DOSSIER PEDAGOGIQUE Fame Conception de David De Silva Distribution 29 artistes et musiciens sur scène Conception : David De Silva Mise en scène : Ned Grujic Chorégraphe : Raphaël Kaney Duverger Directeur musical et vocal : Samuel Sené Un spectacle présenté par Le Théâtre Comédia, Lorenzo Vitali Entertainment et Atelier Théâtre Actuel. Dates : du 17 au 20 février 2009 Lieu : Aula Magna Durée du spectacle : 2h50, entracte compris Réservations : 0800/25.325 Contact écoles : Adrienne Gérard 010/47.07.11 [email protected] Sources bibliographiques du dossier Alain Masson, La comédie musicale, Editions Stock, 1981. Rick Altman, La Comédie musicale hollywoodienne, Armand Colin, 1992. Michel Chion, La Comédie musicale, Cahiers du Cinéma, 2002. Alain Lacombe, De Broadway à Hollywood : L!Amérique et sa comédie musicale, Cinéma, 1980. Patrick Brion, Du « Chanteur de jazz » à « Cabaret », La Martinière, 1996. La comédie musicale hollywoodienne, dossier coordonné par Julie Anterrieu sur http://archive.filmdeculte.com http://annuaire-spectacle.org www.famenetwork.com www.famefrance.com I. La comédie musicale, essai de définition Comédie musicale, genre de spectacle où alternent scènes dansées et chantées, textes parlés et musique; spectacle, film appartenant à ce genre. © 2005 Editions Larousse La comédie musicale est une production de théâtre présentant une prestation théâtrale, de la danse, des chansons et de la musique en direct. Ce terme est parfois utilisé à tort pour désigner un film musical. Appellation propre au 20ème siècle, elle hérite du mariage du théâtre et de la musique des siècles précédents : ballet, opéra, opérette. L'utilisation du mot « comédie » peut être déroutant, en effet Notre-Dame de Paris ou Roméo et Juliette, de la haine à l'amour ne peuvent pas être considérés comme des comédies. Les termes de théâtre musical ou spectacle musical seraient plus appropriés pour décrire ce genre. Les mondes de la comédie musicale et du film musical se rencontrent souvent : une comédie musicale peut être adaptée en film, par exemple Chicago. Un film peut aussi être adapté en comédie musicale, par exemple le dessin animé La Belle et la Bête de Disney. Extrait de www.web-libre.org/comedie-musicale « Comédie musicale » est un terme assez vaste qui prête souvent à confusion. Si la tendance actuelle est d!utiliser cette terminologie pour définir tout film ou spectacle comportant des scènes musicales, ce genre est en réalité bien plus codé. Tentons ici de décoder les caractéristiques présentes dans les films musicaux. Notons tout d!abord qu!il n!existe pas de définition générale récursive d!un genre cinématographique à proprement parler. Un genre cinématographique est une catégorie empirique qui sert à nommer, classer, distinguer des œuvres filmiques contenant à la fois un même ensemble d!éléments sémantiques et une structure narrative commune dans laquelle ces éléments s!insèrent. Cependant, il ne faut pas considérer un genre comme une boîte étanche dans laquelle on rangerait un groupe de films. Les genres ne sont pas fixes, ils ne cessent d!évoluer, de s!éteindre, de ressusciter, non seulement à chaque nouveau film produit, à chaque nouveau genre mis en place, mais également en fonction du contexte socio-économique et spatio-temporel. (…) " La première grande caractéristique de la comédie musicale se trouve dans son montage bien particulier d!alternance entre scènes dialoguées et instants musicaux (qu!ils soient chantés et/ou dansés). Ainsi, ne sont pas considérés comme appartenant à la comédie musicale les films chantés de bout en bout (Les Parapluies de Cherbourg, Evita) ou ne contenant qu!un ou deux morceaux musicaux (Alison Forever, Beetlejuice), même si ces séquences utilisent d!autres éléments caractéristiques du genre. Une comédie musicale joue sans cesse sur le rapport entre les différentes parcelles qui la composent, développant un réel art de la transition. L!élément servant de liant entre musical et non-musical prend généralement deux formes. S!il se base régulièrement sur un prétexte scénaristique,(…) il est souvent bien plus subtil et travaillé. Ne cherchant pas à justifier la présence d!une scène musicale, il laisse les mouvements et la musique parler d!eux-mêmes. On retiendra par exemple la démarche déambulatoire de Fred Astaire et Cyd Charisse qui, au son d!un orchestre lointain jouant dans le Park, se transforme peu à peu en pas de deux romantique lors du Dancing in the Dark de Tous en scène."" 2 De ce premier code de l!alternance, et donc du travail de la transition, découle le second élément caractéristique du genre: un rapport d!interdépendance entre les mouvements des personnages et leur environnement sonore. Contrairement aux scènes dialoguées dans lesquelles son et musique servent d!habillement, ou sont le résultat d!actions produites par les personnages, dans les scènes de comédie musicale, les éléments sonores prennent quelques instants les commandes, comme s'ils dirigeaient désormais les mouvements et les paroles des protagonistes. La musique, créatrice de l!action, naît des bruits de la vie courante (…), des paroles ou des sons émis par les acteurs (…), les emportant dans des séquences remarquables de danse et/ou de chant. (…) Les scènes musicales qui résultent de cette alternance et laissent régulièrement à la musique le soin de diriger les mouvements, deviennent éléments moteurs indispensables, pivots autour desquels se nouent les intrigues, vertèbres s!emboîtant pour construire la colonne du film. Si la première séquence musicale du film est généralement celle qui en fixe l!enjeu (de Dorothy qui chante une contrée imaginaire au-delà de l!arc-en-ciel avant de se retrouver au pays d!Oz, aux parents d!élèves qui tremblent de frayeur devant les méfaits de la marijuana présentés par un film de propagande dans Reefer Madness), les suivantes servent à en coudre la trame. Certains diront que cette mise en scène récurrente de chorégraphies millimétrées et tours de chant parfaits, sortis d!on ne sait où et souvent interprétés en nombre comme par magie, touche à de la pure invraisemblance. Pourtant c!est bien du réel dont s!inspirent ces séquences; elles laissent transparaître à l!écran les émotions des personnages, leurs envies, leurs états d!âme. La comédie musicale a cette particularité de révéler au public, par le biais de cette conjonction artistique aux apparences irréelles, ce qui d!habitude reste caché ou nécessite de longs dialogues/monologues, des explications lourdes de sens, des lettres laissées au coin d!une table, ou une voix-off parfois maladroite. Danse et chant deviennent alors à la fois des catalyseurs de sentiments destinés à renseigner le spectateur et faire avancer l!intrigue, mais également des outils cathartiques intradiégétiques, défouloirs physiques et spirituels pour des personnages qui ne nient jamais avoir entonné quelques notes ou esquissé des pas de danse. """(…) Dans son ouvrage La Comédie musicale hollywoodienne, Rick Altman propose trois sous-genres: la comédie-spectacle, la comédie-conte de fées et la comédie-folklore. Le premier sous-genre regroupe les films dont l!action se déroule dans le milieu du spectacle, en montre les coulisses comme par exemple Babes on Broadway, Tous en scène ou There!s No Business Like Show Business. Ce sous-genre a été depuis toujours le plus couramment utilisé dans l!histoire de la comédie musicale. Le sous-genre de la comédie-conte de fées rassemble quant à lui les comédies musicales dont le scénario se base sur un conte ou un roman merveilleux célèbre ou possède une structure typique de conte: ouverture sur une formule du type « Il était une fois » et mise en scène d!éléments, de personnages féeriques ou magiques. On peut retenir dans ce sous-genre les adaptations de Peau d!âne par Jacques Demy ou Le Magicien d!Oz par Victor Flemming, ou encore Brigadoon de Vincente Minnelli qui, s!il n!est pas une adaptation, possède de nombreux éléments féeriques, à commencer par ce village magique qui n!apparaît que tous les cent ans. Enfin le dernier sous-genre regroupe des comédies musicales dont l!intrigue « nous plonge dans une époque, un pays, une culture, s!exprimant par une musique qui semble en être l!expression naturelle et collective » pour reprendre les mots de Michel Chion. Dans cette catégorie, on retrouve des films comme Le Violon sur le toit ou West Side Story. Bien sûr ces sous-genres sont perméables, un même film pouvant appartenir à deux ou aux trois d!entre eux comme Brigadoon, à la fois comédie-conte de fées et comédie-folklore."" Julie Anterrieu 3 II. L!histoire de la comédie musicale, de la scène à l!écran, de Broadway à Hollywood La comédie musicale est un genre typiquement américain né sur scène dans les cabarets et les théâtres de Broadway. Dès l!avènement du sonore et du parlant, elle s!est immiscée sur les écrans et s!est de temps à autre émancipée des planches pour mettre à l!honneur vedettes et thèmes d!actualité. Les mondes de la comédie musicale et du film musical sont donc intimement liés : de nombreuses comédies musicales ont été adaptées au cinéma et il arrive qu'un film musical fasse l'objet d'une adaptation scénique, comme ce fut le cas par exemple pour Fame. A partir de la fin du 19ème siècle La comédie musicale est donc née à Broadway, au milieu des clowns, acrobates, bêtes exotiques, magiciens et autres danseuses de revues. Dans le Theater District en plein cœur de Manhattan bouillonnaient, dès la fin du 19ème siècle, des shows flamboyants et pailletés dont la trame très légère et souvent courte se basait sur un duo amoureux et intégrait chants et danses. De son côté, le cinéma avait toujours mis en scène la danse, tout en accompagnant très tôt ses films de musique live. 1927-1939 Lorsqu!il devient sonore (puis parlant dans un second temps), la rencontre entre le cinéma et la scène est inévitable.
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