INSOLITE Une brigade des mœurs PEUR DE ROULER EN VILLE De plus en plus de Bruxellois à la côte belge passent leur permis PAGES 14 ET 15 en province PAGE 17 PHOTO NEWS EINDHOVEN 3 1 RSCA FOOTBALL Herman Van Holsbeeck : “Notre équipe n’est pas prête et ça se voit” SPORTS 17 ET 18 BELGA BRUXELLES La Dernière Heure - Les Sports | www.dh.be | Lundi 18 juillet 2016 DR EXCLUSIF NICE PLEURE SES VICTIMES Les Unités spéciales plantent MOHAMED BOUHLEL: un terroriste en pleine audience PORTRAIT PAGE 8 D’UN DÉSÉQUILIBRÉ ARROGANT ET VIOLENT SIX PAGES SPÉCIALES PHOTO NEWS NOUVELLES RÉVÉLATIONS Tuerie du Brabant : BERNARD DEMOULIN qui a voulu faire taire le grand chef 5 Pierre Romeyer ? PAGE 12 © S.A. IPM 2016. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. 02 FAIT DU JOUR FAIT DU JOUR 03 ATTENTAT NICE PLEURE SES VICTIMES Musée juif, Bataclan, Stade de DE NICE France, Brussels Airport, Maelbeek, Istanbul, Orlando, Nice… Les attentats revendi- Un homme, au front cramoisi, Plus loin, les discussions qués par les fous d’Allah se raconte à qui veut l’entendre “ce abordent presque inévitable- succèdent à un rythme de que les médias ne disent pas : le ment le thème de la politique. plus en plus élevé… Le terro- terroriste tirait dans la foule. Au L’un fait état d’un ras-le-bol gé- risme de Daech est entré volant de son camion, il n’hésitait néral : “Le FN, le PS, la droite, tous dans une nouvelle ère, ont SUR LA PROMENADE DES ANGLAIS, pas à aller et venir pour écraser les dans le même panier. Lors des élec- martelé les responsables familles !”. Son menton tremble, tions, on secoue, et on finit tou- politiques et autres spécialis- avant que ses sentiments ne jours par obtenir la même chose.” tes au lendemain du drame tournent à l’aigre : “On aurait dû Une autre, dépitée et en colère, de Nice. Cela fait pourtant l’arrêter beaucoup plus tôt, ce ter- ajoute que, de toute façon, ils ne des mois que l’on sait que ce roriste. Ils étaient où les militai- pensent qu’à “leur porte-mon- nouveau terrorisme risque de des larmes de désesp oir et de fureur res ? Elles étaient où les bornes naie”. Tous se retrouvent pour nous tomber dessus n’im- cloutées ? La police a fini par tirer appeler à la démission du gou- porte où, n’importe quand, Niçois et touristes y déposent bougies indélébiles. Un cri ! Un homme main tremblante. “Je suis une ont largement été diffusées à la té- lais disparaître…” Les secours sur ce malade. Moi, si j’avais été à vernement et au réveil du peu- par des moyens d’une terrible 8 apprend par téléphone que son rescapée, explique-t-elle. Après le lévision. J’ai cru qu’il y avait des emmènent enfin l’homme dont leur place, qu’est-ce que je lui ple, tout en condamnant, au “Il n’y a rien à et fleurs qui ne masquent pas le sang épouse compte parmi les victi- feu d’artifice, nous avions décidé bombes, ou que nous allions nous la femme a perdu la vie. Ils aurais mis.” Une fois calmé, passage et dans le même élan, la mes. Il s’écroule, littéralement. de nous diriger vers l’Ouest, lon- faire fusiller à la kalachnikov”, l’aident à se relever, lui qui res- l’homme se souvient aussi de bureaucratie européenne. ATTENTATS: faire, dans de A “Un dernier hommage et une “C’est du n’importe quoi ce qu’il “Une femme israélienne, qui avait geant la Prom’, afin de profiter des poursuit-elle, comme si un mau- semble à cet instant à une pou- l’aide qu’il a apportée aux bles- Depuis la promenade des An- GARE À LA LASSITUDE telles grande pensée aux petits anges s’est passé”, lâche la tante. “Et la sans doute davantage l’habitude concerts. Nous avons précédé la vais film tournait en boucle der- pée désarticulée. “Aujourd’hui, sés, les accueillant chez lui. Une glais, on voit, au loin, les bai- circonstances, qui se sont envolés ici.” Une dame maman, comment va-t-elle ?”, de telles tragédies, nous a invitées course folle du camion, lancé à rière ses lunettes fumées. “J’ai j’ai encore du mal à assimiler que dame voilée renchérit : “On a gneurs qui étendent leur ser- dépose ces quelques mots ainsi s’enquiert la dame. “On fait aller, à le prendre par la main, à le ser- pleine vitesse par le terroriste. quitté la Prom’, et j’ai cherché à me ce n’était pas mon heure, tandis sonné chez moi. J’ai mis une se- viette sur la plage de galets bor- banalité. Insidieusement mais nous reviennent que deux animaux en peluche que voulez-vous…” rer dans nos bras”, commentent Nous avons seulement vu des gens mettre à l’abri. Mais aucun pas-de- que d’autres sont partis”, achève conde à ouvrir. Ce sont 70 person- dant la mer Méditerranée. Il très certainement, la récur- les scènes des sur un tapis de fleurs. Elle re- Ce samedi après midi, moins quelques dames d’un certain courir et entendu la police nous porte ne m’apparaissait assez sûr. la dame, s’agrippant à la four- nes qui ont débarqué dans mon flotte dans l’air un goût salé. rence de ces attentats dans vient, en pleurs, sur l’épisode de 48 heures après l’attentat qui âge. Non sans se lamenter sur la sommer d’en faire autant.” “Il n’y a Jusqu’à ce que je me retrouve dans rure blanche de son caniche. salon.” Ils ajoutent que certains Salé comme des larmes de dé- notre environnement proche attentats de Paris tragique qu’elle a vécu jeudi a fauché la vie de 84 personnes, mort des uns, mais aussi sur la rien à faire, dans de telles la cour d’un restaurant. Impossi- n’ont pas eu leur humanité. “Je sespoir mais aussi de fureur. provoque un sentiment et de Bruxelles. soir. “J’étais juste là. J’ai à peine eu Niçois et touristes reprennent douleur de ceux qui restent. circonstances, nous ble de faire fi des images du CES SCÈNES DE désespoir s’alter- connais des noms, mais je ne dirai Baptiste Erpicum d’impuissance et de vulnéra- le temps de pousser mon fils hors lentement possession de la reviennent les scè- “Ils Bataclan – la foule à la nent avec des rassemblements rien”, affirme l’homme. envoyé spécial en France bilité. “Je suis fatigué”, J’ai cru qu’il y de la trajectoire du camion. Mais il Prom’. Il est cependant impossi- L’UNE D’ENTRE ELLES, une nes des attentats merci des terroristes –, je de gens qui ne comprennent lisait-on sur les réseaux avait des bombes, y avait une petite fille qui, elle, n’a ble d’ignorer des taches de sang agente immobilière niçoise, ca- de Paris et de étaient où les restais collé aux murs. pas comment cela a pu arriver, sociaux au lendemain du ou que nous pas pu l’éviter et un autre enfant sur la chaussée, qui paraissent resse son caniche blanc d’une Bruxelles, qui militaires ? Elles C’est bien simple, je vou- parfois au point d’être en colère. LA PHRASE carnage de Nice. Plusieurs là-bas… La petite fille était recro- étaient où les études récemment relayées allions nous faire quevillée, c’était horrible.” Avant bornes “J’étais juste là. J’ai à peine eu le temps de par le New York Times fusiller à la que la dame s’éloigne, la tante cloutées ?” montrent que le fait de suivre ” de la petite fille décédée lui fait pousser mon fils hors de la trajectoire du ces événements au plus près kalachnikov. savoir qu’elle est touchée par camion. Mais il y avait une petite fille qui, via les nouvelles méthodes Une survivante son hommage. Elles tombent journalistiques et les réseaux dans les bras l’une de l’autre. elle, n’a pas pu l’éviter et un autre enfant sociaux accroît largement le là-bas… La petite fille était recroquevillée, sentiment d’anxiété dans nos esprits. Née de la proximité c’était horrible.” temporelle, visuelle, émotion- nelle du drame, cette anxiété Une survivante se construit sur notre impuis- sance à lutter contre cette menace désormais perpé- tuelle et imprévisible. Ces mêmes études constatent également qu’après cette période d’anxiété appa- raît un sentiment de lassitude, de banalisa- tion de l’horreur, de l’atroce. Une perte de sensibilité qui pourrait profiter aux partis d’extrême droite. PAR MATHIEU LADEVÈZE SONDAGE EXPRESS Froome peut-il perdre le Tour de France? OUI > 31,0% NON > 60,5% PAS D'AVIS > 8,5% 3.050 votes Votez pour le sondage du jour sur : Peu à peu, touristes, Niçois, rescapés, proches de victimes se réapproprient la promenade des Anglais, qui a vu 84 personnes perdre la vie sur ses pavés vendredi dernier. © AP www.dhPbe I LUNDI 18 JUILLET 2016 I LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS www.dhPbe I LUNDI 18 JUILLET 2016 I LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS © S.A. IPM 2016. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. FAIT DU JOUR 03 NICE PLEURE SES VICTIMES Un homme, au front cramoisi, Plus loin, les discussions raconte à qui veut l’entendre “ce abordent presque inévitable- que les médias ne disent pas : le ment le thème de la politique.
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