Reigen Philippe Boesmans Opéra en 10 scènes Livret original de Luc Bondy d'après la pièce de théâtre La Ronde d'Arthur Schnitzler Version transcrite pour 22 musiciens, réalisée par Fabrizio Cassol direction musicale : Neil Beardmore mise en scène : Matthew Jocelyn 8, 10, 12, 15 et 16 juin 2004 mardi à 19 heures, du mercredi au samedi à 20 heures Location : 01 53 05 19 19 Plein tarif : de 28 € à 12 € Tarif réduit*: de 23 € à 8 € *Moins de 27 ans, plus de 60 ans, demandeurs d'emploi sur présentation d'un justificatif Tarif Jour J*: 14 € à 6 € *18-27 ans et demandeurs d'emploi (50% de réduction le jour même, sur présentation d'un justificatif) • Service de presse : Athénée Théâtre Louis-Jouvet : zef - Isabelle Muraour, Marion Bihel Tél. : 01 43 73 08 88 - Mail : [email protected] - Port. : 06 18 46 67 37 Sommaire - Distribution page 3 - Un mot sur l'œuvre par Matthew Jocelyn page 4 - Argument de La Ronde page 5 - Repères biographiques page 6 - L'Orchestre OstinatO page 11 - Les Jeunes Voix du Rhin, présentation page 12 - Artistes invités, biographies page 14 - Rendez-vous autour de Reigen - Dates des représentations page 15 - La saison de l'Athénée page 16 2 Reigen Philippe Boesmans Direction musicale Neil Beardmore Mise en scène Matthew Jocelyn Scénographie Alain Lagarde Costumes Zaïa Koscianski Lumières Pierre Peyronnet Assistant à la mise en scène Friederike Schulz Avec les chanteurs des Jeunes Voix du Rhin - Promotion 2003/04 La Prostituée Luanda Siqueira (soprano) Le Soldat Fausto Reinhart (ténor) La Femme de chambre Géraldine Chauvet (mezzo-soprano) Le Jeune Homme David Stogiu* La Jeune Femme Hye-Youn Lee (soprano) Le Mari Ernesto Morillo Hoyt (basse) La Grisette Monica Brett-Crowther (mezzo-soprano) Le Poète Jean-Noël Briend* La Cantatrice Karen Leiber (soprano) Le Comte Alexander Knop (baryton) * Artiste invité l'Orchestre OstinatO Les Jeunes Voix du Rhin sont la cellule de formation lyrique de l'Opéra national du Rhin, gérée, par délégation, par l'Atelier du Rhin - Centre Dramatique Régional d'Alsace Cette œuvre est présentée sous une forme retranscrite pour un effectif de 22 musiciens réalisée par M. Fabrizio Cassol dans le cadre d'une commande de l'Opéra national du Rhin. Une production Opéra national du Rhin - Atelier du Rhin Avec le soutien de la Fondation France Telecom Producteur délégué : Atelier du Rhin - Centre Dramatique Régional d'Alsace 3 Un mot sur l'œuvre Il a fallu attendre le film de Max Ophüls pour que Reigen perde quelque peu son aspect sulfureux. La censure voulut interdire ce carrousel sexuel et intemporel où cinq hommes et cinq femmes écrivent dix dialogues de séduction. Exaltées ou fébriles, caricaturales ou comiques, ces rencontres frôlent parfois le tragique, qui nous émeut et nous fait honte. « Si le texte est volontairement dépourvu de tout lyrisme, la musique de Philippe Boesmans ouvre les chemins intimes et indicibles du cœur humain, toujours désirant, jamais satisfait. La force de cette « Ronde », c'est justement la juxtaposition entre l'efficace et le sensible, le commerce de la tendresse, oui tendresse, parce qu'on ne peut qu'aimer ceux qui veulent tant aimer et qui s'y prennent si mal. C'est un opéra, et en fin de compte, ça fait du bien. » Matthew Jocelyn 4 Argument I - La Prostituée et le Soldat Près du pont, au bord du Danube. Une prostituée aborde un soldat rentrant de la caserne. Il n'a pas d'argent. Peu importe, elle le convainc d'une passe rapide, sur la berge. Après quoi, le militaire s'en va sans payer, comme convenu ! II - Le Soldat et la Femme de chambre Une fête populaire au Prater, à Vienne. Franz, le Soldat, entraîne une femme de chambre à l'écart. Ils font l'amour dans les buissons. Tout de suite après, Franz l'abandonne et rejoint les autres fêtards. III - La Femme de chambre et le Jeune Homme Un jeune bourgeois, dans la demeure familiale. Il donne ses ordres à la Femme de chambre, la faisant venir à plusieurs reprises dans sa chambre sous des prétextes futiles. Interrompu dans son ébauche d'intimité, le couple est séparé et le Jeune Homme sort de chez lui. IV - Le Jeune Homme et la Jeune Femme Une jeune femme mariée vient retrouver le Jeune Homme du précédent épisode dans une maison de rendez-vous. Nerveux, il se révèle d'abord incapable d'assumer son devoir viril. Elle le séduit, le fait rire? et tout finit bien. V - La Jeune Femme et son époux Le soir, le Mari rejoint sa jeune femme et lui confesse certains écarts de jeunesse. Mais il lui annonce aussi leur « douzième liaison », à laquelle il procède avec une ardeur qui rappelle à la Jeune Femme leur première nuit à Venise. VI - Le Mari et la Grisette Le Mari a entraîné la Grisette dans un cabinet particulier. Elle se défend d'être une fille facile mais, au moment crucial, ne le repousse pas. Il regrette son imprudence? et n'en fait pas moins des promesses pour une future rencontre, bien improbable. VII - La Grisette et le Poète Dans le cabinet particulier, le Poète déconcerte et séduit la Grisette par ses excentricités. Après l'étreinte, il lui révèle son « nom d'auteur », mais c'est un nom qu'elle ne connaît pas. Il parle de vivre éternellement avec elle, et d'adieu. VIII - Le Poète et la Cantatrice Une soirée à la campagne. La Cantatrice congédie le Poète et se couche. Dix minutes plus tard, comme convenu, le Poète la rejoint et se glisse dans son lit. La Cantatrice reconnaît volontiers préférer cela aux « opéras vieux jeu » dans lesquels elle chante. Le Poète comprend toutefois qu'il n'est qu'un caprice. IX - La Cantatrice et le Comte Au téléphone, la Cantatrice caresse l'idée que le Poète l'a fait souffrir, tout en traitant le Comte, venu lui rendre visite, de « poseur ». Mais elle est disposée à donner à ce dernier tout ce qu'il veut. Le Comte la laisse faire puis la quitte, reportant au surlendemain leur prochain rendez-vous, en raison de son « âme ». X - Le Comte et la Prostituée C'est l'aube. Le Comte se demande où il est, comment s'en aller. La Prostituée se réveille à son tour. Le Comte veut savoir si cela arrive souvent que quelqu'un reparte sans rien lui avoir demandé. Elle lui rappelle qu'il ne s'est endormi près d'elle qu' « après ». Source : L'Avant Scène opéra (n°160) 5 Repères biographiques Philippe Boesmans, composition Philippe Boesmans est né en Belgique en 1936. Après avoir obtenu un premier prix de piano au Conservatoire de Liège, il abandonne la carrière pianistique pour la voie de la composition qu'il aborde pratiquement en autodidacte. Profondément influencé au départ par le sérialisme, il prend très tôt conscience de la nécessité d'en dépasser les contraintes et les exclusions. Sans renier cet héritage récent, il élabore un langage musical très personnel, où la communication avec l'auditeur retrouve une place centrale. Son œuvre est jalonnée de consécrations importantes : prix Italia pour Upon La-Mi en 1971, participation aux principaux festivals de musique contemporaine (Darmstadt, Royan, Zagreb, Avignon, Almeida- Londres, Strasbourg, Montréal, Ars Musica-Bruxelles, Salzbourg, IRCAM, etc.) ainsi que de nombreux prix du disque : l'enregistrement de son Concerto pour violon et de Conversions s'est vu décerner pas moins de six prix, dont celui de l'Académie Charles Cros et le Prix International du Disque Koussevitzky. Producteur à la RTBF depuis 1971, Philippe Boesmans est, depuis 1985, compositeur en résidence à la Monnaie où Gérard Mortier lui a commandé plusieurs œuvres, parmi lesquelles La Passion de Gilles (1983), les Trakl-lieder (1987), ainsi que l'orchestration de L'Incoronazione di Poppea de Monteverdi (1989). Toujours pour la Monnaie, Bernard Foccroulle lui a commandé la partition d'un nouvel opéra, Reigen, qui a été créé en mars 1993 à la Monnaie dans une mise en scène de Luc Bondy. C'est aussi en collaboration avec Luc Bondy que Philippe Boesmans a créé un nouvel opéra Wintermärchen d'après The Winter's Tale de William Shakespeare, le 10 décembre 1999 au Théâtre Royal de la Monnaie. En décembre 2000, Philippe Boesmans se voit attribuer le Prix Arthur Honegger 2000 et, en 2002, le Südwestrundfunk lui commande Fanfare III (créée le 26 octobre 2002 à la Salle Olivier Messiaen de Radio France à Paris), une œuvre pour aulochrome et orchestre. En 2005, le Théâtre Royal de la Monnaie créera son nouvel opéra, Mademoiselle Julie d'après August Strindberg. Texte Ars Musica 6 Fabrizio Cassol, transcription Fabrizio Cassol étudie au Conservatoire Royal de Liège, où il obtient le 1er Prix de saxophone et le Diplôme supérieur de musique de chambre. Il suit également les cours d'improvisation de Garett List. Il est actif au sein du département de musique contemporaine du Conservatoire, comme membre de l'ensemble Musique Nouvelle. Ses activités d'interprète se poursuivront jusqu'en 1990 avec de nombreuses créations de Henri Pousseur, Frédéric Rzewski, Pierre Bartholomée, Claude Ledoux, Baudoin De Jaer, Thierry De Mey? parmi d'autres. Il est également très actif sur la scène du jazz et des musiques improvisées. Il joue tout d'abord avec Jacques Pelzer et la scène liégeoise du be-bop, puis très vite il constitue des groupes où il va pouvoir faire une synthèse de tous ces différents courants. Trio Bravo, fondé avec Michel Debrulle et Michel Massot, sera le plus représentatif de ces groupes ainsi que la Grande Formation. En 1989, il est l'un des membres fondateurs du Kaai, laboratoire bruxellois des nouvelles musiques improvisées.
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