Bulletin trimestriel n°56/1997 Histoire et Mémoire des crimes et génocides nazis Congrès International Bruxelles, 23-27 novembre 1992 ACTES IX 3 Yannis THANASSEKOS, Présentation : La fin d’une aventure. Neuf volumes pour servir l’Histoire et la Mémoire des crimes et génocides nazis. 7 Ellen S. FINE (Professeur, City University of New York - U.S.A.) : Mémoire collective ou mémoire absente ? La génération de l’après (Commission «Littérature»). 21 Jean-Marc FERRY (Philosophe, Centre National de la Recherche Scientifique - France) : La Mémoire d’Auschwitz (séance plénière de clôture du 27 novembre 1992). 29 Jean ESTEBE (Professeur Université de Toulouse-Le Mirail - France): Miliciens réels et mythiques dans le témoignage oral des survivants de la Shoah (Commission «Témoignages et archives»). 31 Michel NEJSZATEN (Chercheur, «Enfants des Partisans Armés Juifs de Belgique) : A partir de 38 témoignages, la perception de la Résistance armée juive à Bruxelles, par des membres des «Enfants des Partisans Armés Juifs de Belgique (Commission «Témoignages et Archives»). 43 Jeshajahu WEINBERG (Director - United States Holocaust Memorial Museum, Washington - U.S.A.) : Commemoration trhough a Historical Museum (Commission «Milieux de Mémoire - Survivants et Héritiers). 53 Wulff E. BREBECK (Kreismuseum Wewelburg - Allemagne) : Zwischen ‘subjektiver Überlieferung’ und ‘objektivem Niederschlag’ der Geschichte von Verfolgung und Vernichtung - Dilemmata von Kunst in Gedenkstätten (Commission «Arts et Mémoire»). 61 Jacques BAUDUIN (Producteur R.T.B.F., Réalisateur d’«Arguments» (Radio Une - Belgique) : Et je leur donnerai un nom impérissable (Commission «Médias»). 1 Irène HEIDELBERGER (Professeur, Université Libre 71 de Bruxelles - Belgique) : Jüdisches Bewusstsein im werk von Peter Weiss (Commission «Littérature»). Christiane PRITZLAFF (Referat zu Schicksalen Jüdischer 85 Schüler in der S-Zeit - Allemagne : Wohlgerüstet sollt ihr ausziehen. Zionistische Selbstbehauptung während der NS- Zeit. Ein Schülerschicksal (Commission «Pédagogie»). Sommaire des Actes I, II, III, IV, V, VI, VII et VIII 104 Supplément au bulletin n°56/1997 Paul HALTER, Editorial 115 Archives 117 Les services pédagogiques de la Fondation Auschwitz : 117 - Encadrement - Dossier pédagogique - Conférences pédagogiques - Exposition - Voyage d’étude à Auschwitz-Birkenau - Organisation de journées pédagogiques - Visite à Breendonk - Concours de dissertation annuel (règlement) - Concours annuel 1996-1997 125 - Bibliothèque 154 - Photothèque 154 - Prix Fondation Auschwitz 1997 154 (délibérations, conventions de recherche, règlement et suggestions de thèmes) - Prix de la Paix 1997 159 Dernières acquisitions de la Bibliothèque 161 et comptes-rendus. 2 Yannis La fin d’une aventure. THANASSEKOS Neuf volumes pour servir Directeur de la l’Histoire et la Mémoire Fondation Auschwitz des crimes et génocides nazis. Avec la publication des Actes IX du Colloque international que nous avons organisé à Bruxelles du 23 au 27 novembre 1992 sur l’Histoire et la Mémoire des crimes et génocides nazis, nous clôturons, il est vrai avec tout autant de satisfaction que de soulagement, une grande aventure éditorialiste. Aussi bien l’organisation et le déroulement de cette importante manifes- tation que l’édition régulière et systématique de ses Actes depuis cinq ans maintenant, ont constitué pour nous une expé- rience extraordinaire à la fois sur le plan personnel et institu- tionnel. Rappelons que les travaux du Colloque - placé sous les 1 1 U.N.E.S.C.O, Université Libre de auspices d’un important Comité de patronage -, étaient articulés Bruxelles, Vrije Universiteit Brussel, autour de onze Commissions dont les thématiques ont creusé Université Catholique de Louvain, Université de Liège, Universitaire depuis lors leur propre carrière, souvent brillante, sur le plan de Instelling Antwerpen, Universitaire la recherche et des publications : «Milieux de mémoire - Faculteiten Sint-Ignatius, Katholieke Survivants et Héritiers», «Musées», «Témoignages et archives», Universiteit Leuven, Société des Européanistes, Assemblée de la «Histoire et Mémoire», «Littérature», «Cinéma», «Monuments Commission Communautaire et commémorations», «Pédagogie», «Médias», «Art et mémoi- Française, Institut de Sociologie de re» et enfin, «Aspects psychologiques». Les quelque cent vingt l’Université Libre de Bruxelles, Aktion Sühnezeichen/Friedensdienste communications qui ont nourri les travaux de toutes ces e.V., Comité International Commissions ont été assurées par des chercheurs et des sur- d’Auschwitz, Consistoire Central vivants venus de France, d’Allemagne, de Pologne, de Grèce, Israélite de Belgique, Goethe-Institut Brüssel. de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, d’Israël et de Belgique. La publication dans son ensemble a été composée selon un décou- page permettant de présenter dans chaque livraison un échan- tillon plus ou moins représentatif des travaux. Les neuf volumes 2 Malgré nos efforts nous n’avons qui totalisent environ 1.300 pages comportent cent douze com- pas obtenu de leurs auteurs les huit munications et recouvrent par conséquent l’essentiel des contri- communications manquantes. butions prononcées en séance plénière et en Commission 2. 3 Tirer aujourd’hui, cinq ans après, le bilan de ce Colloque 3Le temps viendra où il sera vrai- n’est pas chose aisée. Rétrospectivement, il apparaît comme ment nécessaire de faire un inven- taire raisonné et critique de une étape importante dans les longs et courageux efforts l’ensemble des colloques qui ont lieu entrepris depuis une bonne vingtaine d’années pour arpen- depuis le début des années ‘80. Une ter ce vaste espace, historique et mémoriel, que représentent telle étude nous renseignerait utile- ment non seulement sur l’évolution les crimes et génocides nazis. Certes, bien avant et après des problématiques proposées, mais notre Colloque de 1992, de nombreuses autres rencontres, aussi sur la trajectoire institutionnel- séminaires et symposiums, ont eu lieu, en Europe et aux le des recherches entreprises Etats-Unis, sur ce même thème ou sur des sujets connexes jusqu’alors. ou similaires3. De même, de nombreuses autres publications - et parmi celles-ci certaines vraiment décisives - ont vu le jour depuis que nous avons entrepris et clôturé l’édition de 4Une bibliographie raisonnée de 4 ces Actes . Toutefois, à la différence de la plupart de ces toutes ces publications ne peut être nombreuses manifestations d’ordre soit strictement aca- que l’oeuvre d’un effort collectif qui intègrera l’ensemble de ces contri- démique soit, au contraire, essentiellement mémoriel et butions, par pays et par centre d’inté- commémoratif, notre Colloque s’est distingué, pensons- rêt. Il y a du pain sur la planche pour nous, par une volonté explicite de réunir dans une seule et les historiens de l’histoire et pour une sociologie de la connaissance et même démarche, d’une part l’approche scientifique et des intellectuels. rigoureuse qui n’est telle que par l’observation des contraintes qu’elle se donne par convention et, d’autre part la mémoire, ce sujet actif et rebelle à toute codification qui signe toujours de sa présence les pages suspendues de l’histoire. Pari difficile, pari dangereux, pari quelquefois fruc- tueux aussi pour ces deux protagonistes qui, depuis leur ancien divorce, ne se donnent rendez-vous que rarement et furtivement, dans le flot continu de leur récit réciproque. Moments cruciaux où, de part et d’autre de la ligne de démarcation, s’aplanissent les inhibitions et faiblissent les résistances, moments privilégiés aussi de (re)connaissance réciproque comme ceux que nous captons et expérimentons quelquefois dans nos entretiens avec les survivants. Lorsqu’en avril 1993 nous entreprîmes la publication du premier volume, notre inquiétude fut à la mesure du volu- me et de la diversité des communications dont nous dis- posions. Certes, la cohérence de la publication pourrait être garantie dans une large mesure par la cohérence du pro- jet qui a présidé à l’organisation du Colloque lui-même. Toutefois, des zones d’ombre subsistaient pour se lancer avec quiétude dans une telle aventure éditorialiste. Comment assurer dans le long terme l’unité du projet ? Fallait-il pro- céder par Commission ou au contraire par regroupement de communications relevant des travaux de plusieurs d’entre elles ? La première solution garantissait certes une meilleu- re lisibilité de chaque livraison mais elle risquait, à contre- partie, de n’intéresser qu’un public spécialisé. La seconde 4 5 De fait, depuis 1992, nous avons solution permettait au contraire de mieux couvrir des dû assumer l’organisation d’une série besoins et des intérêts plus variés mais au prix d’une lisibilité d’autres Colloques, à Paris (Première Rencontre internationale sur le témoi- plus complexe et moins linéaire. Tout bien considéré nous gnage audiovisuel des survivants des avons opté pour cette deuxième perspective de travail avec camps de concentration et d’exter- ses avantages et ses inconvénients. L’autre grand obstacle mination nazis, du 16 au 18 sep- tembre 1994, en collaboration avec concernait nos propres capacités et ressources pour mener la Fondation pour la Mémoire de la à bien un tel projet dans son ensemble ; obstacle d’autant Déportation de France), à Athènes (La plus difficile à surmonter que d’autres activités - grandes Mission historique et pédagogique du Musée contemporain, du 3 au 5 consommatrices d’énergie et moyens financiers - allaient 5 novembre 1995) et à Bruxelles s’interposer entretemps . (Deuxième Rencontre
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