Le numéro: 1 franc V ENDREDI 30 jA:\\'IER 1931. ourquoi Pas? OAZE1"l'E HEBDOMADAIRE PARAISSANT LB VENDREDI 1 L. Pt •0!llT0 WILDEN - G. GARNIB - L. 80U9U'ENET Le Maréchal PETAIN Membre de l'Académie Française TUBES DE ./O_a20 , comPR.lmEs V1SGT·ET-UN1l!ME ANN~I!. - N· 861 I.e num~r o : 1 franc: VENDRl!DI 30 JANVIER 1931 l !9ourquoi f9as ? L. OUMONT-WILL>EN - O. OARNI R - L. SOUOUENST Ame1s1srunua ; Albert Colin 0 Al>liCIM~llt.Al IOS : ·li AbVX!'\UU:l'oil~ •• "" Mo.. J •~- JI Compte ch~uu p0sta1uc 47 OO J •• OO 12.50 N• 16 66~ rue 4r 6crl1fmoat. 8rarellc1 &11'4"'• 15 OO 35 OO 20 OO • t ltt dt C•• No1 lf.tl7·1hl If ~,:::;,, u/on lu p""' 1ao.oo ..u.oo 45•00 .,. 35,00 zs.oo.. 20 00 Tfllpbon• : N 11.n.10 t' llru•) Le Maréchal PÉTAIN Peu d pc11 les grnndes figur<s de la guerre. c••ux en s'allendJit un peu d ce que ce poile asse: hermr!li'/11~. 's'111,a111trrnt, pow la t«iwnde d pour /'/l1SIU1te, la " philosophe su/Jl•I et précieut, s'amusdl ii des patc!Jo•es ist.111cc et lu victolfe. d1>pmal•:.e11t de Io scè11e du à des aral>rsques idfologiquC$ da11s le genre di t·e/les nJe: Clrmc11ceuu, Foth. /11/fre. Wilson, Fte11,·h .• qu'il fit autout de la m{mCJlfe J'A:ic11ole FrJni·~. Or. 1/ Il en re>le deux: le roi Al/>ttl cl le mar<chal Pé/.lin. a tracé du marüluù un grand potlra1I en pie.1 un pvr­ Rm, /<"Ullt encore peut un chef el pour 11n svu1·e. trait pmssJnl. <l la Bossuet. t'n profil~nt pour f.ilfe 11: lt 111art'ch.il .'. .. l.vts df s.i réception tl /A cadi· une svrlt dt philosophie dt /'art militaire, c;omme t. li urratul si droit, SI /If/, SI a/nie dans son Uni· >'il avait t•oulu montrer qu ·un puile. quand li of en me blt'u /1onwn. l'um/nrme 1/c Io t'icto11e, qu'on se même temp' un haut esptit. p!"ul aborder /ou~ /e, su· Jit qm si, par malheur. il le fui/ail. on ret111111't>rait 1ets. C"esl, e11 elfe/, tout 1111 raaourci de l'histoire de lw mm l'homme qur écrit l"h1sloire de la 11uerre ou la gu~rré qu'il a /ait dans son il1>Cours, mais avec quel pl11lvs,1p/1ie, comme il convient à un acadt'mic1c11. art infini 11 a su le faire tuu• ner autour de la figute cen­ •• /"homme qr:i Io filit. trale de son /1iros1 Apt~s avo" esquissé les dtbuts de :.J wix lt<mNnil un peu, /ts /cui/lels s c1gito1ent dou­ l.i campal/,nt, la mobilisù/1011, Cl1Jr/eroi; la retraite. la ment dan• sc's mams - d u trac chez w1 f:!.tanJ ,11arnt, ri d,peir.t le mome11I oO /t fulur mar;chal •f 01·011 que/qi:e chC'se dt particulli:rement lunchant allânl, tnfin. a11x hauts RtJ1f.:s ou un mililoite ussc mors. dJn< le calmt dt cr noMe 1•isagt. h.mfain et d'Jtre un instrument dans d"aulus mains et peul don· u~ à Io /ms. on relrouvall le suldal de \'r1d1111, le ner sa marque personne/le à /'actton. Le dout>le fto11t s"esl consti111«. de la mer ù la fron­ ? " tière suisse "Désormais pllu de décision à espérer, plus C'est. rn t/lcl. une des plus /1elles fie.ures de la d'é••énement, plus de coups de foudre. Adieu les Aus· trtt, tl rcul-t'tre ü lou.e lï1isl.•ire mililclllt de la Ier/il:, les Se.fan dont on amit rt,.é!., Mais le r~gnt a~a . que celle du mari'chal P<loin. Toul d a1'ord. de la dur.e. l'empire Je la Jt/ensc invincible et Ioules t um/!1011 un peu t/lacce dtmère celle J< foch lt les hétisres s'imposent. Il n'y 11 plus d'ob;ecllfs que m'M'"J"nl tn chef di tout~s les ar:nüs olltt<"s. gtographi'/UC< el un dfreloppemenl inouï du matirid omm(' Ju dernier quart d'hrnte 1•ictnneux, puis, der­ le plus comrlrqut commence C'est qu'il ne s'agit plus re celle de fof/re, le va111q11e11t de Io Marne. mals, tl de co111•arnrrt l'advers11ire de sa défaite. de /'envtl<>pper -<ure 'I"" lt• tc'mps PJS\<', elle gtandit et. d10.e ru de /u1 OSS('ltet un certain coup mortel. ce 11"e>1 plus ttanrJina11r elle qrand11 "'"''"~ plus on la 1·011 dt sur te d1sposili/ d'une arm('e que l'on doit agir, mais ès L< mJr<'chal P"1a1n est un dè ces rares hommes sur u•1 /1ot.I fermé, duuè des proprit'lf,; d'une forme l n"on/ P.::> b:soin du holo dt la ltr:puJt et de /'f/01- d'tquilibre 1·i1-.lltte. qni se rtoie. qui ondule: mais qui tmcnt, malgré le respect qu'il con:mJnlt, li a qutl· se ttf<"mt, se ripau, el ne cesse d'e111·eloppu. de t d1ou J l111mcin et fl<'Sl/llt d( Jtimrller. limiler, et dt paralyser touiours /'acte qui Io 1·eut Toul d'abord, sa i-.1/e!lt trchnique, sur. 1mportancr rompre. ns /'liislo11e de l'art de la i.:ucrr<'. paraissent "'·"·:/oi11 11 La guerre ne peut plus ~Ire le drame précipité el celles J"urr Foçh, /"lwmmr au\ grandes conccp/1011s co111•erge111 qu'elle /111 1111t /Ois et que l'on pen$ait at ~gique:.s. en qui on a t'4'Ulu iou uri nom·ecw Napo­ qu'elle se"lll Mcore, Il va falloir épuiser /'ad1•ersuire M. 11•a1s lt point central du pa11~gyique que Paul en délall, di1·1sio11 par dn·ision; el t•1ser dans la pro­ iUty J prononcé pour /,• rcceroir est une lumineuse fondwt dt·s n .lions, J.rfl«re /ts lignes, le dernier monsttallon qur fait t'(lir qae Ptl.im. tacl"ren dr 1!.«· /Jo:nmc, le dnnio sou, le dernia atome d't'.nergit. LA t. a ile' le ptemier J compiendrc /~ 1·r.ii CJtJCl~rf de :?,uelft n'•.;t plus une action : elle esl un ital, une m.i­ lie /!.Jette de tran.:hét, Je rclle guerrr d u<urt se nit're de r.':1me tetnble: el tilt est dom1ci/1te mais, ursu11•am sur un front cont111u el sans poss1b1l1I< de lrtlas ! die l'est chez nous 1 " anœui.,c. El, du coup, 1•01M Pél11in porté au m.:nre C"tsl donc une guerre tout a fait nouvelle et plus ng que .<es émules. terrible que toutes qm s'1mpost aux deux armées enne­ Ce disc~urs de Paul Vallry est remorqual•le. On mies. ~E STAURANT RUE D'ARENBERG - GALERIE DU ROI BRUXELLES T ÉLÉPHONE: 12.76.90 rAVERNE ROYALE SERVICE A LA CARTE. OtJEUNER A PRIX FIXE 228 POURQUOI PAS P MAISON VOTRE APPARTEMENT seront bien plus luxueux, si vous fai­ tes poser sur les planchers neufs ou usagés. un pa rquet Lachappelle en chêne véritable. Ce parquet idéal ne coûte que 85 Francs l e m è tre carré placé Grand'Bruxellcs Facilités de Paiement AUG.LA(~APP~ L lk S.A. 32 AV. LOUI Sf BRUXf llfS Tf l: 11.90.88 AS P 229 Or, lt ltmptramtnl, le caracl~fl. lts Idées d1 Pl· id~t iuslt du soldat jNJn(Jls, qui n'est p.is tout a fait un m le prtp.:irJlenl mieux que 11'1mpor1t qui d les com- soldat comme les autr.s. Il comprtnd son antipath1t rendre. "1 Pilul Valéry m1Jnlre, en tlfet, qu'en art pour la hdu/eur, pour les cori•tes i:nposi:es et dont il i/1tarre, Pétain, qui 11'.Stait alors que le colonel Pdi11n, ne comprend pas la m!ussrtt!, son amour-propre, sou­ lait un htrtlique. Il avait dtcouvert que le feu tue. vent excessif, mais dont un vrni clrej peut trrer lt meil­ " Il vous parut, Monsitur. dit le po~te, que les leur parti. Il sait que tes arm{es /ranraises sont des ~glements tactiques en 1•igueur ne d1mna1ent po111t ae armées d'individus. ce qui a bie11 ses incon vénients. e feu qui tue une idée tr~s importante. Les auteurs y mais aussi ses avantages. qu'il esl vai11 d'en exiger oyaient surtout quantité de balles perdues et de temps ct'lte obéissance pasm·e qui jJit la force militaire de erJu d les ptrdre. On enseignait un p<u pa1Lout que le quelques autres peupl.:s. Il sait qu'on peuJ tout leur eu returdt /'olfensi\'I!. que l'homme qui tire se terre, donanJer quand an ne /ùl/ J'JS mine de to111 exiger. Il ue /'idtal serai/ d'ai-a11ar sa11s /rrcr: qu'il fallait bien n'a pornl lt's manières jamilii::rts d• certains d.!mJ· ns do1111 farr1 briller quel<1uts c.irtOU<hlS, mais que go11ues m1t1taires, mais nul n'est plus juste ni plus e n'lta1t qui pour soulager les ntrfs du soldat. C était atU11t1/ J la stcunté el au bren·C:trc d1 ses hommes, n /tu calmant, ordonntZ il rtgrel. par pure complai· nul n est moins distant. mou<& macctssible. once. On arrivait ainsi ri cette conclus1011 bien remar· Ces rlroses-ltl se savent tout de suite dans l'armée: uable que l'arme d feu n'a pour Jonction, pour eJjet, aussi.
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