NOUVELLE-AQUITAINE BILAN DEUX-SÈVRES SCIENTIFIQUE Travaux et recherches archéologiques de terrain 2018 N°Nat. N° P. 206750 AIRVAULT 3 rue de la porte Caillon, Vieux Relais Barbier Emmanuel INRAP OPD 2 206735 AIRVAULT Rues de la Fuye et Fribault Barbier Emmanuel INRAP OPD 3 206758 BOISMÉ Rues Lescure et Neuve Barbier Emmanuel INRAP OPD 4 206925 BOISMÉ Rues Lescure et Neuve Pinaud François EP FP 5 206924 BRIOUX-SUR-BOUTONNE Les Quatre-Vingt Sillons Pellissier Julien INRAP OPD 15 Bakkal-Lagarde Marie- 206756 CHAURAY Impasse du Bois de l’Houmeau INRAP OPD 11 Claude Bakkal-Lagarde Marie- 206787 ECHIRÉ Place centre bourg, rue des Ouches INRAP OPD 9 Claude 206887 FAYE-SUR-ARDIN Route de Niort Barbier Emmanuel INRAP OPD 7 Bakkal-Lagarde Marie- 206900 MAGNÉ Plaine de Tartifume INRAP OPD 13 Claude 206830 MAULÉON Le Breuil, Le Chemin Vert Vacher Stéphane INRAP OPD 1 206798 MELLE Avenue de Limoges Moutarde Bénédicte INRAP OPD 14 206733 NIORT Port-Boinot Bolle Annie INRAP OPD 12 206898 LA PEYRATTE Église Notre-Dame Guillin Sylvain INRAP OPD 6 206744 SAINT-GELAIS Rue du Prieuré, les Grands Bois Connet Nelly INRAP FP 10 206860 SAINT-MAIXENT-L’ÉCOLE 31 rue Jean Jaurès Brunie David INRAP OPD 8 372 373 maçonnée complète l’ensemble qui ne relève peut-être pas de la même propriété (fig. 2). Un jardin semble avoir perduré au cœur de l’îlot. NOUVELLE-AQUITAINE BILAN Sa partie nord, située à l’amorce du vallon, connaît toutefois quelques aménagements d’agréments DEUX-SÈVRES SCIENTIFIQUE (caniveaux, cours galetées) situés à l’arrière des bâtiments installés contre la rue. Ces vestiges témoignent d’un ensemble bâti inédit Travaux et recherches archéologiques de terrain 2018 abandonné à partir du XVIIe s. L’occupation ne paraît pas très dense, la construction des bâtiments étant assurée suite au remblaiement de l’espace réalisé à partir du XIVe s. Quelques indices d’une occupation plus précoce ont été observés sur la partie nord de l’îlot (XIe-XIIIe s.), mais celle-ci demeure très résiduelle. Le AIRVAULT, rue de la Porte de caillon, fig.2., cœur de l’îlot, délimité par deux voiries menant vers latrine découverte au sein de la cour du logis (cliché : E. Barbier) l’abbatiale, semble donc peu occupé avant le bas Moyen Âge. sud (fond de vallon) où est apparu un vaste ensemble Barbier Emmanuel bâti (fig. 1). Ce dernier se compose d’au moins un bâtiment doté d’une cheminée et agrémenté d’un sol en tomettes. Il est complété, en arrière-cour, d’un Barbier et al., 2018 autre bâtiment vraisemblablement ouvert, mais pourvu Barbier E. et al. : Nouvelle Aquitaine, Vienne, Airvault, 3 rue Porte Caillon – d’une nouvelle cheminée (cuisine ? four ?). Une latrine Vieux Relais, rapport de diagnostic archéologique, Poitiers, Inrap, 2018, 63 p. Moyen Âge, AIRVAULT Époque contemporaine Temps Modernes, 3 rue de la Porte Caillon, Vieux Relais La topographie médiévale du bourg transparaît Temps modernes, AIRVAULT très nettement dans le maillage parcellaire actuel, confirmées par la préservation de nombreuses bâtisses Époque contemporaine Rue de la Fuye, rue Fribault de la fin du Moyen Âge dotées, pour certaines, de façades à pans de bois. Parmi celles-ci, se distingue une auberge dont La commune d’Airvault est située sur un terrain abords d’une place censée matérialiser l’emprise du les premières mentions connues remontent à 1630. calcaire composé de plaines et de plateaux entaillés cimetière. Près de 135 sépultures avaient été identifiées Elle se développe, avec ses écuries, au sein d’un îlot par le cours d’eau sinueux du Thouet. Mentionné en sur les marges de la place malgré la surface restreinte délimité de part et d’autre par deux voiries menant tant que « vicus » dès le 3ème quart du Xe s. dans de l’opération. Des datations au radiocarbone réalisées vers l’abbaye. Le souhait de réhabiliter cet espace, un acte évoquant la fondation de l’église (copie Dom dont l’état sanitaire se dégrade depuis son abandon sur trois individus témoignaient d’une occupation Fonteneau, T. XXVI, p. 143), le bourg s’est développé funéraire depuis le XIe s. jusqu’au XIVe s. (une vingtaine d’années), a motivé la réalisation d’un au creux d’une vallée. Au fond de celle-ci, s’est installée diagnostic archéologique. Le présent diagnostic archéologique se tenait au l’abbatiale de l’abbaye, les bâtiments conventuels nord-ouest de ce secteur. Réalisé en amont d’un projet Les différentes tranchées d’évaluation, réalisées prolongeant au sud le complexe abbatial. Un château, d’enfouissement de réseaux, il s’est limité à la voirie. en dehors des bâtiments, font état d’une occupation propriété des vicomtes de Thouars, dominait au nord Il n’a pas révélé de vestige. Le cimetière, contigü à assez tardive qui fait suite à un remblaiement de l’autre versant. Le bourg délimité par une enceinte l’aumônerie ainsi qu’à la chapelle des Trois Maries, ne l’espace situé en fond de vallon. Des apports massifs durant la période médiévale s’est principalement et relativement rapides de matériaux ont participé développé à l’ouest de ces deux entités de part et semble pas s’étendre vers la zone diagnostiquée. vers la fin du Moyen Âge à l’assainissement des lieux d’autre du versant. Le versant sud est toutefois plus soumis à une humidité importante. La proximité d’une vaste et accueille notamment sur le plateau, au sein d’un Barbier Emmanuel fontaine, sur le parvis de l’abbatiale, et la canalisation espace qui s’affranchit de l’enceinte, une aumônerie et partielle de son débit, reconnue au gré de travaux une chapelle avec un vaste cimetière attenant. Barbier et al., 2018 dans la rue située en confrontation de l’auberge, sont Barbier E. et al. : Nouvelle Aquitaine, Vienne, Airvault, rue de la Fuye et rue Ce dernier a pu être repéré au cours d’un récent Fribault –phase 1, rapport de diagnostic archéologique, Poitiers, Inrap, 2018, autant d’indices attestant d’importantes résurgences diagnostic archéologique (Martins, 2013) réalisé aux 36 p. de la nappe de surface. Les différentes tranchées du diagnostic semblent le confirmer. Aucune occupation antérieure à ces dépôts massifs ne fut observée dans le cadre limité de l’opération. Au contraire, cet exhaussement du sol semble assurer AIRVAULT, rue de la Porte de Caillon, fig. 1, le développement de l’îlot, notamment sur sa partie vue générale du bâtiment avec son sol préservé en tomettes (cliché : E. Barbier) 374 375 Moyen Âge, BOISMÉ Légende Époque contemporaine Rue Lescure et rue neuve Tranchée de diagnostic Bâti RochejacquelinRue de La 437875 Structures archéologiques Relevé géomètre 437925 437950 (plan aménageur) 109 Structure funéraire probable Lambert 93 N Emprise du projet immobilier Fonds de plan cadastral, section AE feuille 01 La commune de Boismé se situe au nord-ouest de tranchées situées au nord de l’emprise n’ont pas révélé complèté par les relevés de la société Alpha Géomètre l’actuel département des Deux-Sèvres au sein d’un de vestige, celles situées au sud témoignent de deux 6636225 108 6636225 paysage vallonné et bocager assis sur les marges de types d’occupation. Puits 15 l’ancien Massif Armoricain. Le territoire de la commune, La première est funéraire. Elle est matérialisée 13 11 comptant un habitat assez éclaté et réparti au sein par la présence d’au moins cinq sarcophages. Seules de hameaux, est traversé par de nombreux cours les cuves en tufeau et falun, matériaux issus des 168 9 d’eau dont le ruisseau de Boismé qui se jette dans le carrières proches de Doué-la-Fontaine situées à une cinquantaine de kilomètres au nord, sont conservées. 7 Thouaret. Le bourg s’est développé sur un vallon à la 4 confluence de ces deux cours d’eau. Les sépultures sont très altérées voire absentes (cf. 5 Ø 300 fig. 2). Elles témoignent toutefois d’une occupation 3 La tradition rapporte qu’un moine de l’abbaye 9 d’Ension (Saint-Jouin-de-Marnes), Mayrulfus, aurait relativement précoce (VIIe-VIIIe s. ?) confirmant les été inhumé au sein d’une cellula à Boismé (Bélisaire hypothèses documentées tant par les quelques actes Rue Neuve Ledain, p. 23). L’auteur fait référence à une charte tardifs que par des découvertes anciennes et/ou évoquant cette installation précoce matérialisée au fortuites. 6636200 Parking 401 6636200 début du XIe s. par la présence de quatre églises dans Cette nécropole est perturbée par de nombreuses 80 le bourg ; Saint-Pierre, Notre-Dame, Saint-Jean et fosses, certaines pouvant être interprétées comme de Calvaire N probables silos suite aux sondages partiels réalisés. TR 5 Saint-Mérault (Cartulaire de l’abbaye Saint-Cyprien de TR 4 Poitiers : 931-1155, ed. Redet, p. 106). Cette tradition, Leur comblement présente de nombreux fragments 249 de sarcophages qui témoignent d’une réhabilitation TR 6 qui suggère une occupation du bourg dès le haut Préau 208 Moyen Âge, semble confirmée par la découverte au de l’espace funéraire désormais dédiée au stockage 250 XIXe s. de sarcophages en calcaire coquiller (Hiernard, de denrées. Ces changements, vraisemblablement Simon-Hiernard, 1997, p. 114). opérés au cours des VIIIe-IXe s., évoquent la présence 266 Actuellement, seule l’église paroissiale dédiée à d’un habitat qui n’a pas pu être appréhendé dans le Saint-Pierre demeure. Elle a toutefois été entièrement cadre du diagnostic archéologique. 267 TR 7 160 Ø TR 3 reconstruite au début du XXe s. Le cimetière était Cet espace semble inoccupé jusqu’à une période 6636175 TR 8 269 6636175 attenant et se développait au sud de l’édifice. Il héberge récente, le bourg s’étant plutôt développé au sud de actuellement un vaste parking.
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