Les Vendredis de la Galerie #23 Suites aux mesures gouvernementales la Galerie reste fermée au public. Mais si vous ne pouvez pas venir à la Galerie, la Galerie viendra à vous ! Dans cette 3è édition, nous vous proposons de partir à la découverte des 9 artistes de la nouvelle exposition collective : « L’âtre et le néon » : Estelle Chaigne, Coline Charcosset, Vincent Escale, Thierry Gilotte, Diane Grenier, Mael Le Golvan, Natacha Lesueur, Rémi Mort, Vincent Roussel En attendant son ouverture, chaque vendredi, la pratique d’un ou deux artistes vous sera dévoilée, avec en plus un peu d'histoire de l'art et une proposition d'atelier simple à faire à la maison ! les Vendredis de la Galerie continuent, ne manquez pas notre rendez-vous hebdomadaire ! Retrouvez les éditions précédentes consacrées aux artistes de la collection de la Galerie sur le site de Fougères agglomération : http://fougeres-agglo.bzh/content/regards-sur-la-collection-de-la-galerie Une nouvelle exposition à la Galerie L'ATRE ET LE NEON, exposition collective - Du 17 avril au 29 mai 2021 Dans le cadre de la programmation "Les Temps Modernes", la Galerie a confié le commissariat d'exposition à Mael Le Golvan pour une présentation collective. Ce dernier, artiste également, a sélectionné 8 artistes et leur a donné carte blanche sur le thème des machines. "Cette exposition présente des artistes dont les pratiques explorent les plis, les creux des objets techniques. Penser la place des machines dans l’art, ce n’est pas s’intégrer à leur pseudo-dimension de progrès, mais plutôt les contraindre pour qu’en retour elles nous permettent de les voir, elles et le monde à travers, avec distance." (Mael Le Golvan) Poursuivons cette 3è édition par la découverte de deux nouveaux artistes de cette exposition collective autour des machines : Estelle Chaigne et Natacha Lesueur. La photographie est leur medium de prédilection, mais chacune a une pratique artistique bien distincte. Natacha Lesueur Estelle Chaigne Née en 1971 à Cannes, Natacha Lesueur fait ses études à la Villa Arson Née en 1982, elle vit et travaille à de Nice où elle suit notamment les Rennes. enseignements de Noël Dolla. Au C'est lors de son cursus d'Arts cours de l’École d'art de Nice elle Plastiques à l'université de Rennes 2 découvre et décide d'utiliser la qu’Estelle Chaigne a orienté sa photographie. Sa première exposition pratique vers la photographie. personnelle a lieu en 1996. Diplômée en 2006 avec un travail sur Elle est lauréate du prix Ricard en la déconstruction des espaces 2000 et résidente à la villa Médicis à quotidiens par la photographie, sa Rome en 2002-2003. pratique, aujourd'hui tournée vers Elle a exposé dans de nombreux pays l'usage de la photographie et ses en Europe, aux USA, en Corée et en modes de production, prend la forme Chine. La galerie Charlotte Moser à d'installations ou d'expériences Genève, la Galerie Clara Maria Selz à participatives. Dans son travail il est Dusseldorf, la galerie Eva Vautier à ainsi question de perception, Nice, et la galerie Tactel à Valence d’invisible, d’images mentales, du (espagne) représentent son travail. geste à l’origine de l’image, de la Ses œuvres sont présentes dans les conscience du voir, du hasard et de plus prestigieuses collections l’accident. publiques et privées. Un ouvrage Parallèlement, cette artiste travaille en rétrospectif de son œuvre a été édité tant que photographe pour le théâtre par le MAMCO à Genève en 2011. contemporain, ainsi que pour des Elle est professeur à L’ENSAD à Paris artistes et des expositions. et à l'École cantonale d'art de Lausanne. 2 photographes, 2 démarches artistiques Estelle Chaigne, mitraille (couleur), 1 plan film Velvia Estelle Chaigne, verre, émulsion cyanotype, baguette 50, 8x10 inches, 20x25cm, table lumineuse, 2018 de chêne, 10x8 cm, 2018 Estelle Chaigne, Le monde à l'envers, 2016-2017 Estelle Chaigne, Tatoo, 2018 vidéo ‘l’un est plusieurs’ Estelle Chaigne « Je me définis aujourd’hui comme une artiste qui travaille sur la photographie. » (Estelle Chaigne) Cette artiste produit elle-même des photographies par le biais de techniques différentes (argentique, cyanotype, sténopé, etc.) qui permet aux visiteurs de (re)découvrir l’histoire des techniques de ce medium. Elle s’intéresse également aux images trouvées et récupérées au hasard d’une brocante ou d’un vide grenier (photos de familles sur diapositives, négatifs de souvenirs de voyages, etc.) qu’elle va réutiliser et réinterpréter pour raconter une nouvelle histoire. Prenez le temps de découvrir la démarche d'Estelle Chaigne sur son site internet qui répertorie ses oeuvres : https://estellechaigne.com/ Natacha Lesueur, S ans titre, 2006 - série les Natacha Lesueur, S ans titre, 2001 paysages-purées : Natacha Lesueur, S ans titre, 2015 Natacha Lesueur, S ans-titre, 2009 L’ensemble du travail de Natacha Lesueur est, depuis 1993, essentiellement photographique. Si la photographie détermine en dernière instance son rapport à l’image, elle construit ses images comme des tableaux. L’image photographique vient se poser comme un vernis sur les compositions. Ses préoccupations artistiques s’articulent autour du corps, de l’apparence, de l’apparat et de la relation intime que la chair et l’alimentaire entretiennent. Ce corps, sujet de prédilection a été soumis dans différentes séries d’images à différents traitements qui relèvent à la fois de la contrainte, de la mise en scène, et du masque (entre parure et camouflage). Elle produit des séries, qui se suivent sans se ressembler, se déploient en une infinie variété où des notions comme : le motif, le tour de force, le trompe l’œil, les pièges optiques résonnent entre elles et font unité même du travail. La moitié de sa production photographique confronte le corps à la nourriture (des aspics en guise de bonnets de bain (97-98), une peau de saumon comme résille de chignon, des jambes gainées de crépine de porc (97-98), des bouches dont les dents sont des graines de toutes sortes (00), des pièces montés d’aliments et de cheveux (02-07), etc.) Dans d’autres images, des corps de femmes sont marqués d’empreintes de perles (94-96), de test de vision (00-01), des visages d’homme endormis s’incrustent de marque de plume (04), des ongles sont sculptés (97-03), des jeunes filles aux dents vernies de rouge éclatent de rire (07-08). Dans la série réalisé entre (2011- 14), elle explore la figure de l’actrice Carmen Miranda et s’ouvre à l’image animée . Elle emploie le corps comme une surface d’inscription, un support plus ou moins régulier pour les préparations culinaires ou les empreintes qu’elle y dépose. Objet de convoitise, le corps est parcellisé, il ne fait qu’un, il est tous les corps. S ans titre, 2007 Plus d’infos et de photographies à visualiser sur son site internet : http://www.natachalesueur.com Dans l'exposition "L'âtre et le néon" Sans-titre (Chaque image est une ruine), 2021 impressions argentiques sur verre, dimensions variables ©photo Estelle Chaigne Dans l’exposition à la Galerie, Estelle Chaigne présente une série de photographies imprimées sur verre, obtenues par le procédé d’impression gélatino- argentique. * Ces images proviennent de sources différentes : certaines viennent de négatifs trouvés, d’autres sont des photos réalisées par l’artiste ; d’autres encore sont extraites du film « La jetée » (film SF de Chris Marker de 1962, durée 28min ) visible sur le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=fU99W-ZrIHQ Il s’agit d’un photo-roman, c’est-à-dire d’un diaporama de photos en noir et blanc commenté par un narrateur. Ce récit très singulier au fort contenu poétique raconte comment l’on se représente parfois une face de la « réalité », comment les souvenirs que l'on a d'un moment de sa vie sont partiels. Estelle Chaigne y a extrait des signes de la mémoire comme une statue.. Dans la série exposée, des images évoquent la présence de personnes qui sont là physiquement, mais qui, dans leurs attitudes, sont ailleurs : rêveuses, pensives, en trans, etc. Par extension, l’artiste expose également des photos de bois, forêt, de début de cabane comme un lieu- refuge propice à l’évasion et à l’imagination d’un autre monde. « Ce qui m’intéresse ici est le paradoxe entre une photographie qui fait état d’un être-là qui s’incarne dans un corps dont l’esprit est ailleurs. Comment se manifeste physiquement le fait de ne pas être présent à l’image ? » (Estelle Chaigne) Toutes ces images réunies racontent une nouvelle histoire que chaque visiteur peut se raconter. S ans-titre (Chaque image est une ruine), 2021 impressions argentiques sur verre, dimensions variables ©photo Estelle Chaigne * Le procédé gélatino-argentique a été inventé au Royaume-Uni par Richard Leach Maddox en 1871, puis considérablement amélioré en sensibilité par Charles Harper Bennett en 1878. Dans ce processus, la suspension des sels d'argent dans la gélatine est enduite sur un support qui pourrait être un film ou un plastique flexible, un verre, un papier enduit de résine ou de baryte. Ces matériaux sont sensibles à la lumière et ils sont très stables dans les conditions de conservation habituelles. Une fois exposé à la lumière, le support est placé dans un bain de « révélateur » qui fait apparaître l’image latente ; L'image est ensuite rendue permanente par traitement dans un fixateur, qui élimine les restes d'halogénures d'argent encore photosensibles. Enfin, un rinçage à l'eau retire le fixateur de l'épreuve. L'image finale est constituée de petites particules d'argent liées dans une couche de gélatine.
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