VALLEES DU DESSOUBRE, DE LA REVEROTTE ET DU DOUBS 51 communes concernées Battenans-Varin Loray Département du Doubs Belleherbe Mancenans-Lizerne Bief Montancy Altitudes : 356 – 1003 m Bonnétage Montandon Bréseux (les) Mont-de-Laval Surface indicative : 16 271 ha Mont-de-Vougney Bretonvillers Montécheroux Référence : FR4301298 - pSIC Burnevillers Chamesol Montjoie-le-Château FR4312017 - ZPS Charmoille Noirefontaine Consolation-Maisonnettes Orgeans-Blanchefontaine Cour-Saint Maurice Pierrefontaine-les-Varans Courtefontaine Plaimbois-du-Miroir Domprel Plaimbois-Vennes Fleurey Plains-et-Grands-Essarts (les) Fontenelles (les) Rosureux Frambouhans Saint-Hippolyte Fuans Saint-Julien-les-Russey Germéfontaine Sommette (la) Glère Soulce-Cernay Guyans-Vennes Terres-de-Chaux (les) Indevillers Valoreille Landresse Vaucluse Laval-le-Prieuré Vauclusotte Laviron Vaufrey Liebvillers Vennes Longevelle-les-Russey NATURE DU SITE Habitats d’eau douce - Formations herbacées naturelles et semi-naturelles – Pelouses sèches - Forêts - Habitats rocheux - Grottes - Marais et tourbières - Formations tufeuses – Terres agricoles DESCRIPTION DU SITE – INTERET A l’est du département du Doubs, les vallées restent étroits. Le Dessoubre prend sa source du Doubs, du Dessoubre et de la Reverotte à 600m d’altitude sous la Roche du Prêtre, incisent profondément les plateaux calcaires dans le Cirque de Consolation. Sa naissance du Jurassique selon un axe globalement résulte de la confluence d’une série orienté nord-est sud-ouest. La disposition d’émergences, alimentées par les eaux tabulaire des roches conditionne des versants d’infiltration des plateaux voisins. De abrupts mais cependant réguliers. Les parties nombreux exutoires de tourbières, entonnoirs hautes sont constituées de corniches calcaires et gouffres du plateau calcaire se rattachent tandis que les parties basses sont ennoyées ainsi au réseau souterrain du Dessoubre. A de cailloux et d’argiles. Les fonds de vallée quelques kilomètres de là, il est rejoint par son Janvier 2006 - DIREN Franche-Comté - 5, rue Sarrail - BP 137 - 25014 BESANCON CEDEX – page 1 principal affluent, la Reverotte, débutant sous humide. Leur extension reste très limitée et la roche Barchey (988m), près du village de la topographie les rend, la plupart du Loray. Le Dessoubre termine sa course dans le temps, inexploitables. Doubs, 33km plus loin, à Saint Hippolyte. Depuis la frontière suisse, ce dernier, circule d’est en ouest, après l’impressionnant virage du Clos du Doubs. Dans cet ensemble, la forêt est dominante, les peuplements feuillus, résineux ou mixtes couvrant les versants abrupts. Cependant, les falaises et amphithéâtre rocheux, les prairies de pente, les réseaux de haies et bosquets, les fonds de vallée s’évasant régulièrement à Erablaie de pente – Cliché G.Bailly la faveur d’afférences latérales confèrent à Des hêtraies à aspérule. Il s’agit de hêtraies l’ensemble un attrait paysager remarquable et pures ou de hêtraies-sapinières qui se relativement diversifié. Des atteintes sont développent sur des sols neutres à humus cependant notées. En effet, ces vallées doux. Sont reconnues : accueillaient autrefois beaucoup plus la hêtraie-chênaie à aspérule odorante. Elle d’activités qu’actuellement. Dès le moyen- est installée sur des sols bruns riches en âge, l’énergie motrice des rivières a été calcium, argilo-limoneux et bien alimentés utilisée. De nombreux moulins, scieries, en eau. Ce type de forêt est commun en forges, tuileries, teintureries… aujourd’hui Franche-Comté. disparus, s’étaient implantés dans les vallées. la hêtraie-chênaie à pâturin de Chaix. Elle Les traces en sont encore visibles. Cependant, s’exprime en contexte plus acidifié que le leur abandon, le déclin des activités agricoles précédent et reste très fréquent à l’étage en liaison avec les difficultés d’exploitation collinéen. ont induit un enfrichement et un boisement la hêtraie hygrosciaphile* à tilleul qui est (souvent sous la forme de plantations de présente sur les versants ombragés d’ubac. résineux) progressifs des vallées. Elle est assez répandue et l’épicéa est assez régulièrement introduit. La strate L’encaissement des vallées, l’opposition de herbacée, à recouvrement parfois faible, versants plus ou moins abrupts, le contraste comprend des espèces typiques telles que entre les différentes vallées, la nature des la dentaire pennée, la mercuriale pérenne, calcaires, la présence des plateaux l’aspérule odorante avec, parfois, des occasionnent une grande diversité de milieux espèces remarquables. naturels. la hêtraie à dentaire qui est assez répandue sur les versants de l’étage montagnard. La forêt couvre la majeure partie du site Relativement productive et souvent (60 %), en raison surtout de la topographie enrichie en résineux, son exploitation est marquée et elle est le siège d’une activité importante pour l’économie forestière économique importante. Parmi les habitats locale. d’intérêt communautaire, il convient de - Des chênaies pédonculées calcicoles* qui distinguer : sont généralement localisées à l’étage - La tiliaie* et l’érablaie* à tilleuls de ravins collinéen, en fond de vallon et en bas de colonisent les éboulis grossiers sans cesse versant sur des colluvions épaisses. La alimentés par les parois verticales qui réserve en eau est bonne toute l’année. surplombent les pentes. Elles se Plusieurs groupements sont reconnus : la différencient en fonction de l’exposition du chênaie pédonculée à aconit tue-loup, la versant et la productivité diffère suivant chênaie pédonculée acidicline* et la l’exposition, faible en condition chaude ou chênaie pédonculée à primevère élevée. plus élevée en condition ombragée et Janvier 2006 - DIREN Franche-Comté - 5, rue Sarrail - BP 137 - 25014 BESANCON CEDEX – page 2 - Des hêtraies calcicoles telles que : ou les orpins, constituent le groupement. la hêtraie à If, observée à une altitude Sa répartition est extrêmement localisée. comprise entre 400 et 1000m sur des - Les sols superficiels des corniches arides, pentes importantes, est dominée par le les vires et pentes rocheuses sont propices hêtre et l’érable champêtre, souvent au développement de pelouses xérophiles* accompagnés par le sapin. Les zones continentales. Ces pelouses rases, presque concernées sont de faible superficie. Elle toujours écorchées, ne couvrent que des constitue un habitat préférentiel pour l’if à surfaces restreintes et les plantes qui les baie, dont le caractère relictuel est notable. caractérisent sont menacées. Ces pelouses la hêtraie à seslérie bleue rencontrée au n’évoluent pas de manière spontanée. niveau des barres rocheuses et des pentes fortes et rocailleuses dans des conditions - En arrière des corniches et sur les pentes, de sécheresse particulièrement marquées. sur des sols plus profonds, se développent Ce groupement, très localisé dans la des pelouses mésophiles*. Leur cortège région, montre une flore très originale mais floristique est plus important et également quelques enrésinements en particulièrement riche en espèces rares. En épicéas. fonction de la nature des sols (calcaires, la hêtraie mésoxérophile* à laîche blanche. marnes) et du climat, elles offrent une forte Elles est relativement rare en France et son variabilité de composition. grand intérêt patrimonial est justifié par la - A la différence des pelouses xérophiles, le présence d’espèces rares, orchidées en maintien des pelouses mésophiles est particulier. Elle est présente sur les pentes dépendant d'un entretien extensif ; en fortes, d’exposition ouest/sud-ouest et la l’absence, l’apparition de groupements strate herbacée est souvent envahie par le arbustifs est notée comme les fruticées* à buis. Elle constitue, avec le groupement amélanchier, d’intérêt communautaire, les précédent, l’un des habitats préférentiels fourrés de prunelliers, troènes et églantiers, de l’if à baie. fourrés de noisetiers, ourlets forestiers… - la forêt alluviale résiduelle (frênaie-érablaie riveraine) occupe les fonds de vallées sous Lorsque les sols sont profonds, apparaissent forme de liséré ; elle joue un rôle important les prairies mésophiles entretenues par la de fixation des berges. pâture ou la fauche. Dans ce dernier cas, elles Les milieux ouverts herbacés représentent sont d’intérêt communautaire lorsque le environ 35% de la superficie du site. Les niveau de fertilisation reste faible à modéré, prairies pâturées qui semblent représenter la qu’elles soient de basse altitude ou de part essentielle ne sont pas d’intérêt montagne. Dans les prairies maigres de européen. Sur les sols superficiels fauche de basse altitude, la flore est dominée apparaissent des pelouses, formations par des graminées (fromental, dactyle…) et ouvertes, à végétation rase exigeant des sols des plantes à fleur (centaurée jacée, épiaire superficiels bien drainés et non fertilisés. Leur étroite…). Pour les prairies de fauche de superficie, plus importante, par le passé est montagne peu fertilisées, la flore est aujourd’hui anecdotique. Pourtant, leur particulièrement riche en plantes à fleurs conservation est essentielle pour le maintien (géranium des bois, bistorte, narcisse, de la richesse de cet ensemble et, très trolle…) ; les graminées dominent lorsqu’elles souvent, leur restauration doit être engagée sont davantage fertilisées. d’urgence par suite de leur enfrichement. En raison de l’extrême karstification du sous- - Faisant transition entre les pelouses et les sol calcaire et de la configuration des vallées, milieux rocheux, une pelouse calcaire les formations humides restent localisées
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