SYNTHESE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE PREALABLE A UN APPEL GENERAL AUX CANDIDATURES POUR DES SERVICES DE RADIO DANS LE DEPARTEMENT DE LA REUNION Le Conseil lancera, à l’automne 2009, un appel général aux candidatures pour des services de radio dans le ressort du comité technique radiophonique de La Réunion et de Mayotte. En effet, les autorisations portant sur 168 fréquences arriveront à échéance le 8 janvier 2011. Dans cette perspective, le Conseil a procédé, conformément aux dispositions de l’article 31 de la loi du 30 septembre 1986, à une consultation publique préalable afin de recueillir les observations de tous acteurs du secteur audiovisuel et, en particulier, de ceux qui sont concernés par l’appel général aux candidatures envisagé. Les questions 1 à 7 portaient sur le paysage radiophonique et le marché publicitaire, les questions 8 à 18 sur les aspects techniques. 33 contributeurs ont répondu avant le 30 avril 2009, date limite du dépôt des contributions : - organisations professionnelles : FAR, SAR (2). Il convient de noter que certaines radios associatives ont indiqué qu’elles faisaient leurs les réponses de la FAR aux questions 1 à 7, en conséquence, elles ne sont pas nommément citées parmi les contributeurs ayant répondu à ces questions ; - opérateurs de la catégorie A : ACB, classique FM, Salaze FM, Radio Vie, Hit FM, Case infos , Néo, Radio Pikan, Zantak, Kayanm , Sky Réunion, RIL, Top FM, Love FM, First Réunion, RSL (15) ; - opérateurs de catégories B et C : Freedom, Radio Star, Kréol FM, RZFM , Nostalgie, Chérie Réunion, Festival, Rire et chansons, NRJ Réunion (9) ; - nouveaux entrants potentiels : Antenne Réunion, Skyrock-Orbus, Les Fourmis de Sabba (3) ; - autres : RTL Group, CPA, H2R (3). I. Paysage radiophonique et marché publicitaire (questions 1 à 7) Le Conseil a proposé d’ouvrir l’appel général aux candidatures aux catégories de services A et B ultramarine 1 qui existent actuellement à La Réunion et, éventuellement, à la 1 catégorie B ultramarine - services radiophoniques locaux ou régionaux indépendants exploités par des sociétés à capitaux locaux . En raison de la distance par rapport à la métropole, ces services peuvent conclure des contrats de franchise ou d’abonnement et diffuser des informations et émissions des radios nationales généralistes et thématiques. Les programmes sont produits sur place selon une « play list » par le personnel rémunéré par le titulaire de l’autorisation. Ils sont adaptés aux attentes du public local (musique locale, information locale, etc...) et considérés comme étant d’intérêt local. La durée des messages publicitaires locaux ne peut excéder 25 % de la durée des programmes d’intérêt local. Les services locaux ou régionaux indépendants de catégorie B ainsi définis peuvent également reprendre des programmes franchisés par satellite, pour une part non prépondérante de leur temps d’antenne, fixée à 49 % du temps d’antenne global. sont répertoriés en catégorie C. L’appel aux candidatures général de 1995 ayant été également ouvert à la catégorie C métropolitaine, NRJ et - 1 - catégorie C telle que définie en métropole, 2 à condition que le marché publicitaire permette l’introduction de radios appartenant à cette catégorie. 1. Pensez-vous qu’il serait opportun d’envisager l’introduction, à La Réunion, de cette nouvelle catégorie C ? 26 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations professionnelles), Case Info, ACB, RSL, Kayanm, Zantak, Pikan, Sky Réunion, Top FM, First Réunion, RIL (radios existantes de la catégorie A), Nostalgie Réunion, Chérie FM, Festival, Free Dom, RZFM, Kréol FM, Star (radio existantes de la catégorie B), NRJ Réunion, Rire et chansons (radios existantes de la catégorie C), H2R, SARL CPA, Les Fourmis de Sabba, Antenne Réunion, Group RTL. Deux points de vue principaux se dégagent. Quatre contributeurs considèrent que l’introduction de la catégorie C, dans sa version métropolitaine, peut être envisagée, à condition qu’elle enrichisse l’offre de programmes disponibles, n’obère pas le nombre de fréquences nécessaires pour le développement des radios existantes et ne se fasse pas au détriment du tissu économique et social local. A titre d’exemple, l’audience cumulée des adhérents de la FAR (32 radios) s’établit à 7 %. Elles n’ont pas obtenu de fréquences supplémentaires lors des derniers appels partiels aux candidatures. Par ailleurs, il existe de nouveaux projets associatifs de la catégorie A, éligibles au Fonds de soutien à l’expression radiophonique. L’introduction de l’ADSL ayant résolu le problème d’approvisionnement en programmes métropolitains, cette nouvelle catégorie C n’aurait son utilité que si elle permettait à des radios locales existantes de reprendre des émissions nationales susceptibles de diversifier leur programmation. Deux d’entre eux considèrent également que l’introduction de cette nouvelle catégorie C permettrait de « filialiser plus clairement » les services du type NRJ, Chérie et Rire et Chansons et pourrait apporter plus de dynamisme, de pluralisme et de qualité au marché de la radio. Vingt-deux contributeurs sont opposés à l’introduction, à La Réunion, de radios de catégorie C, au sens métropolitain. Ils jugent cette arrivée inopportune, car elle risque de réduire la diversité du paysage radiophonique existant, de compromettre son fragile équilibre et de dévaloriser la culture réunionnaise en réduisant la programmation locale. Cette évolution aurait un impact négatif sur le financement des radios réunionnaises et sur l’emploi local. Il semble à ces contributeurs indispensable de protéger les radios réunionnaises existantes, dans un contexte de rareté de fréquences disponibles. Dans les départements d’outre-mer, qui se caractérisent par des spécificités à la fois géographique, économique et culturelle, il conviendrait de favoriser la catégorie B ultramarine. En effet, les radios relevant de la catégorie B ultramarine recomposent la totalité de leur play list sur place. Les opérateurs locaux concernés peuvent s’abonner à des réseaux nationaux et bénéficier ainsi de leur Rire et Chansons Réunion, qui ont prévu de transporter le programme franchisé par satellite, on posé leurs candidatures en C. Depuis, ces deux radios sont de fait en catégorie B ultramarine. 2 catégorie C métropolitaine - services radiophoniques diffusant le programme d’un réseau thématique à vocation nationale. Le programme d’intérêt local est au minimum de trois heures entre 6 heures et 22 heures. - 2 - marque et de leur savoir faire sans que cette collaboration implique une prise de participation de la part des têtes de réseaux qui risquerait de dénaturer l’aspect local de ces radios. Au lieu d’introduire la catégorie C métropolitaine dans l’appel général aux candidatures, il conviendrait de favoriser la catégorie B ultramarine regroupant des services de radio locaux ou régionaux indépendants qui peuvent, en raison de la distance par rapport à la métropole, diffuser des informations et émissions des radios nationales généralistes et thématiques. Une éventuelle arrivée de nouvelles radios commerciales nationales laisserait également planer un doute sur la volonté réelle des autorités de préserver la pluralité des courants d’expression, surtout si cette implantation devait se faire au détriment des radios locales. 2. Quel type d’équilibre doit être recherché entre les différents modèles économiques présentés plus haut : radios associatives, radios commerciales ? 21 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations professionnelles), ACB, RSL, Kayanm, Zantak, Pikan, Sky Réunion, Top FM, First Réunion (radios existantes de la catégorie A), Chérie FM, Festival, Free Dom, RZFM, Kréol FM, Star (radio existantes de la catégorie B), NRJ Réunion, Rire et chansons (radios existantes de la catégorie C), H2R, SARL CPA, Antenne Réunion. Sept contributeurs associatifs estiment que l’équilibre entre les radios associatives et commerciales est globalement satisfaisant. Les radios du sud ne sont cependant pas assez présentes dans le nord. Il leur semble que les opérateurs ayant plus de 15 ans d’existence, qu’ils soient associatifs ou commerciaux, devraient bénéficier, en priorité, d’une couverture globale de l’île. Les ressources publicitaires locales étant limitées, le marché ne peut pas supporter l’arrivée de nouveaux opérateurs commerciaux. Onze contributeurs souhaitent une clarification de la distinction entre les catégories A et B : les radios associatives sont financées par les subventions, les radios commerciales par la publicité. Une vigilance accrue s’impose quant au respect par les radios associatives du quota de 20 % des ressources globales provenant de la publicité. Or, la commercialisation mixte de radios commerciales et associatives au sein d’une même régie entraine une confusion des genres. Deux contributeurs souhaitent cependant qu’un dépassement des 20 % des ressources provenant de la publicité soit autorisé, dès lors que la radio associative en cause n’accède pas au FSER. Un contributeur souligne que l’équilibre entre les différents modèles économiques s’instaure naturellement, dès lors que, d’une part, le marché des radios commerciales continue à se professionnaliser et, d’autre part, les radios associatives répondent à leur cahier des charges en respectant le quota de recettes publicitaires. Il note un déséquilibre au détriment des franchises nationales qui freine l’émergence nécessaire de réseaux professionnels. 3. En fonction des possibilités de partage des ressources publicitaires locales, quelle pourrait
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