ICC-01/05-01/08-721-Anx21 16-03-2010 1/26 CB T ANNEXE 21 ICC-01/05-01/08-721-Anx21 16-03-2010 2/26 CB T RAPPORT DE LA MISSION D’OBSERVATION DES ELECTIONS PRESIDENTIELLE ET LEGISLATIVES DES 13 MARS ET 8 MAI 2005 EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Délégation à la Paix, à la Démocratie et aux Droits de l’Homme Page 1 sur 25 ICC-01/05-01/08-721-Anx21 16-03-2010 3/26 CB T RAPPORT DE LA MISSION D’OBSERVATION DES ELECTIONS PRESIDENTIELLE ET LEGISLATIVES DES 13 MARS ET 8 MAI 2005 INTRODUCTION Son Excellence, Monsieur Abdou DIOUF, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, a décidé de répondre favorablement à la demande de Son Excellence Monsieur Célestin Leroy GAOMBALET, Premier ministre et Chef de Gouvernement de la République Centrafricaine, en vue de l’envoi d’une mission d’observation à l’occasion des élections présidentielle et législatives du 13 mars (premier tour) et du 8 mai 2005 (deuxième tour), destinées à parachever le processus de retour à la légalité constitutionnelle, interrompue, le 15 mars 2003, par un coup d’Etat, que la Francophonie avait, conformément au chapitre 5 de la Déclaration de Bamako, dénoncé fermement, tout en accompagnant par la suite, de façon multiforme, l’ensemble du processus de transition. Cette requête des Autorités centrafricaines s’est doublée d’une attente exprimée tant par les parties centrafricaines que par la Communauté internationale de voir la Francophonie s’impliquer, au-delà de ses missions traditionnelles d’observation des élections, dans la coordination internationale et nationale des observateurs présents à cette étape majeure de l’évolution politique en RCA. Cet engagement novateur de la Francophonie a été également sollicité dans le cadre de la mise en œuvre du Protocole d’application de l’Accord de Libreville, signé par les parties centrafricaines le 22 janvier 2005, grâce à la Haute médiation du Président de la République du Gabon, S. E. El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, en vue d’apporter à la Commission Electorale Mixte Indépendante (CEMI) et à la Cour Constitutionnelle de Transition (CCT), une expertise directe dans l’accomplissement de leurs tâches respectives, en particulier pour ce qui a trait au contentieux électoral. Lors de la visite officielle, qu’il a tenu à effectuer en République centrafricaine, afin de marquer, par ce déplacement, l’intérêt majeur que la Francophonie accorde à la RCA et à l’aboutissement pacifique du processus de transition en cours, le Secrétaire général qui a souhaité, à cette occasion, rencontrer aussi les responsables des partis politiques, des Collectifs de la Société civile, ainsi que les Institutions de la Transition, en lançant un appel à la concorde et au dépassement de soi, a décidé de donner une suite favorable à la confiance ainsi manifestée à l’égard de l’OIF. A cet effet, Monsieur Abdou DIOUF a demandé à la Délégation aux Droits de l’Homme et à la Démocratie (DDHD) d’organiser à la fois le déploiement et le fonctionnement d’une délégation significative par son nombre et la qualité de ses membres, conduite par S.E. le Major BUYOYA, ancien Président de la République du Burundi, qu’il a mandaté expressément pour en être le porte parole, la structuration d’une équipe de coordination internationale, ainsi que la mobilisation d’une expertise avérée et adaptée. La mission francophone a séjourné en République Centrafricaine, lors du premier tour, du 5 au 20 mars 2005 et était composée, en ce qui concerne l’observation francophone des élections, des personnalités suivantes : • Monsieur Luc Adolphe TIAO, Président du Conseil Supérieur de l’Information, Burkina Faso ; • Monsieur Barnabé NEKUIE, Avocat, Cameroun ; • Monsieur Wayne GAUDET, Député (CPF), Canada ; • Maître Bertrand SAINT-ARNAUD, Avocat, Canada – Québec ; • Monsieur Alain VERHAAGEN Professeur à l’Université Libre de Bruxelles (Communauté Française de Belgique) ; • Monsieur Benoît BATI, Député (CPF), République du Congo ; • Monsieur Tessy BAKARY, Professeur à l’Université de Laval Directeur de Cabinet Adjoint du Premier ministre, Côte d’Ivoire ; • Monsieur Christian PALLOT, Membre de la Cour des Comptes, France ; • Monsieur Jean-Pierre COLIN, Professeur à l’Université de Reims, France ; • Madame Agathe A. OKUMBA D’OKWATSEGUE, Présidente honoraire de l’Association des femmes juristes – Membre du Conseil National de la communication, Gabon ; • Madame Béatrice ATTALAH – Magistrat – Membre du Conseil National Electoral de Madagascar ; • Monsieur Abdoulaye DIARRA, Membre de la Cour Constitutionnelle du Mali ; • Monsieur Cheick Tidiane DEM, Consultant, Sénégal ; • Monsieur Moustapha TOURE, Journaliste, Sénégal. La coordination de cette mission a été assurée par MM. Ntolé KAZADI, Coordonnateur à la Délégation aux droits de l’Homme et à la démocratie, Mathieu NDIKPO, Conseiller au Secrétariat général de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) et Saïdou KANE, Responsable de Projets à la Délégation aux droits de l’Homme et à la démocratie. La logistique et le secrétariat étaient assurés par M. Edmond GNOMBLEI, Assistant de gestion, et Mmes Penda TAILLY et Solange VICENS, de la DDHD. Page 2 sur 25 ICC-01/05-01/08-721-Anx21 16-03-2010 4/26 CB T Quant à la coordination de l’observation nationale et internationale, dont la responsabilité incombait à l’OIF, elle a été assuré par l’intermédiaire d’une équipe dirigée par Maître Saïdou AGBANTOU, ancien Président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) du Bénin et comprenant : M. Stanislas ZALINSKI, Consultant, France et M. Georges NAKSEU, Responsable de projets à la Délégation aux droits de l’Homme et à la démocratie. L’appui technique était assuré par Mmes Awa CAMARA, Secrétaire coordonnatrice des missions politiques et Nadège DOMJIE, Stagiaire, à la DDHD. L’assistance auprès de la CEMI et de la CCT, concrétisée par un séminaire d’appropriation des textes et une expertise mise à disposition pendant les opérations électorales et post-électorales, a été assurée par les personnalités suivantes : • Madame CONCEPTIA OUINSOU, Présidente de la Cour Constitutionnelle du Bénin ; • Monsieur Jean-Michel RAJAONARIVONY, Président de la Haute Cour Constitutionnelle de Madagascar ; • Madame Marcelline GBEHA-AFOUDA, Secrétaire Générale de la Cour Constitutionnelle du Bénin ; • Monsieur Dieudonné RAKOTONDRABAO ANDRIANTISIHAFA, Magistrat, Haut Conseiller de la Cour Constitutionnelle de Madagascar. A l’occasion du second tour, la mission francophone d’observation, toujours conduite par le Président BUYOYA, a séjourné en Centrafrique du 27 avril au 25 mai et comprenait des personnalités suivantes : • Monsieur Barnabé NEKUIE, Avocat, Cameroun ; • Monsieur Wayne GAUDET, Député (CPF), Canada ; • Monsieur Alain VERHAAGEN Professeur à l’Université Libre de Bruxelles (Communauté Française de Belgique) ; • Monsieur Simon LOUECKHOTE, Sénateur de Nouvelle Calédonie (France); • Monsieur Benoît BATI, Député (CPF), République du Congo ; • Monsieur Tessy BAKARY, Professeur à l’Université de Laval, Directeur de Cabinet Adjoint du Premier ministre, Côte d’Ivoire ; • Monsieur Jean-Pierre COLIN, Professeur à l’Université de Reims, France ; • Monsieur Abdoulaye DIARRA, Membre de la Cour Constitutionnelle du Mali ; • Monsieur Cheick Tidiane DEM, Consultant, Sénégal ; • Monsieur Amadou Moustapha SARR, Sénégal ; • Monsieur Moustapha TOURE, Journaliste, Sénégal. La coordination des observateurs de l’OIF a été assurée par MM. Ntolé KAZADI et Saïdou KANE, respectivement Coordonnateur et Responsable de Projets, à la Délégation aux droits de l’Homme et à la démocratie. La coordination de l’observation nationale et internationale a été assurée par l’OIF, par l’intermédiaire d’une équipe dirigée par Maître Saïdou AGBANTOU, ancien Président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) du Bénin et M. Stanislas ZALINSKI, Consultant, France. La gestion, la logistique et le secrétariat étaient assurés respectivement par M. Edmond GNOMBLEI, Assistant de gestion, Mmes Penda TAILLY, Solange VICENS, de la DDHD et Nadège DOMJIE, Stagiaire, à la DDHD. La mission de l’OIF s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des engagements pris dans la Déclaration de Bamako par les Etats et gouvernements, « pour la tenue d’élections libres, fiables et transparentes » et « pour une vie politique apaisée ». Elle se devait ainsi de déployer son observation dans le respect des Principes directeurs en vigueur dans ce domaine, ainsi que des paramètres identifiés grâce à une lecture croisée de la Déclaration de Bamako et de l’Annexe à la Note du Conseil permanent de la Francophonie du 24 septembre 2001, fixant les modalités pratiques de mise en œuvre des procédures du chapitre 5 de cette Déclaration. Parmi les engagements, déclinés en paramètres, ayant valeurs d’outils d’évaluation des élections du 13 mars et du 8 mai 2005, il convient de citer : - les capacités nationales (moyens, indépendance, neutralité, crédibilité, reconnaissance par tous) de l’ensemble des acteurs et des structures impliquées dans le processus électoral (CEMI, Haut Conseil de la Communication et ministère de l’Intérieur), à assurer la tenue d’élections libres, fiables et transparentes; - le traitement des candidats, des partis politiques et de leurs représentants tout au long des opérations électorales (campagne électorale, bureaux de vote, dépouillement des scrutins, etc. ; - l’implication de l’ensemble des partis politiques légalement constitués à toutes les étapes du processus électoral ; - les capacités et l’action des structures appropriées de médiation et de facilitation (Groupe des Sages,
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