JEUDI 14 JUIN 2012 Lettres et Manuscrits Autographes - Salle des ventes Favart, jeudi 14 juin 2012 LETTRES ET MANUSCRITS AUTOGRAPHES E.H. LETTRES ET MANUSCRITS AUTOGRAPHES Collection E.H. et à divers ADER, Société de Ventes Volontaires - Agrément 2002-448 - Sarl au capital de 7500 euros 3, rue Favart 75002 Paris - Tél. : 01 53 40 77 10 - Fax : 01 53 40 77 20 - contact @ader-paris.fr ADER N° siret : 450 500 707 000 28 - TVA Intracom : FR 66 450 500 707 - www.ader-paris.fr Couv Ader.indd 1 22/05/12 09:41 Expert Thierry BODIN, Les Autographes Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d’Art 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris Tél. : + 33 (0)1 45 48 25 31 - Fax : + 33 (0)1 45 48 92 67 [email protected] « j’aime le travail d’esprit désintéressé, la science et l’art ». E.H. Abréviations : L.A.S. ou P.A.S. lettre ou pièce autographe signée L.S. ou P.S. lettre ou pièce signée (texte d’une autre main ou dactylographié) L.A. ou P.A. lettre ou pièce autographe non signée Couv Ader.indd 2 22/05/12 09:41 JEUDI 14 JUIN 2012 À 14 H Vente aux enchères publiques SALLE DES VENTES FAVART 3, rue Favart - 75002 Paris LETTRES ET MANUSCRITS AUTOGRAPHES Collection E.H. et à divers Expert Thierry BODIN, Les Autographes Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d’Art 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris Tél. : + 33 (0)1 45 48 25 31 - Fax : + 33 (0)1 45 48 92 67 [email protected] Exposition privée sur rendez-vous chez l’expert Expositions à la salle Favart Mercredi 13 juin de 10 h à 18 h Jeudi 14 juin de 10 h à 12 h Téléphone pendant la vente : 01 53 40 77 10 Enchérissez en direct sur www.drouotlive.com Catalogue visible sur www.ader-paris.fr ADER, Société de Ventes Volontaires - Agrément 2002-448 - Sarl au capital de 7500 euros 3, rue Favart, 75002 Paris - Tél. : 01 53 40 77 10 - Fax : 01 53 40 77 20 - [email protected] N° siret : 450 500 707 000 28 - TVA Intracom : FR 66 450 500 707 - www.ader-paris.fr 2 1. Marie d’AGOULT (1805-1876) femme de lettres, maîtresse de Liszt. L.A.S., [1870, au rédacteur du Temps] ; 2 pages et quart in-8. 200/300 Envoi d’une note pour la chronique du Temps au sujet d’une réunion chez Pierre Philis (secrétaire général du ministère de la Justice) rassemblant « une vingtaine de convives parmi lesquels M. le garde des Sceaux et Mme Ollivier ; Mme d’Agoult ; M. et Mme Édouard Hervé ; M. et Mme Adelon ; M. St René Taillandier &c. Dans la soirée, qui a été très animée, M. Desbarolles a fait de curieuses expériences de chiromancie. Il a examiné entr’autres la main de M. le ministre des Beaux-arts dans laquelle il a trouvé écrit beaucoup de chance ; celle de M. Desmarêts, l’ancien bâtonnier ; et celle de la jolie Mme Hervé. M. Émile Ollivier, qui avait quitté un moment la réunion pour se rendre à la dernière réception de M. Grévy, a voulu aussi livrer sa main à l’étude du célèbre chiromancien et a paru fort satisfait du résultat, resté secret, en dépit de la vive curiosité de toute la compagnie »… 2. Jean Le Rond d’ALEMBERT (1717-1783) écrivain, mathématicien et philosophe. L.A. (brouillon), [2 janvier 1756], à M. de Solignac, secrétaire de la Société royale des sciences et des belles-lettres de Nancy ; 3 pages in-4 avec de nombreuses ratures et corrections (rousseurs). 1.500/2.000 Refus de prendre à la Société Royale de Nancy la place de Palissot, qui avait insulté Jean-Jacques Rousseau. [Dans sa comédie Le Cercle, donnée à Nancy le 26 novembre 1755 pour l’inauguration de la statue de Louis XV, Charles Palissot de Montenoy (1730-1814) caricatura Jean-Jacques Rousseau sous les traits du Philosophe, marchant à quatre pattes et mangeant de l’herbe ; cette insulte, en présence du Roi Stanislas, suscita un grand scandale ; Stanislas voulut exclure Palissot de son Académie, mais Rousseau plaida à ses amis l’indulgence et le pardon. Palissot, loin de s’amender, renouvela ses attaques dans sa comédie Les Philosophes, donnée aux Français en 1760.] Le Président Hénault vient de lui transmettre sa proposition, qu’il rejette : « Bien loin d’accepter dans la Société Royale de Nancy la place qu’on veut ôter à M. Palissot, je me reunis à M. Rousseau pour souhaiter qu’il la conserve, & qu’il se corrige. Je ne connoissois pas même de nom M. Palissot avant la faute qu’il vient de faire ; Mr le Comte de Tressan ma appris la comedie jouée à Nancy et la justice qu’il en avoit demandée au Roi, ayant pour M. Rousseau l’estime que ses talens & sa vertu meritent »… D’Alembert a écrit à M. de Tressan pour le confirmer dans ses dispositions « de solliciter une juste reparation pour M. Rousseau », et il n’y pensait plus lorsque le comte de Tressan lui apprit que la comédie avait été imprimée sans permission : « il m’a envoyé en même tems copie de la lettre qu’il a ecrite au roi de Pologne pour demander justice de cette nouvelle infraction […] J’ai du en qualité d’ami de M. Rousseau desirer qu’on lui fît justice, mais j’approuve encore d’avantage le parti qu’il prend de pardonner, ce que j’aurois pris certainement à sa place si l’affaire m’eut regardé personnellement. Peut-être, monsieur, que dans une académie dont les Montesquieux ont eté, & dont les Fontenelles sont encore, on auroit pu se moins presser de recevoir M. Palissot et quelques autres dont le merite se borne à un très foible talent pour les lettres ; mais il faut esperer qu’ils meriteront un jour cet honneur par de meilleurs ouvrages, & que d’honnêtes gens pourront les regarder »… On joint une copie d’époque de la lettre de D’Alembert à Catherine II, Paris 17 octobre 1763, sur son refus de se charger de l’éducation du Grand-Duc de Russie, et sur la persécution des philosophes en France (4 pages in-4, cachet d’archives russes ; donnée par le gouvernement soviétique au Président Édouard Herriot). Reproduction page ci-contre 3. ANCIEN RÉGIME. 11 L.A.S., L.S. ou P.S., et 2 imprimés, XVIIe-XVIIIe siècle. 250/300 Henri-François d’Aguesseau (1729, sur la naissance du Dauphin), Joseph Henri marquis d’Aubeterre (1765), Charles Colbert de Croissy (1678), Jean-Baptiste Élie de Beaumont (2), Louis-Alexandre duc de La Rochefoucauld (1774, au duc d’Aiguillon), Louis-Antoine de Bourbon duc du Maine (2, 1716-1718), Jules comte de Polignac (Strasbourg 1780), Anne de Montafié comtesse deSoissons (1620, supplique à Louis XIII), Jean-Baptiste Colbert marquis de Torcy (1716) ; plus un Arrest du Parlement de Navarre (1787, interdiction de sonner les cloches pendant les orages) et la Déclaration du Roi ordonnant les États-Généraux de 1789. 3 4. [Gabriele d’ANNUNZIO (1863-1938)]. Imprimé : Commandement de Fiume. Actes et communiqués du Bureau des Relations extérieures. Du 28 novembre 1919 au 1er mai 1920 (Fiume, Imprimerie Urania, 1920), avec L.A.S. d’envoi de Léon Kochnitzky (1892-1965), Chef du bureau des Relations extérieures, Fiume d’Italia 7 juillet 1920, à Édouard Herriot ; brochure in-8 de 32 p. (cachet encre de la Città di Fiume), et 1 page et demie in-fol., en-tête Città di Fiume Comando. 150/200 « Livre violet » recueillant des documents relatifs à la ville occupée par le Commandant d’Annunzio. Kochnitzky se plaint : « Les plus invraisemblables calomnies sont propagées par le monde pour jeter sur nous le ridicule et le discrédit ». Il s’adresse à Herriot qui aime l’Italie : « vous avez compris comme peu d’étrangers, même parmi les plus illustres, le génie de sa race et l’incomparable grandeur de son histoire »… 5. André ANTOINE (1858-1943) acteur et metteur en scène. L.A.S., Pornichet 13 juin 1889, [à Gustave Larroumet, directeur des Beaux-Arts] ; 8 pages in-8 à en-tête Le Théâtre Libre. 400/500 Belle lettre sur le Théâtre Libre. Le ministre de l’Instruction publique lui ayant notifié que des motifs budgétaires l’empêchent de soutenir son théâtre, Antoine fait part, confidentiellement, de ses réflexions, en s’adressant « au lettré, à l’écrivain » qui se rend compte de ce qu’est le Théâtre-Libre. Certes son théâtre n’a aucun titre pour bénéficier « des deniers publics, puisqu’il ne s’adresse et n’est accessible qu’à une très-minime portion, à l’élite des Parisiens et qu’il reste fermé au grand public […] Mais, si la question pécuniaire est écartée, peut-être, encore, est-il utile, indispensable même, que les Pouvoirs Publics lui accordent, après tout ce qui à Paris a un nom et une influence dans la Littérature et la Presse, un témoignage d’estime et d’encouragement »… Autrement dit, il souhaite « une subvention morale » : le ministre Lockroy avait une loge au Théâtre-Libre que Mme Lockroy occupait tous les mois ; et si Castagnary [ancien directeur des Beaux-arts] a décerné les palmes académiques à Antoine, c’était son théâtre qui recevait le ruban violet... « Je ne sais pas dans quelle catégorie on peut classer le Théâtre-Libre. Je crois, en effet, que c’est son honneur, sa force et son originalité de n’avoir ni précédent ni similaire […]. Je crois encore qu’il serait beau et bon que l’État s’inscrivît en tête de la liste des quatre cents patrons du Théâtre-Libre, liste où tout ce qui a un nom à Paris, depuis les Rothschild et le Duc d’Aumale ou le prince Roland Bonaparte jusqu’aux Éphrussi et aux Lepel-Cointet, a tenu à honneur de figurer.
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