La Lettre du ViLLage Mairie de Taurinya N° 24 - juin 2010 Canigó Montagne sacrée des Catalans ! par Bernard Loupien - maire de taurinya Que de fois avons-nous entendu cette phrase, surtout en cette période de fête de la Saint Jean ! Que de rites accomplis en son nom, plus proches du païen que du sacré, et que d’excès et de dégradations lui ont été infligés par ceux là mêmes qui lui vouaient une vénération sans borne. Alain Taurinya dans son poème « Sacrilège » écrivait à propos de la création de la piste du Llech : « Montagne te voilà livrée aux Philistins, ils ne savent donc pas que ton sommet se dresse seulement pour celui qui le crée en marchant » Aujourd’hui nous avons pris conscience de la fragilité de ce massif et de la mission qui est la nôtre : transmettre ce patrimoine aux générations à venir. Son nom a changé, l’avez-vous remarqué ? Il ne s’agit pas d’une erreur mais depuis 2005 le nom Canigó est déposé auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle. Plus de confusion possible avec une marque bien connue d’aliments pour animaux. Le temps des « Sacrilèges » est révolu. Dans le cadre du classement du massif en « Grand site » des orientations visant à la protection de la faune, de la flore, de la biodiversité en général ont été choisies. Quelques nostalgiques de la voiture et des repas du dimanche aux Cortalets trouveront à redire, mais l’enjeu est bien autre que ces petits plaisirs sans lendemains. Avec l’interdiction d’accéder au refuge des Cortalets en voiture, ce dernier reprend sa véritable fonction d’accueil de montagnards (il se trouve que les nouveaux gérants du refuge de Mariaille sont eux aussi dans les mêmes dispositions). De nombreux moyens, traction animale, parkings de dissuasion, transporteurs, permettent de diversifier l’accès au site tant convoité « le sommet se dresse pour celui qui le crée en marchant » tout en le respectant. De nombreux guides et sentiers ont été créés et permettent de découvrir que le Canigó ne se réduit pas à une simple croix en haut d’un sommet mais offre un ensemble de balades variées et nettement moins fréquentées en période estivale. Canigó c’est, en piémont, de beaux villages à découvrir avec leur patrimoine, leurs « Bistrots de Pays », leurs commerces, leurs hébergements et leurs habitants, car il y a aussi des gens qui vivent sur ce massif, et le challenge que les élus du massif se sont fixé, c’est justement de rendre compatible la protection de l’environnement et la création d’activités économiques pour les communes sur un même territoire. Vous êtes les acteurs de ce pari, surtout vous Taurinyanais puisque le sommet du Canigó et le refuge des Cortalets sont sur votre commune. Alors cet été n’hésitez pas à faire découvrir à vos amis, vos familles, et aux touristes de passage, les nombreuses randonnées qui leur sont offertes. Il y a beaucoup à découvrir sur la Montagne sacrée des Catalans sans « faire le Canigó ». Bonnes vacances à tous ! la lettre du village - juin 2010 Communication et vie municipale Odile Besson & Yves garnier - groupe communication N’imaginez pas que constituer un conseil, dans la réalité de son fonctionnement, c’est facile ! Il y a les différences, les divergences dans les personnes, dans leurs regards, leurs aspirations, donc leurs choix. Nous ne voulons pas les régler par un rapport de forces, qui inclut le vote. Nous avons choisi la réflexion en commun. Cela implique de l’information, de la disponibilité, et une certaine abnégation. Notre équipe évolue donc, Marcel préfère dans cette évolution le statut de conseiller à celui d’adjoint, et nous charge de vous l’annoncer. En interne encore, il y a aussi le personnel communal. Maternité, fin de carrière, nouvelles normes, temps partiels qui posent des problèmes familiaux ; il y a donc des changements à préparer, encore plus d’attention à porter à notre personnel pour qu’il se sente autant à l’aise qu’il peut l’être dans l’exercice de son travail, compte tenu des obligations inhérentes aux fonctions et à la législation. Rendez-vous dans le prochain bulletin. Dans cette manière de fonctionner, nous avons donc besoin d’aide si nous voulons vraiment mettre en œuvre cette politique de vivre ensemble à Taurinya que nous avons prônée dans notre campagne, en rendant effective la communication telle que nous l’avions définie dans les Lettres n° 19 et 20, avril et septembre 2008. Nous ne vous demandons pas votre soutien inconditionnel, nous ne ferions pas non plus quelque chose de bon des jugements péremptoires et définitifs de votre part, nous avons besoin d’un regard critique et vivifiant, dans le respect et l’écoute des personnes, les nôtres, les vôtres. Pouvons nous donc, tous ensemble, créer une nouvelle langue municipale en reprenant à notre compte une expression qui a fusé pendant une réunion et dont nous vous prions d’excuser la crudité : « ni langue de bois, ni langue de p… » ? La Lettre comme outil de communication Odile Besson Mieux vous connaître, mieux nous connaître, découvrir d’autres habitants, d’autres préoccupations à travers La Lettre, donc vous donner la parole dans chaque numéro, est-ce folie ? Pour ce numéro, nous avons mené trois entretiens, désirant aller vers vous puisque aller vers nous (appel pour la boite communication), n’a pas donné de résultat. Rencontre avec le Bistrot El Taller C’était notre premier entretien pour La Lettre . Pas s’étant maintenant engagé dans une démarche de exactement celui dont nous avions rêvé en l’initiant. Il diagnostic et de procédures (voir délibéré du 25). n’y a pas eu de dialogue. Ils soulignent dans leurs dires et dans leur papier remis : - leur parfaite adéquation avec les obligations des Les exploitants du bistrot sont en colère contre leur Bistrots de Pays du fait de leurs activités de restauration propriétaire (que donc l’élue menant l’interwiew de et d’animations culturelles, La Lettre, représentait ) considérant que les problèmes - leurs heures d’ouverture en week-end et jours fériés, de fonctionnement du bâtiment, dont ils avaient fait - leur restauration proposant des plats de la région mention dans la réunion d’octobre 2009 avec les revisités, ainsi que des viandes du département, et des représentants du Conseil désignés à l’unanimité (Cf : légumes issus de l’agriculture biologique du Conflent; Lettre n° 23), n’avaient pas été traités. - l’excellence de leur accueil que les habitants Ils ont donc remis une liste de travaux à accomplir de Taurinya qui fréquentent leur établissement que nous ne reproduirons pas, le Conseil Municipal apprécient. p a g e 2 municipalité de Taurinya Entretien avec Serge St-Louis, Foyer Laïque 1- Quels sont mes souhaits les plus chers pour le 3- pourquoi je me sens plus impliqué avec les futur et pour la vie du village ? jeunes ? Que le Barça ramène la Coupe des Champions à Pour la dernière raison des choses que je n’aime la maison. pas, je dis « soyons ados », plutôt que « soyons Qu’il y aît une Maison de Village où les joueurs adultes », car en principe, les jeunes n’ont pas ces (de tarot, de babyfoot, de ping-pong, etc.), les réflexes d’adultes : mêlant intolérance et préjugés, chasseurs, les jeunes, les diverses associations du « guéguerres » de clochers et soit disant problèmes village pourraient se réunir pour jouer, se raconter des d’affinités, bref ! vous savez ! ces trucs d’ adultes. histoires de chasse ou autres, se rencontrer, créer… La Lettre : « Eh Serge faudrait voir à ne pas passer Elle est belle cette grange, tout juste de l‘autre du racisme anti-jeunes au racisme anti-adultes ! » côté de la route et de biais à la mairie ! presque le lieu Rires conjoints ! idéal, non ?. Ce projet pourrait avoir une visée pédagogique 4- Le Foyer et la troubade 2010 en partageant les responsabilités de l’occupation des lieux entre les jeunes, les chasseurs, les joueurs etc Un grand merci et des bravos à Anaïs, Angélique, Concernant le Foyer Laïque, l’ambition est de Cassandra, Charlotte, Noémi, Tamara, Anthony, passer la main aux jeunes, petit à petit, par le biais du Jimmy, Laurent, Marc et Swann qui sont montés à Bureau Ado. pied depuis Fillols en guidant les ânes et en montrant ainsi aux adultes le chemin d’une vraie troubade. 2- qu’est-ce que je n’aime pas, au village et dans la vie ? Bravo à eux d’avoir fait leur baptême d’une vraie randonnée à pied, avec en bonus, avoir du camper pour Le gros matou, SDF , qui sème la terreur dans mon la nuit dans des conditions météo exceptionnellement quartier, j’aimerais bien avoir une explication avec lui. difficiles. Pour ceux qui ont respecté la règle du jeu , L’hypocrisie. L’indifférence. il y a eu la découverte du contact avec la randonnée, Et ceux qui attendent seulement ceux qui s’exposent avec nos amis les ânes (têtus quelquefois, sinon ils pour critiquer !!!!!! Trop facile… ne seraient pas des ânes, non ?) et l’engagement dans Ces remarques ne sont dirigés contre personne . Que cette aventure de cohésion de groupe au-delà des ceux qui s’y reconnaissent en fassent quelque chose. frontières du village. Entretien avec Sandrine et Gérard, épiciers - Qu’est-ce que c’est « être entrepreneur à Sandrine exprime avec chaleur leur gratitude pour Taurinya » ? les habitants de Taurinya et les remercie. Ils ont permis - C’est donc d’abord une histoire personnelle, un de réussir leur démarrage. Maintenant, cette épicerie désir de vivre « à Taurinya » après avoir vécu dans une qui existe depuis 1971, créée par Jeannette et Chouchou grande ville (Grenoble).
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