Les Sources Inédites Projecto Portugal e o Sul de Marrocos: Contactos e Confrontos, Séculos XV a XVIII de l’Histoire du (PTDC/HAH/71027/2006) Maroc Centro de História de Além-Mar da Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa e da Universidade dos Açores Par H. De Castries Centro de Investigação Transdisciplinar Cultura, Espaço e Memória da Universidade do Minho e da Universidade do Porto Responsáveis: Maria Augusta Lima Cruz e Archives et André Teixeira Bibliothèques Biblioteca Digital / Desafios da Memória d’Espagne Instituto de Investigação Científica Tropical tome I Coordenação: Vitor Rodrigues e Manuel Lobato Digitalização: Eugénia Moreira Paris Madrid OCR e revisão técnica: Manuel Lobato 1921 2011 PUBLICATIONS DE LA SECTION' HISTORIQUE DU MAROC LES SOURCES INÉDITES L'HISTOIRE DU MAROC LE U-GOLONEL IL DE CASÏRIES ARCHIVES ET BIBLIOTHÈQUES D'ESPAGNE T O M E I Hislory cannol bc wrilten froin manascripls MAHK PATTISOK. PARIS MADRID EDITIONS ERNEST LEROUX RUIZ HERMANOS 28, HUE BONAPARTE, 28 I.S, PLAZA DU SANTA ANA, l3 If)2l LES SOURCES INÉDITES DE L'HISTOIRE DU MAROC PREMIÈRE SÉRIE — DYNASTIE SAADIENNE COLLECTION DE LETTRES, DOCUMENTS ET MÉMOIRES ESPAGNE «BUOTHC* DO CENTRO DE HISTÓRICOS ULTRÀÏBÀRINOS Registo ..„.. — PI. FAC-SIMILE D'AtÈS UNE CARTE i A m ()ITK A AMSTERDAM EN Tfin- L ATLAS ni-: MERCATOR Rf N IDO/- PUBLICATIONS DE LA SECTION HISTORIQUE DU MAROC LES SOURCES INÉDITES L'HISTOIRE DU MAROC LE L'-COLONEL H. DE GASTRIES ARCHIVES ET BIBLIOTHÈQUES D'ESPAGNE TOME I History cannot be wriltenfrom manuscripts MARK PATTISOH. BIBLIOTECA DO CENTRO DE ESTUDOS HÍSTCRÍ003 ÜU^ÍVÜRINÜS Registo.MBÍ „ PARIS MADRID EDITIONS ERNEST LEROUX RUIZ HERMANOS 28, RUE BONAPARTE, 28 l3, PLAZA DE SANTA ANA, l3 I92I ONT COLLABORÉ A CE VOLUME MM. LÉON BOGAERT. ANDRÉ DREUX, archiviste paléographe. GILBERT JACQUETON •— ALBERT MOUSSET — JEAN RÉGNÉ — INTRODUCTION MELILLA AU XVIe SIÈCLE II ne pouvait être question pour l'Espagne, alors qu'elle luttait pour reconquérir son propre sol et en expulser l'envahisseur musulman, de s'engager dans des entreprises africaines. Mais, le a janvier 1/192, Grenade succombait, le dernier royaume maure de la péninsule disparaissait. Ferdinand et Isabelle eurent à cœur de continuer leur croisade pour atteindre au delà de la Méditer- ranée ces infidèles qui étaient venus si souvent au secours de leurs frères d'Espagne1. Dans l'exécution de ce dessein qui affermissait la paix, tout en contribuant à la gloire de Dieu et du pays, la noblesse seconda les Rois Catholiques par sa généreuse initiative 2. Déjà plusieurs expéditions avaient été faites sur les côtes maro- caines par des arráez espagnols ; le sultan ouattasside Mohammed ech-Cheikh, qui régnait à Fez, avait même envoyé, en i/|85, une ambassade aux Rois Catholiques pour demander que les capitaines espagnols s'abstinssent de coups de main sur ses sujets3. L'auteur 1. Lors du siège de Malaga par les Rois la union de los Reinos de Castilla y de Ara- Gatholiques, en 1487, des indigènes de la gon, t. I, p. 62. tribu des Ghomara prirent part à la dépense 3. Cette ambassade ouattasside amenait de la ville. HERNANDO DEL PULGAR, Crónica au roi Ferdinand, comme présent, des de los Señores Reyes Católicos, part. III, cap. chevaux avec leur harnachement; elle 7/1, apud RIVADENEYRA, Biblioteca de autores apportait à la reine Isabelle des étoffes de españoles, t. LXX, pp. 223-53i. soie et des parfums. Les souverains espa- 2. Si les chroniques ou histoires gêné- gnols accordèrent au roi de Fez ce qu'il raies ne relatent pas certaines de ces expé- demandait, sous la condition que ses sujets ditions africaines, c'est qu'elles étaient le ne feraient pas la guerre aux Chrétiens et fait d'initiatives particulières et que la n'enverraient pas de secours aux rois mau- Couronne n'y avait aucune part. CESÁREO res d'Espagne. HERNANDO DEL PULGAR, TERNANDEZ DURO, Armada española desde part. III, cap. 4o. DE CASTRIES. X. — a ir INTRODUCTION anonyme des Memorialesi relate les descentes qu'ils faisaient à Gasa del Caballero2, aux îles Mezemma (Albouzèmes) 3, à Tagaza\ à Fedala et à La Mamora6 ; il n'indique pas les dates de ces razzias, dans lesquelles l'on pillait quelques douars et l'on capturait plusieurs centaines d'esclaves, mais, d'après l'ordre chronologique de son récit, elles doivent se placer entre 1/Í79e ^ T^9°- En i/ig3 et 1/19/1, Lezcano et Lorenzo de Zafra6 visitèrent plusieurs fois le littoral méditerranéen du Maghreb à l'Ouest de l'embouchure de la Tafria. Toute la côte reconnue par eux était habitée par des tribus remuantes, sur le territoire desquelles les sultans abd el-ouadites ou méiïnides avaient installé des postes fortifiés : Honeïn '', Taount8, Tabaharit9, Melilla10, Caçaça11. Tazouta 12, etc. Des caïds officiels y 1. Memoriales y nombres de capitanes para traduction MAC GUCKIN DE SLANE (nou- la guerra de allende, publié par JIMÉNEZ DE velle édition). LA ESPADA, La guerra del Moro, dans Bole- 9. Cette localité, dont le nom signifiait an de la Real Academia de la Historia, t. « la maritime », servait de port à Taount. XXV, pp. 174-181. Elle était située un peu à l'Ouest de 2. Y. ibidem, p. 176. Sur ce point, V. Nemours. Cf. EL-BFKRI, p. 176. re i Série, France, t. II, p. 2Õ2 et note 1. 10. Sur la position et l'histoire de la ville 3. V. Memoriales..., p. 180. !\. V. ibidem. Au xvie siècle, Tagaza était maure de Melilla, V. infra, pp. vi-vm. le nom de deux localités voisines, l'une sur La graphie correcte serait Melila, trans- le bord de la mer, l'autre sur la hauteur, cription de 4jLL«, mais on rencontre quel- situées à 5 lieues à l'Est de Targa et à une lieue à l'Ouest du Caslel de Pescadores quefois <LJUU, qui a donné Melilla. (Ras Djcbha). Les deux localités avaient ir. Les ruines de la ville de Caçaça et ensemble 3oo habitants. Relación de la costa celles de la forteresse espagnole ont été de allende, par le commandeur Juan Gav- retrouvées sur une colline, près de la plage ian, publiée par VILLA-AMIL Y CASTRO, d'Tgsascn (forme berbère de Caçaça), par dans le Boletín de la Sociedad Geográfica de M. Rafael Fernandez de Castro y Pedrera. Madrid, t. VII (1879), p. 1Õ0. Auparavant, dès 1910, le commandant 5. Sur les descentes à Fedala et à La Baigorri avait signalé des vestiges de Mamora, V. les Memoriales.. , p. 180. constructions sur la pente de la colline. 6. Neveu du secrétaire Fernando de Nous devons à la bienveillance du général Zafra. V. infra, p. m, noie 3. Berenguer, haut commissaire d'Espagne 7. Port à 3o kilomètres à l'Est de au Maroc, ces renseignements, qui nous Nemours, qui desservait au moyen âge avaient manqué pour l'appareil critique du l'Oranic, et particulièrement la région de présent volume et nous avaient fait hésiter 1 lomeen ; il fut supplanté par Oran. Les entre deux solutions pour l'identification Espagnols l'occuperont en I53I et l'éva- de Caçaça (V. p. C>2, note 1). — Sur cette euèrmt en I53/J. ville, V. aussi infra, pp. vn, vin et note 1. 8. Sur une colline à 1 kilomètre à l'Est 12. Rasba dont les ruines se trouvent de Nemours. Cf. EL-BIÎKKI, p. 1G2 de la dans le massif montagneux du Gourougou, INTRODUCTION III résidaient avec de faibles garnisons, mal ravitaillées et plus mal payées ; bien loin de commander aux tribus, ils étaient le plus souvent prisonniers de leurs administrés ; leur situation était des lus précaires \ Aussi le projet de démanteler toutes les forteresses de la côte et de replier les garnisons dans l'intérieur avait-il été envisagé2. Au retour de leur mission, Lezcano et Lorenzo de Zafra rappor- tèrent que les tribus de la côte méditerranéenne, désireuses de secouer le joug de Fez aussi bien que celui de Tlemcen, parais- saient disposées à livrer aux Rois Catholiques les places situées sur leur territoire. « Tout le pays d'outre-mer, écrivait Fernando de Zafra \ est dans un tel état d'esprit qu'il semble que Dieu veuille le donnera Leurs Altesses4. » Parmi ces places, il en était une, Melilla, qui venait de se mettre en révolte ouverte contre le souve- rain de Fez ; elle avait chassé son caïd et proclamé son indépen- dance. Ses habitants offraient de livrer leur ville à l'Espagne. « Par Melilla, écrivait Fernando de Zafra, on se rendrait facilement maître de Gaçaça et de toute la presqu'île. » II insistait pour que l'on profitât de l'occasion, car, à son avis, la question de savoir si Meliila et Gaçaça faisaient ou non partie du royaume de Fez ne se poserait pas, le pays jouissant en fait d'une indépendance complète. à environ 8 kilomètres an Sud-Est de 3. Secrétaire du Conseil des Rois Catho- Caçaça. — Sur Tazouta, V. infra, pp. liques, il fut chargé, après la prise de Gre- v et vn-viit. nade en 1/Í92, de surveiller le passage en 1. Sur la situation politique de cette Afrique des Maures exilés. Sa correspon- région à la fin du xve siècle, V. les lettres dance avec les Rois Catholiques a été de Fernando de Zafra aux Rois Gatholi- publiée. Y. supra, note 1. En i5o5, il fut ques, i4g3-i/iç)4, publiées dans !a Colección procureur de Grenade aux Cortés de Toro, de Documentos inéditos, t. XI, pp. 461- qui accorder- nt au roi Ferdinand le gouver- 571, XIV, pp. /|62-5o4 et LI, pp. 46-iog. nemcntdeGastille. ÇURITA, Historiadel Rey •1.
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