AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : [email protected] LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm Université Paul Verlaine-Metz Ecole doctorale PIEMES Structures foncières et économie rurale dans la région de Briey (fin XIe-début XIVe siècles), d’après les archives de l’abbaye de Saint-Pierremont Etude sur la région de Briey et édition du livre foncier Etude sur la région de Briey Thèse pour le doctorat d’Histoire présentée le 12 novembre 2010 par Yoric SCHLEEF Sous la direction de Michèle GAILLARD Professeur d’Histoire médiévale à l’Université Paul Verlaine-Metz puis Lille 3-Charles de Gaulle Membres du jury : Patrice BECK Professeur à l’Université de Lille 3-Charles de Gaulle Frédérique LACHAUD Professeur à l’Université Paul Verlaine-Metz Michel PARISSE Professeur émérite à l’Université Paris I- Panthéon Sorbonne Daniel PICHOT Professeur à l’Université de Rennes 2-Haute-Bretagne Fondée en 1095 près de Briey, l'abbaye de chanoines réguliers de Saint-Pierremont étend aux XIIe et XIIIe siècles son temporel à une grande partie du Pays-Haut (région située au nord du département actuel de Meurthe-et-Moselle), une partie de l’ouest du département de la Moselle, le nord-est de la Meuse, et jusqu’en Belgique. A partir des archives de cette abbaye (plusieurs cartulaires, deux fonds d’archives, un nécrologe), particulièrement utiles pour la connaissance de l’histoire de la région de Briey à partir du XIIe siècle, la présente étude s’intéresse aux structures foncières et à l’économie rurale dans la région de Briey, entre la fin du XIe siècle et le début du XIVe siècle. Sont tour à tour évoqués : le peuplement et l’occupation du sol ainsi que les puissances foncières en place avant la fondation de Saint-Pierremont ; l’évolution et la structure du temporel de cette abbaye ; le paysage, l’habitat et les puissances foncières aux XIIe et XIIIe siècles ; l’organisation des structures foncières seigneuriales et paysannes ; les activités agraires. Comment, dans cet espace rural, se répartissent les possessions foncières des dominants laïcs et ecclésiastiques et les exploitations paysannes ? Quelles sont les structures de ces possessions ? Placé entre le Verdunois d’un côté et le Pays messin de l’autre, les pays de Briey a-t-il une identité propre ou subit-il l’influence de ses deux puissants voisins ? Cette étude s’accompagne de l’édition complète du livre foncier de l’abbaye, datant de la fin du XIIIe et du début du XIVe siècle, source textuelle irremplaçable pour la connaissance d’une partie du temporel de Saint-Pierremont et de la structure des exploitations paysannes de la région de Briey. Université Paul Verlaine-Metz Ecole doctorale PIEMES Structures foncières et économie rurale dans la région de Briey (fin XIe – début XIVe siècle) D’après les archives de l’abbaye de Saint-Pierremont Etude Par Yoric SCHLEEF Avant-propos La présente étude est l'aboutissement d'un travail commencé en maîtrise et ayant pour sujet l'abbaye de Saint-Pierremont. J'étais alors associé avec une étudiante pour éditer, sous la direction d'Alain Girardot, professeur à l'Université de Metz, un des cartulaires de cette abbaye, celui conservé à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro 1608 des « nouvelles acquisitions latines ». Je m'étais alors chargé des chartes en latin et elle de celles en français. Cette première expérience d’édition de texte, quoique modeste, a été passionnante. Le choix de l’édition de texte découle de plusieurs raisons : par goût tout d'abord – et l'une des principales motivations d'une recherche est bien le goût qu'on lui porte – et par intérêt ensuite. Les synthèses passent, c'est leur lot commun d'être renouvelées à intervalles réguliers, à la lumière de nouvelles découvertes ou d'angles d’approche différents, alors que les textes édités, bien édités, demeurent et restent utiles de nombreuses années (n'utilise-t-on pas encore des éditions du XVIIIe siècle, même si les principes ont changé et si une plus grande rigueur scientifique est exigée ?). En outre, les historiens viennent et reviennent aux mêmes sources, chacun les dépouillant de son côté : on ne peut que déplorer une perte de temps certaine dans cet aspect de la recherche. Par ailleurs, une bonne édition de texte ouvre de nouvelles perspectives de recherche à d’autres secteurs, comme la philologie ou l’archéologie, et à d’autres études, comme la toponymie. Dans le premier numéro de la revue Histoire et sociétés rurales, Mathieu Arnoux et Ghislain Brunel regrettaient l’attitude des historiens français face à l’édition de texte, « ce travail ingrat, de longue durée et souvent méprisé, que l’on baptise du mot quelque peu dédaigneux d’érudition »1, regrettaient également l’élan brisé de la grande époque des publications de sources commencée sous dom Mabillon et poursuivie jusqu’à la fin du XIXe siècle. 1. ARNOUX Mathieu, BRUNEL Ghislain, « Réflexions sur les sources médiévales de l’histoire des campagnes. De l’intérêt de publier les sources, de les critiquer et de les lire », Histoire et sociétés rurales, n° 1, 1er semestre 1994, p. 11-35. 1 Les nouvelles technologies de l’information et de la communication offrent désormais des possibilités nouvelles dans la diffusion des sources éditées. Internet permet aujourd’hui à n’importe quel chercheur, de n’importe quel point du monde, de pouvoir consulter des documents publiés sur un site : sa recherche en est facilitée d’autant, plus rapide, moins coûteuse. Ces nouvelles technologies permettent de renouer avec l’immense travail d’édition de textes entrepris au XIXe siècle, avec, en plus, la souplesse de textes que l’on peut sans cesse améliorer, corriger, compléter sans la contrainte de délais et de coûts d’impression, la crainte d’y devoir inscrire des errata et la fixité définitive de ces textes imprimés. Elles permettent également de promouvoir le travail collaboratif, en associant plusieurs spécialistes dans l’amélioration de l’édition, des identifications et de l’appareil critique. Une œuvre toujours en mouvement, donc, sans cesse enrichie des apports des différents spécialistes. Le présent travail est donc avant tout une édition de texte, celle d’un document comptable de l’extrême fin du XIIIe siècle et du tout début du XIVe siècle, un « livre foncier » pour reprendre la terminologie de Robert Fossier, de l’abbaye de chanoines réguliers de Saint- Pierremont, au diocèse de Metz, près de Briey, au temporel réparti dans toute cette petite région rurale située entre les deux cités épiscopales et centres économiques de Metz et Verdun. Ce livre foncier est la continuation naturelle du cartulaire que j’ai co-édité ; les deux documents sont liés et se répondent parfois. L'abbaye de Saint-Pierremont reste encore assez méconnue en dehors de la Lorraine. Ses sources sont particulièrement riches et variées : des cartulaires, deux fonds aux Archives départementales de Moselle, quelques pièces isolées d'origine privée, deux nécrologes, un coutumier... Des documents nombreux à exploiter ! Très peu jusqu’à présent ont été transcrits (un nécrologe et un cartulaire seulement) et aucun n’a encore été publié. L'engouement pour l'histoire de cette abbaye se poursuit pourtant jusqu'à nos jours, comme en témoigne un récent après-midi de conférences consacré à cette abbaye et organisé par la Ville et le cercle d'histoire de Briey2. Je souhaite ici remercier Michèle Gaillard, pour avoir accepté de me suivre durant ces 2. Cet après-midi de conférences s'est tenu le 14 juin 2008 dans les salons de l’Hôtel de ville de Briey. 2 années de préparation de thèse et m’avoir ainsi permis de soutenir à l’Université de Metz, ce qui me tenait particulièrement à cœur ; un grand merci également à Michel Parisse, pour m’avoir communiqué les photographies du livre foncier et encouragé à m’engager en thèse ; à ma mère, qui a pris le temps et le soin de relire le texte. Je remercie enfin les membres du jury pour leurs remarques fort utiles pour enrichir ma réflexion future sur le sujet. Qu’il me soit permis de saluer la mémoire de Robert DEHLINGER, décédé en mai 2007, ancien instituteur du village de Mance, qui a, par ses patientes recherches d’érudition, beaucoup apporté à la connaissance de la région de Briey des origines au tout début du XIVe siècle. En compulsant notamment de très nombreux cartons conservés dans différents services départementaux d’archives lorrains, il a constitué des références de sources très utiles, accompagnées d’éléments critiques souvent pertinents. Son travail est incontournable pour qui travaille sur le passé médiéval de Briey et des villages alentour ; il mériterait une diffusion moins confidentielle qu’aujourd’hui3. 3. Robert Dehlinger a déposé un exemplaire de son travail dans les trois services départementaux d’archives de Moselle, Meurthe-et-Moselle et Meuse : sans avoir fait l’objet d’une importante diffusion, il est néanmoins consultable sans difficultés. 3 Remarques préliminaires Dans les notes infrapaginales, on trouvera des références aux cartulaires de l’abbaye de Saint-Pierremont, aux différents services d’archives et à des bibliothèques municipales.
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