aux cérémonies officielles tenues en ce lieu . e Après ce petit soubresaut du début du XIII siècle, il faut attendre le milieu du siècle pour noter une nouvelle 12 impulsion à la construction de l’édifice. On la doit essentiellement à l’archevêque Federico Visconti (it) , principal protagoniste de la révocation de l’excommunication papale infligée à la ville de 1241 à 1256 à la suite de la prise de position gibeline des Pisans. C’est probablement à ce prélat que l’on doit le fastueux pavement en marbre polychrome géométrique, de style cosmatesque, un style d’inspiration romaine tardive et byzantine typique de l’Italie dans la période de l’art roman ; mais surtout, il confia en 1256 à Nicola Pisano la réalisation de la chaire du baptistère et la reprise des travaux de l’édifice. Pavement intérieur du baptistère. 3 Avec Nicola, le principe même de la décoration fut profondément bouleversé . Son intervention, lisible dans le style de la décoration, est probablement liée à une inscription gravée sur le mur périphérique de la galerie 13 intérieure, à droite de la porte côté sud : En l’année 1278 fut édifié de nouveau . Il est plausible en effet, que cette inscription fasse référence à la phase de construction de Nicola, même si l’attribution des travaux de l’artiste à l’intérieur du bâtiment reste aujourd’hui encore incertaine et qu’aucun document ne vient la 14 corroborer . Quoi qu’il en soit, l’étude détaillée du bâtiment met au jour au niveau de la galerie, des naissances de voûtes d’arêtes commencées puis abandonnées en faveur d’une voûte en berceau coupée de place en place par des arcs doubleaux dont certains prennent appui sur d’anciennes fenêtres que l’on a été amené à reboucher. Arc doubleau tombant sur une fenêtre rebouchée. Ceci témoigne semble-t-il d’une volonté de radicale modification des plans de Diotisalvi, dans le but de 15 surélever la galerie et par là, de donner un nouvel élan à l’ensemble . La contribution de Nicola à la décoration extérieure est par contre bien plus identifiable. Il réalisa sur la galerie extérieure déjà implantée par Diotisalvi, une arcature à claire-voie de 60 arcades sur colonnettes, surmontées de gables et de pinacles, eux-mêmes décorés de bustes.

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