Photographies relatives à Philippe Pétain (1875-[années 1970]). Répertoire (AB/XIX/5336/1-AB/XIX/5341) Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_028015 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) Préface Indications sur l'utilisation de l'inventaire La partie introductive de cet instrument de recherche s'attache à expliquer au lecteur l'intérêt, la composition et l'histoire de la collection mais aussi la méthode de classement adoptée afin d'en faciliter l'exploitation. Elle a aussi pour objectif de donner quelques pistes bibliographiques et sources complémentaires. Le niveau de description choisi est la pièce. Cependant, dans certains cas, pour des raisons de très grande similitude des photographies et du manque d'intérêt d'une description plus détaillée, nous ne sommes descendus que jusqu'au groupe de pièces. Les notices descriptives comprennent la cote ; un titre forgé indiquant le type de plan, ce qui permet au chercheur de se faire une idée de « l'échelle » de la photographie et une idée, voulue objective, de l'objet représenté (à la différence des légendes qui peuvent contenir des erreurs, des interprétations et des jugements personnels) ; une description physique du document ; la date. Cette dernière correspond au moment de de la prise de vue. Cette remarque est importante dans le cas de contretypes ou de tirages réalisés bien a posteriori. Notons aussi que lorsque la photographie a pour objet un texte ou une lettre, c'est la date de ces derniers qui a semblé devoir prévaloir. Des notes signalent ces cas particuliers. Enfin, les notices contiennent aussi une transcription des mentions dorsales et marginales, lorsqu'il y en a. 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence AB/XIX/5336/1-AB/XIX/5341 Niveau de description fonds Intitulé Photographies relatives à Philippe Pétain. Date(s) extrême(s) 1875-vers 1970 Nom du producteur • Pétain, Philippe (1856-1951) Importance matérielle et support Localisation physique Pierrefitte Conditions d'accès Les documents sont librement communicables. Conditions d'utilisation Reproduction autorisée sous réserve du respect du droit d'auteur et des droits voisins. DESCRIPTION Présentation du contenu Cette collection est très composite, d'abord parce qu'elle comprend plusieurs typologies de documents, ensuite parce que les photographies ont des origines et des auteurs variés. En reconstituer précisément l'historique serait une entreprise bien hasardeuse. Les modalités d'entrée aux Archives nationales ne nous permettent pas de savoir qui a rassemblé les pièces. Le vendeur n'a pas souhaité faire connaître son nom lors de la vente publique. Il serait ainsi délicat de faire des suppositions quant à l'identité même du collectionneur. Nous ne pouvons pas non plus nous avancer sur les méthodes de constitution de la collection, ni sur le temps qu'a pu nécessiter la collecte de ces 580 documents. Au moment de l'entrée du fonds aux Archives nationales, ceux-ci étaient répartis dans 18 albums identiques et non numérotés. Par ailleurs, rien n'indique que l'on ait acheté l'intégralité de la collection : seule une partie des albums aurait pu être vendue et il est bien possible que le collectionneur ait aussi constitué des dossiers. Malgré toutes ces interrogations, on peut explorer quelques pistes. L'étude des différentes écritures qui composent les légendes permet déjà quelques remarques. Il est fréquent que plusieurs écritures se côtoient au dos d'une même pièce (légende dactylographiée rédigée par l'agence photographique ou le journal, légende plus sommaire manuscrite précisant un contexte ou les noms des personnages secondaires représentés, ...). De nombreuses photographies (dont beaucoup de contretypes), concernant tant la vie privée que la détention, ou les mouvements nés après la mort de Philippe Pétain autour de la « sauvegarde » de sa mémoire, portent la mention dorsale, soit manuscrite, soit sous forme de tampon, « documents Pierre Bourget ». Or, Pierre Bourget (journaliste né en 1925 chargé de la rubrique médicale de « L'Aurore », chroniqueur et présentateur à la télévision) est l'auteur d' Un certain Philippe Pétain, publié en 1966 et illustré par de nombreuses photographies présentes dans notre collection. Il est aussi à l'origine d'un ouvrage intitulé Pétain, mon prisonnier qui reprend les textes des carnets 4 Archives nationales (France) de Joseph Simon, directeur de la détention de Philippe Pétain, et qui utilise des images d'un film tourné pendant la détention de Philippe Pétain à l'île d'Yeu, présentes, elles aussi, dans la collection. Par ailleurs, une dédicace qu'il a rédigée pour un de ses ouvrages nous a permis d'identifier son écriture. Il nous a donc été possible de lui attribuer la rédaction de plusieurs légendes. Ainsi, si absolument rien ne permet d'affirmer que cette collection de photographies a été constituée par Pierre Bourget (d'autant que des légendes, rédigées par une autre main, sont plus tardives que les siennes), il semble évident qu'elle est composée d'une partie de sa collection personnelle ou de ses documents de travail. Par ailleurs, les multiples écritures des mentions dorsales montrent à quel point les origines de cette collection sont complexes. Chaque photographie semble avoir sa propre histoire. Les légendes, qui ne sont pas systématiques, se superposent souvent et peuvent se répéter, se compléter ou se contredire. Cela montre bien que les pièces ont pu passer entre différentes mains avant d'être rassemblées par le collectionneur qui est à l'origine de l'état de la collection dont nous disposons. De la même manière que pour l'étude de la graphie, la présence de différents tampons au dos de la même pièce suggère des appartenances successives tout en précisant l'agence ou le photographe qui est à l'origine de la photographie, ainsi que le journal à qui elle a été vendue et qui a pu la publier. Un très large panel d'agences est ainsi représenté. Les retouches de certains tirages ainsi que les indications de mesures et les tracés figurant au verso témoignent d'utilisation dans des publications. Ainsi, si le nom du collectionneur demeure inconnu et l'histoire de la collection bien floue, on peut identifier de manière individuelle la provenance d'une partie des documents qui la composent. Présentation de la collection et de son intérêt historique La constitution de la collection s'inscrit a priori dans une période postérieure à la mort de Philippe Pétain. Un certain nombre de clichés ont été pris dans les années 1950 et 1960. Des photogrammes ont même été réalisés en 1975 à partir du film tourné en 1948 à la citadelle de l'île d'Yeu par Ernest Laspougeas. De plus, les albums dans lesquels étaient conservées les pièces étaient commercialisés dans les années 1970. On peut supposer que la collection a été constituée dans son état définitif durant cette période. L'intérêt de cette collection est d'abord directement documentaire et illustratif. Elle peut ainsi nous renseigner sur des événements, leur déroulement, les personnes présentes ou la configuration d'un lieu. Par ailleurs, ce n'est pas seulement la période de l'Etat français qui est représentée, mais aussi la vie privée de Philippe Pétain, son procès, son emprisonnement et son souvenir. Cet ensemble de documents est essentiellement composé de photographies de presse. L'intérêt esthétique des pièces est assez limité : travaillant dans une certaine urgence, les photographes-reporters s'attachaient surtout à donner à leurs clichés un caractère informatif ou illustratif d'un propos et à en faire des supports de communication. Cependant, si les contretypes sont assez nombreux et les photographies de presse majoritaires, on dénombre aussi des épreuves d'une très bonne qualité. Les légendes renforcent l'intérêt historique en nous donnant un nouvel angle d'approche des documents. Elles confèrent en effet à la photographie un caractère complet et permettent d'aller au-delà de ce qui est directement représenté en « faisant parler » l'image de manière orientée, en lui donnant la portée d'un argument. Elles nous indiquent comment la photographie a pu être utilisée et quel message elle a servi à véhiculer. L'intérêt est encore plus grand lorsque les mentions dorsales s'enchevêtrent, permettant ainsi de toucher du doigt les différences de perception selon les époques et le profil de leurs auteurs. Les légendes dactylographiées par les agences ou les journaux et les photographies auxquelles elles se rapportent constituent de plus une source intéressante sur la propagande mise en place par l'Etat. Cette collection peut aussi, par son caractère post mortem, être un terrain d'étude du souvenir du maréchal Pétain et de la mémoire de Vichy. Les modalités de collecte et la diversité des origines des pièces peuvent constituer la base d'une réflexion sur le culte qui a pu être voué à Philippe Pétain après sa mort et sur la mémoire collective. Le caractère de collection nous place dans le domaine de l'affectif, du passionnel et de l'idéologie. Si les institutions qui conservent des photographies de Philippe Pétain sont nombreuses, le caractère de collection particulière fait la 5 Archives nationales (France) singularité de cet ensemble de documents. Les logiques de rassemblement et les aspects moins rationnels des regroupements évoqués plus haut sont autant d'éléments qui peuvent être étudiés en utilisant la reconstitution du plan de classement du collectionneur. Ainsi, cette collection composite peut être abordée de différentes manières. Il n'en existe pas de grille de lecture unique.
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