![L'adaptation Des Entreprises D'état Chinoises À L'ouverture Économique](https://data.docslib.org/img/3a60ab92a6e30910dab9bd827208bcff-1.webp)
UNIVERSITÉ DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LILLE (LILLE 1) Faculté des Sciences économiques et sociales École doctorale des Sciences économiques et sociales Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSÉ) L’adaptation des entreprises d’État chinoises à l’ouverture économique : Conditions institutionnelles et adaptations stratégiques Thèse pour l’obtention du titre de Docteur ès Sciences Économiques Présentée et soutenue publiquement Par Monsieur Qi ZHANG Le 19 décembre 2007 Jury : Monsieur Gérard GAYOT, Professeur à l’Université de Lille 3 Monsieur Abdelillah HAMDOUCH, Maître de Conférences HDR à l’Université de Lille 1, Directeur de thèse Mademoiselle Elisabeth KRECKE, Professeur à l’Université Aix-Marseille 3, Rapporteur Monsieur Frank MOULAERT, Professeur à l’Université de Newcastle, Rapporteur Monsieur Christian SCHES, Maître de Conférences HDR à l’Université de Lille 1 Remerciements Je tiens tout d’abord à remercier le directeur de cette thèse, M. Abdelillah HAMDOUCH, qui a accepté de me diriger et a suivi avec attention mon travail tout au long de mon doctorat (y compris le DEA), pour m’avoir fait confiance malgré ma connaissance imparfaite de la langue française quand j’ai commencé en octobre 2002, puis pour m’avoir guidé, encouragé et conseillé pendant quatre ans tout en me laissant une grande liberté. Notre collaboration pour la rédaction d’un article commun sur le secteur financier chinois en 2005 a été à la fois très agréable et fructueuse. Je ne sais comment exprimer ma gratitude à M. Abdelillah HAMDOUCH autrement qu’en lui promettant d’agir comme lui avec des étudiants dans ma situation, si un jour l’occasion m’en est donnée. Mes remerciements vont particulièrement au Groupe de XUJI, ainsi qu’à M. Jinian WAN, le PDG de XUJI. Ce groupe a financé partiellement mes études doctorales, et en tant qu’entrepreneur expérimenté, M. Jinian WAN m’a offert des suggestions pertinentes, et m’a présenté les directeurs généraux d’autres entreprises d’État. Son aide a été précieuse pour la réalisation de mes enquêtes. Je remercie M. Jun ZHANG, directeur du CCES (China Center for Economic Studies) de l’Université de Fudan à Shanghai, ainsi que M. Xingmin YIN, responsable du CCES, pour m’avoir accueilli en son sein de février à août 2005 en tant que chercheur invité. Je dois souligner en effet tout ce que ce séjour a apporté à mon travail de recherche. Durant ces 4 mois j’ai pu participer à tous les séminaires et faire deux présentations, l’une concernant la réforme du secteur financier chinois, l’autre la réforme récente des droits de propriété de l’entreprise d’État chinoise. J’ai eu la chance de participer au Forum des observateurs chinois en 2005 à Shanghai où plusieurs économistes chinois réputés ont fait des conférences sur l’économie chinoise. Par ailleurs, j’ai fréquemment discuté avec les professeurs et les jeunes chercheurs de mon travail de recherche avec certains desquels je me suis lié d’amitié. J’ai pu amasser une somme importante de documentation chinoise concernant les entreprises d’État et leurs réformes à la bibliothèque universitaire et au centre de documentation du CCES qui m’a aimablement autorisé à les utiliser. Grâce au professeur Xinming YIN, j’ai réalisé avec succès des enquêtes dans 8 entreprises d’État à Shanghai. De fin juin à août, j’ai enquêté dans les provinces du Shandong et du Jiangsu. 1 Mes remerciements vont également à Virginie BRICHE-BLIDA, responsable du département international du CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de Lens, qui m’a fourni un stage de 6 mois de juillet 2004 à janvier 2005 concernant l’économie chinoise. Je ne peux évidemment pas oublier mon laboratoire de recherche, le CLERSE (Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques). J’ai également bénéficié d’un financement partiel du CLERSE pour le voyage de recherche au CCES de l’université de Fudan. Je remercie également tous les enseignants qui m’ont formé tout au long de ces 4 ans. En particulier, MM. Faïz GALLOUJ, et Bertrand ZUINDEAU qui m’ont beaucoup soutenu. Je tiens à leur exprimer toute ma gratitude. Le contenu de cette thèse a par ailleurs bénéficié des commentaires des participants des différents séminaires du CCES de l’université de Fudan en 2005 au cours desquels j’ai été invité à présenter mes travaux. Je remercie plus particulièrement Geng XIAO, Yan ZHANG, Zonglai KOU, Jianqiang JIANG et Zhibin ZHAO. Je tiens également à associer à cette thèse tous ceux qui par leur soutien sans faille et souvent leur vérification et relecture minutieuses de mes travaux ont contribué à ce que ce travail prenne forme. Toute ma gratitude va à Paul COUSIN, Jean-Pierre PAPAJAK et surtout Émilie BEAUSIR et Alice BRAITBERG. Mes remerciements vont aussi aux différents interlocuteurs qui ont répondu à mes enquêtes en vue de la réalisation de cette thèse, qu’ils soient fonctionnaires, chercheurs, dirigeants d’entreprise ou ouvriers. Je remercie Professeur Elisabeth KRECKE et Professeur Frank MOULAERT pour avoir accepter d’être les rapporteurs de ma thèse, ainsi que Professeur Gérard GAYOT et Monsieur Christian SCHES pour leur évaluation du présent travail. Enfin, au moment où s’achève la rédaction de cette thèse, mes pensées se dirigent naturellement vers ma famille, mes parents, ma sœur et ma femme qui m’ont accompagné 2 pendant toutes ces années, et m’ont apporté non seulement leur soutien financier mais encore spirituel, ils sont ma force motrice. 3 Sommaire Remerciements 1 Sommaire 4 Introduction Générale 7 Première Partie Les outils théoriques et méthodologiques 17 Introduction de la première partie 18 Chapitre 1 : Problématique et méthodologie 19 Chapitre 2 : Définition de quelques notions essentielles 36 Conclusion de la première partie 47 Deuxième Partie L’accroissement de l’autonomie des entreprises chinoises : une analyse institutionnelle 49 Introduction de la deuxième partie 50 Chapitre 3 : Une rétrospective des réformes des entreprises État 51 Chapitre 4 : L’analyse institutionnelle du « système du contrat de responsabilité » 69 Chapitre 5 : La création du « système moderne d’entreprise » 131 Chapitre 6 : Gouvernance et relation de pouvoir dans le système moderne d’entreprise 149 Conclusion de la deuxième partie 186 Troisième Partie La réforme des droits de propriété : les privatisations et leurs conséquences sur le mode de gouvernement d’entreprise et sur les relations avec l’État 188 Introduction de la troisième partie 189 4 Chapitre 7 : La privatisation des entreprises d’État en Chine : caractéristiques et possibilités 191 Chapitre 8 : Un modèle d’équilibre optimal de la privatisation de l’entreprise d’État 211 Chapitre 9 : La présentation de gouvernance d’entreprise en Chine 230 Conclusion de la troisième partie 262 Quatrième Partie La mise en œuvre des réformes de la propriété et de gouvernance d’entreprise : obstacles et illustrations 264 Introduction de la quatrième partie 265 Chapitre 10 : Le rôle des banques et les obstacles critiques au gouvernement d’entreprise en Chine 266 Chapitre 11 : Les difficultés d’évolution vers un système moderne d’entreprise 275 Chapitre 12 : Une illustration : le cas de Zhucheng 287 Conclusion de la quatrième partie 315 Conclusion Générale 316 Bibliographie 321 Annexe 336 5 “It was the best of times, it was the worst of times, it was the age of wisdom, it was the age of foolishness, it was the epoch of belief, it was the epoch of incredulity, it was the season of Light, it was the season of Darkness, it was the spring of hope, it was the winter of despair, we had everything before us, we had nothing before us, we were all going direct to Heaven, we were all going direct the other way, ......” -- Charles Dickens, A Tale of Two Cities 6 INTRODUCTION GENERALE Le processus de réforme économique de la Chine engagé en 1978 (la réforme des entreprises d’État chinoises débuta quelques années après celle du monde rural, au début des années 80) a provoqué des changements spectaculaires à propos desquels les avis sont partagés. Dans une perspective macroéconomique, Maddison (1998) et d’autres pensent alors que l’économie chinoise est d’ores et déjà la deuxième puissance économique mondiale, après les États-Unis. Pour d’autres, cette croissance n’est qu’un mirage auquel se laissent prendre une fois de plus ceux qui, depuis des siècles, rêvent du marché chinois. La théorie et les évidences ont formé ensemble une « conventional wisdom » au sujet d’un ensemble de conditions nécessaires et suffisantes pour une transition prospère, à savoir la stabilisation, la libéralisation, la privatisation, et la démocratisation. Dans le cadre de cette voie réformatrice, le processus chinois de changement, dont la principale caractéristique a été une croissance très rapide, a semblé défier la nécessité de la sagesse conventionnelle. Bien que la Chine ait adopté la plupart des politiques préconisées par les économistes, telles que l’ouverture au commerce extérieur et aux investissements étrangers, ainsi que la stabilité macroéconomique, les violations des prescriptions de la politique standard sont néanmoins frappantes. En effet, pendant ces trois dernières décennies, la réforme générale de la Chine a réussi, et ceci, paradoxalement, sans une libéralisation complète du marché, sans une totale privatisation de la propriété privée, et également sans la mise en place d’une véritable démocratie. On pouvait penser qu’en l’absence de certaines réformes et de la prise en compte des facteurs « essentiels » du changement, la croissance économique de la Chine marquerait le pas. En réalité, le processus a suivi le chemin du gradualisme, se différenciant ainsi de la thérapie de choc choisie par la Russie et par les pays d’Europe de l’Est. Sachs (1993, 1994) préconisait la privatisation rapide de l’économie.
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