Quelle Aventure ? Voyage Lyrique dans l’œuvre de Francis Poulenc Fanny Cousin › Soprano Denis Mignien › Ténor Elsa Cantor › Pianiste Tout public à partir de 6 ans ✁ ❼ ❼ ❁ ➳ ❼ ❂ ☞ La beauté sera convulsive ou ne sera pas Quelle aventure ! Une puce dans sa voiture, Tirait un petit éléphant En regardant les devantures Où scintillaient les diamants. Mon Dieu ! Mon Dieu ! Quelle aventure ! Qui va me croire, s’il m’entend ? L’éléphanteau, d’un air absent, Suçait un pot de confiture. Mais la puce n’en avait cure, Elle tirait en souriant. Mon Dieu ! Mon Dieu ! Que cela dure Et je vais me croire dément ! Soudain, le long d’une clôture, La puce fondit dans le vent Et je vis le jeune éléphant Se sauver en fendant les murs. Mon Dieu ! Mon Dieu ! La chose est sûre, Mais comment le dire à maman ? La Puce et l’Éléphant - Maurice Carême Mis en musique par F. Poulenc dans « La Courte Paille » 2 Quelle aventure ? est un voyage lyrique et poétique au travers de l’œuvre de Francis Poulenc. On voit une reine de cœur On voit une puce tirer un éléphant On voit une chambre d’hôtel enfumée On voit des marquis sur des bicyclettes On voit le château d’un duc insensé On voit le feu du soir, un cimetière, un cinématographe On voit une carafe se lamenter On voit… Se plonger dans les mélodies de Poulenc, C’est une immersion dans le rêve, l’imaginaire, les abysses du songe… C’est se laisser porter par une musique qui parle au cœur plus qu’à la tête ! Quelle aventure ? Distribution 2 chanteurs, 1 pianiste, 1 technicien Durée 45 minutes Public Tout public, familles, scolaires (à partir de 6 ans) Espace de jeu Largeur 5m – profondeur 5m – hauteur sous plafond 3m minimum Instrument Location d’un piano droit (diapason 440Hz) Montage 4h (2h si pré-implantation) 3 Pourquoi supposer (…) que le cœur d’un artiste ne puisse battre que pour l’amour-passion ? il peut aussi, croyez-moi, s’émouvoir devant l’enfance, devant un animal, une fleur, la beauté d’un paysage, la couleur d’un ciel, le bruit d’une musique. — Francis Poulenc Quelle Aventure ? À l’origine de ce projet, la passion commune de trois artistes pour les mélodies de Francis Poulenc, un appétit pour cette musique à la fois naïve et si sophistiquée, mais tellement facile à appréhender pour l’auditoire, de par son humour, sa poésie, sa sincérité… Et puis, notre fascination pour cette capacité absolue à réveiller, par la musique, l’imagination, à faire naître les images, à créer, dans chaque mélodie, un monde nouveau — avec l’aide des poètes que Poulenc admire tant et qu’il choisit instinctivement, précieusement, presque amoureusement… Aussi, très vite, nous est venue l’envie de porter Poulenc à la scène, de partager notre gourmandise pour sa musique. Parce qu’il nous émeut, Parce qu’il nous amuse, Parce qu’il nous révèle la beauté et la profondeur du monde, Parce qu’il nous amène sans cesse à l’émerveillement… Dès lors, il nous est apparu que ce rapport au monde était proche de l’état d’enfance, de curiosité étonnée face aux choses, aux sensations, aux éléments. Il était donc évident que notre aventure s’ouvrirait à tous les publics, et que nous voulions partager ce moment musical et spectaculaire avec les adultes comme avec les plus jeunes… Une belle façon de faire découvrir l’art lyrique, de pousser les portes des poètes et de la richesse de notre langue, mais également de faire éprouver, par la musique, les sentiments, les sensations que provoque le monde. 4 L’ombre de la très douce est évoquée ici, Indolente, et jouant un air dolent aussi : Nocturne ou lied mineur qui fait pâmer son âme Dans l’ombre où ses longs doigts font mourir une gamme Au piano qui geint comme une pauvre femme. — «Carte Postale» de Guillaume Apollinaire mis en musique par Francis Poulenc en 1931 Quelle aventure ? De l’intime… Poulenc disait qu’il détestait la solitude et l’ennui. C’est pourtant de cet état que nous partirons, propice à cette exploration intime et imaginaire du monde… à l’évasion, au voyage intérieur, à la divagation, au rêve… Au travers des auteurs qu’il choisit, Poulenc embrasse le monde dans sa matière et le tord, le presse pour en extraire la musique : ses mélodies qui sont autant de tableaux, d’instantanés, de gravures finement ciselées, de chromos... Un cadavre exquis qui nous donne avec humour, délicatesse, sophistication, la vision d’un monde aux mille facettes… … à la scène ! Un espace étrange peuplé d’objets variés : boîtes, piano, lampes, panneaux de tissu. Un personnage ordinaire, seul. Il s’installe, pragmatique ! Et soudain - s’est-il assoupi ? - l’imaginaire et la poésie s’invitent. Les éléments qui l’entourent semblent s’éveiller et on voit se sculpter une multitude de tableaux en musique. Des univers miniatures habités de rêves, et de souvenirs peut-être, se dessinent. Des ombres prennent vie Tout devient jeu et l’espace, recelant cachettes et surprises, ne cesse de se métamorphoser. Un monde fantastique d’illusion est né. Ici, autour de cet être solitaire, de l’enfance au voyage, de la mort au plaisir, de l’amour à la folie, dans un éclat de rire ou un cri étouffé, se joue le monde entier ! Quelle aventure ! Les rêves sont la littérature du sommeil — Jean Cocteau 5 FRANCIS POULENC - Biographie Francis Poulenc est un compositeur français de la première moitié du XXème siècle. Il est né le 7 janvier 1899 à Paris où il est mort le 30 janvier 1963. Auteur de très nombreuses mélodies, il s’illustre aussi dans d’autres genres (opéra, musique de chambre, œuvres pour piano, musique sacrée), et laisse des écrits qui témoignent de l’attachement qu’il porte à la langue. Poulenc découvre le piano grâce à sa mère, qui lui parle des classiques, et grâce au pianiste Ricardo Viñes, son mentor spirituel, qui l’initie à la musique de son temps (Claude Debussy, Eric Satie, Manuel de Falla…). Viñes lui permet de s’introduire dans les cercles artistiques du moment, où il fréquente par exemple Jean Cocteau et Max Jacob. C’est notamment la découverte d’Igor Stravinski qui sera déterminante pour sa carrière de compositeur. Au tout début de sa carrière, Poulenc prend part à la création du Groupe des Six composé d’Arthur Honegger, Darius Milhaud, Georges Auric, Louis Durey et Germaine Tailleferre : ces compositeurs s’assemblent pour réagir contre le romantisme, le wagnérisme, et dans une moindre mesure, l’impressionnisme. Entre commandes et inspirations plus personnelles, Poulenc crée aléatoirement ballets, parfois non dénués, œuvres religieuses ou œuvres ins- trumentales. Il reste très attaché à la voix qu’il met en avant dans ses nombreuses mélodies mais aussi dans des opéras. Poulenc fait alterner dans ses pièces un grand sérieux, qui semble aller de pair avec sa foi profonde, et un sens prononcé de l’amusement et de la fantaisie. Les chansons et mélodies Poulenc a composé près de 200 mélodies ou chansons, la plupart accompagnées au piano, les autres par un orchestre de chambre ou un grand orchestre. Les premières œuvres sont souvent des chansons légères telles Toréador (1918), chanson « hispano-italienne » ou le cycle Cocardes (1919) sur des textes de Jean Cocteau ; Poulenc était fasciné par le cirque, le music-hall et par des chanteurs comme Maurice Chevalier. À partir de sa rencontre avec le baryton Pierre Bernac, les mélodies se font plus lyriques, mettant en musique le plus souvent des poèmes de son cercle d’amis : Apollinaire, Louise de Vilmorin, Max Jacob et surtout Paul Éluard. Par la suite, il alterne les deux genres, reve- nant à la fantaisie avec, par exemple, en 1942 Chansons Villageoises, et en 1960 La Courte Paille. Cocteau notait à propos des chansons et mélodies : « La particularité de Poulenc, c’est de mettre le texte en évidence. Le poème Liberté d’Éluard y gagne. On se demande si le texte ainsi chanté n’est pas la seule forme possible de déclamation d’un poème. » 6 Répertoire «Carte Postale» Quatre poèmes de Guillaume Apollinaire — 1931 «Avant le cinéma» «Le présent» Trois poèmes de Louise Lalanne (Marie Laurencin) — 1931 «Chanson Bretonne» Cinq poèmes de Max Jacob — 1931 «Cimetière» «La Tragique Histoire du petit René » Quatre poèmes pour enfants de Jean Nohain – 1934-35 «Le Petit Garçon trop bien portant » « Je n’ai envie que de t’aimer » Tel jour telle nuit de Paul Éluard — 1936-37 « Le portrait » Colette — 1938 « Tu vois le feu du soir » Miroirs Brûlants de Paul Éluard — 1938-39 « Chanson d’Orkenise » Banalités de Guillaume Apollinaire — 1940 « Hôtel » « Voyage à Paris » « C. » Deux poèmes de Louis Aragon — 1943 « Fêtes galantes » « C’est ainsi que tu es » Métamorphoses de Louise de Vilmorin — 1943 « Dernier Poème » Robert Desnos — 1956 « Quelle Aventure ! » La Courte-Paille de Maurice Carême — 1960 « La Reine de Coeur » « Ba be bi bo bu » « Le carafon » « Lune d’Avril » 7 Équipe Conception et interprétation Fanny Cousin (soprano) Denis Mignien (ténor) Elsa Cantor (pianiste) Regard extérieur Frédérique Sauvage Conseils à la mise en scène Béatrice Massin Conseils musicaux Philippe Cantor Éclairages François Cordonnier Réalisation des costumes Colette Gru, Valentine Brame-Brandt Réalisation des Décors Michel Duthoit, Henri Grzez, Marc Pouchain Jean-François Duponcheel, Rachel Production la Reine de Cœur Partenaires de résidence Conservatoire Municipal de Mons en Baroeul La Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale O Topos / Cie [ta zoa] Le Grand Sud - Ville de Lille Pôle Spectacles - Noyelles-Godault La Makina - Hellemmes Espace 2000 - Ville de Wervicq-Sud Conservatoire à Rayonnement Départemental de Roubaix Partenaires de préachat Le Temple - Bruay la Buissière Le Trait d’Union - Mons en Baroeul Ville de Wattignies Remerciements L’Atelier Lyrique de Tourcoing Le Piano de Concert l’ensemble des donateurs qui soutiennent notre projet J’ai rêvé tellement fort de toi, J’ai tellement marché, tellement parlé, Tellement aimé ton ombre, Qu’il ne me reste plus rien de toi.
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