[email protected] Route du Parc du Souvenir www.afs-fr.com 06500 Menton Dernière minute Chaud brûlant... Pourquoi le Snowboard s’enflamme ? EDITO : de Philippe Jeannot Le Dossier du mois Rédacteur en chef Les NIOUZES Franck Pedretti LE CLUB DU MOIS : Rédac Arnaud Foucreau - Sophie Scatena LES AILLONS/MARGERIAZ Franck Pedretti MUZIK STYLE Photos Zoom Conception & réalisation sommaire Michel Rougier 34 Le Ministère des Sports est-il devenu une République Bananière ? Snowboard… un Sport dans le tourment qui n’a jamais connu la Sérénité : Et ce dès son arrivée dans nos montagnes en 1980… alors même que le Snowboard est utilisé dans tous les plans com des stations françaises, les maires de montagne, quand ce ne sont pas les Préfets, prennent des mesures restrictives à sa pratique : interdiction d’accès à certaines remontées, à cer- taines pistes, voire à tout le domaine… 1987, alors qu’au niveau des pays étrangers et de l’International, le Snowboard s’organise, la Fédération Française de Ski (FFS) essaie de prendre le leadership, face aux compétitions organisées par les Snowboarders et met en place le 1er Championnat de France, si partial et si loin des dis- ciplines du Snowboard, que cela amènera une scission entre la FFS et le monde du Snowboard. Les Snowboarders se réunissent : années. La FFS agira de même avec le Mais Cette convention ne fonctionne pas Maître Meynet nommé administrateur pour cela, que les leaders du Biathlon et L’Association Française de Pool des Fabricants. Devant si peu de judiciaire de la FFS, Philippe Jeannot, du Fond (Raphaël Poirée et Vincent Snowboard (AFS) voit le jour fin octobre reconnaissance pour le travail accompli, Sous son couvert qui prévoit que seule notre Président, travaille ardemment à la Vittoz) ont défendu la cause du DTN avec comme devise : une Association les Snowboarders demandent à ce que une structure Snowboard doit exister par reconstruction financière et structurelle auprès du Ministre ! créée par les Snowboarders, pour les l’AFS rompe toutes relations avec la FFS Station de Ski, les Clubs de Ski et les de la FFS. Et Philippe Jeannot de déclarer pour Snowboarders. et qu’elle devienne une vraie Fédération Comités régionaux, qui ont toujours jus- avoir assisté aux débats : «Nous ne autonome. qu’alors demandé des subventions pour Cette demande fait d’ailleurs suite à un pouvons rester dans une Fédération qui Et jusqu’à ce jour, l’AFS n’a jamais L’AFS décide donc de modifier ses le Snowboard auprès des autorités courrier de la Directrice des Sports aurait pu devenir de par ses modifica- dérogé à cette règle : A l’AFS, une seule statuts et son nom qui devient la « locales, acculent les Clubs de adressé à Maître Meynet qui lui recom- tions structurelles, une Fédération de la chose importe, le Snowboard et son Fédération de Snowboard ». Elle Snowboard à disparaître pour se trans- mande de « mettre en place un plan Neige mais qui n’est aujourd’hui que la développement… Dès sa première demande également la reconnaissance former en section snowboard au sein de Marketing de la Fédération sans oublier Fédération Française du Ski Alpin». année d’existence, l’AFS organise un ministérielle et instruit le dossier pour leurs Clubs. Une fois intégrées, ces d’y associer le comité national de snow- circuit de compétitions sponsorisé, des obtenir l’agrément et la délégation. Nous sections snowboard sont réduites à peau board de la fédération qui dispose égale- 2004, sur demande du Ministère, la FFS formations de cadres, met en place une sommes en 1994. de chagrin : ainsi seuls les compétiteurs ment de compétences et d’un savoir faire modifie ses statuts en intégrant l’AFS en licence et édite le 1er journal du se voient attribuer un titre Snowboard dans ce domaine.» tant qu’organisme national gérant une C’est aussi l’annonce officielle par le Snowboard «Snowave». (quand il ne s’agit pas d’une simple discipline connexe». Comité International Olympique (CIO) de Le Ministère de la Jeunesse et des extension au titre ski) ; tous les autres et l’entrée du Snowboard aux Jeux Sports décide également de traiter direc- Deux années plus tard, le Snowboard a même les cadres fédéraux (alors que Parallèlement, le Ministère des Sports Olympiques de 1998 ! tement avec l’AFS, qui signe une pris de l’ampleur, l’AFS est la seule struc- c’est contraire à la Convention) se voit demande à l’AFS, comme à toutes les Convention d’Objectifs Snowboard en ture nationale affiliée aux instances inter- attribuer un titre Ski. Lorsqu’on sait que la Fédérations sportives agréées de mettre La procédure est engagée et le Comité direct. Les subventions pour le nationales, des Clubs de Snowboard se répartition des moyens et des subven- en conformité ses Statuts et Règlements National Olympique Français rend un Snowboard sont revues à la baisse au créent et s’affilient à l’Association. tions au sein d’un Club est subordonnée avec la nouvelle Loi sur le sport pour pré- avis favorable pour l’obtention de la délé- bénéfice du Ski, mais la Directrice des au nombre de pratiquants, les tendre au renouvellement de son gation comme le prévoit la procédure. Sports promet que cet effort sera tempo- La FFS revient alors en scène et Snowboarders se retrouvent donc sans agrément. Cependant le Ministère de la Jeunesse et raire et que dès la saison prochaine, un organise un circuit de compétitions moyens. L’AFS est également privée de L’AFS s’exécute, mais le 14 avril 2005, le de Sports notifie son refus, donne l’agré- budget conséquent lui sera alloué. concurrent à celui de l’AFS. Mais avec ces ressources en provenance des Ministère des Sports, refuse l’agrément ment et la délégation pour le Snowboard Jusqu’à la fin du redressement, l’AFS tra- 20 coureurs contre les 300, qui prennent, licences. et la délégation à l’Association Française à la FFS en prévision des Jeux, mais vaillera de concert avec la FFS en chaque week-end, le départ du circuit de Snowboard, aux motifs qu’une fédéra- confie le Snowboard à l’AFS en la mettant ses moyens humains, en prenant AFS, Bernard Chevalier, Président de la Plus inquiétant encore, alors que l’on voit tion plus importante est agréée et «qu’il plaçant sous tutelle de la FFS. Cette en charge le circuit freestyle ski qui a FFS, décide préférable de négocier avec une forte émergence du freestyle, les n’était pas opportun de disperser entre dernière lui demande de modifier son perdu tous ses sponsors et notre l’AFS. Clubs de Ski ne proposent souvent de nombreux intervenants, les moyens nom : la Fédération de Snowboard doit Président, Philippe Jeannot, sera parti- qu’une section « snowboard alpin » ; ce humains et financiers, que l’Etat alloue changer son nom et communiquer en culièrement actif au sein du Comité Une «délégation nationale Snowboard « qui explique facilement, la cassure aux Fédérations sportives, dans un cadre tant qu’ Association Nationale de Directeur, en tant que membre du représentée par Gérard Rougier alors opérée entre les structures fédérales et budgétaire contraint». Snowboard ; L’Association Française de Directoire Sportif mais aussi auprès de Président de l’AFS, est mise en place au les jeunes Freestylers. Ces derniers se Après avoir intenter un recours adminis- Snowboard étant, selon la FFS, trop son Président dans ses discussions avec sein de la FFS. L’AFS reste autonome, voyant refuser l’entrée des Clubs, rejet- tratif préalable, notifié par un second présente dans les esprits ! le Ministère des Sports. ne perçoit aucune subvention et doit tent tout le système fédéral en bloc : Ce refus, l’AFS dépose un recours en Concernant le Snowboard, pendant toute délivrer la licence FFS. Cet «arrange- sont eux que l’on a qualifié un peu trop Conseil d’Etat le 21 octobre 2005. L’AFS, contrainte et forcée, accepte cet cette période, l’AFS aura des relations en ment» permet à l’AFS de décerner les rapidement de Trashers ou de Rebelles. état de fait mais intente dans le même direct avec le Ministère de la Jeunesse et Titres de Champion de France et vain- Non reconnus et non structurés, les Avec la perte de cet agrément, l’AFS temps, un recours en Conseil d’Etat des Sports. queur de Coupe de France, titres officiels Freestylers ne peuvent prétendre à perd sa reconnaissance et son pouvoir, contre le Ministère de la Jeunesse et des Mais dès la sortie du redressement de la dont seuls les organismes reconnus aucune relation avec les Stations, et face à une Fédération de Ski, qui n’a Sports, convaincue qu’elle a toutes les FFS, faisant fi de toutes les bonnes peuvent faire usage. donc à aucun aménagement de pistes aucune volonté de soutenir et de déve- conditions requises pour avoir gain de volontés qui l’ont aidé à se redresser, spécifiques ; La France se retrouve donc lopper les «disciplines considérées cause. premier coup de semonce : le Directoire Cependant, dès 1993, alors que «les en retard au niveau du développement comme minoritaires» . Sportif décide de limoger le DTN Ski, Produits Laitiers» (Cidil) sont, depuis d’infrastructures telles que Half-pipe, Après quatre années de procédure, le Gérard Rougier, avec comme argument déjà deux années, sponsors du circuit de modules ou encore boarder-cross. Ce qui fait dire à notre Président : «Ce Conseil d’Etat se prononce en faveur de les mauvais résultats du Ski Alpin. Le compétitions, qu’un Pool des Fabricants qui me laisse songeur, c’est que nous l’AFS pour l’agrément, mais pas pour la Directoire énonce clairement ses griefs, aide au financement de la structure et Quant au niveau financier, la FFS perçoit savons tous que le développement d’un délégation.